15- SOURATE DE HEJR 99 versets Révélée à La Mecque à l'exception du verset 87 révélé à Médine Révélée à la suite de la sourate de Joseph Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm 'Alif-tï m-ra tilka 'ïyâtu-l-kitâbi wa Qur"a nim-mubînin (1) r-rubamâ ya- waddu-l-ladîna kafarû law kânû muslimïna (2) darhum ya'kulû w yata- matta'û wa yulhihimu-I-'amalu fasawfa ya'lamûna (3). Au nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux Alif.Lam.Ra, voilà les versets du Livre et l'expression de l'Evidence (1) Les infidèles souhaitent parfois de croire (2)Laisse-les faire bonne chère et jouir. Laisse-les à leurs ambitions. Ils connaîtront la vérité, un jour (3). Voici le Coran qui est un Livre qui renferme des versets clairs et d'une lecture évidente. «Les infidèles souhaitent parfois de croire» car ils regretteront d'avoir mécru lorsqu'ils verront le châtiment qui les attend. Bien que Ibn Abbas déclare qu'il s'agit des idolâtres de Qoraïch, mais ce verst a une portée générale qui concerne tous les incrédules, dont chacun d'eux formulerait ce souhait une fois se trouvant devant la 647 mort. Au jour de la résurrection leur souhait serait encore plus ardent car «le jour où ils seront sur le point d'entrer en enfer, tu les entendras dire: «Plût à Allah que nous puissions revenir sur terre! Nous ne traiterions pas de mensonge les signes de notre Seigneur et nous serions croyants» [Coran VI, 27]. On a rapporté qu'une fois le compte réglé, ceux parmi les musul- mans qui avaient commis de péchés seront rassemblés en enfer avec les idolâtres. Ces derniers lui diront: Celui que vous adoriez dans le bas monde ne vous suffit pas aujourd'hui. Alors Dieu se courroucera contre eux et fera sortir tous les musulmans. Tel est le sens de ce ver- set: «Les infidèles souhaitent parfois de croire» selon les dires de Anas Ben Malek et Ibn Abbas. Quant à Moujahed, il a dit: Les damnés du Feu diront aux mono- théistes: «Votre foi ne vous suffit en rien». Dieu ordonnera alors à Ses anges: «Faites sortir de l'Enfer quiconque aura dans son cœur le poids d'un atome de foi». Plusieurs hadiths soiït été rapportés dans ce sens. A cet égard Anas Ben Malek -que Dieu l'agrée- rapporte que l'En- voyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Il en est parmi ceux qui proclamaient qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu qui entreront en Enfer à cause de leurs péchés. Ceux qui adoraient Al-Lat et Al-Ouzza leur diront: «Votre profession de foi ne vous a servi en rien alors que vous êtes avec nous en enfer». Dieu alors se courroucera en entendant ces propos. Il fera sortir les fidèles et les jettera dans le fleuve de la vie. Ils guériront de leurs blessures juste comme la lune qui sort de sa phase écliptique et ils en- treront au Paradis. On les appellera les «Géhennémiyines» (ceux qui étaient à la Géhenne )d . Abou Moussa Al-Ach'ari -que Dieu l'agrée- rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Lorsque les réprouvés de l'Enfer seront réunis avec les gens de la qibla ceux qui Dieu a voulu (1) 4S1I % 4 1 J*î ,y Ui ù\t o> ûWJI cOUj tJJ i ^ ï£fcUj| cjUi : zf ^ a l\ Ji >jj 655 wa 'id qâla rabbuka li-l-mata 'ikati 'innî hâliqum basara-m-min salsâlim- min hama 'im masnûnin (28) fa'idâ sawwaytuhû wa nafahtu fîhi mi-r- rûhî faqa'û lahû sàjidîna (29) fasajada-l-malâ'ikatu kulluhum 'aj- ma'ûna (30) 'illâ" 'iblîsa 'abà A 'ay-yakûna ma'a-s-sâjidîna (32) qâla lam 'akul-l-li'asjuda libasarin halqtahû min salsâlim-min hama'im-masnû- nin (33). S'adressant aux anges, Allah leur dit: «Je vais créer l'homme avec du limon, avec de l'argile malléable» (28) Quand je l'aurai fçonné et que Je lui aurai insufflé de ma vie, prosternez-vous devant lui» (29) Tous les anges se prosternèrent (30) Si ce n'est Satan, qui réfusa de se joindre à eux (31) O Satan, interpella Allah, pourquoi refuses-tu de te prosterner avec les an- ges? (32). Satan répondit: «Je ne saurais me prosterner devant un être tiré du limon, de l'argile malléable (33). Dieu rappelle l'histoire de la création d'Adam et de l'honneur qui lui a réservé auprès des anges en leur ordonnant de se prosterner de- vant lui une fois créé. Mais Iblis, Satan, -que Dieu le maudisse- refusa d'obtempérer aux ordres de Dieu par jalousie, mécroyance, orgueil et rébellion. Il répondit au Seigneur: «Je ne saurais une prosterner devant un être tiré du limon, de l'argile malléable» tout comme il a dit auparavant: «Je m'estime plus que lui. Tu m'as tiré du feu alors que Tu l'as tiré du li- mon» [Coran VII, 12]. qâla fahruj minhâ fa'innka rajîmun (34) wa 'inna "alayka-l-la'nata 'ilâ yawmi-d-dîni (35) qâla rabbi fa'anzinff 'ilâ yawmi yub'atûna (36) qâla fa'innaka mina-l-munzarina (37) 'ilâ yawmi-l-waqti-l-ma'lûmi (38). 