mm SOURATE DE JONAS 709 vereset Révélée à La Mecque, à l'exception des versets 40, 94, 95, et 96 révélés à Médine Bismi-L-Lahi-r-Rahmâni-r-Rahîm 'Alif-Lam-ra tilka 'ayâtu-l-kitâbi-l-hakîmi (1) 'akâna-li-n-nâsi 'ajaban 'an 'awhayna' 'ilâ rajulim minhum 'an 'andiri-n-nâsa wa bassiri-l-ladîna *ïmanû 'anna lahum qadama sidqin 'inda rabbihim qâla-l-kâfirûna 'inna hâdâ lasâhirum mubînun (2). Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux. Alif. Lara.Ra. Voilà les versets du Livre et de la Sagesse (1) Qu'y-a-t- il d'étonnant à ce que nous ayons donné mission à l'un d'entre vous d'aver- tir ses semblables? Annonce à ceux qui croient qu'ils jouiront d'une sécurité idéale auprès de leur Seigneur. Les incrédules traitent cette mission de ma- gie manifeste (2). Les opinions se sont controversées sur le sens du «Livre»: Selon Ai-DahaK, ii s-agit au cor-r, do „ t i„ a ver eete sont renforcés, mais 378 d'après Al-Hassan: il est le Pentateuque et les Psaumes. Qatada, quant à lui, déclare que ce sont tous les Livres révélés avant le Coran, bien que cette interprétation parait étrange. «Qu'y a-t-il d'étonnant?» Dieu réfute les dires des incrédules qui ont trouvé cela comme étrange qu'un livre céleste soit révélé à un mor- tel parmi les hommes dont il est chargé de divulguer. On trouve cet étonnement dans d'autres versets où Dieu a parlé des peuples passés, comme par exemple des peuples du Houd et Saleh lorsque ceux-ci leur dirent: «Trouvez-vous étrange qu'un message vous parvienne de votre Seigneur par l'entremise d'un mortel comme vous» [Coran VII, 63], et que fut la réponse des impies parmi les Qoraïchites à l'appel de Mouham- mad - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Comment, il prétend réunir tou- tes les divinités en une seule? C'est vraiment là quelque chose d'extravagant» [Coran XXXVIII, 5]. A ce propo's Ibn Abbas a dit: «Lorsque Dieu a chargé Mouham- mad - qu'Allah le bénisse et le salue - du message, les arabes le contestèrent et s'écrièrent: Dieu est plus grand d'envoyer un homme comme Mouhammad pour être son Prophète et porteur du message. Dieu leur répond: «Qu'y a-t-il d'étonnant à ce que nous ayons donné mis- sion à l'un d'entre vous...». L'expression «qu'ils jouiront d'une sécurité idéale auprès de leur Sei- gneur» a suscité une controverse dans les opinions: Ibn Abbas a dit: C'est le bonheur aux croyants d'être déjà mention- nés auprès de Dieu dans plusieurs endroits du Livre. Al-'Oufi a déclaré: C'est la plus grande récompense grâce à leurs œuvres. Pour Moujahed, il s'agit des bonnes œuvres telles que les prières, le jeûne, les aumônes... par ailleurs ils bénéficieront de l'intercession du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -. Quant aux incrédules, ils disent de Mouhammad: «C'est un sor- cier» bien que Dieu l'a choisi d'entre eux pour leur être un annoncia- teur et un avertisseur. 379 'inn rabbakumu-L-Lâhu-l-lad î halaqa-s-samâwâti wa-l-'arda fî sittati 'ayyâmin tumma-stawâ 'alâ-l-'arsi yudabbiru-l-'amra mâ min safî'in 'illâ mim ba'di 'idnihi dâlikumu-L-Lâhu rabbukum fa'budûhu 'afalâ tadak- karûna (3). Votre maître est Allah qui a créé les deux et la terre en six jours, qui a proclamé Sa souveraineté du haut du Trône et qui règle la marche de l'univers. Aucune interecession n'est possible auprès de Lui, sans son assen- timent. C'est cet Allah qui est votre Seigneur. Adorez-Le. Finirez-vous par comprendre? (3). Dieu est certes le Seigneur de tout l'univers, a créé les deux et la terre en six jours dont chaque jour équivaut à mille ans de ce bas monde comme nous allons en parler. Puis II s'est assis en majesté sur le Trône. Ce Trône qui est la plus magnifique des créations et la su- prême, est fait d'un rubis rouge. «Qui règle la marche de l'univers» et dirige tout ce qu'il a créé avec attention «le poids d'un atome ne Lui échappe ni dans les cieux, ni sur la terre» [Coran XXXIV, 3] dont une affaire quelconque ne saurait le pré- occuper d'une autre, ne se lasse plus d'exaucer Ses serviteurs qui de- mandent avec insistance, et aucune créature grande ou petite qu'elle soit sur les montagnes, dans les mers ou dans les cités et les déserts ne le distrait d'une autre car «il n'y a pas de créature sur terre qui n'at- tende d'Allah sa nourriture» [Coran XI, 6] et en plus: «II n'est pas une molécule dans les entrailles de la terre, une brindille verte ou sèche qui ne soient dénombrées dans le sommier de la création» [Coran VI, 59]. Les dires de Dieu: «aucune intercession n'est possible auprès de Lui sans son assentiment» ont des pareils dans le Coran par exemple ces versets: -«Qui donc peut intercéder auprès de Lui sans sa permission» [Coran II, 255]. - ««Combien d'anges dans les cieux dont l'intercession sera inefficace, à 380 moins qu'elle n'ait été autorisée et ratifiée par Allah à son gré?» [Coran LUI, 26]. - «Il n'admet aucune intervention si ce n'est celle qu'il autorise» [Co- ran XXXIV, 23]. Puis II exhorte les hommes à L'adorer sans rien Lui associer et ré- primande les idolâtres pour avoir reconnu d'autres divinités que Lui en dépit de toutes les preuves évidentes qu'il est le seul créateur. ■M à# ft£ % 3® ®Z ft te » % ^ 'ilayhi marji'ukum jamî'an wa'da-L-Lâhi haqqan 'innahû yabda'û-l-halqa tumma yu'îduhû liyajziya-l-lad îna 'à^manû wa amilû-s-sâlihâti bi-l-qisti wa-l-ladîna kafarû lahum sarâbum min hamîmin wa 'adâbun 'alîmum- bimâ kânû yakfurûna (4). Vous ferez tous retour à Lui, c'est là un arrêt irrévocable d'Allah. C'est lui qui crée les êtres et les ressuscite pour récompenser suivant leurs mérites ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres. Les incrédules au- ront pour breuvage de l'eau bouillante et ils subiront un châtiment impi- toyable pour prix de leur incrédulité (4). Toutes les créatures feront retour au Seigneur au jour de la résur- rection sans aucune exception, car, comme II les a créées la première fois, Il les fera ressusciter et c'est une affaire qui Lui sera facile. Une fois jugés, chaque individu sera rétribué selon ses œuvres dans le bas monde, avec équité et sans être lésé. Quant aux incrédules, et à cause de leur impiété, «auront pour breuvage de l'eau bouillante» et seront exposés à un souffle brûlant sous une ombre de fumée chaude. 381 huwa-l-ladî ja'al-S-samsa diya*'an wa-l-qamara mûran wa qaddarahû ma- nâzila lita'lamû 'adada-s-sinîna wa-l-hisâba mâ halaqa-L-Lâhu dâlika 'il- lâ bi-l-haqqi yufassilu-l-li yâti liqawmiy-ya'lamùna (5) 'inna fî-htilâfi-1- layli wa-n-nahâri wamâ halaqa-L-Lâhu fi-s-samâwâti wa-l-'ard la *a yâti- 1-liqawmiy-yattaqûna (6). C'est lui qui a créé le soleil qui brille et la lune qui éclaire. C'est Lui qui a fixé les phases de celle-ci pour vous permettre de calculer les années et de mesurer le temps. Ce n'est pas sans but qu'Allah a créé tout cela. Nous multiplions nos signes pour ceux qui comprennent (5). Certes, dans la succession du jour et de la nuit et dans tout ce que renferment les cieux et la terre, il y a des signes pour ceux qui craignent Allah (6). Parmi les signes de Dieu qui montrent Son Omnipotence la clarté que diffuse le soleil pendant le jour, et la lumière de lune pendant la nuit, et l'une et l'autre de ces planètes ne sont pas identiques. Quant à la lune, elle commence à apparaître sous forme d'un croissant puis s'accroit jusqu'à devenir pleine, ensuite elle commence à se décroître pour revenir à l'état primitif un croissant. Ce phénomène est confirmé pas ce verset: «A la lune, nous avons assigné des phases successives aux termes desquelles elle est évidée comme un régime de dattes dégarni» [Co- ran XXXVI, 39] Donc grâce aux phases lunaires déterminées par Dieu, les gens peuvent connaître, les mois et les années, et grâce au soleil on connait les jours «Ce n'est pas sans but qu'Allah a créé tout cela» telle est la vé- rité indéniable tout comme la création des hommes quand II dit: «Peut- être pensiez-vous que vous aviez été créés sans but et que vous ne nous fe- riez jamais retour?» [Coran XXIII, 115]. Dieu expose les signes pour ceux nui savent et comprennent Quant à la succession du jour et de la nuit, cela signifie qu'aucun intervalle les sépare comme le montre ce verset: «C'est Lui qui a engen- 382 dré l'alternance rapide du jour et de la nuit» [Coran VII, 54]. Le Coran renferme une multitude de versets qui parlent de la création et qui sont des signes pour des gens qui les méditent et en tirent des preuves. 'inna-l-ladîna lâ yarjûna liqâ"ana wa radû bi-l-hayâti-d-dunyâ wa- tma'annû bihâ wa-l-ladîna hum 'an 'ïyâtina gâfilûna (7) 'ûlï'ika ma'wâ- humu-n-nâru bimâ kânû yaksibûna (8). Ceux qui oublient qu'ils doivent comparaître devant nous, qui s'aban- donnent en toute quiétude aux plaisirs du siècle et qui négligent nos si- gnes (7) Ceux-là auront l'enfer pour séjour en punition de leurs œuvres (8). Dieu parle des malheureux qui ne croient pas à Sa rencontre, qui sont satisfaits de la vie dans le monde d'ici-bas et qui y trouvent leur quiétude en jouissant des plaisirs du siècle sans jamais penser à l'au- delà et qui sont restés indifférents aux Signes de Dieu. Ceux-là subi- ront le châtiment du Feu pour prix de leur incrédulité et leur indiffé- rence. 'inna-l-lad îna â'manû wa 'amilû-s-sâlihâti yahdîhim rabbuhum biTmânihim tajrî min tahtihimu-l-'anhâru fî jannâti-n-na'îmi (9) da'wâhum fihâ subhânaka-L-Lâhumma wa tahiyyatuhum fîhâ salâmun wa Ifhiru da'wâhum 'ani-l-lhamdu li-L-Lâhi rabbi-l-'âlamîna (10). Ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres et que dirige leur connu-ce <=n A.iiai> auront pour séjour des jardins arrosés d'eau vive, voués à la félicité (9). Ils ne cesseront de s'exclamer: «Gloire à Toi Seigneur». Ils 383 seront partout accueillis par le mot «Paix» Et leur exclamation finale sera: «Louange à Allah, le Maître des mondes» (10). A l'inverse des mécréants, ceux qui ont cru en Dieu et en Ses Prophètes, qui ont observé avec sincérité les enseignements, qui ont pratiqué de bonnes oeuvres, leur foi les a dirigés vers la bonne fin et le Seigneur les guidera au jour de la résurrection afin de pouvoir franchir le pont qui les mènera au Paradis. Leur foi, d'après Moujahed, leur ser- vira de lumière pour être toujours sur la voie droite. Ibn Jouraïj a dit: «Les bonnes oeuvres seront représentées à leurs auteurs par un être d'une forme et apparence magnifiques. L'homme demandera alors: «Qui es-tu?» La réponse sera: «Je suis tes œu- vres»; une lumière lui éclairera la route devant lui afin de pouvoir accé- der au Paradis. Les mauvaises oeuvres des impies seront représentées par un être à mauvaise apparence et une odeur puante, qui ne se séparera de l'incrédule qu'après l'avoir précipité dans l'enfer. L'invocation des croyants au Paradis sera: «Gloire à Toi Seigneur» leur salutation sera: «Paix» et à la fin de toute invocation ils diront: «Louange à Allah, le Seigneur des mondes» et Ibn Jouraïj de commenter: «On m'a rapporté que lorsqu'un oiseau passera par eux et ils le dési- rent, ils diront: «Gloire à Toi Seigneur» et un ange leur apportera ce qu'ils désirent: Il les saluera et ils lui répondront le salut, voilà le sens de la salutation «Paix». Une fois le repas terminé