17 - SOURATE DU VOYAGE NOCTURNE 111 versets Révélée à La Mecque, à l'exception de versets 26, 32, 33, 57, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, et 80 révélés à Médine. Révélée à la suite de la sourate des «Récits». Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm. Subhâna-l-ladî 'asrâ bi 'babdihî laylam-mina-l-masjidi-l-harâmi 'ila-1- masjidi-l-'aqsâ-l-ladî bâraknâ hawlahû linuriyahû min If yâtina 'innahû huwa-s-samru-l-basîru (1). An nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux. Béni soit Allah qui a transporté, de nuit, son serviteur de l'oratoire iacré au temple de Jérusalem, dont nous avons sanctifié les abords- pour lui montrer notre puissance. D entend et voit tout(l). Le Seigneur se glorifie d'avoir la puissance de faire ce qu'aucun n'en est capable. Il fit voyager Son serviteur Muhammad - qu'Allah le 3 bénisse et le salue -, de nuit, de la Maison Sacrée - à La Mecque - à la mosquée très éloignée «Al-Aqsa» à Jérusalem ou llyia, où vécut le père des prophètes Ibrahim -que le salut soit sur lui-. Comme nous allons le voir plus loin, ces Prophètes étaient réunis en cette nuit-là et notre Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - avait présidé leur prière une preuve qu'il est le grand imam et leur meilleur. «dont nous avons sanctifié les abords» et béni l'enceinte par l'abondance des fruits et récoltes, pour montrer à Mouhammad certains de nos signes, comme Dieu a dit: «A n'en pas douter, il vit l'attribut le plus convaincant de la puissance d'Allah» [Coran LUI, 18]. Dieu, certes, est celui qui entend les paroles de ses serviteurs tout comme II voit leurs actes pour les rétribuer. Des hadiths relatifs au voyage nocturne N.B. Plusieurs récits ont été rapportés au sujet du voyage nocturne, quelques uns ont été authentifiés et admis, les autres non. La partie principale de ces récits est presque la même dans tous les récits avec de légères différences, ainsi que des événements qui ont été omis dans les uns on les trouve dans les autres. De ces récits j'ai adopté celui qui fut rapporté par Al-Boukhari d'après Anas, et j'ai cité après les ajouts rapportés par d'autres. Le traducteur Anas Ben Malek raconte: «La nuit où le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - fit le voyage nocturne de la mosquée sacrée à la Mecque, étant endormi dans son enceinte avec d'autres compagnons, trois individus vinrent vers lui. L'un d'eux demanda: «lequel est Mouhammad?». Le deuxième lui répondit: «Il est le meilleur d'entre eux». Le troisième s'écria: «Alors prenez-le». Rien ne fut signalé en cette nuit. Le nuit suivante les mêmes individus arrivèrent. A savoir que les yeux du Prophète dorment mais son coeur voit et ne dort jamais, telle est l'habitude des autres Prophètes. Ces trois individus ne lui adressèrent aucune parole jusqu'à l'emporter et le mettre auprès du puits Zamzam où Gabriel le reçut, lui fendit la poitrine, fit sortir son cœur et le lava. Il apporta ensuite un vase en or plein de lumière, de foi et de sagesse, il y remplit son cœur puis le rendit à sa place. Gabriel et Muhammad montèrent au ciel inférieur et Gabriel 4 demanda de leur ouvrir. Une voix se fit entendre: «Qui est là?» - Gabriel, répondit-il -. - Qui t'accompagne? - - Mouhammad. - A-t-il été mandé?. - Oui. - Qu'il soit donc le bienvenu. Les habitants du ciel se réjouissent car ils ne connaissaient point ce que Dieu veut faire sur la terre par son immédiaire jusqu'à ce qu'il les fasse savoir. Ils trouvèrent Adam et Gabriel de demander à Mouhammad: «- Voici ton père, va le saluer». Il le salua et Adam lui rendit le salut et lui dit: «Sois le bienvenu ô mon fils, le meilleur des fils». Alors qu'ils sont toujours au ciel inférieur, Mouhammad vit deux rivières qui coulaient à flots. Il