656 n dit: «Quitte ces lieux, lapidé que tu es» (34) Sors maudit jusqu'au jour de la résurrection (35) «O Seigneur, invoqua Satan, fais-moi vivre jus- qu'au jour de la résurrection» (36) Soit, dit le Seigneur, tu vivras (37) Jus- qu'au délai convenu (38). A cause de sa rébellion et sa désobéissance, Satan fut abaissé du rang qui occupait avec les autres anges, chassé du Paradis et éloigné de la miséricorde de Dieu. Il est maudit jusqu'au jour de la résurrec- tion. A ce propos Sa'id Ben Joubaïr a dit: «Lorsque Dieu a maudit Sa- tan (Iblis) ses traits furent changés et ne ressemblaient plus à ceux des anges. Il poussa un gémissement qu'aucun ne lui sera pareil sur terre jusqu'au jour de la résurrection». Constatant le courroux de Dieu contre lui, et poussé par sa jalou- sie qu'il a manifestée envers Adam et sa postérité, Iblis supplia te Sei- gneur de le laisser vivre jusqu'à la fin des temps, le jour du rassemblellemnt des hommes. Dieu l'exauça. Une fois reçu cette fa- veur, Iblis -que Dieu le maudisse- fera connaître ses comportements à l'égard des hommes que nous allons constater dans les versets qui s'ensuivent. ©jL^^i^ as £ @ m § qâla rabbi bimâ" 'agwaytanî la 'uzayyinanna lahum fî-l-'ardi wa la'agwiyannahum 'ajma'îna (39)'illâ 'ibâdaka minhumu-1-muhlasîna (40) qâla hâdâ sirâtun 'alayya mustaqîmun (41) 'inna 'ibâdî laysa laka 'alay- him sultâmin 'illâ man-i-t-taba'aka mina-l-gâwîna (42) wa 'inna jahanna- ma ïamaw'iduhum -ajma'îna (43) lahâ sab'atu 'abwâbi likulli bâbim minhum juz'um maqsûmun (44). Seigneur, dit Satan, puisque Tu m'as perdu, je tromperai les hommes 657 sur terre et je les perdrai tous (39) Excepté les fidèles que Tu auras distin- gués. (40) Voici la règle souveraine (41). Tu n'auras aucune prise sur Mes serviteurs sincères, seuls, les insensés te suivront. (42) Ces derniers se retro- uveront tous dans la géhenne (43) Elle a sept portes; à chaque porte est des- tinée une catégorie de réprouvés (44). Iblis dit Au Seigneur: «Puisque Tu m'as enduit en erreur et m'as égaré, je tromperai les hommes en leur enjolivant le mal, les incitant à commettre les péchés sur terre je les perdrai tous comme Tu m'as per- ■ du. Seuls échapperont à mes tromperies Tes sujets fidèles et sincè- res». Satan a tenu les mêmes propos en disant: «Si Tu me fais grâce jusqu'au jour du jugement dernier, j'asservirai la presque totalié de Sa des- cendance» [Coran XVII, 62]. Dieu lui répondit avertissant et menaçant: «voici la règle souve- raine» ou suivant une autre interprétation: «Voici pour Moi une voie droite». C'est à dire, comme ont précisé iauatada, Ai-Hassan et Mouja- hed, vous ferez tous retour vers Moi et Je vous rétribuerai selon vos œuvres. Le chemin droit aboutira à Moi». Dieu dit à ce propos: «C'est à Allah qu'il appartient d'indiquer la bonne voie» [Coran XVI, 9]. Dieu dit aussi à Iblis: «Tu n'auras aucune prise sur Mes serviteurs sincères» ceux qui auront suivi la voie droite, le chemin de la vérité «seuls les infidèles te suivront» ceux qui seront dans l'erreur. Et sache que «ces derniers se retrouveront tous dans la géhenne» le sort qui est destiné également à tous ceux qui ont mécru au Coran «Ceux qui nient le Livre sont promis à l'enfer» [Coran XI, 17]. La Géhenne comme Dieu l'a décrite «a sept portes; à chaque porte est destinée une catégorie des réprouvés» Les infidèles seront répartis en groupes et chacun trouvera son nom écrit sur cette porte, d'où il entre- ra et occupera la place qui lui est réservée selon la gravité et la multi- tude de ses péchés et mauvaises actions. Et Ali Ben Abi Taleb d'expliquer: La Géhenne est formée d'étage superposés l'un au-dessus de l'autre et chacun sera rempli à partir du pmmior ihn Jouraij a défini le nom de chaque porte: Jahannam (gé- nenne), Ladha, Doutama, s air, saqar, janim et ai-nawia». Samoura Ben Jondobe rapporte que le Prophète - qu'Allah le bé- 658 nisse et le salue - en interprétant ce verset: «à chaque porte est destinée une catégorie de réprouvés» a dit: «Parmi les damnés de l'Enfer il y aura ceux que le feu les atteindra jusqu'aux chevilles, d'autres jusqu'à la taille et d'autres aussi jusqu'aux gosiers. Leurs degrés de supplice seront en fonction de leurs œuvres» (Rapporté par Ibn Abi Hatem) 111 . 