ils s'écrieront: «Louange à Allah, Seigneur des mondes». Le mot: «Paix» sera entendu partout dans le Paradis comme le confirment ces quelques versets: «Le jour de leur comparution devant Allah, ils seront accueillis par le mot: «Paix» [Coran XXXIII, 44] «Seule- ment retentiront les mots: «Paix, paix» [Coran LVI, 26] et «Les anges ac- courront à leur rencontre de tous côtés. «Que le salut soit pour vous» [Coran XIII, 23-24]. Quant à leur dernière exclamation: «Louange à Allah, le Maître des mondes» est une preuve et une exhortation à ne louer que Dieu seul, Lui, qui s'est loué quand il a commencé Sa création, au début de Son Livre et lors de la révélation. Il a dit: «Béni soit Allah qui a révélé le Li- 384 vre à Son Serviteur» [Coran XVIII, 1] et: «Louange à Allah qui a créé les deux et la terre» [Coran VI, 1] à savoir qu'on rencontre un bon nombre de versets qui renferment des louanges à Dieu. Il a été rapporté dans un hadith: «Les bienheureux du Paradis se- ront inspirés par les formuels de louange et de glorification tout comme on leur accorde la respriation». Cela sera du aux bienfaits et faveurs qu'ils y recevront et, par la suite, ils loueront Dieu et le glorifieront, et cela durera l'éternité car les faveurs divines ne seront jamais interrom- pues. ! walaw y'ajjilu-L-Lâhu Ii-n-nâsi-s-§arra-sti'jâlahum bi-l-hayri laqudiya 'ilayhim 'ajaluhum fanadaru-l-ladîna lâ yarjûna liqï'anâ fî tugyânihim ya'mahûna. Si Allah prodiguait le mal avec la même facilité qu'il prodigue le bien, les hommes auraient tôt fait d'arriver à la fin de leurs jours. Nous laisse- rons se débattre dans l'impiété ceux qui n'espèrent plus se rencontrer avec Allah (11). Ce verset montre sans doute la mansuétude et la clémence de Dieu envers Ses serviteurs. Il connait l'état d'esprit des parents quand, au moment de la colère appellent la malédiction sur leurs enfants, et c'est pourquoi II ne les exauce pas, par pitié et par compassion. Mais s'il s'agit d'une invocation en leur faveur,pour leur accorder du bien, Il les exauce. Il a dit: «Si Allah prodiguait le mal avec la même facilité qu'il prodigue le bien, les hommes auraient tôt fait d'arriver à la fin de leurs jours». Cela signifie que si Dieu hâtait l'exaucement, le terme de la vie des hommes aurait été décrété. A ce propos il ne convient pas d'appeler le mal ou la malédiction, en se conformant à ce hadith rapporté par Jaber où l'Envoyé de Dieu - * Anah ie bénisse ©t le salue - a dit: «Ne demandez pas le mal pour vous-mêmes ni pour vos enfants, et ne le demandez pas non plus pour vos 385 biens de peur que votre invocation ne tombe sur un moment d'exaucement» (Rapporté par Al-Bazzar et Abou Daoud) lI K Ce verset est pareil aux dires de Dieu: «L'homme appelle le mal avec la même facilité que le bien» [Coran XVII, 11] par exemple lorsque l'un des parents demande à Dieu de maudire son fils, tout comme il L'invoque pour lui accorder de Ses bienfaits. wa 'idâ massa-l-'insâna-d-durru da'anâ lijambihT 'aw qa'idan 'aw qa 'iman falammâ kaSafnâ 'anhu durrahû marra ka'a-l-lam yad'umS' 'ilâ durrim-massahû kadâlika zuyyina li-f-musrifîna mâkânû ya'malûna (12). Qu'un malaise surprenne l'homme et le voilà qui nous appelle à son aide, quelle que soit sa position, couché, assis, ou debout. A peine l'en avons-nous délivré, le voilà qui retourne à ses occupations comme si de rien n'était. C'est ainsi que la laideur de leurs actions échappe aux ingrats (12). Une fois l'homme affligé ou se trouvant dans la gêne il n'a recours qu'aux invocations qu'il adresse à Dieu qu'il soit couché sur le côté, as- sis ou debout. Lorsque Dieu le délivre de cette fâcheuse situation et le comble de ses bienfaits, le voilà cet homme qui se détourne, s'éloigne de Dieu et passe comme s'il ne Lui a appelé. Voilà un acte d'ingrati- tude que Dieu méprise, Il réprimande par ailleurs toute personne dont l'un de ses caractères est la méconnaissance en disant: «C'est ainsi que la laideur de leurs actions échappe aux ingrats» Seuls les croyants sincères sont exceptés. L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Comme 386 c'est étonnant le cas du croyant à qui Dieu ne décrète que le bien: S'il est atteint par un malheur il se résigne et ceci est un bien pour lui. S'il éprouve de la joie, il est reconnaissant et ceci est un bien pour lui. Cela n'arrive qu'au croyant» (Rapporté par Ahmed) 1 ' 1 . %î Cj c£px Jfë, fjag \ps Û fi£ te 3g walaqd 'ahlaknâ-1-qurûna min qabalikum lammâ zalamû wa ja'athum rusuluhum bi-l-bayyinâti wamâ kânû liyu'minû kadâlika najzî-l-qawma-1- mujrimîna (13) tumma ja'alnâkum halâ'ifa fî-l-'ardi min ba'dihim linanzura kayfa ta'malûna (14). Nous avons anéanti les générations qui vous ont précédés pour les pu- nir de leur injustice. Nous ne les avons anéantis, en effet, qu'après leur avoir fait parvenir nos signes par l'entremise des Prophètes et avoir déses- péré de les convertir. C'est ainsi que nous châtions les coupables, (13). Nous vous avons appelés à prendre leur place sur terre pour voir comment vous vous comporterez (14). Dieu a anéanti les générations passées pour avoir traité leurs Pro- phètes des menteurs et sans croire à leurs messages. Puis il les a remplacées par d'autres peuples, leur a envoyé un Prophète pour voir comment ils se comporteront vis-à-vis de lui. Moslim a cité ce hadith: «Le bas monde est agréable et verdoyant. Dieu vous y a faits des lieutenants pour voir comment vous vous comporte- rez. Redoutez le bas monde et redoutez les femmes car les femmes étaient *■>■> '^--5- u *î 0* tri* ^ !** car j$^> ^ «aJ ï\, «à ovr 387 la première sédition qu'ont subie les fils d'Israël» (Rapporté par Mous' lirn) 111 . wa 'idâ tutlâ 'alayhim If yâtunâ bayyinâtin qâla-l-ladîna lâ yarjûna li- qà*'anâ'ti bi qur'ânin gayri hâdif 'aw baddilhu qui mâ yakûnu lî 'an 'ubaddilahû min tilqa"'i nafsî 'in 'attabi'u 'illâ mâ yuhà" 'ilayya 'innî 'ahâfu 'in 'asaytu rabbi 'adâba yawmin.'azîmin (15) qui law sa 'a-L-Lâ- hu mâ talawtuhû 'alaykum walâ" 'adrâkum bihî faqad labittu fikum 'umura-m-min qablihT 'afalâ ta'qilûna (16). Lorsqu'on récite nos versets à ceux qui espèrent ne pas se rencontrer avec nous, ils disent: «Apporte-nous un autre Livre que celui-ci ou bien mo- difie-le». Réponds: «Je n'ai pas le pouvoir de le modifier moi-même. Je ne fais que suivre ce qui m'a été révélé. Je crains, si je désobéissais, que mon Maître ne me châtie durement» (15) Dis: «Si Allah l'avait voulu, je ne vous „ aurais pas récité le Livre et II ne vous l'aurait pas fait connaître. Je suis ' bien resté parmi vous près de la durée d'une vie sans le faire. Finirez-vous par réfléchir?»(16). Dieu montre l'obstination des incrédules parmi les idolâtres des Qoraïchites qui Le renient et se détournent de Ses versets. Toute les fois que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - leur récitait du Coran qui contient les preuves évidentes et les signes irréfutables, ils lui répondaient: «Apporte-nous un autre Coran ou change celui-ci». n P" d**«4 *»» <* l^ij, UjJI l^li 388 Dieu ordonne à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de leur dire: «Je n'ai pas le pouvoir de le modifier moi-même» et il ne m'appar- tient pas de le changer de mon propre chef, je ne suis qu'un serviteur et un envoyé qui ne fait que divulguer le message. «Je ne fais que sui- vre ce qui m'a été révélé. Je crains, si je désobéissais, que mon Maître ne me châtie durement». Puis pour leur montrer la véracité de son message, il leur dit: «Si Allah l'avait voulu, je ne vous aurais pas récité le Livre et II ne vous l'au- rait pas fait connaître» Donc ce que je vous communique émane de la volonté de Dieu. La preuve que je ne l'ai pas inventé ni l'ai forgé, c'est que vous êtes incapables de le contredire ou de l'imiter. Par ailleurs, vous connaissez bien ma sincérité et ma loyauté car durant les années que j'ai passées parmi vous jusqu'au moment où mon Seigneur à Lui la puissance m'a chargé de cette mission vous ne m'avez rien imputé de mensonge. «Finirez-vous par comprendre?» Ce qui signifie en d'autre terme: «N'avez pas une raison pour discerner la vérité de l'erreur?. Dans l'entrevue qui eut lieu entre Héraclius le roi des Romains et Abou Soufian (au pays de châm), Héraclius lui demanda: «Le traitez- vous de menteur avant qu'il ne tienne de tel propos (c.à.d. le mes- sage)? - Non, répondit Abou Soufian. A savoir que ce dernier était un du chefs des idolâtres incrédules à Qoraïch, et malgré tout il n'a pu que dire la vérité. Et Héraclius de répliquer: «Car je savais qu'il ne mentait pas aux gens et en même temps à Dieu». De même, lors de la première émigration des musulmans à l'Ethio- pie, Jafar Ben Abi Taleb a dit à Négus: «Dieu nous a envoyé un Pro- phète que nous connaissons déjà sa sincérité, sa lignée et sa fidélité» On cite à ce propos que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - avait passé quarante ans parmi les Qoraïchites avant le mes- sage. * 389 faman 'azlamu mimman-i-ftarâ 'alâ-L-Lâhi kadiban 'aw kaddaba bi'ayâtihi 'innahû lâ yuflihu-l-mujrimûna (1 7). Qui est plus coupable que celui qui colporte des mensonges sur le compte d'Allah ou qui traite Ses signes d'imposture? Allah n'est pas favo- rable aux coupables (17). Qui est plus inique que celui qui forge de mensonges contre Dieu et prétend qu'il est l'envoyé de Dieu alors que Dieu ne l'a pas chargé du message? Il n'y a plus de péché qui soit plus énorme que celui-ci. C'est une réalité qui n'est pas méconnue même des ignorants, com- ment donc serait-ce s'il s'agit d'un Prophète? Quiconque le traite de menteur, renie son message, doit présenter des preuves pour corrobo- rer ses présomptions, bien que la différence entre la piété et la perver- sité est aussi claire que le soleil? A cet égard on cite les dires de Abdullah Ben Salam: «Lors de l'arrivée de l'Envoyé de^Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - à Médine, j'étais parmi les gens qui se sont cachés. Mais dès que j'ai scruté son visage je constatai qu'il n'était pas un imposteur. Les premiers propos que j'ai entendus de sa bouche: «O hommes! Enoncez le salut à haute voix et répandez la paix, donnez à manger aux pauvres, maintenez vos liens de parenté et faites la prière nocturne alors que les gens dorment. Faisant tout cela, vous entrerez au Pardis en paix» Dimam Ben Tha'laba vint auprès de l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - alors qu'il se trouvait parmi des hommes de Bani Sa'd Ben Bakr. Entre autres paroles qu'ils ont échangées, Dimam lui demanda: «Qui a élevé le ciel?» - Dieu, répondit-ll - Qui a dressé ces montagnes?» - Dieu. - Qui a aplani cette terre? - Dieu. Et Dimam de conclure: «Par celui qui a élevé le ciel, dressé les montagnes et aplani la terre, est-ce bien Dieu qui t'a envoyé vers tous les hommes? - Par le grand Dieu, oui, répliqua le Prophète - qu'Allah le bénisse et le sa- lue -» Puis il lui demanda de lui parler de la prière, du jeûne, de la za- kat et du pèlerinage et exigea de jurer par Dieu pour le croire. A toute réponse, Dimam disait: «Tu dis vrai. Par celui qui t'a envoyé par la vé- rité, je n'ajoute rien à ces pratiques et je n'en diminue rien». Dimam ,V~ ™^3l ainsi parc^ *vi f U r=, c=Cïr*s4:»l4 la Sincérité de l'EnVOX/é Cl© DÏGU - qu'Allah le bénisse et le' salue -. 