im s 13 - SOURATE DE LA FOUDRE 45 versets Entièrement révélée à Médine après la sourate de Mahomet Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm Alif-Lïm-mTm-râ tilka *ayâtu-l-kitâbi wa-1-ladî 'unzila 'ilayka mi-r-rab- bika-1-haqqu walâkinna 'aktara-n-nâsi là yu'minûna (1). Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux Alif. Lam. Mim. Ra. Voici encore des versets du Livre. Ce que ton Maître te révélé est la vérité. Mais la plupart des hommes sont incrédu- les (1). Ce Livre, qui est le Coran, est sans aucun doute une révélation de Dieu. Ce qui a été révélé de la part du Seigneur est la vérité. Il en est des gens qui en croient mais la plupart restent incrédules sans y croire malgré les évidences irréfutables et les signes clairs, comme Dieu a dit: «Quoi que tu fasses, peu d'hommes se convertiront» [Coran XII, 103] à cause de leur obstination et leur hypocrisie. — "î iï '?" \'-'\[ \' ,".', ;* ^"". " ** «"Sri *t* At *s> 567 fig ^ ,jj2 ^tfî J4^ j^R î*% u^ ^ «vs 4 4 A^ 1 lU 11 c*r*: <^ 1 £w>3 |'- -Vf - »'• * fi* »SS s „'y . . » 's s » s S *J> ».'. s» yW -s?j vsMi j£j çjjj y^* 1 ùt o^*-j &tyfc* Aê ujd"* 1 9^*î v-i4'j 4 6} 4^=^ 4 J**. o£ Ç*% J^j £?îi $*i c£k if^s, s* A- " •'A wa huwa-1-ladî madda-l-'arda wa ja'ala fîhâ rawâsiya wa 'anhâran wa min kulli-t-tamarâti ja'ala fîhâ zawjayni-t-tnayni yugsî-1-layla-n-nahâra 'inna fî dâlika la 'a yâti-1-liqawmiy-yatafakkarûna (3) wa fî-l-'ardi qita 'um-mutajâwirâtun wa jannatum-mina 'a'nâbin wa zar'un wa nahîlun sinwànun wa gayru sinwànin yusqâ bimâ A, in wâhidin wa nufaddilu baduhâ 'alâ ba'din fî-l-'ukuli 'inna fi dâlika la 'â'yâti-l-liqawiy- ya'qilûna (4). 569 C'est Lui qui a aplani la terre, Lui qui l'a parsemée de montagnes et de cours d'eau. Lui qui a introduit dans chaque espèce les deux sexes, Lui, enfin, qui a lié le jour à la nuit. Ce sont là autant de signes pour qui réflé- chit. (3) Il y a de nombreuses variétés de sol. Les champs de vigne, de blé et de palmiers, aux fûts emmêlés ou non, se touchent. La même eau les ar- rose. Il y a des fruits plus savoureux les uns que les autres. Ne sont-ce pas là des signes pour qui réfléchit? (4). Après avoir cité le monde céleste, Dieu parle ensuite du bas monde. «Lui qui a aplani la terre» en l'étendant tant à la longueur qu'à la largeur, en y plaçant des montagnes élevées, Il y fait couler des sources et des ruisseaux pour arroser la terre qui grâce aux couples de toutes les plantes donne de différentes plantations, différentes récol- tes, et différents fruits en couleur, saveur et forme. «Lui, enfin, qui a lié le jour à la nuit» dont chacun d'eux poursuit l'autre sans arrêt de sorte que lorsque le jour disparaît par exemple, la nuit ne tarde à le remplacer, durant toutes les saisons et les lieux. «Ce sont là autant de signes pour qui réfléchit». Puis, revenant à la terre, Dieu montre qu'il y a «de nombreuses va- riétés de sol» c'est à dire des morceaux de terrains dont l'un est fertile où poussent les plantations qui sont utiles pour les hommes tandis qu'un autre qui lui est juxtaposé est salin ne donne rien. Ainsi on trouve des parcelles voisines les unes des autres dont la couleur du sol est tout à fait différente: l'une à la couleur rouge, l'autre blanche, une troisième ocre et une quatrième noire etc.. L'une de ces parcelles a le sable endurci, l'autre non, on bien la couche est épaisse dans l'une et mince dans l'autre. Toutes ces variations on les constate en examinant le sol qui est la création d'un Dieu unique. Un autre signe encore quant à la variété des arbres: «Les champs de vigne, de blé et de palmiers aux fûts emmêlés ou non se touchent» qui sont disposés en touffes ou dispersés tels que les grenadiers, les fi- guiers et certains dattiers, à savoir que «la même eau les arrose. Il y a des fruits plus savoureux les uns que les autres» On y trouve toute une va- riété de plantes dont les fruits ont des couleurs, des saveurs, des odeurs et des formes différentes les unes des autres. Tout cela on ne 570 peut jamais le limiter ou le restreindre à quelques espèces. «Ne sont-ce pas là des signes par qui réfléchit?». 4j aij %& $L J U tQ (t Q $$ wa 'in ta'jab fa'ajabun qawluhum 'a'id â kunnâ turâban 'a'innâ lafî halqin jadîdin 'ûla'ika-1-ladîna kafarû bi rabbihim wa 'ûlï'ika-l-'aglâlu fT'a'nâqihim wa 'ûlï'ika 'ashâbu-n-nâri hum fîhâ hâlidûna (5). Si quelque chose est étonnant, c'est bien les propos de certains: «Comment, disent-ils, c'est au moment même que nous tombons en pous- sière que nous recommençons une nouvelle vie?». Ceux-là renient leur Maî- tre. Ils auront le cou dans un carcan et le feu sera leur demeure éternelle (S). Dieu s'adresse à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -: «O Mouhammad, si tu t'étonnes du reniement du jour de rassemble- ment que déclarent ces polythéistes malgré tous les signes que nous leur avons présentés et les preuves évidentes d'autant plus que toutes les choses ont été créées de rien au commencement, et malgré tout ils ne croient plus que Dieu pourra, au moment propice, créer un autre monde. Ils s'exclament: «Comment, c'est au moment même que nous tom- bons en poussière que nous recommençons une nouvelle vie?» Ne savent-ils pas que la création des deux et de la terre est quelque chose de plus grand que la création des hommes? Ne pensent-ils pas que Celui qui a créé les hommes, le recommencement de leur création Lui sera plus facile.. Dieu n'a-t-ll pas dit: «Ne voient-ils pas qu'Allah qui a créé sans la moindre peine le ciel et la terre est à plus forte raison capable de ressusci- ter les morts? H est tout-Puissant» [Coran XLVI, 33]. Puis II montre la triste fin des incrédules en disant: «Ceux là re- nient leur Maître. Ils auront le cou dans un carcan» par lequel ils seront trainés et précipités dans le Feu où ils demeureront éternellement. 