demanda à Gabriel: «Quelles sont ces deux rivières?» - Le Nil et l'Euphrate, répondit-il. Poursuivant leur chemin, ils rencontrèrent une autre rivière au-dessus fut érigé un palais en perles et topaze. En prenant de son eau et la trouvant dégager une senteur du musc, il demanda à Gabriel: «Quelle est cette rivière?» Il lui répondit: «C'est le Kawthar que ton Seigneur t'a réservée». Ils montèrent au deuxième ciel et les anges de leur demander: «Qui est là?» - Gabriel. - Qui t'accompagne?. - Muhammad. - A-t-il été mandé? - Oui, - Qu'il soit le bienvenu. Ainsi ils continuèrent leur ascension jusqu'au septième ciel. Le rapporteur ajouta: Dans chaque ciel ils rencontrèrent des Prophètes, de leurs noms je n'ai retenu que: Idris (Enoch) qui était au deuxième, Haroun (Aaron) au quatrième, un autre au cinquième, Ibrahim au sixième et Moïse au septième grâce aux paroles que le Seigneur lui a adressées. Moïse, en rencontrant Mouhammad, dit à Dieu: «J'ai songé que Tu n'auras élevé un autre Prophète au-dessus de moi». En effet Dieu éleva Muhammad à une place que nul ne saurait la déterminer jusqu'à atteindre le jujubier de la limite auprès duquel se trouve le Jardin de la Demeure, à une distance de deux portées d'arc. Là II lui a révélé ce qu'il lui a révélé, entre autres choses révélées fut la prescription de cinquante prières de nuit et de jour à lui et sa communauté. En descendant, Moïse retint Muhammad et lui dit: «Que t'a-t-ll presrit ton Seigneur?» Il lui répondit: «Cinquante prières quotidiennes de nuit et de jour». Moïse répliqua: «Retourne auprès de ton Seigneur et demande -Lui la réduction car ta communauté ne serait plus 5 capable de s'en acquitter». Mouhammad regarda Gabriel, comme voulant lui demander son avis, ce dernier lui fit signe de le faire s'il le veut, et il le ramena chez le Tout -Puissant le béni et que Son Nom soit sanctifié. Il lui supplia: «Seigneur! Allège la tâche à ma communauté car elle ne saurait supporter ce dont Tu m'as prescrit». Il lui remit dix prières. En retournant vers Moïse, il le retint chez lui puis, il le chargea de revoir son Seigneur qu'à la fin les prières furent réduites à cinq. Mais comme Moïse voulut encore le convaincre de demander à Dieu de les réduire, il lui dit: «O Muhammad, j'ai tenté les fils d'Israël ce qu'il était possible de tenter, d'observer moins que ça, mais ce fut en vain. Ta communauté, quant à elle est encore plus faible en corps, sens, cœurs, ...Retourne chez ton Seigneur et supplie- Le d'alléger ses prescriptions» Durant ce dialogue Mouhammad regardait Gabriel comme pour demander son avis et l'ange ne disait mot en signe d'approbation. Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - se rendit enfin chez son Seigneur et lui dit: «Seigneur! Ma communauté est fabile en corps, cœurs, sens, ouïe et vue. Je te supplie de réduire cette tâche. Le Tout-Puissant s'écria: «O Mouhammad!» - Me voilà répondre à Ton appel ô Seigneur», et Dieu de poursuivre: «La parole, chez moi, ne change pas. Comme J'ai déjà signalé dans la Mère du Livre, chaque bonne action sera décuplée. Ces prières prescrites sont au nombre de cinq mais elles auront le mérite de cinquante». En retournant chez Moïse et en répondant à sa question, il lui dit: «Dieu nous a allégé la tâche en nous gratifiant d'une récompense de dix fois autant chaque bonne action». Comme Moïse insista, Mouhammad trancha la question et dit: «O Moïse, j'ai honte maintenant, je me tiens pour satisfait et me résigne» - Descends donc avec paix, s'écria Moïse, et au nom de Dieu. Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - se réveilla Où il se trouvait à la Maison Sacrée. Telle était la version de Boukhari dans son Sahih (le livre de l'unicité de Dieu). Au sujet de la vue du Seigneur, une question qui a soulevé de polémique, Abou Dzarr demanda au Prophète - qu'Allah le bénisse et 6 le salue -: «As-tu vu ton Seigneur?» La réponse fut: «Je n'ai vu qu'une lumière». Une réalité qui a été soutenue par Aicha - que Dieu l'agrée - et par les compagnons. Dans la version de Ahmad ou trouve ce rajout: «Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et te salue - a raconté: «On m'apporta le «Bouraq» qui est une monture blanche plus grande que l'âne et plus petite que le mulet dont son pas atteint la limite de sa vue. Je le montai jusqu'à Jérusalem où je l'attachai à l'anneau où les Prophètes attachaient les siennes. J'entrai à la mosquée, fis deux rak'ats et, en sortant, Gabriel me présenta un vase de lait et un autre de vin, je pris celui du lait. Il me dit alors: «Tu es sur la «fitra» (l'islamisme), puis je montai avec lui au ciel...». D'après cette version il trouva Adam au premier ciel, au deuxième Jésus et Jean (Issa et Yahia) les deux cousins maternels, au troisième Youssof (Joseph), au quatrième idris (Enoch), au cinquième Haroun (Aaron), au sixième Moïse et au septième Ibrahim (Abraham) qui était adossé à la Maison peuplée où entraient chaque jour soixante-dix mille anges sans y retourner. Quelle fut la réaction de ce voyage nocturne et l'asencion au ciel?. Abou Salama Ben Abdul Rahman rapporte: «Entendant ce récit les gens devinrent perplexes: devont-ils y croire ou le rejeter?. Les Qoraïchites allèrent trouver Abou Bakr qui n'était pas présent et lui demandèrent: «Ton compagnon (le Prophète) vient de raconter une histoire inconcevable? Il prétend avoir visité la nuit précédente, Jérusalem et revenu à La Mecque». Il leur demanda: «A-t-il dit de chose pareille?» - Oui, affirmèrent -» Et Abou Bakr de rétorquer: «Si vraiment il a raconté cela, je le tiens pour véridique». lis objectèrent: «Vas-tu le croire qu'il a fait ce voyage en une seule nuit pour aller à Jérusalem et revenir à La Mecque avant la pointe du jour?» Abou Bakr s'écria alors: «Je le croirai même s'il racontait des choses plus extravagantes». Abou Salama ajouta: «C'est pourquoi on a surnommé Abou Bakr le «Sidiq». Plus tard j'ai entendu Jaber Ben Abdullah rapporter que le Messager de Dieu - qu'Aliah le bénisse et le salue - a dit: «Lorsque les Qoraïchites m'ont traité de menteur, je me retirai au Hijr ( l'intérieur de 7 l'enceinte sacrée) et Dieu à ce moment me montra Jérusalem comme si je le voyais de mes propres yeux, et alors j'ai commencé à leur décrire les plus petits détails. Dans la version de Chadad Ben Aws on trouve cet ajout: «... En retournant vers La Mecque, nous passâmes par tel endroit où nous vîmes une caravane appartenant à des Qoraïchites et les hommes recherchaient un chameau égaré qu'un homme l'avait joint aux siens. Je les saluai et ils rendirent le salut, et un homme d'entre eux s'écria: «Cet la voix de Muhammad!».... ... Après son entrevue avec Abou Bakr, le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - affirma aux Qoraïchites: «La caravane arrivera à tel jour précédée par un chameau noir portant sur le dos deux grands sacs noirs». A la date et à l'endroit fixés, les hommes se rendirent au milieu du jour pour, en effet, rencontrer la caravane tel comme le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - l'a décrit... Chapitre De toutes les versions, Al-Zouhari a conclu que ce voyage eut lieu avant la Hégire. Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - à l'état d'éveil, et jamais à l'état de sommeil, fit ce voyage de la Mecque à Jérusalem monté sur le «bouraq». Arrivé à la porte de la mosquée à Jérusalem, il y attacha sa monture, y entra et pria deux rak'ats. On lui apporta comme un escalier, monta aux différents ciels jusqu'au septième en rencontrant dans chacun les Prophètes. Il le dépassa pour arriver en un lieu où il put entendre le crissement des plumes, celles qui inscrivent le «destin» c'est à dire tous les événements qui auront lieu jusqu'au jour de la résurrection. Il atteignit ensuite le jujubier qui marque les limites des cieux enveloppé, par la grâce de Dieu, de parure en or, d'ombres multicolores et entouré d'anges. Il y vit Gabriel sous sa forme naturelle muni de six cent ailes, et de coussins verts qui bouchent l'horizon. Il vit également la Maison Peuplée et Ibrahim l'ami de Dieu et le constructeur de la Ka'ba terrestre appuyant son dos à ta Ka'ba céleste. Chaque jour soixante- dix mille anges entrent à la Maison pour adorer et glorifier Dieu et n'y reviendront qu'au jour de la résurrection. Il vit aussi le Paradis et l'Enfer et en cette nuit, Dieu lui prescrit cinquante prières jour et nuit qui furent réduites à cinq par une grâce et une miséricorde du Seigneur: Donc la prière est l'acte d'adoration la plus noble et récompensée. Il descendit du ciel accompagné d'autres Prophètes à Jérusalem pour diriger leur prière qui fut celle de l'aube d'après les exégètes. Dautres ont prétendu qu'ils ont fait cette prière alors qu'ils se trouvaient au ciel, mais il s'avère qu'elle a été accomplie à Jérusalem. Bien que certains ulémas ont raconté qu'il a fait cette prière à Jérusalem lors de son arrivée de La Mecque, mais ce qui est probable, voire affirmé, qu'elle fut exécutée après sa descente du ciel accompagné des Prophètes qu'il rencontra dans les différents cieux en interrogeant Gabriel sur chacun d'eux. La supériorité de notre Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - par la grâce de Dieu, fut constatée quand il présida à la prière. La prière terminée, il quitta Jérusalem toujours monté sur le Bouraq pour retourner de nuit à La Mecque. La majorité des ulémas affirment que le voyage eut lieu en âme et corps à l'état d'éveil et non en rêve. Ils n'ont pas renié que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, avait fait une vision qui fut ensuite réalisée effectivement. La preuve en est le verset: «Gloire à celui qui a fait voyager de nuit Son serviteur...», car la glorification n'est constatée que lorsqu'il s'agit d'un événement très important. D'autre part si ce voyage était l'objet d'une vision, les Qoraïchites impies n'auraient pas démenti une chose pareille et une foule qui avait embrassé l'Islam n'aurait pas apostasié. D'autant plus le terme «serviteur» signifie l'homme: âme et corps, d'ailleurs ce qui est mentionné dans le verset. En interprétant ce verset: «Ton rêve, nous ne te l'avons suggéré que pour éprouver les hommes et c'est dans le même dessein que nous avons latroduit l'histoire de l'arbre maudit» [Coran XVII, 60] Ibn Abbas a dit: «Ce fut un rêve que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a réalisé la nuit de son voyage nocturne et a vu de ses propres yeux l'arbre maudit: «Al-Zaqoum». Dieu a dit ailleurs: «L'œil du Prophète ne fut abusé ni altéré» [Coran LUI, 17] or l'œil est un organe du corps et non de l'âme. Une autre preuve est la monture. «Al-Bouraq» 9 qui est une bête blanche qui fut mise au service du corps et non de l'âme car cette dernière n'a plus besoin d'une monture pour se déplacer. Une autre partie des ulémas ont prétendu que le voyage fut réalisé en âme seulement, un chose qui contrarie le texte coranique. Pour montrer enfin la véracité de ce récit, notons que des hommes véridiques et dignes de confiance l'ont apporté tels que: Omar Ben Al-Khattab, Ali, Ibn Mass'oud, Abou Dzarr, Abou Hourraira et autres... Mais les impies et les athées n'ont fait que le renier et le démentir, et Dieu a dit d'eux: «Es essaient d'éteindre la lumière d'Allah. Mais Allah fera briller sa lumière en dépit