390 D'autre part, quand Amr Ben AI-'As se rendit chez Mousailama, qui était son ami du temps de l'ignorance (Jahiliah) et avant que 'Amr n'embrasse l'Islam, Moussailama lui dit: «Malheur à toi ô Amr, qu'a re- çu comme révélation ton compagnon (l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-) durant cette période?. Il lui répondit: «J'ai enten- du ses compagnons réciter une sourate qui est très courte mais qui a un grand mérite» - Quelle est cette sourate? redemanda Moussailama. Amr de répondre: «Elle est celle-ci: «Je prends le Siècle à témoin que les hommes courent à leur perte» [Coran Clll]. Moussa'rtma garda le silence pour un court laps de temps, puis dit: «Et moi aussi j'ai reçu une révé- lation pareille» - Quelle est cette révélation? demanda Amr. - Il répli- qua: «Elle est la suivante: «O wabar, ô Wabar, tu n'es que poitrine et des oreilles etc.». (une invention de chez lui qui n'a aucun sens). «Comment la trouves-tu ô Amr?» Et 'Amr de s'écrier: «Par Dieu, tu connais bien que je sais que tu mentes». Si c'était le cas d'un idolâtre (Amr Ben AI-'As) qui a pu discerner l'erreur de la vérité et constater la sincérité de Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - et d'un autre qui prétendait être un Prophète, comment devront se comporter les hommes sensés et perspicaces? Voilà pourquoi Dieu a dit: «Qui est plus coupable que celui qui colporte de mensonges sur le compte d'Allah ou qui traite ses signes d'imposture? Allah n'est pas favorable aux coupables» Ainsi sera le cas de celui qui renie et réfute les messages qu'ont apportés les Prophète où nul n'est plus in- juste que lui. Il est cité dans un hadith que le Prophète - qu'Allah le bé- nisse et le salue - a dit: «Le plus coupable aux regards de Dieu serait un homme qui a tué un Prophète ou qu'un Prophète a tué». ya toudûna min duni-L-Lâhi mâ lâ yadurrahnm walâ yanfa'uhum wa 391 yaqûlûna ha* 'ûlâ"i Sufa'â* 'unâ 'inda-L-Lâhi qui 'atunabbi'ûna-L-Lâha bimâ lâ ya'lamu fî-s-samâwâti walâ fî-l-'ardi subhânahû wa ta'âlâ 'ammâ yusrikûna (18) wamâ kâna-n-nâsu 'illa 1 'ummatan wâhidatan fahtalafû walawlâ kalimatun sabaqat mi-r-rabbika laqudiya baynahum fimâ fîhi Yahtalifûna (19). A côté d'Allah, ils adorent des idoles qui ne peuvent les servir ni en bien ni en mal. Ils disent: «Ces idoles, voilà nos intercesseurs auprès d'Al- lah» Réponds: «Allez-vous apprendre à Allah ce qui se passe dans les cieux et sur la terre? Gloire à Lui, le Très-Haut, qui n'a pas d'associé» (18) A l'origine, les hommes ne formaient qu'un seul peuple. Par la suite, ils se di- visèrent. Si ton Seigneur ne s'était pas engagé à différer leur châtiment, Il aurait déjà mis fin à leur division (19). Dieu désavoue le faire des idolâtres qui adorent en dehors de Lui des idoles croyant que leur intercession serait agréée de Dieu. Ces idoles, comme II leur dit, ne sont bonnes à rien: elles ne possèdent quoi que ce soit, ne sont pas utiles et ne nuisent pas. Comment donc persévèrent-ils dans leur obstination et leur ignorance?. Il leur blâme: «Allez-vous apprendre à Allah ce qui se passe dans les cieux et sur la terre?» Puis II s'élève au-dessus de ce qu'ils présument: «Gloire à Lui, le Très-Haut, qui n'a pas d'associé». Ce polythéisme que les hommes ont inventé n'existait pas dans le temps, et ils suivaient tous une seule religion qui est l'Islam, qui signi- fie la soumission à un Dieu unique. A ce propos Ibn Abbas a dit: «Dix générations séparent entre la mort d'Adam et Noé durant lesquelles elles ne suivaient que l'Islam. Puis les hommes se sont divisés et certains d'entre eux ont adoré les idoles, les stautes et les autres objets d'idolâtrie. Dieu envoya alors Ses Prophètes appuyés par les signes clairs et les preuves indénia- bles. «Désormais, ceux qui périront, périront avertis et ceux qui vivront, vi- vront avertis» [Coran VIII, 42]. «Si ton Seigneur ne s'était pas engagé à différer leur châtiment, Il au- rait déjà mis fin à leur division». En d'autres termes, si une Parole du Seigneur n'était pas intervenue auparavant qui n'est autre que l'avertis- sement, une décision concernant leur division aurait été prise. Mais le terme de chacun est fixé et ne sera jugé qu'après avoir pris connais- 392 sance des enseignements. Après cela chacun sera rétribué selon ses actions. wa yaqûlûna lawla 'unzila 'alayhi 'ïyatum-mi-r-rabbihî faqul 'innamâ-f- gaybù li-L-Lâhi fantazirïï 'innî ma'akum mina-l-muntazirîna (20). Ils disent: Si seulement son Seigneur l'autorisait à faire un miracle! Réponds: L'inconnu dépend d'Allah. Attendez, et moi aussi j'attendrai avec vous (20). Ces obstinés rebelles disaient: «Si seulement on avait fait descen- dre sur Mouhammad un signe de la part de Son Seigneur, tout comme Il a envoyé la chamelle à Thémoud , ou bien qu'il transforme le mont Safa en une masse d'or, ou encore de déplacer les montagnes qui en- tourent La Mecque pour les substituer en des jardins où coulent les ruisseaux, bref tout ce qui est dans le pouvoir de Dieu... Qu'ils sachent donc que Dieu est sage dans Ses agissements et ses décisions. Dans un autre verset Dieu avait répondu aux demandes des idolâtres: «Béni soit Celui qui peut te donner beaucoup plus encore que ce qu'ils réclament pour toi? qui peut te donner des jardins arrosés d'eau vive et des palais» [Coran XXV, 10]. Et Dieu a deviné que la requête des polythéistes n'a été émanée que de leur rébellion en donnant comme exemple les peu- ples passés, quand II a dit: «Si nous ne faisons plus de miracles c'est que les générations passées n'y ont pas cru» [Coran XVII, 59]. Dieu précise: Mon comportement envers Mes créatures consiste en ceci: Si Je leur présente ce qu'ils demandent, ils doivent y croire si- non Je les infligerai un châtiment. Voilà pourquoi l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a préféré ne plus demander à son Sei- gneur de leur produire de miracles afin de leur accorder un délai pour croire, autrement ils auraient subi un châtiment imminent. Il a inspiré Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de leur répondre: «L'inconnu dépend de Dieu» qui connaît parfaitement les COnSQOUeriCOfi H leur dît*. «Attendez, et moi aussi j'attendrai avec VOUS». 393 En d'autres termes, si vous ne croyez que Irosque vous voyez les si- gnes et miracles de Dieu, attendez la décision de Dieu qui porte sur vous et moi. En leur répondant par ces propos il savait bien que s'ils avaient réclamé ces miracles dans le but de croire, il se serait adressé à Dieu de l'exaucer, mais il était quasiment sûr de leur rébellion et leur obstination et il les a laissés attendre. Dieu dans d'autres versets l'a bien montré en disant par exemple: «Nous aurions beau leur ouvrir les portes du ciel» [Coran XV, 14] et: «Verraient-ils un pan du ciel tomber» [Coran LU, 44] et aussi: «Nous au- rions beau t'envoyer du ciel un véritable Livre que chacun pourrait palper de ses mains, que les infidèles crieraient encore à la sorcellerie» [Coran VI, 7]. De gens comme ceux-là on n'espère aucun bien à cause de leur perversité et leur corruption, c'est pourquoi il leur dit à la fin: «Attendez, et moi aussi j'attendrai avec vous». ; wa 'ida 'adaqnâ-n-nâsa rahmatam-mim- ba'di darrâ'a massathum 'idâ lahum makrun fî If yâtinâ qul-i-L-Lâhu 'asra'u makran 'inna rusulanâ yaktubûna mâ tamkurûna (21) huwa-l-ladî yusayyirukum fî-l-barri wa-1- bahri hattâ* 'idâ kuntum fî-l-fulki wa jarayna bihim birîhin tayyibatin wa farihû bihâ jâ*'athâ rîhun 'âsifun wa jif 'ahumu-l-mawju min kulli ma- kânin wa zannîî 'annahum 'uhîta bihim da'û-L-Lâha muhlisîna lahu-d- ' 1 " '-' '-' " ' 'anjaytanâ min hâditaî lanakûnanna I U III Ll-S-Sil k II (22) 1 ilUlIAl- 394 ma 'anjâhum 'idâ hum yabgûna fî-l-'ardi bigayri-l-haqqi ya 'ayyuhâ-n- nâsu 'innamâ bagyukum 'alï 'anfusikum matâ'a-I-hayâti-d-dunyâ tum- ma 'ilaynâ marji'ukum fanunabi'ukum bimâ kuntum ta'malûna (23). En vain, faisons-nous sentir notre compassion aux hommes lorsqu'un malheur les frappe. A l'instant même, ils nous dénigrent. Dis: Allah est en- core plus promt à réprimer ceux qui Le dénigrent. Vos dénigrements sont consignés par nos anges (21). C'est grâce à Lui que les hommes peuvent al- ler sur terre et sur mer. La barque sur laquelle ils sont montés est-elle poussée par un vent favorable? ils se réjouissent. Mais un vent contraire se déchaîne-t-il et des vagues se lèvent-elles qui l'assaillent de tous côtés et la mettent en péril? Les voilà qui implorent Allah de toutes l'ardeur de leur foi et s'écrient: «Si ta nous arraches à ce péril, nous t'en garderons une vive reconnaissance» (22) Mais à peine les a-t-Il sauvés qu'ils commettent les mêmes injustices? O hommes, vos injustices retomberont sur vous. La vie de ce monde est éphémère. C'est à nous que vous ferez retour. Nous vous rappellerons tout ce que vous avez fait (23). Lorsque Dieu fait goûter aux hommes une miséricorde après qu'une affliction les a touchés telle qu'une aisance à la suite, d'une gêne, une fécondité après une disette ou une pluie après une séche- resse, voilà qu'ils stratégient contre Ses signes, en s'en moquant et re- niant, comme a précisé Moujahed. «Dis: «Allah est encore plus prompt à réprimer ceux qui Le dénigrent» c'est à dire II leur accorde un certain répit de sorte qu'ils croient qu'ils ne seraient plus châtiés, et dans un moment d'inattention II les prendra avec force, à savoir qu'entre-temps les anges scribes inscrivaient tou- tes leurs actions sans omettre aucune afin d'être exposées à Celui qui connait le visible et l'invisible. Ils rendraient compte de toute ce qu'ils avaient commis. «C'est grâce à Lui que les hommes peuvent aller sur terre et sur mer» en parcourant soit les régions, soit les mers et les océans, les préser- vant par Sa miséricorde. Lorsque les hommes se trouvent sur une barque qui «est poussée par un vent favorable» et qu'ils sentent à l'aise, voilà qu'un «vent contraire se déchaine-t-il, et des vagues se lèvent-elles» et surgissent de tous côtés et les hommes se voient encerclés. A ce mo- met ils lèvent les mains et implorent Dieu pour les sauver en promet- 395 tant de n'adorer en dehors de Lui ni idole ni statue et de Lui vouer un culte pur, comme Dieu le montre dans ce verset: «Si un péril sur mer vous menace, c'est en vain que nous invoquiez d'autres divinités qu'Allah» [Coran CVII, 67]. Ils disent: «Si Tu nous arraches à ce péril, nous T'en garderons une vive reconnaissance» en n'adorant que Toi comme nous T'avons invoqué seul: «Mais à peine les a-t-Il sauvés qu'ils commettent les mêmes injusti- ces» en se montrant insolents comme s'ils n'avaient pas appelé Dieu au moment où le malheur les touchait, et comme si de rien n'était. Puis Dieu avertit les hommes: «O hommes, vos injustices retombe- ront sur vous» c'est bien vous qui supporterez les conséquences de vos injustices sans causer de préjudice à un autre que vous. A ce propos, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Les péchés que commettent les gens et qui méritent le prompt châtiment de Dieu dans ce bas monde et dans la vie future sont: } l'injustice et la rupture du lien de parenté» (Rapporté par Tabarani) 111 . «La vie de ce monde est éphémère» où les hommes jouissent mo- mentanément puis ils feront retour à Dieu qui leur fera connaître ce qu'ils avaient fait dans la vie d'ici-bas. 