571 v taiï jy3 ^£ ^ i l£^» (2) Vj Ù+ U. v y ,/«** v-T^ 11 çJ^> :J^ £f Al Jj-j ùl <.j~* ^1 ^ n/jtiwJi Jlî Jii ^, çJ^Vj util VJ f UjVl ,_^i- U ^ Vj «il VI jlà ^ L. ^ V tjbl .«*ùl M| **LJ1 ^i" ^m j^Iju "b!j iû^; ^jl t^l j^i; (^j^î Vj nSil V] _i*-i _^i«JI 575 Maqhoul, quant à lui, a dit: «le fœtus dans le ventre de sa mère n'éprouve ni tristesse ni angoisse. Il reçoit sa nourriture du sang de sa mère, c'est à dire celui de ses menstruations, à savoir que la femme enceinte n'a pas ses menstrues. UDe fois né, le fœtus vagit en rencon- trant un autre monde autre que le sein de sa mère. Lorsqu'on lui coupe le cordon ombilical, il se nourrit des seins de sa mère afin qu'il ne commence à se soucier de sa nourriture. Ensuite il commence à chercher lui-même sa nourriture. A l'âge adulte, il s'écrie: Je dois mou- rir ou bien je dois tuer d'où pourrai-je me procurer de la nourriture?. «Car II sait la mesure de toute chose» en d'autres termes: chaque chose a été mesurée auprès de Lui, s'agit-il du terme de la vie ou des biens accordés à Ses serviteurs. A cet égard il est rapporté dans le Sahih qu'une des filles du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - le mit au courant que son fils est agonisant et demanda à son père de venir le voir. Il lui envoya dire: «Tout ce que Dieu donne ou prend Lui ap- partient. Toute chose a un terme. Dis-lui âe se résigner et d'espérer avec foi sa récompense». «Il perçoit l'invisible et le visible» Il connait toutes les choses appa- rentes que les hommes puissent voir, et celles cachées et invisibles. «Il est le Grand» le plus grand de tout «l'Infini» ou le Très-Haut qui est au-dessus-de tout. Sa science embrasse tout et toutes les créatures Lui sont soumises bon gré mal gré. r> \-" \-\\ >J*** "*t r" i **<" " T : iï *"1 r- t" - »\" vy^J à~è\ "-fi 1 * — ■*■* j* j^' o* s*^t- *!>** C2*>] aH\ j1 (V !ÉJîi*Ç ^4Jii- Cl*) ***** Ùfi> il* dV" "0 LfcJ jlpl» *'"' m' /-■■* *- *&t 'il î"'i' - «1 r* i-*''- 1 &* * ; i" ■"'■* «3 <€î /^i n' . ,■ > ' *1 i" % OU yb ùi ^j j ôj -*^ ^j p *, sawa"'um-minkum man 'asarra-1-qawla wa man jahara bihî wa man hu- wa mustahfim bi-1-layli wa sâribum bi-n-nahâri (10) lahu mu'aqqibâtum mim-bayni yadayhi wa min halfihî yahfazunahû min 'amri-L-Lâhi 'inna- L-Lâha là yugayyiru ma bi qawmin hattâ yugayyiru ma bi 'anfusihim wa 'idâf 'arâda-L-Lâhu bi qawmin su 'an falâ maradda lâhû wamâ lahum min dûnihî min wâlin (11). 576 H ne distingue pas entre vous, entre celui qui dissimule sa pensée et ce- lui qui la dévoile, entre celui qui se cache dans l'ombre et celui qui se mon- tre en pleine lumière (10) Auprès de chacun de nous, devant et derrière, des anges se relèvent. Ils veillent sur nous par ordre d'Allah. Allah ne modifie l'état d'un peuple en bien ou en mal qu'autant que ses sujets se sont trans- formés eux-mêmes. Quand II désire punir un peuple, rien ne l'arrête. Et il n'y a pas de secours en dehors de Lui (11). Dieu certes connait les actions de tous les hommes comme II connait leurs pensées. Il le confirme aussi quand II dit: «Peu importe que tu élèves la voix. Il perce tous les secrets et découvre tout ce qu'on lui cache» [Coran XX, 7] et aussi: «... qui sait ce qu'eux-mêmes dissimulent ou ce qu'ils laissent voir» [Coran XXVII, 25]. «Celui qui se cache dans l'ombre» c'est à dire celui qui se trouve chez lui alors qu'il fait nuit «et celui qui se montre en pleine lumière» en marchant et se montrant au grand jour. Tous les deux sont égaux de- vant Lui, Il les connait parfaitement sans aucune distinction. «Auprès de chacun de nous, devant et derrière, des anges se relèvent» Pour chaque individu il y a des anges, qui se succèdent les uns aux autres, qui veillent sur lui, jour et nuit, le gardent des malheurs et des catastrophes, d'autres les scribes qui inscrivent toutes ses œuvres les bonnes et les mauvaises jour et nuit: celui de la droite inscrit les bon- nes actions et celui de la gauche chargé des mauvaises, deux autres qui veillent sur lui l'un devant lui et l'autre derrière. Il est donc entouré par quatre anges pendant le jour et quatre autres la nuit: deux gar- diens et deux scribes. On a rapporté que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «(Des anges) vous accompagnent là où que vous soyez et ne se séparent de vous que lorsque vous satisfaisez un besoin naturel et vous cohabitez avec vos femmes. Donc ayez honte d'eux et honorez-les». Ibn Abbas a commenté: Ces anges ne quittent l'homme que lorsque l'ordre de Dieu survient qui consiste à recueillir son âme. Quant à Moujahed, il a dit: Un ange est toujours attaché aux pas de l'homme, il veille sur lui à l'état d'éveil ou de sommeil contre la nui- sance des génies, humains et bêtes. Tout ce qu'il pourrait l'atteindre et que l'homme redoutait, l'ange lui dirait: Je suis derrière toi ne crains rien, à moins que ce ne soit une chose que Dieu lui a destinée. 577 Abdullah Ben Mass'oud rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dit: «Chacun d'entre vous est accompagné par un génie et un ange. On lui demanda: «Et toi aussi ô Envoyé de Dieu?» - Moi aussi mais Dieu m'a accordé le pouvoir sur lui (le génie) et ne m'ordonne qu'à faire du bien» (Rapporté par Ahmed et Mouslim) [ " . «Ils veillent sur nous par ordre d'Allah» El Ka'b Al-Ahbar de commenter: «Si on avait dévoilé au fils d'Adam les choses heureuses et les choses pénibles (avant leur survenue) il aurait tout vu et pris ses précautions. Si Dieu n'avait pas chargé des anges de vous garder lors de vos heures de manger, de boire et de se dévêtir, vous auriez été saisis». Abou Mijliz raconte qu'un homme vint auprès de 'Ali Ben Abi Ta- leb qui priait et lui dit: «Prends garde il y a des gens qui veulent te tuer». Il lui répondit: «Auprès de chaque homme se trouvent deux an- ges qui le gardent contre tout ce que pieu ne lui a pas prédestiné, mais si une chose décrétée devait être réalisée, ils le quittent. Le terme est une protection solide». On a rapporté qu'on a demandé