'inna-l-muttaqîna fî jannâtin wa 'uyunin (45) 'udhulûhâ bisalâmin If minîna (4(5) wa naza'nâ mâfî sudûrihim min gillin 'ihwânan 'alâ sur- urim-mutaqâbilîna (47) lâ yamassuhum fîhâ nasabun wamâ hum minhâ bimuhrajma (48) nabbi' 'ibâdî 'annT 'anâ-l-Gafûr-r-Rahîmu (49) wa 'an- na 'adâbî huwa-l-'adâbu-l-'alîmu (50). Ceux qui craignent Allah se délecteront au milieu des jardins et des sources (45) Que le salut et la paix soient sur vous, leur criera-t-on, quand ils y pénétreront (46) Leurs cœurs deviendront purs de toute haine. Ils se sentiront frères les uns des autres. Ils se feront face, allongés sur des lits de repos (47) Toute souffrance leur sera épargnée. Ce séjour sera le leur pour l'éternité (48) Avertis les hommes que je suis indulgent et miséricor- dieux (49) Et que mon châtiment est impitoyable (50). Après avoir montré le sort des impies, Dieu parle de celui des fidè- les qui seront au milieu des jardins et de sources. On les recevra par ces mots: «Que le salut et la paix soient sur vous» vous serez en sécu- rité sans éprouver ni peur, ni expulsion, ni interruption de ces délices et vous y demeurerez éternellement. «* ^ ****** u'r**"*} ^ jUl .JUb ^ jUI J*î ùli :JU ^j—L. 659 «Leurs cœurs deviendront purs de toute haine» qui en sera arrachée comme le prouve ce hadith où l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dit: «Les croyants seront délivrés de l'Enfer et retenus sur un pont dressé entre le Paradis et l'Enfer. Ils y régleront par la compensation les préjudices et injustices qu'ils auront commis les uns envers les autres. Une fois ces comptes réglés et que les fidèles seront purifiés on leur donne- ra l'autorisation d'entrer au Paradis» (Rapporté par Boukhari) 1 ' 1 . A cet égard aussi, Abou Habiba, l'affranchi de Talha raconte: «Une fois la bataille du «Jamal» eût pris fin, Imran Ben Talha entre chez Ali -que Dieu l'agrée- Il l'accueillit avec cordialité et lui dit: «J'es- père que Dieu nous fasse parmi ceux qui sont cités dans ce verset: «Leurs cœurs deviendront purs de toute haine. Ils se sentiront frères les uns des autres. Ils se feront face, allongés sur des lits de repos» Deux hommes qui étaient assis à l'extrémité de la natte s'écrièrent: «Dieu est encore plus équitable! Tu viens de les tuer hief et tu comptes devenir leur frère?» Ali leur répondit: «Levez-vous! Puisse Dieu vous éloigner à un pays lointain et misérable. Qui seront donc des frères sinon moi et Tal- ha?» Dans la tradition on trouve le même récit suivant d'autres varian- tes. Al-Hassan Al-Basri rapporte que 'Ali a déclaré: «C'est à notre sujet et ceux qui ont combattu le jour de Badr que le verset fut révélé». Al-Thawri, quant à lui, a dit en comentant le même verset: «Ceux qui seront frères sont les suivants: Abou Bakr, Omar, Othman, Ali, Tal- ha, Al-Zoubaï'r, Abdul Rahman Ben Awf, Sa'd Ben Abi Waqas, Sa'id Ben Zaid et Abdullah Ben Mass'oud -que Dieu les agrée tous-. «Toute souffrance leur sera épargnée» c'est à dire aucune peine ni mal ne les toucheront. De cette demeure de félicité on ne les fera pas sortir mais ils y seront éternellement. Donc, ce sera pour eux un «sé- jour éternel, qu'ils ne voudront échanger contre aucun autre» [Coran XVIII, 108]. m ..... ju ^ ; ,mi ^ „flliut -Jli £§£ «il J*-j J ^-Jl jJ m» V»st y* ^ i*r ^ ^ ^ ^ ljL j b ^ 660 Puis Dieu ordonne à Mouhammad: «Avertis les hommes que Je suis indulgent et miséricordieux, et que Mon châtiment est impi- toyable» Certes Dieu est, en vérité, celui qui pardonne, et ceci a été dit pour que les hommes Le craignent et ne désespèrent plus de Sa miséricorde et de Sa clémence. Au sujet de la révélation, Ibn Abi Rabah rapporte d'après un des compagnons le récit suivant: «L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - vint nous trouver en sortant par la porte d'où Banou Chaï- ba entraient à la Maison et nous dit: «Pourquoi vous vois-je rire?» Puis il nous quitta et arrivé auprès du Hedjr (de la Ka'ba) il revint à reculons et nous dit: «En vous quittant Gabriel vint me dire: «O Mouhammed, Dieu dit: «Pourquoi fais-tu désespérer Mes serviteurs? Informe-les: «Que je suis indulgent et Miséricordieux, et que Mon châtiment est impitoyable» (Rap- porté par Ibn Jarir) l,] . Qatada rapporte: «Il nous est parvenu que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dit: «Si le serviteur savait l'ampleur du pardon de Dieu, il aurait