'innamâ natalu-l-hayâti-d-dunyâ kama 1 'in 'anzalnâhu mina-s-samï 'i fahtalata bihî nabâtu-l-'ardi mimmâ ya'kulu-n-nâsu wa-l-'an'âmu hatta 396 'idà* 'ahadati-l-'ardu zuhrufahâ wa-z-zayyanat wa zanna 'ahluha 'anna- hum qâdirûna 'alayha 'atâha*" 'amrunâ laylan 'aw nahâran faja'alnâhâ hasîdan ka'a-l-lam tagna bi-l-'amsi kadâlika nufassilu-l-'âyâti liqawmi-y- yatafakkarûna (24) wa-L-Lâhu yad*îî 'ilâ dâri-s-salâmi wa yahdi may-ya- sa'u 'ilâ sirâtim-mustaqîmin (25). La vie de ce monde est comparable à l'eau que nous déversons du haut des cieux. Fécondée par elle, la tere se couvre d'une végétation luxuriante dont se nourrissent les hommes et les animaux. Au moment où, ainsi arro- sée, la terre a revêtu sa plus belle parure et où les hommes s'en croient les maîtres inconstestés, notre châtiment se déclenche de jour ou de nuit et les récoltes se trouvent anéanties comme si aucune culture n'avait existé la veille. C'est ainsi que nous réservons nos enseignements à ceux qui réflé- chissent (24) Allah convie tous les hommes à la maison de la paix. Il met qui II veut dans la voie droite (25). Dieu compare les clinquants de la vie dans le bas monde et sa pa- rure, n'étant que des choses qui ne tardent à disparaître promptement, à la végétation que Dieu a fait pousser de la terre grâce à la pluie tom- bée du ciel, dont hommes et bêtes s'en nourrissent. Une fois que «la terre a revêtu sa plus belle parure» en faisant sortir les végétations luxuriantes et les fleurs diverses «les hommes s'en croient les maîtres incontestés» c'est à dire qu'ils possèdent un certain pouvoir sur la terre et qu'ils peuvent à tout moment la récolter. Se croyant être comme tels, une tempête et un vent dévastateur ont enva- hi la terre, ont désséché les feuilles vertes et détérioré les fruits. Tel est le sens des dires de Dieu: «notre châtiment se déclenche de jour ou de nuit et les récoltes se trouvent anéanties comme si aucune culture n'avait existé la veille». Tout fut ravagé, comme si la veille la terre n'avait pas été florissante, ainsi sera la fin de toute chose. Dans le Coran on rencontre plusieurs versets qui parlent de ce fait et qui constituent des leçons aux hommes, on cite à titre d'exemple ce- lui-ci: «Explique-leur que la vie de ce monde est comparable au spectacle suivant: Sous l'action de l'eau tombée du ciel, les plantes s'entremêlent dans une poussée vigoureuse, puis elles se dessèchent et sont éparpillées par le vent. Allah est tout-puissant» [Coran XVIII, 45]. Apr&s avoir proposa cette parabole, Dieu appelle les hommes à la 397 demeure de la paix qui est le Paradis. Cette demeure est appelée ainsi parce qu'elle est exempte de tous les malheurs, afflictions, peines et calamités. Jaber Ben Abdullah raconte: «Un jour l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - vint auprès de nous et dit: «J'ai vu en rêve comme si Gabriel se trouvait près de ma tête et Michel près de mes pieds. L'un d'eux dit à l'autre: «Donne-lui un exemple». Il me dit: «Ton cas et ce- lui de ta communauté ressemblent à un roi qui, possédant un enclos, y bâtit une maison. Il prépara un grand festin puis envoya des émissaires conviant les hommes à y prendre part. Il en est ceux qui ont répondu et ceux qui se sont abstenus. Dieu est ce roi, l'enclos est l'Islam, la maison est le Paradis. Quant à toi ô Mouhammad, quiconque répond à ton appel aura embrassé l'Islam, quiconque embrasse l'Islam entrera au Paradis, et quiconque entre au Paradis, se délectera à ses fruits» (Rapporté par Ibn Jarir) ll K li-l-ladîna 'ahsanû-l-husnâ wa ziyâdatun walâ yarhaqu wujûhahum qata- run walâ dillatun 'ûla'ika 'ashâbu-l-jannati hum fîhâ halidûna (26). Ceux qui font le bien recevront une belle récompense et même pins. Leurs visages ne trahiront ni tristesse, ni humiliation. Ils auront le Paradis pour séjour éternel. (26). La plus belle récompense est toujours réservée à quiconque a (1) :jUil»4t* fi Un l«j ^ fî J> JuU .iJUu JuT Ji,j dili. UjJ : JUi &S» 4 ^.j^A VW-Î & <*4*t J[ ^LJI '-i^j r ' (ijL l^i J^. tiîfbtî Ii cij tii^Jl ^_J1j (f -jL->ll jljjlj <£lLJ jlli \Sy l y 398 bien agi et fait de bonnes œuvres dans le bas monde. Il aura même quelque chose davantage car chaque bonne action est décuplée. Ceux qui ont fait le bien auront le Paradis et ce qu'il renferme comme palais, houris à grands yeux, la satisfaction du Seigneur, et ce qu'il leur ré- serve en fait de joie comme récompense. On a interprété l'expression «et même plus» comme étant le regard à la Face de Dieu qu'aucune ré- compense ne lui sera pareille. Souhaïb rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - après avoir récité ce verset: «Ceux qui font le bien recevront une belle récompense et même plus» a dit: «Lorsque les bienheureux entreront au Paradis et les réprouvés à l'Enfer, un crieur criera: «O habitants du Pa- radis! Dieu vous avait promis une chose et II va vous l'exécuter» Ils répon- dront: «N'a-t-Il pas alourdi nos balances? N'a-t-Il pas rendu nos visages clairs? Ne nous a-t-Il pas fait entrer au Paradis?» Le voile sera alors ôté et ils Le regarderont. Par Dieu, Dieu ne leur a donné une chose meilleure que le regarder et qui réjouira leurs yeux» (Rapporté par Ahmed, Mouslim et d'autres) 111 . Cela est confirmé aussi par ce hadith où le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «La belle récompense est le Paradis et la chose de plus est le regard à Sa Noble Face». «Leurs visages ne trahiront ni tristesse ni humiliation» une expres- sion qui signifie que les croyants n'auront pas le visage couvert par la poussière ni par une noirceur au jour du rassemblement, plutôt ils au- ront le visage rayonnant. Quant aux impies, leurs visages seront cou- verts de poussière, enveloppés de ténèbres. Par ailleurs les fidèles ne seront plus humiliés comme Dieu l'affirme dans ce verset: «Dieu leur épargnera les calamités de ce jour fatal. H épanouira leurs visages de bon- heur et de joie» [Coran LXXVI, 11]. \i :sU* yr»6 «jlilt jUl J*tj i^îJl J*î :J*ij ^S-sloj is—^^ / X> *JjTjt& cr* ki 4)1 ^lUÎ L. 4)lji 399 Que Dieu nous fasse au nombre d'eux. wa-l-ladîna kasabû-s-sayyi'âti jazlf'u sayyi'atim-bimitlihâ wa tarhaqu- hum d illatum-mâ lahum mina-L-Lâhi min 'âsimin ka'annama 'ugsiyat wujûhuhum qita'am-mina-l-layli muzliman 'ûla 'ika 'ashâbu-n-nâri hum fîhâ halidûna (27). Ceux qui font le mal subiront le mal. Ils seront couverts de honte et dénués de toute aide auprès d'Allah. Leurs visages seront comme envelop- pés par l'épaisseur d'une nuit noire. Ils auront l'enfer pour séjour éter- nel (27). , A l'inverse des premiers, ceux qui auront accompli les mauvaises actions recevront une rétribution du mal commis; leurs visages seront couverts d'humiliation et d'opprobre à cause de leurs péchés. Dieu les a décrits dans d'autres versets et dit: «Tu les verras exposés à la Gé- henne, confondus d'humiliation» [Coran XLII, 45] et aussi: «Où les mé- chants accourront, les traits défaits...» [Coran XIV, 43]. «et dénués de toute aide auprès d'Allah» ils ne trouvereont aucun dé- fenseur contre Dieu et ne seront jamais préservés contre le supplice, ceci est pareil aux dires de Dieu» «Ce jour-là, l'homme s'écriera: «Où fuir?» Mais, il ne trouvera pas de refuge. Ce jour-là, ô homme, tu rejoin- dras ton Maître pour toujours» [Coran LXXV, 10-12]. Ce jour-là les incrédules auront les visages: «comme enveloppés par l'épaisseur d'une nuit noire» car une fois le compte réglé, le sort de cha- cun sera répercuté sur son visage «Un jour viendra où certains visages s'illumineront de blancheur et où d'autres s'assombriront» [Coran III, 106]. 400 wa yawma nahsuruhum jamî'an tumma naqûlu li-l-ladîna 'asrakû makâ- nakum 'antum wa Surakà"'ukum fazayyalnâ baynahum wa qâla sur- uraka^'uKum mâ kuntum 'iyyânâ ta'budûna (28) fakafâ bi-L-Lâhi Sahîdam-baynanâ wa baynakum 'in kunnâ 'an 'ibâdatikum lagafilîna (29) hunâlika tablû kullu nafsim-ma 'aslafat wa ruddu 'ilâ-L-Lâhi mawlâhu- mu-l-haqqi wa dalla 'anhum mâ kânû yaftarûna (30). Un jour, nous réunirons tous les hommes et nous dirons à ceux qui nous ont associé d'autres divinités: «Mettez-vous ensemble vous et les divi- nités que vous nous avez associées... Puis nous les séparerons. Les divinités s'écrieront alors: «Ce n'est pas nous que vous avez adorées» (28) Allah suf- fit comme témoin entre nous et vous. Il témoignera que nous avons toujours ignoré votre adoration (29) Ce jour-là, chaque âme apprendra la véritable valeur de ses actes. Tous les hommes seront appelés à Allah, leur véritable maître, et les divinités qu'ils ont inventées seront défaillantes (30). Au jour de la résurrection, toutes les créatures: hommes, génies, bons et pervers seront rassemblés sans laisser un seule. A ceux qui ont associé d'autres divinités à Dieu, on dira: «Restez à votre place, vous et vos associés» dans le but de les séparer des croyants comme le montre ce verset: «O vous les coupables, tenez-vous à l'écart» [Coran XXXVI, 59]. En ce jour-là les divinités renieront toute association à Dieu et dés- avoueront les actes des polythéistes en prenant Dieu à témoin que cette adoration était faite à leur insu, et reniant qu'elles avaient de- mandé aux impies de les adorer en dehors de Lui. Cela constitue une réprimande aux polythéistes qui ont adoré ces divinités malg.é que Dieu leur a envoyé des Prophètes pour n'adorer que Lui sans rien Lui associer. Il a dit à cet égard en s'adressant à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Il n'est pas de Prophètes qui t'aient précédé à qui nous n'ayons révélé qu'il n'y a d'autre Allah que Moi. Adorez-Moi» [Coran XXI, 25]. «Ce jour-là, chaque âme apprendra la véritable valeur de ses actes». 