à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Ô Envoyé de Dieu, que penses-tu de l'exor- cisme, peut-il repousser ce que Dieu a destiné?» Il répondit: «Même cet exorcismes est une chose que Dieu a décrétée». Ibn Abi Hatem raconte qu'on a révélé à l'un des Prophètes des fils d'Israël de dire à son peuple: Tous les habitants d'une cité même d'une maison qui obéissent aux ordres de Dieu et s'acquittent de leurs prescriptions religieuses et qu'ensuite ils changent leur conduite, Dieu change leur bonheur en malheur, ceci est confirmé par ce verset: «Al- lah ne modifie l'état d'un peuple en bien ou en mal qu'autant que ses sujets se sont transformés eux-mêmes». m ^X3\ y& \^Xj ù> ^M ;£=-;. S ï (1) ^o=4 j* f&» u :|§; ai j^.j jii ,jii ait jl* j* cài <~-j juJ r uN\ ju '^b* : <^» "^ àyj I* ^i\j :tjW li&^JI j* Aiijîj 1,^1 j* -sô**? ^î s^Jb *y*-4 -M çs-~i-> ^ JUi\ J-JÙ» jJbj 4U\ J >SjUi* «-*> >l-i O- U^j huwa-1-ladî yurîkumu-1-barqa hawfan wa tama'an wa yunsi'u-s-sahâba-t iqâla(12) wa yusabbihu-r-ra'du bihamdihî wa-1-malâ'ikatu min hîfatihî wa yursilu-s-sawâ'iqa fayusîbu bihâ may-yasa 'u wa hum yuja dilûna fî- L-Lâhi wa huwa sadîdu-1-mihâli (13). H fait luire l'éclair qui tour à tour apporte l'effroi ou l'espérance. Il suscite les nuages chargés de pluie (12) Le tonnerre proclame ses louanges. Les anges le glorifient en tremblant. H lance la foudre. Il en frappe qui II veut. Et malgré toutes ces manifestations de sa puissance, certains contes- tent son existence. Il est terrible dans la répression (13). j L'éclair, cette lumière intense et courte qui jaillit parmi les nuages est soumis à la volonté de Dieu. Il est pour les uns une source d'effroi et de crainte tel le cas du voyageur comme a dit Qatada, qui redoute son mal et ses peines qu'il crée, et pour les autres un espoir, surtout pour les résidents qui ambitionnent sa bénédiction, son utilité. «Il sus- cite les nuages chargés de pluie» en d'autres termes les lourds nuages porteurs de la pluie et qui sont très proches de la terre. «Le tonnerre proclame ses louanges» un verset qui est pareil à celui- ci «Il n'est pas une chose qui ne bénisse Son «uvre». Quand l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - entendait la foudre et le ton- nerre, il disait: «Grand Dieu, ne nous fais pas tuer par Ton courroux, ni nous fais périr par Ton châtiment et pardonne-nous avant cela». Abou Houraira a rapporté que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bé- nisse et le salue -, quand il entendait le tonnerre disant: «Gloire à celui que les anges et le tonnerre célèbrent ses louanges». Ibn Abbas rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: Lorsque vous entendez la foudre, invoquez Dieu, car son mal ne saurait toucher quiconque l'invoque». «Il lance la foudre. Il en frappe qui II veut» cette foudre sera, comme on a dit, l'instrument de vengeance de Dieu qui lancera à la fin des temps. A cet égard l'imam Ahmed rapporte d'après Abi Sa'id Al- 579 Khoudry que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «A l'approche de l'Heure les foudres se multiplieront de sorte qu'un homme se rendra chez des gens et leur demandera: «Qui a été foudroyé la veille?». Ils lui répondront un tel, un tel et un tel». A propos de la révélation de ce verset on a raconté que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - avait chargé un homme d'al- ler mander un des tyrans arabes. L'homme se rendit chez ce tyran et lui dit: «L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - te convoque» Il lui répondit: «Quel est cet envoyé de Dieu? Quel est ce Dieu? Est-il fait en or, argent ou cuivre?» L'émissaire retourna chez l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - et le mit au courant de la réponse du tyran en lui disant «O Envoyé de Dieu, je t'ai préve- nu qu'il est très impétueux. Il m'a posé telle et telle question» - Re- tourne chez lui, s'écria le Prophète. L'homme retourna chez le tyran qui lui réitéra les mêmes propos. Et à-'la troisième fois, alors que l'émissaire s'entretenait avec le tyran, Dieu à Lui la puissance et la gloire envoya au-dessus de ce dernier un nuage qui gronda et une fou- dre s'abattit sur sa tête et enleva son crâne. Dieu alors fit cette révéla- tion. Moujahed raconta un récit analogue mais ajouta que ce tyran était un juif. Et Qatada a rapporté à son tour qu'il s'agit d'un homme qui a renié le Coran. En voici encore un autre récit: «Amer Ben Al-Toufaïl et _ Arbad Ben Rabi'a vinrent trouver l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - et lui demandèrent de leur attribuer la moitié du pouvoir, mais il refusa. Alors Amer Ben Al-Toufaïl -que Dieu le maudisse- Vécria: «Par Dieu, j'enverrai contre toi des chevaux sans selles et des jeunes imberbes». Il lui répondit: «Dieu et les Médinois t'empêche- ront». Puis ils eurent idée de battre l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bé- nisse et le salue - à cet instant même, l'un d'eux se mit devant lui pour converser tandis que l'autre derrière lui en dégainant son sabre voulant le tuer. Dieu le préserva d'eux et le sauva. Ces deux hommes quittè- rent Médine et se dirigèrent vers les autres tribus arabes pour sortir et combattre l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -. Dieu alors lança une foudre contre Arbad et le calcina. Quant à Amer il fut atteint par la peste et une grande glande sortit de son cou. Il disait à ses concitoyens: «O Bani Amer, est-il possible d'avoir une glande 580 comme celle d'un chameau et de mourir dans une maison qui appar- tient à une femme Saloulia?» Et les deux hommes trépassèrent ainsi. «Et malgré toutes ces manifestations de sa puissance, certains contes- tent Son existence». Ils doutent de la puissance et de la grandeur du Seigneur et il n'y a d'autre Dieu que Lui, alors qu'il est: «terrible dans la répression» et redoutable dans sa force. Il peut anéantir aisément qui- conque se rebelle