osé commettre tout ce qui est interdit. S'il savait la dureté du châtiment de Dieu, il se serait mortifié». I wa nabbi'hum 'an dayfi 'Ibrahîma (51) 'id dahalû 'alayhi faqâlû salâman t qâla 'innâ minkum wajilûna (52) qâlû lâ tawja'inna nubaSSiruka , (1) J^-j LU* £U» :Jli 4§t ^ ^L«î ^ J^j ^ j-ljj ^1 ^ AJ r j,\ .ij^ lil jx- (jj iî r ' tùjSU^ j^rijî Vi :Jtii SapSj x v J*Jj i^Ul V UI j§£ il ^Li*. olj . p-s-jil jjiM U ^1 t ^ T^jU .kir ,J il ^ 661 bigulâmin 'alîmin (53) qâla 'abaSsartumûnî 'aîï'an mssaniya-I-kibaru fa- bima tubaSsirûna (54) qâlû baSSarnâka bi-l-haqqi falâ takum-mina-1- qânitîna (55) qâla wa may yaqnatu mi-r-rahmati rabbihT 'illâ-d- dâllûna (56). Rappelle-leur l'histoire d'Abraham (51) Ils pénétrèrent chez lui en le saluant, «votre visite nous effraie», leur dit-il (52) Rassure-toi, répliquèrent- ils. Nous t'annonçons la naissance d'un enfant bien doué. (53) Il riposta: «Et vous m'annoncez cela au moment où je ne suis plus qu'un vieillard? Qu'est-ce que vous m'annoncez-là?» (54) «Nous ne t'apprenons que la vé- rité» dirent-ils. «Tu as tort de désespérer» (55) Seuls les insensés désespè- rent de la grâce d'Allah, répondit-il (56). Dieu demande à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de rappeler aux hommes l'histoire d'Abraham avec ses hôtes, comme nous en avons parlé en commentant la sourate de Houd (versets 69 - 79). Lorsque les anges pénétrèrent chez Abraham, il éprouva une cer- taine crainte de cette visite inattendue. Ils le saluèrent et le rassurè- rent. Car en leur présentant le veau rôti, il remarqua que leurs mains n'en approchaient pas. Puis ils lui annoncèrent la naissance de son fils Isaac. Mais Abraham s'exclama: «comment aurai-je un enfant alors que la vieillesse m'a atteint? et ma femme est dans un âge avancé?» Ils lui affirmèrent cette bonne nouvelle et qu'il ne faut jamais désespé- rer de la grâce de Dieu. Il leur répondit: «Seuls les insensés désespèrent de la grâce d'Allah» car il était sûr de la miséricorde de Dieu et de Son pouvoir pour lui offrir un enfant malgré sa vieillesse et l'âge avancé de sa femme. @ ^4 /} â\ ey i\ r$ @ âfesî $ psi a M qawmim mujnmîna (58) 'illâ" 'âla Lût in 'innâ lamunajjuhum 'aj- ma'îna (59) 'illâ-mra'atahû qaddarna 'innahâ lamina-l-gâbirîna (60). 662 «Quel est le but de votre visite, ô messagers?» ajouta-t-il (57) Nous sommes envoyés vers un peuple criminel (58) Seule la famille de Loth sera 1 épargnée (59) Sauf sa femme, qui sera parmi les victimes (60). Lorsqu'Abraham fut rassuré et que la bonne nouvelle lui fut parve- nue, il leur demanda au sujet de leur mission «Nous sommes envoyés vers un peuple criminel» lui répondirent-ils. Il s'agit du peuple de Loth. Ils le rassurèrent qu'ils vont sauver sa famille excepté sa femme qui sera i parmi les victimes du châtiment de Dieu. falammâ ja 'a ïla Lûtin-i-l-mursalûna (61) qâla 'innakum qawmum mun- karûna (62) qâlû bal ji'nâka bimâ kânû fîhi yamtarûna (63) wa 'ataynâka bi-l-haqqi wa 'innâ lasâdiqûna (64). Lorsque les messagers se présentèrent à Loth, (61) celui-ci dit: «Vous me surprenez» (62) Ils répondirent: «Ne sois pas surpris. Nous venons pour réaliser ce dont ton peuple a douté jusqu'ici» (63) «Nous t'apportons la vé- rité. Nous sommes des gens de bonne foi» (64). Les anges -messagers se présentèrent à Loth sous la plus belle apparence de jeunes hommes tellement beaux. En les voyant, Loth s'écria: «Vous m'êtes inconnus? Qui êtes-vous?» Et les anges de lui répondre: «Nous venons pour réaliser ce dont ton peuple a douté jusqu'ici» Cela signifie que ces anges sont chargés d'exécuter l'ordre de Dieu en infligeant le châtiment au peuple de Loth dont ils doutent, car ce peu- ple ne croyaient point qu'un tel châtiment les touchera. «Nous t'apportons la vérité» Car Dieu n'envoie Ses anges aux .hom- mes qu'avec la vérité. Les anges affirmèrent à Loth qu'ils sont sincères et le rassurèrent qu'il sera sauvé avec sa famille, mais son peuple, ain- si que sa femme, seront anéantis. 