des infidèles» [Coran LXI, 8]. Wa 'â"taynâ Mûsâ-I-kitâba wa ja'alnâhu huda-l-libanT 'Isrâ'îla 'allâ tattahidû min dûnî wakîlan (2) durriyyata man hamalnâ ma'a Nûhin '- innahu kâna 'abdan sakûran (3). Nous avons donné à Moïse le Livre comme guide des fils d'Israël. Nous avons recommandé à ces derniers de ne prendre que nous comme maître. (2). N'êtes-vous pas les descendants de ceux que nous avons sauvés avec Noé? Celui-ci était un serviteur reconnaissant. (3). Dans plusieurs endroits du Coran on trouve le nom de Moïse joint à celui de Mouhammad, et les deux Livres célestes le Pentateuque et le Coran. Ainsi au début de cette sourate après avoir parlé du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -, Il a mentionné Moïse - que Dieu le salue - à qui II a révélé le Pentateuque - La tora - pour être une Direction aux fils d'Israël en leur avertissant de ne plus prendre de protecteur en dehors de Lui. D'ailleurs ce que fut l'objet de tous les Messages et la charge des Prophètes de n'adorer qu'un Dieu seul sans rien Lui associer. Dieu rappelle aux fils d'Israël: «N'êtes-vous pas les descendants de ceux que nous avons sauvés avec Noé?» soyez donc comme votre père 10 Noé qui fut un serviteur reconnaissant. Rappelez-vous aussi Ma grâce en envoyant vers vous Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue -. Noé fut nommé ainsi, d'après les traditions, parce qu'il louait toujours le Seigneur en mangeant, buvant, s'habillant et dans tous ses actes. Il est cité dans un hadith: «Dieu agrée de Son serviteur de Le louer après avoir mangé ou bu». Et dans un long hadith relatif à l'intercession il est cité: «... Puis les hommes se rendront chez Noé et lui diront: «Ô Noé, tu es le premier Messager envoyé vers les habitants de la terre et Dieu t'a surnommé le serviteur reconnaissant, intercède en notre faveur auprès de ton Seigneur.» wa qadaynâ* 'ilâ banT 'isrâ A 'îla fî-l-kitâbi latufsidunna fî-l-'ardi marratyani wa lata'lunna 'ulûwwan kabîran (4) fa'idâ jâ*'a wa'du *« ulâhumâ ba'atnâ 'alaykum 'ibâda-l-lana 'ûlî ba'sin sadîdin fajâsù hilâla- d-diyâri wa kâna wa'dam mafûlan (5) tumma radadnâ lakumu-l-karrata 'alayhim wa 'amdadnâkum bi'amwâlin wa banina wa ja'alnâkum 'aktara nafîran (6) 'in 'ahsantum 'ahsantum li'anfusikum wa 'in 'asa'tum falahâ fa'idâ ja 'a wa'du-l-'a hirati liyasîî'û wujûhakum wa liyadhulû-l-masjida kamâ dahalûhu 'awwala marratin wa liyutabbirû mâ 'alaw tatbîran (7) 'asâ rabbukum 'ay-yarhamakum wa'in 'uttum 'udnâ wa ja'alnâ jahannama li-l-kâfirîna hasîran (8). Nous avons prédit dans le Livre que les fils d'Israël commettraient des iniquités deux fois et qu'ils feraient montre d'un orgueil insupportable. (4) 11 Quand viendra le terme du premier châtiment, nous lâcherons contre eux nos troupes les plus féroces. Ils envahiront leurs maisons. Et ainsi s'accomplira notre menace. (5) Puis nous favoriserons votre revanche. Nous accroîtrons vos richesses et vos enfants et nous augmenterons vos effectifs. (6) Si vous faites le bien, vous vous ferez du bien à vous-mêmes; si vous ferez du mal, vous vous ferez à vous-mêmes. Quand viendra le terme du deuxième châtiment vos visages se crisperont. Vos ennemis profaneront le Temple, comme la première fbis, et détruiront tout sur leur passage. (7) Peut-être Allah vous fera-t-Tl grâce? Mais toute nouvelle faute entrainera une nouvelle répression. L'enfer sera le séjour des infidèles. (8). Dieu a décrété dans le Livre révélé aux fils d'Israël, qu'ils allaient commettre par deux fois le désordre sur terre et s'élever avec un grand orgueil en opprimant les gens et en s'enorgueillissant. «Quand viendra le terme du premier châtiment» après qu'ils aient semé le scandale sur terre, «nous lâcherons contre eux nos troupes les plus féroces» des serviteurs