contre Lui et persiste dans son impiété. Ce verset est pareil aux dires de Dieu: «Us mirent à exécution leur dessein, mais Al- lah leur imposa le sien alors qu'ils ne s'y attendaient pas. Vois comment s'acheva leur projet. Nous les anéantîmes eux et leur peuple» [Coran XXVII, 50-51]. lahû da'watu-I-haqqi wa-1-ladîna yad'ûna min dûnihî là yastajîbûna la- hum bi Say'in 'illâ kabâsiti kaffayhi 'ilâ-1-ma'i liyabluga fâhu wamâ hu- wa bibâligihî wamâ du'a'y-1-kâfirîna 'illâ fi dalâlin (14). C'est à Lui que doivent s'adresser les prières. Ceux qu'on prie en de- hors de Lui n'accordent rien. S'adresser à eux, c'est ressembler à celui qui supplie l'eau de venir à sa bouche et à qui l'eau jamais n'obéit. C'est ainsi que se perdent dans le néant les prières des infidèles (14). La véritable prière ne s'adresse certes qu'à Dieu. Quant à ceux qui adorent d'autres divinités en dehors de Lui sont pareils à celui qui tend ses deux paumes vers l'eau pour qu'elle y parvienne, mais l'eau n'y parviendra jamais. Et Ali Ben Abi Taleb de commenter: Ils ressem- blent à un homme qui, se trouvant auprès d'un puits, essaye de puiser de l'eau avec le creux de sa main alors que l'eau est aussi loin de sa main. Comment pourra-t-il l'avoir? Donc ceux qui prient un autre que Dieu ne seront jamais exaucés et ne tireront aucun profit dans les deux mondes, «c'est ainsi que se per- dent dans le néant les prières des infidèles». 581 àU vi l ■• • ' V ùWJ ,j» UjI i(j^>-l L$i< îiîU» ii_(Ui»lj Ijtjjj 'y^—j '^jj ô* J^j 'r^j r 1 ** *< c^j &** '-h ii ***\> Ai ^j ^ *i» ^ ji. iiii» itAs" 585 'ûlï'ika lahum su'u-1-hisâbi wa ma'wâhum jahannamu wa bi'sa-1-mihâ- du(18). A ceux qui se donnent à Allah, la félicité la plus pure. A ceux qui se refusent à Lui, quand bien même ils posséderaient tous les biens de la terre et une fois plus encore, pas de rachat. L'heure du règlement du compte sera pour eux pleine d'angoisse. Leur châtiment sera le feu. Quel lit de dou- leur (18). Dieu montre la rétribution des bienheureux et des damnés. Les bienheureux qui ont répondu à l'appel de leur Seigneur en obtempé- rant à Ses ordres, suivi son Envoyé et ont déclaré véridiques les évé- nements des temps passés et à venir, à ceux-là on accordera la plus belle récompense, comme Dieu le montre en disant: «Celui qui croira et aura pratiqué les bonnes œuvres recevra la plus belle récompense et trou- vera toujours bon accueil auprès de Moi» .[Coran XVIII, 88] et aussi ce verset: «Ceux qui font le bien recevront une belle récompense et même plus» [Coran X, 26]. «A ceux qui se refusent à Lui» en Lui désobéissant «quand bien mê- me ils posséderaient tous les biens de la terre» et s'ils l'offriraient, dans la vie future, pour se racheter contre leurs péchés, on ne l'accepterait plus, car Dieu au jour du jugement dernier n'accepterait d'eux ni compensation ni œuvres pies. Ceux-là, leur compte sera très mauvais, très strict et rigoureux, et auront la Géhenne comme refuge. Quel dé- testable lit de repos. #& <ï *s % g & ^«^ $ ts % $* 4tll 'afamay-ya'lamu 'annama 'unzila 'ilayka mi-r-rabbika-1-haqqu kaman huwa 'a'mS 1 'innamâ yatadakkaru 'ûlû-I-'albâbi (19). Peut-on comparer à un aveugle celui qui sait que les révélations de ton Seigneur représentent bien la vérité? Seuls les gens sensés profitent de la vé- rité (19). Ceux qui ont cru à la révélation qui est la vérité venue du Sei- 586 gneur sans aucun doute et que les ordres et les interdictions divins sont une équité, et ceux qui sont aveulges ne pouvant trouver le che- min droit ou trouver leur bien et le concevoir, seraient-ils semblables? Jamais car «les élus du paradis ne sauraient être comparés aux damnés de l'enfer» [Coran LIX, 20] Les hommes doués d'intelligence sont seuls qui puissent en profiter de ces révélations et s'en conformer ùl z* -uil j\ U iij~fi ULmj t^J {y^b\ ùj->âj ij 4M J+« ùjiji ^Jll Àfj *Uç>l \ 3J:rl , jj\j (Lnj) t-fL-^l »>- ùjiUtj ^j Oji^j J^.j) i^LDt jù-J-t -oyy-^Lt ^^J \n p£*M Uj \jiij\j yLjJI lyilïlj j^pj > fît* - ?v ' "f'" «•■* f^" ." >'' ifê&t Ai *i* 'A "îJïà (v^r-ijy |*g.y* # ^t> ,yj i^jU-j, ^ c^»- (^y) jUl u^ ^ lU^JjI -".•: ^î- 1 ^ «• *-„<- ««, 1^1 ,' *& . <- ^>>" ■î^-r-ir - s**- 'al-ladîna yûfûna bi 'ahdi-L-Lâhi walâ yanqudûna-1-mîtâqa (20) wa-l-lad îna yasilûna ma 'amara-L-Lâhu bihT 'ay-yusala wa yahsawna rabbahum wa yahafûna slî 'a-1-hisâbi (21) wa-1-ladîna sabarû-btiga 'a wajhi rabbihim wa 'aqâmu-s-salâta wa 'anfaqû mimmâ razaqnâhum sirran wa 'alâniya- tan wa yadra'ûna bi-1-hasanati-s-sayyi'ata 'ûla'ika lahum 'uqba-d-dâ- ri (22) jannatu 'adnin yadhulûnahâ wa man salaha min 'âba 'ihim wa 'azwâjihim wa durriyyâtihim wa-1-mata 'ikatu yadhulûna 'alayhim min kulli bâbin (23) salâmun 'alaykum bimâ sabartum fa ni'ma 'uqba-d-dâ- ri (24). Les gens qui observent leurs engagements vis-à-vis d'Allah et ne violent pas la foi jurée (20) Les gens qui respectent les liens établis par Allah, qui craignent leur Maître et redoutent les conséquences de leur règlement de compte (21) Les gens qui patientent par respect de leur Seigneur, observent la prière, redonnent publiquement ou en secret les biens qu'ils tiennent de nous et qui répondent au mal par le bien. A ceux-là, le ciel (22) A eux, les jardins de l'Eden où ils entreront avec leurs pères, leurs épouses et leurs en- fsfits qui ont été bons comme eux. Les anges accourront à leur rencontre 587 de tous côtés (23) «Que le salut soit pour vous!» c'est le prix de votre pa- tience. Quelle belle demeure que le ciel! (24). La belle demeure est réservée à ceux qui jouissent de ces quali- tés et auront rempli leurs obligations: - «qui observent leurs engagements vis-à-vis d'Allah» et qui ne sont pas comme les hypocrites qui manquent à leur engagement, qui sont de mauvaise foi quand ils disputent et qui trahissent le dépôt. - qui respectent les liens établis par Allah» comme le lien de parenté, qui leur font la charité ainsi qu'aux besogneux