663 fa'asri bi'ahlika biqit'im-mina-l-layli wa-t-tabi' 'adbârahum walâ yaltafit minkum 'ahhadun wa-mdû haytu tu'marûna (65) wa qadaynâ 'ilayhi d âlika-l-'amra 'anna dâbira hï'ulï'i maqtû'um musbihîna (66). Fuis, la nuit, avec ta famille. Tiens-toi à l'arrière du groupe. Qu'aucun d'entre vous ne retourne. Et dirigez-vous là où vous en recevrez l'ordre (65) Nous lui signifiâmes alors cet arrêt, à savoir que son peuple serait anéanti jusqu'au dernier, à la pointe du jour (66). Les anges demandèrent à Loth de partir avec sa famille après l'écoulement d'une partie de la nuit, et qu'il soit à l'arrière pour la gar- der. Ainsi était l'agissement du Prophète - qu'Allah le bénisse et le sa- lue -, comme on l'a rapporté, quand il sortait dans une expédition. Il marchait à l'arrière de la troupe pour encourager les faibles et les aider et portait en croupe celui qui ne trouvait pas une monture. «Qu'aucun d'entre vous ne retourne». C'est à dire: Lorsque vous au- rez entendu le cri, que nul de vous ne regarde en arrière pour voir le sort des impies et l'effet de leur châtiment. «Et dirigez-vous là où vous en recevrez l'ordre» Allez où il vous est commandé, et ils devaient marcher tout droit si comme quelqu'un les dirigeait. Tel fut le décret de Dieu pour les sauver, quand aux autres, et à la pointe du jour, ils devaient être anéantis jusqu'au dernier. Dieu affirme ce fait en disant: «C'est le matin que la catastrophe se produira et le matin n'est pas loin» [Coran XI, 81]. wa ja 'a 'ahlu-1-madînati yastabsirûna (67) qâla 'inna ha 'ula 'i dayfî falâ 664 tafdahûni (68) wa-t-taqû-L-Lâha walâ tuhzûni (69) qâlïï 'awalam nanha- ka 'an-i-l'âlamîna (70) qâla ha'ula"i banâfT 'in kuntum fâ'ilîna(71) la 'amruka 'innahum lafî sakratihim ya'mahûna (72). Les gens de la ville accoururent chez Loth, tout joyeux (67) Lot h les interpella ainsi: «Ces gens sont mes hôtes. Ne me déshonorez pas» (68) Craignez Allah et épargnez-moi votre humiliation» (69) Us répondirent: «Ne t'avons-nous pas défendu de recevoir des étrangers chez toi?» (70) Si c'est pour assouvir vos sens que vous êtes venus, reprit Loth, voici mes filles (71) Par ta vie, ô Prophète, dans leur délire, ils ont perdu le contrôle d'eux -mê- mes( 72). Ayant eu vent de l'arrivée des étrangers aux beaux visages chez Loth, les hommes de la cité vinrent en quête de nouvelles et accouru- rent chez Loth qui leur dit: «Ces gens sont mes hôtes. Ne me déshonorez pas. Craignez Allah et épargnez-moi votre humiliation» Telle fut la ré- ponse de Loth avant qu'il eût connaissance que ces hôtes sont les messagers de Dieu. Les concitoyens de Loth lui répondirent: «Ne t'avons-nous pas défen- du de recevoir des étrangers chez toi?» Loth leur rappela que si c'est pour assouvir leurs passions, il y a leurs femmes qui sont créées pour ce but». Il ne faut pas prendre les dires de Loth: «Voici mes filles» au sens propre du mot car ce terme signifie: «Voici vos femmes qui vous sont licites» en les considérant comme étant ses filles». Les hommes du peuple de Loth n'attendaient pas au supplice qui leur était réservé mus par leur désir et étant insouciants de conséquen- ces de leur comportement. Pour cela Dieu dit à Mouhammad: «Oui, par ta vie ô Prophète: «dans leur délire, ils ont perdu le contrôle d'eux- mêmes». Ce serment fait par la vie du Prophète lui vaut un grand hon- neur et une haute considération de la part de son Seigneur. Et Ibn Ab- bas de commenter: «Dieu n'a créé un être qui soit plus honorable que Mouhammed - qu'Allah le bénisse et le salue - et je n'ai jamais enten- du Dieu jurer par la vie d'un Prophète autre que lui». L'expression «dans leur délire» signifie aussi d'après Qatada dans leur égarement. 665 fa'ahadathumu-s-sayhatu musriqîna (73) faja'alnâ 'âliyahâ sâfllahâ wa 'amtarnâ 'alayhim hijâratam-min sijjîlin (74) 'inna fî dâlika la'âyâti-l-lil- mutawassimîna (75) wa 'innahâ labisabîlim-muqîmin (76) 'inna fî dâlila la'ïyata-l-lil-mu'minîn (77). A la pointe du jour, un cyclone les surprit (73) La ville s'effondra sens dessus dessous. Et une pluie de pierres brûlantes s'abattit sur eux. (74) D y a là des signes pour ceux qui observent (75) Les ruines de cette ville sont sur un chemin passant. (76) Il y à là des signes pour ceux qui croient (77). Le châtiment qu'a subi le peuple de Loth fut d'abord un cri foudroy- ant comme un tonnerre à la pointe du jour, la cité fut déracinée et sou- levée au ciel puis renversée sens dessus dessous, et enfin une pluie des pavés de glaise s'abattit. «Il y a là des signes pour ceux qui observent» cela signifie il y a dans ce châtiment des signes pour ceux qui font attention aux marques de la vengeance divine pour bien se guider. «Les ruines de cette ville sont sur un chemin passant» La ville est connue sous le nom de Sadoum (Sodom) et se trouve sur le chemin qu'empruntent les Mecquois pour aller au pays de Châm (Syrie) dans les caravanes de commerce. Elle est devenue, comme