401 Tout homme rendras compte de ses œuvres et éprouvera ainsi les conséquences de ce que ses mains avaient perpétré. On lui présente- ra le livre de ses oeuvres qu'il trouvera ouvert devant lui en lui disant: «Lis ton livre». A la fin, tout dépendra de la volonté de Dieu et de Son jugement: Les bienheureux seront introduits au Paradis et les damnés à l'Enfer. jto \ m |a % & qui may-yarzuqukum mina-s-samà*'i wa-l-'ardi 'amman yamliku-s-sam'a wa-l-'absâra wa may-yuhriju-l-hayya mina-l-mayyiti wa yuhriju-l-mayyita mina-l-hayyi wa may-yudabbiru-l-'amra fasayaqûlûna-L-Lâhu faqul 'afa- lâ tattaqûna (31) fadâlikumu-L-Lâhu rabbukumu-l-haqqu famâdâ ba'da- 1-haqqi 'illâ-d-dalâlu fa'annâ tusrafûna (32) kadâlika haqqat kalimatu rabbika 'alâ-l-ladîna fasaqlî 'annahum là yu'minûna (33). Dis-leur: «Qui est-ce qui vous assure les ressources du ciel et de la terre? Qui est le maître de l'ouïe et de la vue? Qui est-ce qui tire la vie de la mort et la mort de la vie et qui est-ce qui règle la marche de l'univers?» Ils répondront: «C'est Allah» Dis: «Qu'attendez-vous alors pour Le crain- dre?» (31) Le voilà, Allah votre véritable maître. Cette vérité exceptée, il n'y a qu'erreur. Pourquoi vous laissez -vous détourner?» (32) Ainsi les rebel- les se trouveront condamnés sans appel par ton Seigneur parce qu'ils sont inconvertibles (33). Dieu présente aux polythésites tant de prétextes pour affirmer Son unicité. Il leur dit: «Qui est-ce qui vous assure les ressources du ciel et de » =>» *<-■-«-*-'-'->> En d'outrés termes: qui ffciîl descendre du Ciel une pluie, qUÏ fend la terre profondément par Son Omnipotence, qui fait sortir les cé- réales, les vignes, les légumes, les oliviers, les palmiers, les jardins 402 touffus, les fruits et les pâturages etc, et malgré cela vous associez un autre à Dieu? Qui pourvoit à vos besoins si Dieu retient Ses bienfaits? Qui vous a accordé la faculté de l'ouïe pour tout entendre, et la vue pour tout apercevoir: «C'est Lui qui vous a fait naître; Il vous a donné l'ouïe, la vue...» [Coran LXVII, 23]. D'autant plus, qui «tire la vie de la mort et la mort de la vie?» par Sa puissance, et «qui règle la marche de l'univers» et dirige toute chose avec attention, qui dispose de tout, qui décide et nul ne s'op- pose à Sa décision, qui interrogera les hommes sans être interrogé. Il est le Maître Suprême, et quand on leur demande tout cela ils répon- dront: «C'est Allah» Et Dieu de leur dire par la bouche de Son Pro- phète - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Qu'attendez-vous alors pour Le craindre?». Puisque ils avouent qu'il est le seul Dieu, pourquoi donc ils lui as- socient d'autres divinités, qu'y a-t-il en dehors de la vérité sinon l'er- reur?. Pourquoi les polythéistes se détournent-ils pour adorer un autre que Dieu? Mais la Parole du Seigneur ne tardera pas à être réalisée contre les mécréants et les pervers qui persévèrent dans leur obstina- tion et leur égarement. Ils seront sans aucune contestation le combus- tible du Feu où ils demeureront pour l'éternité, ce qui est confirmé par la parole de Dieu: «Oui, mais le décret condamnant les incrédules sera exécuté» ICoran XXXIX, 71]. $ è& *M $ p ji a£ m > j Livre, «'autres qui n'y croient pas. Ton Seigneur connaît les ennemis de sa foi (40). 405 C'est une affirmation du caractère inimitable du Coran et qu'aucun mortel ne puisse produire un livre pareil, ni dix sourates ni même une seule, car le Coran à cause de l'éloquence qu'on y trouve, de son style disert et doux, et grâce aux enseignements utiles aux hommes dans les deux mondes qu'il renferme, ne peut être révélé que de Dieu ni provenir que de chez Lui. Il n'a nullement un égal dans tous ses ca- ractères, ses particularités, ses paroles et son contenu. Ses propos ne sont pas semblables à ceux des hommes créés. C'est pour cela que Dieu a dit: «Ce Coran ne peut pas avoir été conçu à l'insu d'Allah» et il n'est pas inventé par un autre que Dieu étant donné que Ses paroles ne sont pas semblables à celles des humains. Par ailleurs, ce Coran «confirme les révélations qui l'ont précédé» mais il est préservé de toute altération, car les autres Livres célestes ont été modifiés et altérés. «La façon dont il est composé ne laisse pas de doute qu'il émane du maître de l'univers» en vertu de ce qu'il renferme comme enseigne- ments, jugements, histoire et morale. On y trouve les nouvelles des gé- nérations passées et les lois imposées par le Seigneur qui, une fois apliquées, ne procurent que sa satisfaction. Puis Dieu lance ce défi: «Composez une seule sourate semblable. Et, pour cela, recourez à toutes les divinités que vous pourrez en dehors d'Al- lah, si vous êtes sincères». Si vous prétendez et doutez que le Coran est l'oeuvre d'un autre que Dieu et qu'il est inventé par Mouhammad, sa- chez que Mouhammad est un mortel comme vous et il vous l'a apporté comme affirmation de son message, produisez donc une seule sourate qui lui est semblable et invoquez qui vous pourrez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques, parmi les humains et les génies. Mais sûre- ment ils sont incapables de le faire comme II a dit: «Les hommes et les génies auraient beau se concerter respectivement pour produire un pareil Coran, qu'ils n'y parviendraient pas. S'associeraient-ils même? qu'ils ne le pourraient pas non plus» [Coran XVII, 88]. Puis le défi devint plus difficile quand II leur demande de produire dix sourates en disant: «Ils s'obstinent à dire que le Coran est une inven- 4îah du PrApkcic. HâBrâ fî-l-hayâti-d-dunyâ wafî-l-'âhirati lâ tabdîla likalimâti-L-Lâhi dâli- ka huwa-l-fawzu-1 'azîmu (64). Les servants d'Allah ne connaîtront ni crainte ni chagrin (62) Ceux qui ont mis leur confiance en Lui et qui Le craignent (63) A ceux-là, annonce une bonne nouvelle dans ce monde et dans l'autre. Les paroles d'Allah sont immuables. C'est là une magnifique récompense (64). Les servants d'Allah - ou selon une autre interprétation: les amis de Dieu- sont ceux qui le craignent, n'éprouveront plus aucune crainte ni le supplice de la vie future, et ils ne seront plus affligés d'avoir quitté ce bas monde. Abou Houraira rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse 417 et le salue - a dit: «Parmi les servants de Dieu il en est ceux que les Pro- phètes et les martyrs envient» On lui demanda: «Qui sont-ils ô Envoyé de Dieu? peut-être nous l'aimons?» Il répondit: «Ils sont des gens qui s'aiment en Dieu sans tenir compte ni des richesses ni de lignée. De leurs visages jaillit une lumière, assis sur des chaires en lumière, ne craindront rien lorsque les autres seront proie à la frayeur et ne s'attristeront point que les gens seront affligés» Puis il récita: «Les servants d'Allah ne connaî- tront ni crainte ni chagrin» (Rapporté par Ibn Jarir et Abou Daoud) 111 . En commentant ce verset: «A ceux-là, annonce une bonne nouvelle dans ce monde et dans l'autre» Abou Ad-Darda a dit: «La vision pieuse, le croyant la voit ou on la lui fait voir». En soutenant cette interpréta- tion, Oubada Ben As-Samet rapporte qu'il avait demandé l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - au sujet de ce verset, il répondi: «Tu m'as posé une question que nul avœyt toi ne m'a pas posée. Il s'agit de la vision pieuse que l'homme voit ou on la lui fait voir». Abou Dzarr Al-Ghifari rapporte qu'il a demandé à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Que penses-tu d'un homme qui, en faisant une certaine œuvre, les hommes en font son éloge et le compli- mentent?» Il lui répondit: «Telle est la prompte bonne nouvelle annoncée au croyant». Commentant toujours le même verset Abdullah Ben Amr rapporte que l'Envoyé de dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dit: «La visite pieuse qu'on fait voir au croyant est une des quarante-six parties de la pro- phétie» (Rapporté par Ibn Jarir) 121 . rfjrj c^UÎ Vj tlijA Js ^ & ^ ljA~J r y :Jli ^.^^i LU &\ J^-j .mu. ^ jjb (2) LUI LS^iJI ,^Ji :Jl» J MM Jj-j & cj>- 418 Ibn Jarir rapporte que Oum Kouraïz Al-Ka'bia a entendu l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dire: «Désormais plus de pro- phétie mais il y a les «moubachchirates». Ces moubachirates, d'après les exégètes, ne sont que la bonne nouvelle que les anges annoncent à l'homme croyant lors de son agonie qu'il obtiendra le pardon de Dieu et le Paradis». Ceci est confirmé par ce verset: «Ceux qui disent: «No- tre maître est Allah» et se conduisent avec droiture recevront des anges cette assurance: «Ne craignez rien et ne vous tourmentez pas. Vous irez au. Paradis comme on vous l'a promis» [Coran XLI, 30]. Al-Bara" avait rapporté ce hadith où l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Lorsque la mort survient au croyant, des an- ges aux visages blancs et portant des habits blancs viennent lui dire: «O âme vertueuse, sors pour rencontrer le repos, les parfums et un Seigneur content du toi». L'âme sortira alors de sa bouche comme une goutte d'eau qui tombe de la bouche d'une outre». Quant à l'annonce de la bonne nouvelle concernant la vie future, Dieu en a parlé et dit: «L'épouvante du jour dernier ne les accablera pas. Les anges les accueilleront par ces mots: «Le voilà venu votre jour, ce jour qui vous a été promis» [Coran XXI, 103] et aussi: «Un jour, tu verras une lumière briller sous les pas des croyants et les croyantes et à leur droite. Ce même jour, on leur annoncera qu'ils vivront éternellement dans des jar- dins arrosés d'eau-vive» [Coran LVII, 12]. «Les paroles d'Allah sont immuables» c'est à dire que cette pro- messe est affermie et ne subira aucun changement et sera tenue sans aucune contestation. walâ yahzunka qawluhum 'inna-l-'izzata li-L-Lâhi jamî'an huwa-S-Sa- mru-l-'Alîmu (65) 'ala 'inna-li-L-Lâhi man fî-s-samâwâti waman fî-1- 419 'ardî wamâ yattabi'u-l-ladîna yad'ûna min dûni-L-Lâhi surakï'a 'iy-yat- tabi'ûna 'illâ-z-zanna wa 'in hum 'illâ yahrusûna (66) huwa-l-ladî ja'ala lakumu-1-layla litaskunû fini wa-n-nahâra mubsiran 'inna fi dâlika la- 'âyâti-l-liqawmiy-yasma'ûna (67). Ne te laisse pas affliger par leurs propos. Car toute la gloire échoie en définitive à Allah. Il entend et sait tout (65) Tout ce qui peuple les cienx et la terre appartient à Allah. Ceux qui invoquent d'autres divinités en dehors d'Allah ne s'adressent qu'au néant. Ils sont les jouets de leur imagination et s'abusent étrangement (66) C'est Lui qui a conçu la nuit en vue de votre re- pos et le jour en vue de vos travaux. Il y a en cela des signes pour ceux qui méditent (67). Que les paroles des polythéistes ne t'attristent pas, demande l'aide de Dieu et fie-toi à Lui. Tel est le commandement de Dieu à qui échoie la puissance ainsi qu'à Son Messager et aux croyants. Il entend les propos de Ses servants et connait toutes leurs situations. Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre appartient à Dieu. Quand aux idolâtres, ils adorent des statues qui ne peuvent leur être utiles ou leur nuire, et par ailleurs, ils n'ont aucune preuve qu'ils leur devaient cette adoration. Ils ne suivent que des conjectures et ne se contentent que de suppositions. Ces idolâtres ne trouvent-ils pas que Dieu «a conçu la nuit en vue de votre repos et le jour en vue de vos travaux» Ces signes et ces phéno- mènes ne constituent-ils pas des preuves pour ceux qui sont doués d'intelligence et d'une ouïe, afin de croire en Dieu et en Sa magnifique création! qâlù-t-tahada-L-Lâhu waladan subhânahû huwa-l-ganiyyu lahû mâ fî-s- 420 samâwâti wamâ fî-l-'ardi 'in 'indakum min sultânim-bi hâd£ 'ataqûlûna 'alâ-L-Lâhi mâ lâ ta'lamûna (68) qui 'inna-l-lad îna yaftarûna 'alâ-L-Lâ- hi-l-kadiba lâ yuflihûna (69) matâ'un fî-d-dunyâ tumma 'ilaynâ mar- ji'uhum tumma nud îquhumu-1- 'ad âba-s-sadîda bimâ kânû yakfurûna (70). Es disent: Allah s'est donné un fils. Gloire à Allah, le Tout-Puissant, le maître des cieux et de la terre. Non, vous n'avez pas de preuves pour dire cela. Comment osez-vos tenir des propos aussi inconsidérés sur le compte d'Allah (68) Dis: Ceux qui imputent des mensonges à Allah seront réprouvés (69) Ephémère sera leur réussite en ce monde. Finalement, ils nous feront retour. Puis nous leur infligerons un châtiment exemplaire pour les punir de leur impiété (70). Dieu désavoue les dires de ceux qui prétendent qu'il s'est donné un fils! Qu'il soit élevé au-dessus de tout ce qu'ils Lui ont imputé. Etant le créateur des cieux et de la terre et le possesseur de ce qu'ils contiennent comment peut-Il prendre un fils parmi ceux qui il a créés? Si vous avez quelque autorité pour parler ainsi et une preuve de vos présomptions, présentez-les et sachez que Dieu se suffit de l'unviers. Forgez-vous de mensonges sur Allah alors que vous n'avez aucune connaissance? Il y en a là une réfutation de ces dires, un avertissement et une menace. Dieu montre la gravité des dires de ces gens-là et dit: «Ils dis- ent: «Le Miséricordieux s'est donné un enfant». «Vous avez proféré là un blasphème monstrueux». A ces mots, les cieux ont failli s'entrouvrir, la terre se fendre, les montagnes crouler. Oser attribuer un fils au Miséricor- dieux? Le Miséricordieux ne saurait avoir un fils» [Coran XXIX, 88-92]. Dieu met en garde ceux qui tiennent de tels propos et forgent ces mensonges sur Son compte qu'ils ne réussiront plus ni dans la vie pré- sente ni dans l'autre. Dans le bas monde, s'il les conduit par étapes et leur accorde un répit, Il leur fera endurer ensuite un terrible châtiment, car dans le monde d'ici-bas ils jouissent des biens éphémères puis «nous leur infligerons un châtiment exemplaire pour les punir de leur im- piété» et de leur mensonge qu'ils ont forgé. 