et aux misérables et font le bien. - «qui craignent leur Maître» en commettant quoi que ce soit comme œuvres, qui observent les enseignements de Dieu. - «et redoutent les conséquences de Jeur règlement de compte» pour cela ils n'agissent qu'avec rectitude. - «qui patientent par respect de leur Seigneur» en s'abstenant de commettre toutes les interdictions et recherchent constamment la Face de Dieu. - «qui observent la prière» en s'en acquittant à leurs momenst fixés et les accomplissant à la perfection tant aux inclinaisons qu'aux pro- sternations. - «qui redonnent publiquement ou en secret les biens qu'ils tiennent de Nous» c'est à dire qui dépensent pour ceux qui sont à leur charge tels que les épouses, les proches, les pauvres et les besogneux, font l'au- mône secrète et publique de jour comme de nuit sans discrimination. -«qui répondent au mal par le bien» de sorte que lorsque quelqu'un leur nuit ils patientent et lui pardonnent en se conformant aux dires de Dieu: «Réponds au mal par le bien. Ton ennemi deviendrait bien vite ton meilleur soutien» [Coran XLI, 34]. Ceux-là seront les bienheureux dans la vie future, dans la de- meure de félicité les jardins de l'Eden pour l'éternité, avec les Prophè- tes, les Messagers et les martyrs. «Où ils entreront avec leurs pères, leurs épouses et leurs enfants qui 588 ont été bons comme eux». Ils seront au Paradis avec les justes parmi les pères, les épouses, les enfants en complétude de leur joie, même ceux qui mériteront, parmi ces derniers, de degrés inférieurs, seront élevés aux plus grands par un effet de la grâce et de la bonté de Dieu sans que le rang des premiers soit abaissé. Dieu confirme cela en dis- ant: «Nous réserverons le même sort qu'aux croyants, à leurs descendants qui auront suivi la foi» [Coran LU, 21]. «Les anges accourront à leur rencontre de tous côtés. «Que le salut soit pour vous» C'est le prix de votre patience. Quelle belle demeure que le ciel» Ces anges entreront auprès de ceux-là par toutes les portes pour les saluer et les féliciter d'avoir obtenu la belle récompense, le rappro- chement de Dieu et le séjour éternel dans la demeure de la félicité. A ce propos Abdullah Ben Amr Ben AI-'As -que Dieu les agrée- rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Savez-vous ceux qui entreront les premiers au Paradis parmi les créatures de Dieu?». On lui répondit: «Dieu et Son Envoyé sont les plus informés» Il poursuivit: «Ils seront les pauvres parmi les Mouhagé- riens qui montent la garde des points stratégiques, grâce à eux Dieu repousse les malheurs des autres et dont chacun d'eux meurt étant in- capable de se pourvoir à son besoin. Dieu le Très Haut dira à ceux qui voudra de Ses anges: «Allez les voir et saluez-les.» Les anges répon- dront: «Nous les habitants des cieux et l'élite de Tes créatures nous ordonnes-Tu d'aller les visiter et les saluer?» Et Dieu de répliquer: «Ce sont Mes serviteurs qui M'adoraient sans rien M'associer, ils gara- daient les frontières et les confins, défendaient les autres contre les malheurs et dont chacun meurt étant incapable de se pourvoir à son propre besoin». Les anges se rendront chez ces gens-là et entreront auprès d'eux par toutes les portes en leur disant: «Que le salut soit pour vous!» c'est le prix de votre patience. Quelle belle demeure que le ciel» (Rapporté par Ahmed). En voici une autre version de Abdullah Ben Amr: «Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «La première troupe qui entrera au Paradis sera formée des pauvres Mouhagériens qui, grâce à leur mérite, tout malheur est repoussé, qui, une fois ordonnés, ils écoutent et obéissent 589 et qui, si l'un d'eux a besoin du gouverneur pour une certaine affaire, meurt sans le combler. Au jour de la résurrection, Dieu appellera le Paradis qui se présentera avec toutes sa parure et ses ornements. Dieu dira alors: «Où sont Mes serviteurs qui ont combattu dans Mon chemin, y ont souffert et y ont résisté? Entrez au Paradis sans compte à rendre ni un châtiment à su- bir» Les ange arriveront alors et diront: «Seigneur, nous glorifons Tes louanges nuit et jour et proclamons Ta sainteté! Qui sont ces gens-là que Tu as préférés à nous?» Le Seigneur à Lui la puissance et la gloire leur ré- pondra: «Ce sont mes adorateurs qui ont combattu dans Mon chemin et y ont souffert» Les anges alors entreront auprès d'eux par toutes les portes en disant: «Que le salut soit pour vous!» C'est le prix de votre patience. Quelle belle demeure que le ciel» (Rapporté par Ahmed)' 11 . wa-1-ladîna yanqudûna 'ahda-L-Lâhi mim-ba'di mîtâqihi wa yaqta'ûna ma 'amara-L-Lâhu biMT 'ay-yusala wa yufsidûna fi-l-'ardi 'ûla 'ika lahu- mu-1-la'natu walahum sS'u-d-dâri (25). Ceux qui transgressent les promesses qu'ils ont faites à Allah, qui bri- sent les biens noués par Allah, qui commettent le mal sur la terre, à ceux- là la malédiction et la souffrance pour l'étemité»<25). Tels sont l'état des réprouvés, leurs caractères et leur triste fin qui sera tout à fait opposée à celle des croyants parce qu'ils agissaient au- (1) i*-^' oo*" 1 ** 11 Jjà ^1 OjU-L- *tf Jj!» :Jli j§£ ^ & jj-* ù» M JLe & Ja£ Ji OUaJL- ^J WL- ^(i. cJ& it\j iljAUoîj l_jfci-. \jj li[_j «jlSLjl -^j ts ÂS :Jys> U^-J} Wv^ u^ **J' W*îJI fjj y-Vi é\ ùlj tt_^> ,y ,^»j ^>j~i ,j*- jèi i^JI IjLtjl ï^cW- y» lj-»»U-j ^W- çs« IjJj'j yW- yji IjWt ^ ^^ j > v^ 1 tb%* *M* (M*/ a**B tV >* ù- tiU .r -^j M =vW J^ ^ î^ftUJl rfr »ic J^-i» t^jW- ^i Ijijij i^W- ^ Ij-l»U- ^^Jl 590 trement dans le bas monde: Ils violaient le pacte de Dieu après avoir accepté son alliance et rompaient ce que Dieu a ordonné de maintenir. Il est rapporté dans un hadith authentifié que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «L'hypocrite se caractérise par trois signes: quand il parle, il ment; quand il fait une promesse, il ne la tient pas; et quand on lui confie une chose, il la trahit» (Rapporté par