on a dit, un étang d'eau stagnante et puante. Dieu dit aux hommes en parlant de cette ville: «Vous foulez journellement les lieux de leur aventure. Vous le foulez aussi la nuit. Ne comprendrez-vous pas!» [Coran XXXVII, 137 - 138]. Ce que Dieu a fait du peuple de Loth fut vraiment un signe pour ceux qui ont la foi, ainsi quand II a délivré Loth et sa famille. @ 666 wa 'in kâna 'ashâbu-l-'aykati lazâlimîna (78) fantaqamnâ minhum wa 'innahumâ labi 'imâmim mubînin (79). Les habitants de Laïka, .eux aussi, étaient dénaturés (78) Nous les avons châtiés. Leur cité, comme l'autre, se trouve sur un chemin connu (79). Les habitants de Laïka étaient le peuple de Chouaïb. A savoir que le mot Laïka signifie en arabe le bocage ou le lieu où on rencontre des arbres touffus. Dieu les a punis parce qu'ils étaient incrédules et faus- saient la balance et la mesure. Dieu s'est vengé d'eux en les châtiant par le cri, le cataclysme et le supplice du Jour de l'ombre. Ils habitaient dans un pays proche de celui du peuple de Loth et vivaient presque à la même époque. C'est pourquoi leur Prophète les a avertis en leur disant: «L'exemple du peuple de Loth n'est pas si loin» [Coran XI, 89]. walaqad kaddaba 'ashâbu-l-Hijri-l-mursalîna (80) wa 'â'taynâhum 'a*yâtinâ fakânû 'anhâ mu'ridîna (81) wa kânû yanhatûna mina-1-jibâli buyûtan minîna (82) fa'ahadathumu-s-sayhatu musbihîna (83) famâ* 'agnâ 'anhum mâ kânû yaksibûna (84). Les habitants de Hedjr ont traité les Prophètes d'imposteurs. (80) En vain, nous leur avons envoyé des signes. Us n'en eurent cure (81) Ils creu- saient leurs demeures dans le roc, nullement inquiets (82), Un cyclone les surprit à la pointe du jour (83) Ce qu'ils avaient entrepris ne leur fut d'au- cun secours (84). Ce sont les Thémoudites qui ont traité leur Prophète Saleh d'im- posteur, à savoir que quiconque a mécru à l'un des Prophètes aura mécru à tous les Prophètes. Saleh fut soutenu par différents signes de Dieu tel que la chamelle oui fut créée d'un rocher grâce à une invocation qu'avait adressée Sa- leh à son Seigneur. Elle parcourait le pays, il lui appartenait de boire 667 au jour convenu et au peuple de Saleh un autre jour. Mais ils lui cou- pèrent les jarrets en désobéissant aux ordres de Dieu. Dieu leur dit alors: «Continuez à vous prélasser dans vos demeures pendant trois jours. Mon avertissement ne sera pas démenti» [Coran XI, 65] Dieu a dit aussi en parlant d'eux: «Nous montrâmes la bonne voie au peuple de Thémoud. H préféra fermer les yeux à l'évidence» [Coran XLI, 17]. «Ils creusaient leurs demeures dans le roc, nullement inquiets» en n'éprouvant aucune crainte. Ils faisaient cela sans aucun besoin à cés demeures mais plutôt c'était par effronterie et insolence. Elles se trou- vent dans la vallée de Hedjr qu'a traversée une fois l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - avec ses compagnons lors de l'expé- dition de Tabouk. Il couvrit sa tête, poussa sa monture et dit aux hom- mes. «N'entrez pas dans les demeures de ces gens-là qui subissent le châtiment, à moins que vous ne soyez en pleurs; si vous n'êtes pas en pleurs, faites semblant de pleurer de peur* qu'il ne vous arrive le malheur qui leur est arrivé» (Rapporté par les auteurs des Sahihs et Sultans) 111 . «Un cyclone les surprit à la pointe du jour» au quatrième jour après leur avertissement. «Ce qu'ils avaient entrepris ne leur fut d'aucun se- cours» Car ils cueillaient les fruits et avaient une récolte abondante. Mais, refusant à consacrer à la chamelle le jour convenu pour boire, ils l'égorgèrent de peur que l'eau ne se tarisse. Alors leur prospérité et leur vie aisée ne leur ont pas été profitables. wamâ halaqnâ-s-samâwâtia-l-'arda wamâ baynahuma 'illâ bi-l-haqqi wa 'inna-s-sâ'ata la'âtiyatun fasfahi-s-safha-l-jamîla (85) 'inna rabbaka hu- wa-l-hallâqu-1- 'Alîmu (86). Les cieux et la terre et ce qui les sépare ne sont pas de vaines Concep- ts «w J VJ* ^.i— ^ i^k*^ M. -ij VI Sj-j 668 dons. L'heure du jugement dernier arrivera. Montre une noble indul- gence (85) Ton Seigneur est le souverain créateur (86). Dieu n'a créé les cieux et la terre et ce qui se trouve entre eux qu'avec la vérité. «L'Heure du jugement dernier arrivera» afin que Dieu rétribue ceux qui font le mal d'après leurs actes et qu'il rétribue ceux qui font le bien. Il avertit les hommes en leur disant: «Nous n'avons pas créé sans but le ciel et la terre et ce qui les sépare. Il n'y a que les incrédu- les