421 wa-tlu 'alayhim naba'a nuhin 'id qâla liqawmihî yâ qawmi 'in kâna ka- bura 'alaykum maqâmî wa tadkîrî bi 'âyâti-L-Lâhi fa'alâ-L-Lâhi tawak- kaltu fa'ajmi'û 'amrakum wa suraka'akum tumma lâ yakun 'amrukum 'alaykum gummatan tumma-qdïï 'ilayya walâ tunzirûni (71) fa'in tawal- laytum famâ sa'altukum min 'ajrin 'in 'ajriya 'illâ 'alâ-L-Lâhi wa 'umirtu 'an 'akûna mina-1-muslimîna (72) fakaddabûhu fanajjaynhu wamam- ma'ahû fî-l-fulki wa ja'alnâkum hala 'ifa wa 'agraqnâ-Hadîna kaddabû bi 'ayâtinâ fa-nzur kayfa kâna 'âqibatu-l-mund arîna (73). Raconte-leur l'histoire de Noé lorsqu'il dit à son peuple: O mon peu- ple, s'il vous est pénible de me sentir parmi vous et de m'entendre vous rap- peler les enseignements d'Allah, je m'en remets à Lui. Réunissez à la foi vos efforts et vos partisans, prenez des décisions nettes et finissez-en avec moi et sans tarder (71) Si vous me désavouez, je ne vous en demanderai pas compte. Mon compte, c'est Allah qui me le réglera. J'ai reçu l'ordre d'être parmi les soumis (72) Ils l'ont traité d'imposteur. Nous l'avons sauvé ainsi que ceux qui l'accompanaient sur l'arche. Nous les avons fait succéder aux autres et nous avons noyé ceux qui avaient traité nos signes de mensonge. Considère quelle a été la fin de ceux qui ont été avertis (73). Dieu ordonne à Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - de raconter aux idolâtres de La Mecque l'histoire de Noé, ceux qui te trai- tent d'imposteur et te contredisent. Rappelle-leur le sort de son peuple qui l'avait traité de la même façon, comment Dieu les a fait péri en les noyant. Que ces impies Qora'ichites redoutent donc la vengeance de Dieu et de subir le même châtiment. r-Joë* -q ue paix soit sur lui- avait dît à son peuple: «S'il vous est pénible de me sentir parmi vous» c'est à dire que ma présence vous 422 pèse lourd «et de m'entendre vous rappeler les enseignements d'Allah» ain- si que Ses signes et preuves, «Réunissez à la fois vos efforts et vos par- tisans» les idoles que vous invoquez et adorez en dehors de Dieu «prenez des décisions nettes et finissez-en avec moi et sans tarder» c'est à dire: ne vous inquiétez plus de votre affaire, prenez une décision à mon sujet sans me laisser trop attendre. Car si vous croyez avoir rai- son et que vous êtes sur le chemin droit, agissez! je ne vous redoute plus parce que vous n'êtes pas dans le vrai. Les mêmes propos avait tenu, plus tard, Houd en défiant son peuple: «Mettez tout en œuvre contre moi et ne m'accordez aucun répit. Je me confie à Allah mon Sei- gneur et le vôtre» [Coran XI, 55-56]. Et Noé de poursuivre: «Si vous me désavouez» en me tournant le dos sans m'obéir «je ne vous en demanderai pas compte» En d'autres ter- mes: je ne vous demande pas un salaire en vous prodiguant de conseils, car «mon compte, c'est Allah qui me le réglera» c'est à dire que mon salaire incombe à Dieu seul: «J'ai reçu l'ordre d'être parmi les sou- mis», je me conforme à tout ce que Dieu m'a ordonné. Cette soumis- sion qui signifie aussi l'Islam, était la religion unique de tous les Prophètes du premier au dernier, même si leurs lois étaient parfois va- riées et multiples. Mais le peuple de Noé «l'on traité d'imposteur. Nous l'avons sauvé ainsi que ceux qui l'accompagnaient sur l'arche» ceux qui ont cru en son message». «Nous les avons fait succéder aux autres et nous avons noyé ceux qui avaient traité nos signes de mensonge. Considère quelle a été la fin de ceux qui ont été avertis». tumma ba'atnâ mim ba'dihî rusulan 'ilâ qawmihim faja 'ûhum bi-l-bayyi- nâti famâ kânû liyu'minû bimâ kaddabû bihî min qablu kadâlika natba'u 'alâ qulûbi-1-mu'tadîna (74). Après lui, nous avons envoyé des Prophètes à chaque peuple, qui leur apportèrent de preuves manifestes. Ils ne purent se résigenr à accepter ce 423 qu'ils avaient traité jusque-là de mensonge. C'est ainsi qu'Allah endurcit le cœur des injustes (74). Plusieurs Prophètes succédèrent à Noé dont chacun était appuyé par de preuves évidentes témoins de leurs messages. Mais ces peu- ples n'étaient pas à même de croire à ce qu'ils avaient précédemment trfrîté de mensonge: «C'est ainsi qu'Allah endurcit le cœur des injustes». Ceux qui ne croient pas auront le cœur scellé à cause de leur impiété jusqu'à ce qu'ils voient le châtiment implacable. Du temps d'Adam jusqu'à l'avènement de Noé, les hommes étaient sur le chemin droit et pratiquaient l'Islam, la religion de la sou- mission à Dieu. Noé, comme on l'a dit, était le premier Envoyé de Dieu aux hommes qui, à cette époque, ont commencé à adorer les idoles. Ibn Abbas a dit que dix siècles se sont écoulés entre Adam et Noé pendant lesquels les hommes étaient tous des musulmans. En avertissant les polythéistes de La Mecque, Dieu a dit: «Que des générations nous avons anéanties après Noé» [Coran XVII, 17] afin que ce verset soit une leçon à ces idolâtres qui ont mécru en Mouhammed - qu'Allah le bénisse et le salue - et en son message, peut-être cela les porte à changer de politique et d'éviter le châtiment qui les attend. ^ï4%J\&k 56 s** ht £K & © 0^4 £} tjfi © ûjj^î g£ t & p=>% Û s^5 tumma ba'atnâ mim ba'dihim Mûsâ wa Hârûna 'ilâ Fir'awna wa ma- la'ihî bi 'âyâtinâ fastakbarû wa kânû qawmam mujrimîn (75) falamma îa 'ahumu-l-haaau min 'indinâ qâlïï 'inna hâdâ lasihrum-mubînun (76) qâia mûsï ataqmona li-l-haqqi lammâ jîf 'akum 'asihrun hâdâ walâ yuflihu-s-sâhirûna (77) qâlïï 'aji'tanâ litalfitanâ 'ammâ wajadnâ 'alayhi 424 "a*ba 'anâ wa takûna lakumâ-1-kibriyï 'u fî-l-'ardi wa mâ nahnu lakumâ bi mu'mmîna (78). Puis nous avons envoyé Moïse et Aaron, porteurs de nos signes, à Pharaon et à sa cour. Ils les accueillirent avec morgue, en pervers endurcis qu'ils étaient. (75) Lorsque nous leur divulguâmes la vérité, ils dirent: «C'est là pure magie» (76) Moïse répliqua: «comment osez-vous traiter de magie la vérité qui est divulguée alors que la magie est une chose réprou- vée? (77) Ils dirent: «Etes-vous venus pour nous détourner des traditions de nos pères et pour avoir tous deux la prédominance dans le pays? Non, nous ne vous croyons pas»(78). Dieu envoya ensuite Moïse et son frère Aaron (Haroun) à Pharaon et à son peuple avec Ses signes et preuves, mais ceux-ci s'enflèrent d'orgueil, refusèrent d'y croire et de les suivre, car c'était un peuple pervers et coupable. «Lorsque nous leur divulguâmes la vérité, ils dirent: «C'est là pure ma- gie». Ils étaient sûrs que c'est la vérité qui leur venait du Seigneur, mais ils s'obstinèrent et la renièrent avec injustice comme Dieu le mon- tre dans un autre verset: «Bien que convaincus, ils les repoussèrent par orgueil et par malignité» [Coran XXVII, 14]. Moïse les blâma et dit: «Comment osez-vous traiter de magie la vé- rité qui est divulguée alors que la magie est une chose réprouvée?» Allez- vous dire, une fois la vérité vous est parvenue, que c'est évidemment de la magie?» «Us dirent: «Etes vous venus pour nous détourner des tradi- tions de nos pères» et nous écarter de la religion qu'ils suivaient «et pour avoir tous deux la prédominance dans le pays?» Non, nous ne vous croyons pas». Dans le Coran, Dieu mentionne dans plusieurs endroits l'histoire de Moïse -que Dieu le salue- avec Pharaon, qui est l'une des étranges histoires, car Pharaon était circonspect avec Moïse bien que le destin le porta être à son service, si on considère les événements suivants: Moïse fut élevé dans la cour de Pharaon et même dans son propre lo- gis comme un des ses enfants (comme nous allons en parler plus it>;,A. Mais c»;«3»j iu\ uouvy uo issue pour quitter \a cour définitivement en lui accordant la Prophétie, le message et lui adressant la parole. Les miracles ne cessèrent d'être pratiqués par Moïse l'un après l'autre 425 successivement au point où il étonna les gens et les rendit perplexes. Chaque fois qu'il leur montrait un signe il était plus grand que son pré- cédent. Mais Pharaon, Sa cour et son peuple se furent décidé de nier tout signe, de le traiter de mensonge et de magie en s'enflant d'orgueil et par obstination, jusqu'à ce que Dieu les fît périr en les noyant tous dans une certaine matinée «Ainsi a été anéantie chaque génération d'infi- dèles. Gloire à Allah le maître de l'univers» [Coran VI, 45]. 3rV t^M C £S @ jf* %i ^ ùy£i Mj £ h h$ h *k £ * m © g& M 1 $f wa qâla Fir'awnu 'tûnî bikulli sâhirin 'alîmin (79) falammâ jâ A 'a-s- saharatu qâla lahum Mûsà* 'alqû uri£ 'antum mulqûna (80) falamma 'al- qû qâla Mûsâ mâ ji'tum bihi-s-sihru 'inna-L-Lâha sayubtiluhu 'inna-L- Lâha lâ yuslihu 'amala-l-mufsidîna (81) wa yuhiqqu-L-Lâhu-l-haqqa bi- kalimâtihî walaw kariha-l-mujrimûna (82). Pharaon dit alors: «Amenez-moi tous les magiciens de renom» (79) Lorsque les magiciens se présentèrent, Moïse leur dit: «Opérez comme vous voudrez» (80) Après qu'ils eurent opéré, Moïse leur dit: «C'est là de la vul- gaire magie. Allah en montrera l'inanité. Il déjoue les entreprises des mé- chants (81) Allah fera apparaître la vérité dans tout son éclat, quel que soit le dépit des méchants» (82), Dieu raconte l'histoire de Moïse avec les magiciens et ce que Pha- raon a voulu, par ses manœuvres, contredire la vérité. Il demanda de lui amener tous les savants magiciens. Une fois présentés à Moïse, celui-ci leur dit: «Jetez ce que vous avez à jeter». Il les défia parce qu'ils s'opposèrent à lui après la promesse de Pharaon de leur donner une magnifique récompense et de les rapprocher de lui. «O Moïse, pro- ,.«>:*<-.<-..* ii-,, ««-ce toi qui va» entrer en scème le premier ou nous?» [Coran XX, 65]. 