Boukhari) 17 ' . Les mécréants qui ont commis tous ces actes auront la malédic- tion de Dieu qui est la privation de Sa miséricorde, et auront la le plus mauvaise des demeures qui est la Géhenne. Abou AI-'Alya a commenté: Ce sont six signes qui caractérisent les hypocrites qui apparaissent chez eux à la première occasion: Ils mentent/juand ils parlent, ils ne tiennent pas leurs promesses, ils tra- hissent le dépôt, ils brisent l'alliance de Dieu après l'avoir engagée, ils rompent ce que Dieu a commandé de maintenir et ils corrompent la terre. Sj*-p\ t| LjjJi iydA ty U-Ui »j3-\i )f~Jj JXJHJ J&ï ,>J iij)\ -i^i «M 'Al-Lâhu yabsutu-r-rizqa Iimay-yasà* 'u wa yaqdiru wa farihû bi-1-hayâti- d-dunya wama-1-hayâtu-d-dunyâ fi-1 'âhirati 'illâ matâ'un (26). Allah prodigue ses bienfaits ou les ménage comme II l'entend. Les biens de ce monde séduisent certains. Mais comme ils représentent peu de chose à côté de ceux de la vie future (26). Etant le Dispensateur par excellence, Dieu accorde largement Ses bienfaits à certains et donne aux autres sur mesure, tout dépend de Sa volonté et Sa sagesse. Les incrédules se réjouissent lorsque Dieu leur dispense ses dons sans s'apercevoir que les biens du monde ne constituent qu'une épreuve et un ménage provisoire pour eux: (1) lùU- ^jl \i]j <,_iUi J*j b|j iv-iS' ^-k- ty ^"X (j»^JI y» :^JjJI ,** ^ 591 «Croient-ils que nous les comblons de richesses et d'enfants, uniquement pour leur être agréables? Us se trompent» [Coran XXIII, 55 - 56]. Qu'ils sachent donc que la vie de ce monde est une jouissance éphémère et «c'est la vie future qu'ambitionnent les vrais croyants» [Coran IV, 77]. Dieu les a avertis dans un autre verset: «Hélas! vous préférez la vie de ce monde, et cependant l'autre est meilleur et plus durable» [Coran LXXXVII, 15-17]. Al-Moustawred le frère de Bani Fehr rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Le bas monde par rapport à l'autre est comparable à ce que le doigt de l'un d'entre vous puisse appor- ter en le plongeant dans la mer» (Rapporté par Mouslim et Ahmed)' '. Dans un autre hadith rapporté par Mouslim, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, ayant passé par un chevreau mort aux petites oreilles, a dit: «Par Dieu, ce bas' monde est moins insignifiant aux regards de Dieu que ce chevreau lorsque son propriétaire l'a jeté». wa yaqûlu-l-ladîna kafarû lawlâ* 'unzila 'alayhi ^yatum mi-r-rabbihî qul"inna-L-Lâha yudillu may-ya5â" 'u wa yahdî 'ilayhi man 'anâba (27) 'al-ladîna 'a manu wa tatma'innu qulûbuhum bidikri-L-Lâhi 'alâ bidikri- L-Lâhi tatma'innu-1-qûlûbu (28) 'al-ladîna 'amanû wa 'amilû-s-sâlihâti tûbâ lahum wa husnu ma'âbin (29). Les incrédules objectent: «Que ne peut-il exciper d'un miracle de son maître». Réponds: Allah égare qui II veut et ramène à Lui ceux qui se re- pentent. (27) Ceux qui croient et ceux qui trouvent la paix de leur âme (1) yj U-UI Us >J§f i\ J_^j JU t Jlî je ^h ^À jjy: — Ul à» ,JU>4 r L.y Jli ôL — !L. jliïj <-lffry U-. Jà:~\i p-JI j-i »j-» -ut^oî •i'jL-i J»j>j L*£" Vj S_^- Vl ' _ -Ni 592 dans l'exaltation d'Allah. N'est-ce pas, en effet, en exaltant Allah qu'on trouve la paix?» (28) Ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres, à eux la félicité et une douce communion avec Allah (29). Les mécréants, en rebelles, objectent et répondent à l'appel de Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Que ne peut-il exciper d'un miracle de son maître?» comme ils ont dit auparavant: «Qu'il nous fasse un miracle comme ses prédécesseurs» [Coran XXI, 5]. Dieu, certes, est capable de le faire mais II ordonne à Son Pro- phète - qu'Allah le bénisse et le salue - de leur répondre: «Allah égare qui II veut et ramène à Lui ceux qui se repentent». Donc tant à la bonne direction qu'à l'égarement, l'un et l'autre ne dépendent pas du Pro- phète, mais c'est Dieu qui les produira car II a dit à propos de ces ido- lâtres: «Mais de quelle utilité peuvent être nos signes et nos avertissements pour cei/x qui ne croient pas» [Coran X, 101]. Il a dit aussi: «Quand bien même nous leur enverrons des anges, quand bien même les morts leur parle- raient, quand bien même nous ferions défiler devant eux toute la création, ils ne croiraient pas, si telle est la volonté d'Allah. La plupart d'entre eux sont ignorants» [Coran VI, 111]. Pour cela II a dit qu'il égare qui II veut et dirige vers Lui ceux qui reviennent à Lui repentants. Quant à «ceux qui croient et ceux qui trouvent la paix de leur âme dans l'exaltation d'Allah» dont les cœurs s'apaisent au souvenir de Dieu, constatent que leurs cœurs se tranquillisent au souvenir de Dieu, en Le prenant pour Maître et Défenseur. «Ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres, à eux la félicité et une douce communion avec Allah» à ceux-là Dieu accordera tout le bien et aussi la plus belle retraite dans le Paradis. Le terme arabe «Touba» qui signifie bonheur ou félicité, l'a inter- prété Chahr Ben Hawchab qu'il s'agit d'un arbre au Paradis dont ses branches pénètrent dans les demeures des élus. On a dit aussi que Dieu l'a planté de Sa propre main, qui était à l'origine une perle, et II lui ordonne de pousser et s'étendre là où II veut. De ses racines pren- nent source les fleuves du Paradis: du miel, du vin, d'eau et de lait. Anas -que Dieu l'agrée- rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - en interprétant le verset: «sous d'éternels ombra- ges» [Coran LVI, 30] dit: «Au Paradis il y a un arbre qu'un cavalier mar- 593 che sous son ombre cent ans sans toutefois pouvoir la franchir» (Rapporté par Boukhari) 191 xs3 3$ ^ $3 p **j? ùi & 2j^ ^ âcj '»&£ B& > kadâlika 'arsalnâka fî 'ummatin qad halat min qabliha 'umamu-1-litatlû 'alayhimu-1-ladî 'awhayna 'ilayka wa hum yakfurûna bi-r-Rahmâni qui huwa rabbî la* 'ilâha 'illâ huwa 'alayhi tawakkaltu wa 'ilayhi matâbi (30). Nous t'avons délégué à un peuple que d'autres ont précédé, pour que