pour le penser. Malheur aux incrédules! Ils seront livrés au feu» [Coran XXXVIII, 27]. Il affirme à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - que l'Heure Suprême se dressera sans aucun doute et lui ordonne de par- donner aux impies leurs méfaits et leur reniement du message, comme Il lui dit: «N'insiste pas auprès d'eux et quitte-les sur des paroles concilian- tes. Vous apprendrez plus tard ce qu'il en est» [Coran XL III, 89]. Et Mou- jahed et Qatada de commenter: «Ce fut avant l'ordre de les combattre», fauteur de cet ouvrage d'ajouter: «Il en est ainsi car ce verset fut révélé à La Mecque alors que l'ordre de combattre les idolâ- tres fut donné à Médine après l'émigration». «Ton Seigneur est le souverain créateur» Ce verset est un rappel du jour de rassemblement et que l'Heure surviendra car, étant le créateur qui ne cesse de créer, Dieu est l'Omniscient et sait que les corps des hommes seront réduits en poussière et répandus dans tou- tes les régions du monde. Il affirme dans un autre verset: «Quoi! Ce- lui qui a créé les cieux et la terre ne serait pas capable de recréer les hommes une deuxième fois? Que non. Il est le créateur par excellence» [Coran XXXVI, 81]. walaqad "ataynâka sab'am mina-l-matânî wa-l-Qur'âna-l-'Azîma (87) lâ tamuddanna 'aynayka 'ilâ mâ matta'nâ bihT 'azwâjam-minhum walâ tahzan 'alayhim wahfid janâhaka lil-mu'minîna (88). Noua 4'avong Jmhw 1«s vevsèls qui sont la base de Va prière, ainsi f|uc 669 le Coran sublime (87) Ne te laisse pas éblouir par les richesses que nous avons accordées à quelques uns. Ne sois pas en souci pour eux. Montre une douce bienveillance aux croyants (88). Dieu dit à Son Prophète: Comme nous t'avons révélé et donné le Coran sublime ne tends pas tes deux yeux vers ce bas monde et ses clinquants et ce que nous avons donné à quelques uns de richesses car ce ne sont que des jouissances éphémères. Ne les envie pas et que ton âme ne se répande pas en regret sur eux en te contredisant, en s'opposant à toi et en te traitant d'imposteur, mais abaisse ton aile sur les croyants et montre leur une douce bienveillance. Dieu décrit aussi Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - dans ce verset et parle de ses qualités: «Un Prophèes choisi parmi vous est venu, compatis- sant à vos peines, impatient de vous convaincre. Il est toute bonté et clé- mence pour les croyants» [Coran IX, 128] 7 Quant aux «sept versets» (en Arabe: Al-Mathani) les commentaires furent divergés à leur sujet comme nous allons le montrer: - D'après Ibn Abbas: Ils sont les plus longues sourates du Coran à savoir: La vache, la famille d'Imran, les femmes, la table, du bétail, l'A'raf, et Jonas. - Sa'id a dit: Ils sont ceux où Dieu a mentionné et montré les pre- scriptions, la loi successorale, les récits historiques et les sentences. - D'après Qatada, Ibn Jarir et aussi Ibn Abbas suivant une autre version: Il s'agit de la sourate «Al-Fatiha» qui est composée de sept versets y compris la Bismala (au nom de Dieu...) qu'on récite dans les rak'ats de chaque prière soit-elle prescrite ou surérogatoire, en tirant argument de ce hadith rapporté par Abou Sa'id Ben Al-Mou'alla: «Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - passa auprès de moi au moment où je priais et m'appela. Ma prière achevée, je me dirigeai vers lui. Il me dit: «Qu'est-ce qui t'a empêché de répondre à mon ap- pel?» - Je priais, répondis-je. Il répliqua: «Dieu n'a-t-ll pas dit: «Répon- dez à Allah et à Son Envoyé lorsqu'il vous appelle»? Avant de ta sortie de la Mosauée je t'apprendrai la meilleure sourate du Coran». En effet avant ma sortie je lui rappelle ses propos et il me dit: «Louange à Allah Seigneur des mondes» Cette sourate contient les sept versets qu'on répète 670 et aussi elle est le très grand Coran» ( Rapporté par Boukhari/ 11 . Ceci ne contredit pas l'opinion qui précise qu'elles sont les sept sourates les plus longues ni l'opinion qui considère que le Coran tout entier est visé par ce verset car Dieu a dit à Son sujet: «Allah a fait descendre le plus beau des récits: un Livre dont les parties se ressemblent et se répètent» [Coran XXXIX, 23]. Dieu exhorte Son Prophète: «Ne te laisse pas éblouir par les ri- chesses que nous avons accordées à quelques uns» c'est à dire: «Contente-toi de ce que Dieu t'a donné comme ce Coran sublime et passe-toi de ce qu'ils possèdent comme biens et jouissances temporai- res. Abou Rafé un des compagnons