426 Moïse voulut qu'ils fussent les premiers à opérer voulant par là montrer aux gens réunis que leur invention n'est qu'une ruse de magi- cien. Puis, agissant de sa part il leur fera présenter la vérité pour abolir leur erreur. Après que les magiciens eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens, les effrayèrent en déployant une puissante magie. A ce mo- ment-là «Moïse se sentit envahi par une crainte secrète. Sois sans crainte, suggérâmes-nous à Moïse, tu auras le dessus» [Coran XX, 67-68]. Lorsque les magiciens jetèrent leurs cordes et leurs bâtons. Moïse leur dit: «C'est là de la vulgaire magie. Allah en montrera l'inanité II déjoue les en- treprises des méchants» Allah fera apparaître la vérité dans tout son éclat, quelque soit le dépit des méchants». fama 'âmana li-Mûsâ" 'illâ durriyyatum min qawmihi 'alâ hawfim min Fir'awna wa mala'ihim 'ay-yaftinahum wa 'inna Fir'awna la'âlin fi-l-'ardi wa 'innahû lamina-l-musrifîna (83). Par crainte de représailles de Pharon et de son clan, Moïse fut aban- donné de tous, excepté de la jeunesse. Car Pharaon était à la fois puissant et despote (83). Malgré les signes et miracles qu'avait apportés Moïse -que Dieu le salue- un petit nombre du peuple de Pharon, la jeunesse parmi sa des- cendance, en ont cru malgré leur crainte d'être mis à l'épreuve et de retourner à l'incrédulité. Car Pharaon était un tyran, despote, rebelle re- doutable et très puissant. Commentant ce fait, Ibn Abbas a dit: «La descendance de Pha- raon qui a cru en Moïse ne fait pas partie des fils d'Israël, elle était for- mée de la femme de Pharaon, un autre croyant, l'intendant de ses dépôts et la femme de ce dernier». Bien que d'autres ont signalé que <=e«o descendance était des tïis d'Israël et non pas les personnes qu'a mentionnées Ibn Abbas. Ceci est un sujet de discussion car tous les fils d'Israël ont cru en Moïse parce qu'ils avaient connaissance de son 427 avènement d'après les anciennes Ecritures et que Dieu allait les déli- vrer de Pharaon et qu'ils auraient le dessus. Après la venue de Moïse, Pharaon commença à nuire aux fils d'Israël. Ils dirent à Moïse: «Nous étions malheureux avant ta venue et nous n'avons pas cessé de l'être après» [Coran VII, 129]. Si c'est ainsi, comment peut-on prétendre que cette descendance était celle des fils d'Israël qui sont le peuple de Moïse et non pas de Pharoan dont le verset le corrobore «par crainte de repré- sailles de Pharaon et de son clan» de peur qu'ils ne les détournent de leur foi étant donné que parmi les fils d'Israël il y avait personne qui re- doutait d'être détourné en suivant Moïse. wa qâla Mûsâ yâ qawmi 'in kuntum Ifmantum bi-L-Làhi fa 'alayhi ta- wakkatïï 'in kuntum muslimîna (84) faqâlû 'alâ-L-Lâhi tawakkalnâ rab- banâ lâ taj'alnâ fitnatan li-l-qawmi-z-zâlimîna (85) wa najjinâ birahmatika mina-l-qawmi-l-kâfirîna (86). Moïse dit à son peuple: «Si vous croyez en Allah, mettez votre confiance en Lui, comme H sied à des gens soumis» (84) Ils répondirent: «Nous mettons notre confiance en Allah. Seigneur, ne nous laisse pas en but aux exactions des méchants» (85) Protège-nous de ta grâce contre ce peuple impie» (86). Moïse demanda à son peuple de se confier à Dieu si vraiment ils croient et Lui sont soumis. Dans le Coran on trouve dans plusieurs passages où la foi en Dieu est jointe à la confiance en Lui. Les fils d'Israël obtempérèrent aux ordres de Moïse et déclarèrent: «Nous mettons notre confiance en Allah. Seigneur, ne nous laisse pas en but aux exactions des méchants». Ils invoquèrent Dieu pour qu'il ne donne ni la victoire ni le pouvoir à leur ennemi afin que celui-ci ne ...... ( . - < n est dans u - vrai et les nis d'israëi dans Terreur, leur détour- nement sera alors facile. 428 Moujahed a interprété ceci de la façon suivante: Seigneur, ne laisse pas le clan de Pharaon nous torturer ni par un châtiment venant de Toi, alors ils diraient: «Si vraiment les fils d'Israël étaient dans le vrai, ils n'auraient pas été châtiés et nos n'aurions pas eu le pouvoir sur eux» et alors ils nous détourneraient. Les fils, d'Israël demandèrent alors au Seigneur de les délivrer, par Sa miséricorde, de ceux qui ont mécru. wa 'awhayna 'ilâ Mûsâ wa 'ahîhi 'an tabawwu'â liqawmikumâ bimisra buyûtan jvaj'alû buyûtakum qiblatan wa 'aqîmû-s-salâta wa baSsiri-1- mu'minîna (87). Nous envoyâmes alors à Moïse et à son frère cette révélation: «Cons- truisez des maisons en Egypte pour votre peuple en les disposant face à face. Observez la prière et rassurez les croyants par la bonne nou- velle» (87). Dieu montre dans ce verset pourquoi et comment il a délivré les fils d'Israël de Pharaon et son peuple, en inspirant Moïse et son frère Aaron -que Dieu les salue- d'établir pour leur peuple des demeures en les disposant face à face comme pour former un quartier isolé. Mais une controverse fut signalée en interprétant l'expression arabe dont le sens est: «prenez vos maisons pour direction-qibla». Ibn Abbas a dit: «Les fils d'Israël ont été autorisés à pratiquer les prières chez eux et d'y persévérer, car Dieu a dit aux croyants: «O croyants, puisez votre force dans la patience et la prière» [Coran II, 153]. D'autre part, on a rapporté que quand une affaire tracassait l'Envoyé de Dieu, il recourait à la prière. Dieu ordonne d'observer la prière en annonçant la bonne nouvelle croyants qu »5 obtiendront la récompense et une prompte victoire! Ibn Abbas commenta: Les fils d'Israël disaient: «Nous ne pouvons plus faire nos prières devant les Pharaons». Il leur autorisa alors à les faire 429 chez eux en établissant leurs maison de sorte qu'elles soient dirigées vers la qibla. wa qâla Mûsâ rabbanà" 'innaka Iftayta Fir'awna wa mala'ahû zînatan wa 'amwâlan fî-l-hayâti-d-dunyâ rabbanâ liyudillû 'an sabîlika rabbanâ- tmiss 'ala 'amwâlihim wasdud 'alâ qulûbihim falâ yu'minû hattâ y'ara- wu-l-'adâba-l-'alîma (88). qâla qad 'ujîba,-d-da'watukumâ fastaqîmâ walâ tattabi'ïnî sabîla-l-ladîna la ya'lamûna (89). Moïse dit: «Seigneur, Tu as donné à Pharaon et à son peuple le faste et l'abondance dans ce monde. Seigneur, anéantis leurs richesses, endurcis leurs cœurs. Fais qu'ils ne croient qu'en expiant un châtiment terrible» (88) J'ai exaucé vos prières, répondit le Seigneur. Soyez fermes. Ne nous laissez pas entraîner par les ignorants (89). Telle fut l'imprécation de Moïse contre Pharaon et son clan quand ils refusèrent la vérité et s'obstinèrent dans leur égarement portés par l'orgueil, l'injustice et la tyrannie. Moïse dit au Seigneur: «Tu as donné à Pharaon et à son peuple le faste et l'abondance dans ce monde» de la parure et des biens, afin qu'ils s'écartent de Ton chemin et de tenter les autres de sorte que ceux-ci croient, en recevant ces dons, qu'ils les ont eus à cause de Ton affec- tion pour eux. Et de formuler son imprécation Moïse demanda à Dieu: «anéantis leurs richesses» et qu'elles soient transformées en pierres comme elles étaient, comme a précisé Ibn Abbas, «endurcis leurs "•»«» en lea scellant. «Fais qu'île ne croient qu'on expiant un châtiment terrible». Cette imprécation fut adresée par Moïse contre Pharaon et ses 430 conseillers dans un moment de colère pour l'amour de Dieu et de Sa religion, car il n'espérait aucun bien de ces gens-là, tout comme Noé quand il appelait la malédictin de Dieu contre les incrédules: «Seigneur, ne laisse subsister sur terre aucun infidèle» [Coran LXXI, 26]. Dieu exauça Moïse et son frère, par contre «soyez fermes» restez droits et ne suivez pas le chemin de ceux qui ne savent pas. Ibn Jou- raïj a précisé que Pharaon, après cette imprécation, survécut quarante jours. ÎM \W \*'' ** i* ' ■?"■**. "*"ît 1 S»\ " jAl 0 cjli ^U- &\ ^ lJ^ ju>3 fLiVl Jlï 433 Nous les avons approvisionnés en bons aliments. Ils ne se divisèrent que le jour où ils reçurent la science. Ton Seigneur les départagera au jour dernier sur ce qui les divise (93). Dieu rappelle aux fils d'Israël Ses bienfaits et ses faveurs concer- nant les deux mondes. L'expression «d'une manière confortable» on l'a interprétée qu'il s'agit de leur installation dans un pays sûr qui était formé de l'Egypte et une partie de Châm aux alentours de Jérusalem. Après le périssement de Pharaon et de son armée, Moïse régna sur toute l'Egypte en nous référant aux dires de Dieu: «Nous avons appelé à leur succéder le peuple hier encore opprimé et, sur la terre couverte de nos bénédictions» [Coran VII, 137]. Les fils d'Israël continuèrent leur chemin avec Moïse -que Dieu le salue- en se dirigeant vers Jérusalem, le pays de Abraham l'ami de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-. Là ils rencontrèrent les Amaliq (les tyrans et puissants). Refusant de les combattre en désobéissant à Moïse, Dieu les fît errer quarante ans dans le désert de Sinaï là où Aa- ron mourut puis Moïse -que Dieu les salue-. Après cette période d'errance, ils en sortirent avec Youcha' Ben Noun et Dieu leur facilita la conquête de Jérusalem. Ils s'y installèrent jusqu'au jour où Bakhtanassar les vainquit en faisant d'eux des prison- niers, et cette ville resta sous son pouvoir une période déterminée. Plus tard, les compagnons du Prophète -qu'Allah le bénisse et le sa- lue- purent l'arracher aux mains des chrétiens du temps de 'Omar Ben Al-Khattab -que Dieu l'agrée-. «Nous les avons approvisionnés en bons aliments» tout ce qui est li- cite et bon. «Ils ne se divisèrent que le jour où ils reçurent la science» En d'autres termes: ils n'ont divergé au sujet de leur religion qu'au mo- ment où la science leur est parvenue. A ce propos il est cité dans un hadith rapporté par Al-Hakem que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bé- nisse et le salue- a dit: «Les juifs se sont divisés en 71 sectes, les chré- tiens en 72, et cette communauté (les musulmans) se seront divisés en 73 sectes dont l'une entrera an Paradis et les autres à l'Enfer». On lui deman- da: «Qui sont-ils ô Envoyé de Dieu?» Il répondit: «Ils seront ceux qui appliquent mes enseignements et ceux de mes compagnons». (Il s'agit de ceux qui entreront au Paradis). 