tu lui transmettes ce que nous t'avons révélé. Mais en vain. Ils nient le Mi- séricordieux. Dis: c'est mon Maître, il n'y a d'Allah que Lui. Je me confie à Lui et c'est à Lui que je ferai retour (300. Dieu s'adresse à Son Prophète: Comme nous t'avons envoyé à cette communauté «Pour que tu lui transmettes ce que nous t'avons ré- vélé» et lui communiquer le message, ainsi nous avons envoyé d'autres prophètes à leurs peuples, mais ils les ont traités d'imposteurs et tu as dans ces Prophètes un exemple. Et comme nous avons sévi contre ces impies en leur faisant goûter notre vengeance et notre châtiment, que ta communauté prenne garde. Car: «des Prophètes ont été traités d'imposteurs avant toi. Ils supportèrent ces injures et furent même molestés jusqu'au jour où nous leur donnâmes assistance» [Coran VI, 34] et nous avons réservé la bonne fin à ceux qui ont suivi les Prophètes dans les deux mondes. «Ils nient le Miséricordieux» en d'autre ternie, ces idolâtres vers qui tu es envoyé ô Mouhammad, sont incrédules à l'égard de Dieu et refu- sent de décrire le Seigneur comme étant le Miséricordieux et le Très Miséricordieux. Dans le traité d'armistice conclu avec les polythéistes 594 le jour de Houdaybyah, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - voulant écrire au début «Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Mi- séricordieux» ils objectèrent: «Nous ne savons plus ce que signifie le Miséricordieux le Très Miséricordieux». Réponds-leur ô Mouhammad: «C'est mon Maître-il n'y a d'Allah que Lui» vous les niez mais, quant à moi, je crois en Lui et je recon- nais Sa déité. Il est mon Seigneur, je me confie à Lui dans toutes mes affaires et c'est vers Lui que sera le retour. \L& S$ {*■"'#*' «* -j îji ^ nj>J ilUiïj »j IJJ» dJUli* ^i Ivi cJjbî 600 l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -: «O Abou-AI-Qas- sem, tu prétends que les habitants du Paradis mangent et boivent?». Il lui répondit: «Certes oui. Par celui qui tient l'âme de Mouhammad dans Sa main, l'un de ses habitants aura la.force de cent hommes quant à la nourri- ture, la boisson et le désir sexuel». L'homme lui demanda: «Mais celui qu mange et boit devra satisfaire son besoin naturel, alors qu'au Paradis de telles souillures n'existeront plus?» Il répliqua: «Le besoin naturel de l'un d'entre eux sera satisfait comme une transpiration qui sortira de sa peau pareille à l'odeur du musc, et alors son ventre en sera débarrassé» (Rapporté par Ahmed et Nassaï) 111 . Dieu en a parlé dans d'autres versets et dit: «Les fruits seront en abondance, mûrs en toute saison. Leur cueillette sera toujours permises» [Coran LVI, 32-33]: «Des ombrs épaisses les couvriront et des fruits s'offri- ront d'eux-mêmes à leurs mains» [Coran LXXVI, 14]. Si Dieu avait joint la description du Paradis à celle de l'Enfer, c'est dans le but d'exhorter les hommes à ambitionner le premier et s'éloigner de l'autre, en termi- nant le verset par le sort des croyants et celui des impies: «Voilà la de- meure qui accueillera les croyants. Pour les incrédules, ce sera la Géhenne». 3K * -£vï -y 5& g % ^>>: çeg\ ^ yt; a c jLïï i m t iz ^ffî z$ $> te cœ. %$ ipz ©^ïiîûft^ùi wa-l-ladîna *a taynâhumu-1-kitâba yafrahuna bimâ 'unzila 'ilayka wa mi- na-l-'ahzâbi may-yunkiru ba'dahû qui 'innama 'umirtu 'an 'a'buda-L- (1) \}\t :JUi ^bSJt J*î ^ J^j A* :Jli ^j ^ ^ j ^ ^'Udlj JU»I fUty Ujj i^jui ùi :JVi ttîj+jJij j^Jij vy-J'j J^ 1 ^ J^j ^ «y J»-^ r*^ tW bu; *aa>-Ï br-l>- l)^5vjB :Jli ti^iïl ii*«Jl jJ ^r^-j *r>-UmJl *J /Sj l-j^^ij l}^"^ 601 Lâha walà* 'usriku biKT 'ilayhi 'ad'û wa 'ilayhi ma'âbi (36) wa kadâlika 'anzalnâhu hukman 'arabiyyan wa la'ini-t-taba'ta 'ahwï 'ahum ba'da ma jK'aka mina-I-'ilmi mâlaka mina-L-Lâhi min waliyyin walâ wâqin (37). Les gens l'Ecriture ont accueilli avec joie ce qui t'a été révélé. Mais, parmi les tribus, il y en a qui rejettent une partie du Livre. Dis: j'ai l'ordre de n'adorer qu'Allah et de ne Lui associer quiconque. C'est à le servir que j'appelle les hommes et c'est à Lui que je retournerai (36) Nous avons ré- vélé un code en langue arabe. Si tu cédais à leurs tentations, après l'initia- tion que tu as reçue, tu ne trouverais plus ni soutien ni intercesseur auprès d'Allah (37). Parmi les gens du Livre, il y en a ceux qui, en entendant les ver- sets révélés à Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - s'en ré- jouissent car ils ne sont que des confirmations des enseignements qui se trouvent dans leur Ecriture, en s'écriant: «Gloire à Allah. Voici que les prédictions de notre Seigneur sont réalisées» [Coran XVII, 108]. Par contre, il en est des gens du Livre, les juifs et les chrétiens, «qui rejettent une partie du Livre» et de la vérité. A ceux-là Dieu or- donne à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de répondre: «J'ai l'ordre de n'adorer qu'Allah et de ne Lui associer quiconque» tout comme les autres Prophètes qui m'ont précédé. «C'est à Le servir que j'appelle les hommes et c'est à Lui que je retournerai». Telle est ma mis- sion et mon sort. «Nous avons révélé un code en langue arabe». C'est à dire: comme nous avons envoyé d'autres Prophètes dont certain d'entre eux furent chargés de communiquer une Ecriture, ainsi nous t'avons révélé un Li- vre en langue arabe qui contient des enseignements clairs et précis. «Il est exempt de toute espèce d'erreur aussi bien en ce qui concerne le passé que l'avenir. H émane du sage et du Sublime» [Coran XLI, 42]. Nous t'avons honoré, ô Mouhammed, par la révélation de ce Coran dont nous avons préféré a toutes les autres Ecritures. «Si tu cédais à leurs tentations» en suivant leurs désirs après que la science t'est parvenue «tu ne trouverais plus ni soutien ni intercesseur au- près d'AUah». On peut en conclure que ce verset est aussi un avertis- sement aux savants de suivre les gens égarés et aux ulémas après 602 avoir été initiés à la sunna du Prophète - qu'Allah le bénisse et le sa- lue-. % â JA3 & Cj %£j £$ fi ffîS 30 a %ù *J 28 têts*, ', y. >A >*• * walaqad 'arsalnâ rusulan min qablika wa ja'alnâ lahum 'azwâjan wa dur- riyyatan wamâ kâna lirasûlin 'ay-ya'tiya bi'ïyatin 'illâ bi 'idni-L-Lâhi li- kulli 'ajalin kitâbun (38) yamhu-L-Lâhu ma yasâ*'u wa yutbitu wa 'indahû 'ummu-1-kitâbi (39). Avant toi nous avons envoyé sur terre des Prophètes que nous avons pourvus d'épouses et d'enfants. Mais nul Prophète n'a le pouvoir de faire des miracles sans l'autorisation d'Allah. Chaque époque a son Livre (38) Dieu abroge et maintient ce qu'il veut. Le germe du Livre est en Lui» (39). Comme nous t'avons chargé du Message ô Mouhammad et en- voyé à toute l'humanité, ainsi nous avons envoyé avant toi des Prophè- tes parmi les mortels qui se nourrissaient comme les autres de différentes nourritures, se déplaçaient dans les marchés, avaient des rapports avec leurs compagnes pour engendrer les enfants et avaient une postérité. Il lui ordonne de leur dire: «Je ne suis qu'un mortel comme vous, à qui il a été révélé» [Coran XVIII, 110]. Il est cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit (en répondant à certains individus qui sont venus s'enquérir de ses pratiques cultuelles): «Quant à moi, je jeûne et je romps le jeûne, je fais une prière nocturne et je m 'endors, je mange de la viande et j'épouse les femmes. Quiconque se détourne de ma sunna n'est plus des miens» (Rapporté par Boukhari et Mouslim) I1] . «Mais nul Prophète n'a le pouvoir de faire des miracles sans l'autori- (1) lr ~UI jrïj lf UÎj f yïj >iîj (r M ul U!> :JU |j£ & J^j â j>»-~-JI ^ ■*^ A tf$ yr-* û* s-*j ir* iïl— Jl gg£j 603 sation d'Allah». Donc aucun Prophète n'avait le pouvoir d'apporter à son peuple un Signe ou de faire un miracle sans la permission de Dieu qui décrète et fait ce qu'il veut. «Chaque époque a son Livre» En d'autre terme, chaque chose (ou même chaque communauté) à un terme prescrit. Dieu le confirme aus- si dans ce verset: «Allah -Fignores-tu-sait tout ce qui passe dans les deux et sur la terre. Il le consigne dans le Livre. C'est là une tâche facile pour lui» [Coran XXII, 70]. Ad-Dahak de commenter: «Un Livre est envoyé pour chaque époque bien déterminée». C'est pour cela et à l'expiration de cette pé- riode «Allah abroge et maintient ce qu'il veut» Mais, après la révélation du Coran, tous les Livres ont été abrogés». Ce verset a suscité une controverse dans les opinions quant à son interprétation: - Ibn Abbas a dit: Dieu abroge tout ce qu'il veut excepté la mort, la vie, le bonheur et le malheur qu'il avait déjà prédestinés. - Mansour rapporte: J'ai demandé à Moujahed: «Que penses-tu si l'un d'entre nous formule cette invocation: «Mon Dieu, si mon nom fi- gure parmi les heureux maintiens-le, et s'il est parmi les malheureux efface-le et fais qu'il soit parmi les heureux?» Il répondit: «C'est très bien». Après l'écoulement d'un an je le rencontrai et lui posai la même question, il me récita d'abord ces deux versets: «Voilà le Livre de l'évi- dence, que nous avons envoyé aux hommes dans une nuit bénie» [Coran 2- 3], et dit: «La veille de la nuit du destin, Dieu décrète ce qu'il y aura dans toute l'année à venir comme bienfaits ou péchés, puis II en avance et en retarde ce qu'il veut. Quant au Livre du bonheur et du malheur il est immuable et rien n'y sera changé». - Al'A'mach rapporte que Abou Wa'el invoquait souvent Dieu par ces mots: «Grand Dieu, si Tu nous a inscrits parmi les malheureux ef- face cela et fait que nous soyons heureux. Et si nous figurons sur la liste des heureux maintiens-y-nous. Car tu efffaces ou confirmes ce que Tu veux». - Abou Othman An-Nahdi rapporte que Omar Ben Al-Khattab fai- sait la circumambulation autour de la Maison en pleurant et disait: 604 «Mon Dieu, si tu m'as décrété le malheur ou un péché quelconque, ef- face-le car Tu effaces ce que Tu veux ou le confirmes et la Mère du Li- vre se trouve auprès de Toi; et fais qu'il soit un bonheur et un pardon». On peut donc déduire de tous ces dires que Dieu efface comme II confirme ce qu'il veut. A cet égard l'imam Ahmed rapporte d'après Thawban que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Dieu retient Ses biens à un homme qui vient de commettre un péché. Rien que les invocations ne puissent repousser le destin. Et la piété procure la longévité» (Rapporté par Ahmed, Nassaïet Ibn Maja)' 1 . Dans un autre hadith, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le sa- lue - a dit: «L'invocation et le destin se disputent entre ciel et terre». Ibn Abbas a dit: «Il arrive qu'un homme suive les ordres de Dieu toute sa vffe, puis il commet ce que Dieu a interdit et mourra ainsi égaré, voilà ce que Dieu puisse effacer s'il le veut. Par contre, il se peut qu'un homme toute sa vie durant désobéit à Dieu mais à la fin il ne commet que les bonnes actions, voilà ce que Dieu confirme et maintient». On a rapporté que lorsque ce verset fut révélé: «Chaque Prophète n'apporte de preuves qu'avec l'autorisation d'Allah» [Coran XL, 78] les in- crédules Qoraïchites s'écrièrent: «Nous pensons que Mouhammad ne pourra rien une fois la mission accomplie». Dieu alors fit descendre «Allah abroge et maintient ce qu'il veut...» qu'on l'a interprété de la fa- çon suivante: Si nous voulons nous lui susciterons ce que nous vou- drons ainsi que dans chaque Ramadan». Dieu donc dans chaque nuit du destin, donne on refuse ce qu'il veut, décrète les malheurs et les af- flictions et chacun aura sa part soit des bienfaits soit des fléaux. Quant à l'expression «Le germe du Livre» ou selon une autre inter- prétation «la Mère du Livre», il s'agit du licite et de l'illicite, ou le conte- (1) ^ÀJL. j jjr Ji fy ~J ^J\ oii :|£ Al J^-j JLï t JU cd^J g* a-*J r uyi ^ }J ArU 605 nu du Livre et son germe, d'après Qatada, ou enfin l'invocation comme a précisé Ibn Abbas. g£ |& jf (2| JS& 'i ?ii£ jjiï J£