du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -'raconte: «Le Prophète reçut un jour un hôte et ne trouva chez lui de quoi lui préparer comme nourriture. Il envoya quelqu'un dire à un juif: «Mouhammed l'Envoyé de Dieu te demande de lui avan- cer une quantité de la farine jusqu'au premier jour de Rajab» - Jamais, à moins qu'ils ne me donne un gage, répondit le juif. Le rapporteur ajouta: «Je retournai chez le Prophète - qu'Allah le bénisse et le sa- lue- et l'informai de la réponse du juif. Il s'écria: «Par Dieu, je suis fi- dèle envers celui qui se trouve dans le ciel et envers ceux qui sont sur la terre. S'il m'avait avancé ou vendu, je ne tarderais plus à m' acquitter». En le quittant. Dieu lui fit cette révélation: «Ne te laisse pas éblouir par les ri- chesses que nous avons accordées à quelques uns» (Rapporté par Ibn Abi Hâtent/' 7 . (1) c^U ^ «d" pii t^dS UÎj j& ^\ ^ y :Jli a* ^fcill \J -M Ji pJÎi :JUi :^ïii tt^Ja oi iUi. L. :JUS t «yt .(^jUJI j«Jji LfjJI ù\Ji\j yiliJl £~JI (1) cfii r'j ***** ^ *** : J U i^ 1 v^^ 1 £b (J 1 if ^ ù* 1 J u 671 En commentant le verset précité, Ibn Abbas a dit que c'est une ex- hortation afin que l'homme ne souhaite avoir ce que les autres possè- dent. waqul 'innî 'anâ-n-nadîru-l-mubînu (89) kamà" 'anzalnâ 'alâ-l-muqtasimî- na(90) 'al-ladîna ja'alû-l-Qur'âna 'idîna(91) fawarabbaka lanas'allana- hum 'ajma'îna (92) 'ammâ kânû ya'malûna (93). Dis: Je suis l'Annonciateur authentique (89) De même que des annon- ciateurs ont été envoyés à ceux qui se sont divisés (90) A ceux qui ont frag- menté les Ecritures Saintes (91) J'en jure par ton Seigneur, nous les interrogerons tous (92) sur leurs actions (93). La mission du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - est d'avertir les hommes qui, s'ils ne croient pas, seront châtiés comme l'ont été ceux des générations passées et qui ont traité leurs Prophètes d'imposteurs en reniant leurs messages, ainsi les conjurés qui ont agi de même. D'autres exégètes comme Abdul Rahman Ben Zaid ont dit qu'il s'agit du peuple de Saleh qui se concertèrent de la sorte: «Jurons par Dieu de tuer Saleh et les siens pendant la nuit» [Coran XXVII, 49]. Abou Moussa rapporte que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Par rapport à ce que Dieu m'a chargé comme mission, je ressemble à un homme qui vint trouver les hommes en leur disant: «Hom- mes! J'ai vu de mes propres yeux l'armée (de l'ennemi), et je ne suis que 672 l'avertisseur nu' \ Sauvez-vous». Des hommes lui obéirent et partirent la nuit sans se précipiter. D'autres qui le traitèrent de menteur restèrent en place. L'ennemi les survint le matin, les envahit et les extermina. Ainsi se- ront les cas de ceux qui m'ont suivi et mis à exécution ce que je leur ai ap- porté, et de ceux qui m'ont désobéi et considéré comme mensonger ce que je leur ai apporté de la vérité» (Rrrapporté par Boukhari et MousUm) 121 ' «A ceux qui ont fragmenté les Ecritures saintes. Il s'agit des gens du Livre, comme ont précisé Ibn Abbas, Moujahed, Al-Hassan et d'autres, qui ont mis leurs livres en pièces, cru en une partie, s'y sont confor- més, et mécru en une autre et l'ont refutée. Au sujet de la révélation de ce verset Mouhammad Ben Ishaq ra- conte d'après Ibn Abbas: «Al-Walid Ben AL-Moughira qui était l'un des notables de Qoraïch, lors de la saison du pèlerinage, reçut un groupe de ses concitoyens idolâtres. Il leur dit: «O Qoraïchites! Durant cette saison vous allez recevoir tant de députations arabes pour y assister. Elles ont certéinement entendu parler de Mouhammed. Concertez-vous en vue de prendre une décision à son égard et ne vous divisez pas de sorte que certains d'entre vous démentissent les autres, ou que cer- tains réfutent les dires des autres». Ils lui répondirent: «Et toi ô Abou Abd Chams! Que dis-tu de lui? Que ton opinion soit la nôtre aussi pour l'adopter» Il répliqua: «Plutôt dites-moi la vôtre, que je l'entende d'abord pour que je puisse en juger» - Nous dirons qu'il est un devin, rétorquèrent-ils - Non, il n'est pas un devin. -Alors un aliéné. -Jamais de ça. -Un poète. -Non, il n'est pas un poète.- Donc un magicien.- Pas non plus. Ils lui dirent enfin: Alors que dis-tu de lui? -Il répondit: «Par Dieu, (1) On a donné ce nom à un homme qui, dans le temps, se déshabillait pour mettre en garde ses compagnons contre une attaque de l'ennemi (Le traduc- teur). (2) ^ m & ^ u >j ^to M» u$ # ^ ^ J {&>**A j tfaM «MB ûbjJI jt-LJI tf Jd itftt Ji#à