434 Au sujet de leur division Dieu tranchera leurs différends et les ju- gera au jour de la résurrection. fa'in kunta fî Sakkim-mimmtf 'anzalria* 'ilayka fas'ali-l-ladîna yaqra'ûna- 1-kitâba-tnin qablika laqad jï'aka-l-haqqu mi-r-rabbika falâ takûnanna mina-l-mumtarîna (94) walâ takûnanna mina-l-ladîna kaddabû bi 'âyâti- L-Lâhi fatakûna mina-l-hâsirîna (95) 'inna-l-ladîna haqqat 'alayhim kali- matu rabbika lâ yu'minûna (96) walaw jîî 'yathum kullu *£ atin hattâ ya- rawu-l-'adâba-l-'alîma (97). Si tu as quelque doute sur ce que nous t'avons révélé, interroge ceux qui ont lu le Livre avant toi. C'est la vérité que t'a révélée ton Seigneur. Ne te laisse pas gagner par ceux qui doutent (94). Ne sois pas avec ceux qui traitent nos signes de mensonge. Sans quoi tu seras du nombre des ré- prouvés. (95) Ceux qui ont encouru la colère de ton maître ne croiront (96) quels que soient les signes qui leur parviendront, que lorsqu'ils éprouveront les tortures de leur châtiment (97). Qatada a dit: Il nous a été rapporté que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- avait dit: «Je ne m'en doute pas et je n'interroge pas». Ceci est une preuve évidente que la description du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- et sa venue se trouvent mentionnées dans les Ecritures que lisent les gens du Livre, comme Dieu l'affirme dans ce verset: «A ceux qui suivent l'Envoyé-l'apôtre inculte-annonce par i« i'. a te. Evangiles...» [Coran vil, 157]. Mais malgré cette connaissance, tout comme ils connaissent leurs propres enfants, ils en doutent, changent et altèrent ces Ecritures sans y croire ne tenant compte d'aucune preuve. Dieu les dénonce dans ce verset quand II dit: 435 «Ceux qui ont encouru la colère de ton maître ne croiront quels que soient les signes qui leur parviendront, que lorsqu'ils éprouveront les tortures de leur châtiment» le jour où leur croyance ne leur servira à rien. falawla kânat qaryatun Tïmanat fanafa'aha 'imânuhà* 'illâ qawma Yu- nusa lammâ* Ifmanû kasafnâ 'anhum 'ad âba-l-hizyi fî-l-hayâti-d-dunyâ \va matta'nâhum 'ilâ hînin (98). Que n'ont-elles cru les cités d'autrefois? La foie leur eût été profitable. Seul, le peuple de Jonas s'est cou ver ti. En récompense, nous l'avons sous- trait à un châtiment ignominieux dans ce monde et nous l'avons laissé jouir de la vie pendant un certain temps (98). Si seulement il existait une cité parmi les générations passées qui ait cru, la foi leur eût été profitable. Mais avant toi ô Mouhammad nous n'avons envoyé un Prophète sans être traité de menteur par son peu- ple ou sa majorité. Dieu a dit à cet égard: «Triste destin des hommes! chaque fois qu'un prophète leur est envoyé, ils le tournent en dérision» [Co- ran XXXVI, 30]. Il a dit également: «Oui, c'est ainsi. Les peuples passés n'ont reçu aucun Prophète qu'ils ne l'aient traité de sorcier et de possédé» [Coran Ll, 52]. Dans un hadith authentifié l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Les Prophètes me furent présentés, et je vis le Pro- phète passer accompagné d'un groupe d'hommes, un autre accompa- gné d'un seul homme, un troisième accompagné de deux hommes, puis un Prophète seul». Puis il mentionna Moïse qui passa escorté par une multitude d'hommes, enfin la communauté qui, en passant, avait rempli les horizons. Le but de tout cela consiste à croire qu'aucune cité dans le temps f.'m <-j tout entière â son Prophète que le peuple de Jonas (YounOS), les habitants de Ninive. Leur foi n'était dûe qu'à la crainte d'un châti- ment qui leur serait infligé s'ils n'avaient pas cru en constatant ses cau- ses. Leur Prophète Jonas sortit parmi eux pour les avertir d'un terrible 436 châtiment. Alors ils invoquèrent Dieu, le supplièrent et l'implorèrent, mi- rent leur confiance en Lui en sortant d'emblée: hommes, enfants, bêtes et troupeaux pour demander à Dieu de leur épargner ce châtiment. Dieu leur fit miséricorde et retarda Son châtiment pendant un certain temps comme il est cité dans ce verset: «Seul le peuple de Jonas s'est converti. En récompense, nous l'avons soustrait à un châtiment ignominieux dans ce inonde et nous l'avons laissé jouir de la vie pendant un certain temps». Et Qatada de commenter: «Toute cité qui avait mécru sa croyance ne lui serait d'aucun profit en présence du châtiment sauf le peuple de Jonas quand ils avaient perdu leur Prophète et leur châtiment était tout proche d'eux. Dieu à ce moment jeta le repentir dans leurs cœurs. Ils portèrent alors les vêtements rugueux, séparèrent entre les bêtes et leurs petits, et implorèrent Dieu avec ferveur. Lorsque le Seigneur constata-la sincérité de leur repentir et le regret d'avoir commis de mauvaises actions, Il écarta d'eux Son châtiment». walaw HT a rabbuka la 'âmana man fi-l-'ardi kullhum jamî'an 'afa'anta tukrihu-n-nâsa hattâ yakûnû mu'minîna (99) wamâ kâna linafsin 'an tu'mina 'illâ bi 'idni-L-Lâhi wa yaj'alu-r-rijsa 'ala-l-lad îna lâ ya'qilûna (100). Si ton Maître l'avait voulu, l'univers entier aurait embrassé Sa foi. Vas-tu contraindre les hommes à se convertir? (99) Aucune âme ne peut ac- quérir la foi sans la grâce d'Allah. Allah accablera de son mépris ceux qui ne le comprennent pas (100). O Mouhammad! Sache que si ton Seigneur l'avait voulu, tous les habitants de la torro aurait embrassé la foi. Mais il agit avec sagesse, tout comme II a dit: «Si Allah avait voulu, Il vous aurait groupés en un seul peuple» [Coran V, 48], et: «Les croyants doutent-ils qu'Allah, S'il 437 roulait, pourrait ramener à lui l'Humanité toute entière» [Coran XKI, 31]. C'est pourquoi II s'adresse à Son Prophète: «Vas-tu contraindre les hommes à se convertir?». Cette affaire ne dépend pas de toi ô Mouham- mad mais c'est Dieu qui le décida, une réalité confirmée dans plu- sieurs versets du Coran dont voici quelques uns: - Tu n'as pas pour mission, ô Prophète, de convertir les hommes. C'est à Allah que cette mission incombe» [Coran II, 272]. - Tu ne diriges pas qui tu veux. Tandis qu'Allah dirige qui H veut [Co- ran XXVIII, 56]. - Tu n'as pas d'autre attribut que de prêcher et c'est à nous seul qu'il appartient de demander compte [Coran LXXXVIII, 22]. Dieu Donc Très Haut réalise ce qu'il veut, dirige qui II veut et égare qui II veut, tout est régi par Sa science, Sa sagesse et Son équité. «Aucune âme ne peut acquérir la foi sans la grâce d'Allah. Allah accablera de son mépris ceux qui ne le comprennent pas» c'est à dire: ne comprennent ni Ses signes ni Ses preuves. Tout ceci dépend de la grâce de sa direciton. quli-nzurû mâdâ fi-s-samâwâti wa-l-'ardi wamâ tugnî-l-'âyâtu wa-n-mid uru 'an qawmi-l-la yu'minûna (101) fahal yantazirûna 'illâ mitla 'ayyâmi- 1-ladîna halaw min qablihim qui fantazirïï 'innî ma 'akum mina-1- muntazirîna (102) tumma nunajjî rusulanâ wa-l-ladîna 'amanû kadâlika haqqan 'alaynâ nunji-l-mu'minîna (103). Dis: Réfléchissez à tout ce que contiennent les cieux et la terre. Mais ne croient pas (101). Attendent-ils de passer par les mêmes épreuves que les générations éteintes! Dis-leur: Attendez. Et moi j'attendrai avec vous (102) 438 Nous sauverons alors nos émissaires et les croyants. C'est notre devoir de sauver les croyants (103). Dieu pousse les hommes à méditer Ses signes, ce qu'il a créé dans les cieux et sur la terre, et à considérer Sa merveilleuse création: La pluie qui descend du ciel pour donner à la terre la vie après sa mort, les différentes récoltes, plantations, fleurs et végétations diver- ses, les bêtes de différentes natures et utilités, les montagnes, les plai- nes, les déserts, les mers et ce qu'elles renferment qui, malgré leurs flots, sont au service des hommes. Il n'y a de Dieu que Lui, le Sei- gneur des mondes. Mais hélas ni les signes, ni les avertissements, ne peuvent être d'utilité à ceux qui persévèrent dans leur mécroyance. O Mouhammad! ceux qui t'ont traité d'imposteur «attendent-ils de passer par les mêmes épreuves que les générations éteintes» qui avaient agi de la sorte avec leurs Prophètes? «Attendez. Et moi j'attendrai avec vous» le jour où Dieu se vengera de ces incrédules. Puis «Nous sauve- rons alors nos émissaires» nos Prophètes et messagers «C'est notre de- voir de sauver les croyants» Un devoir que Dieu s'est imposé, surtout quand II a dit: «Votre Seigneur a inscrit au nombre de ses devoirs la clé- mence» [Coran VI, 54]. Il est cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Dieu a écrit un Livre qui se trouve auprès de Lui au-dessus du Trône, (dans lequel on lit): «Ma clémence a devancé Ma colère» (Rapporté par Boukhari et MousUm) 1 ' 1 . (1) $ 1{J .^\ jji ^ \^ ^ ë d[l ^ eW 439 qui yâ 'ayyuhâ-n-nâsu 'in kuntum fi sakkim min dînî fala" 'a'budu-l-lad îna ta'budûna min dûni-L-Lâhi walâkin 'a'budu-L-Lâha-l-ladî yatawaffâ- kum wa 'umirtu 'an 'akuna mina-l-mu'minîna (104) wa'an 'aqîm wajhaka li-d-dîni hanîfan walâ takûnanna mina-l-mu§rikîna (105) walâ tad'u min dûni-L-Lâhi mâlâ yanfa'uka walâ yaurruka fa 'in fa'alta fa 'innaka 'idm- mina-z-zâlimîna (106) wa 'iy-yamsaska-L-Lâhu bidurrin falâ kâsifa lahu 'illâ huwa wa 'iy-yuridka bihayrin falâ r^dda lifadlihî yusîbu bihî may- yasâ'u min 'ibâdihî wa huwa-l-Gafûru-r-Rahîmu (107). Dis: O hommes, peut-être doutez-vous de ma religion? Sachez que, pour ma part, je n'adorerai jamais les divinités que vous avez intronisées auprès d'Allah. Mais j'adore Allah qui tient votre vie entre Ses mains et j'ai l'ordre d'être croyant (104) J'ai l'ordre aussi de ne m'orienter que du côté de la vraie religion et d'éviter ceux qui prêtent des associés à Al- lah (105) N'invoque pas, à côté d'Allah, ce qui ne peut ni t'aider ni te nuire. Si tu le faisais, tu serais du nombre des injustes (106) Si Allah t'af- flige d'un mal, nul autre que Lui ne peut y mettre fin. S'il te désigne pour une faveur, personne ne saurait en empêcher la réalisation. Il répand sur qui II veut ses faveurs. H est clément et miséricordieux (107). Dieu ordonne à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -: «O Mouhammad! Dis aux hommes: «Si vous êtes dans le doute au su- jet de ma religion, cette religion droite qui m'a été révélée, je n'adore plus ce que vous adorez en dehors de Lui. Je n'adore que Dieu seul sans lui reconnaître des associés, Lui qui vous fait mourir comme II vous a créé et sachez que votre retour sera vers Lui. Si vos divinités vous les considérez comme de vrais dieux, invoquez-les alors pour ciu'elles me nuisent. Mais elles ne pourront ni nuire ni être utiles, car c est Dieu seul qui détient en Ses mains le mal et le bien, Il n'a pas d'associés et j'ai reçu l'ordre d'être au nombre de ceux qui croient». L'expression: «J'ai l'ordre aussi de ne m'orienter que du côté de la vraie religion» signifie: voue un culte pur à Dieu et acquitte-toi des pre- scriptions cultuelles en vrai croyant». «Si Allah t'afflige d'un mal...» car tant au bien qu'au mal, tout deux dépendent du vouloir de Dieu seul. Anas Ben Malek a rapporté que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Ne demandez que le bien la vie durant. Exposez-vous aux «souffles» de Dieu, car Dieu envoie des souffles de Sa miséricorde pour atteindre qui II veut. Demandez- Lui de cacher vos défauts et d'apaiser votre frayeur». Dieu, certes, est indulgent, accorde son pardon à qui se repent à Lui en délaissant tout péché même s'il s'agit du polythéisme. afi&3 fi M % igfe $ c 'S ® ±&k & R %<&U> % U & £& qui yâ 'ayyuhâ-n-nâsu qad ja 'akumu-l-haqqu mi-r-rabbikum famani- htadâ fa 'innamâ yahtadî linafsihî waman dalla fa 'innamâ yadillu 'alay- hâ wamâ" 'ana 'alaykum biwakîlin (108) wa-t-tabi' mâ yuhâ" 'ilayka wasbir hattâ yahkuma-L-Lâhu wa huwa hayru-l-hâkimîn (109). Dis: O hommes, la vérité vous est venue de votre Seigneur. Celui qui aura pris la bonne voie en profitera. Quiconque s'en sera écarté, ce sera à son propre détriment. Je n'ai pas à répondre de vous (108) Conforme-toi aux ordres de ton Seigneur. Attends toujours qu'Allah ait décidé. Il est le meilleur des juges (109). Dieu ordonne à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de faire connaître aux hommes que ce qu'il leur apporte est la vérité ve- nue de Lui sans aucun doute possible. Quiconque l'aura suivi et s'en sera conformé, n'acquérra que le bien. Mais celui qui s'en sera écarté, ne s'égarera qu'à son propre détriment. «Je n'ai pas à répondre de vous» En d'autres termes: je ne suis pas s/otre» protecteur pour que vous soyez des croyants. Je ne SUIS qu'un avertisseur et la bonne direction incombe à Dieu. 441 «Conforme-toi aux ordres de ton Seigneur» Attache-toi aux enseigne- ments que Dieu t'a révélés, endure les méfaits de ceux qui te contredi- sent jusqu'à ce que Dieu juge et tranche vos différends car «Il est le meilleur des juges» qui applique la justice et l'équité. 442