doués d'une force terrible et pleins de dure rigueur: «Ils envahiront leurs maisons» en occupant leur territoire et pénétrant même à l'intérieur de leurs demeures sans craindre personne. «Et ainsi s'accomplira notre menace». Les exégètes se dont divergés quand à l'identité de ces troupes? qui sont-elles?: - Ibn Abbas et Qatada ont déclaré qul'ils étaient Goliath et son armée, mais celui-ci fut tué plus tard par David, tel est le sens des dires de Dieu: «Puis nous favoriserons votre revanche». - S'aid Ben Joubaïr et d'autres ont précisé qu'il s'agit de Bakhtanassar le roi de Babylone, après que les fils d'Israël aient semé la corruption, l'injustice et tout acte de désordre sur terre. Il les a vaincus, humiliés et maltraités car ils furent des gens rebelles en tuant leurs Prophètes et savants. A cet égard Sa'id Ben Al-Moussaïb raconte: Quand Bakhtanassar fit apparition au pays du Châm et l'envahit, il détruisit le Temple de Jérusalem et massacra les fils d'Israël. Retournant à Damas, il vit du sang bouillir sur un morceau d'étoffe sans s'arrêter. En interrogeant les habitants à son sujet, ils lui répondirent que cet un phénomène qur data de l'époque de leurs ancêtres sans pouvoir connaître le secret. Il 12 dut alors tuer soixante-dix mille d'homme soumis et autres pour que le sang cesse de s'écouler, en effet tel fut le résultat. Et S'aid raconta aussi que Bakhtanassar avait tué les chefs et docteurs des juifs au point de n'en laisser aucun qui connaissait la Tora par cœur. Il fut également des autres des captifs de guerre dont une partie qui formait les fils des Prophètes et autres, puis plusieurs événements se succédèrent qu'on trouve dans les livres d'histoire et de tradition. «Si vous faites le bien, vous vous ferez du bien à vous-mêmes; si vous faites du mal, vous vous ferez du mal à vous-mêmes» D'ailleurs c'est la règle fondamentale de la rétribution car celui qui fait du bien le fait, pour lui-même, et celui qui agit mal, le fait à son propre détriment. «Quand viendra le terme du deuxième châtiment» en commettant le désordre pour la deuxième fois et le retour de vos ennemis, «vos visages se crisperont» car vous serez humiliés et vaincus. Comme pour la première fois «vos ennemis profaneront le Temple» et le détruiront. «Peut-être Allah vous fera-t-il grâce?» en les détournant de vous. «Mais toute nouvelle faute entraînera une nouvelle répression» Si vous recommencez votre désordre et votre corruption, nous reviendrons vous infliger nos punitions et en plus, le châtiment qui vous attend dans l'au-delà. «L'Enfer sera le séjour des infidèles» Comme une prison pour les incrédules. Et Qatada de le commenter en disant: «Les fils d'Israël ont récidivé et, pour les punir, Il leur envoya Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - et ses compagnons pour leur imposer le tribut qu'ils devront payer humiliés et couverts d'opprobre. 'inna hâd a-l-Qur'âna yahdî-l-l-latî hiya 'aqwamu wa yubassiru-1- mu'minîna-l-ladîna ya'malûna-s-sâlihâti 'arma lahum 'ajran kabîran (9) Wa 'anna-l-ladîna-lâ yu'minùna bi-l-'a' hirati 'a'tadnâ lahum 'adâban *<■ alîman (10). 13 Ce coran est le meilleur guide. Il annonce aux croyants qui pratiquent les bonnes œuvres une belle récompense. (9) Il annonce à ceux qui ne croient pas à la vie future un affreux châtiment (10). Certes, le Coran que Dieu a révélé à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - conduit vers une voie très droite et donne bonne nouvelle aux croyants qui font le bien en se conformant à ses prescriptions qu'ils auront la belle récompense au jour de la résurrection. Quant aux fncrédules qui ne croient pas au Jour Dernier et à la vie future, ils subiront le plus dur châtiment. © i$ g>f m ^ pi g5 Wa yad'u-l-'insânu bi-s-sarri du 'îf'ahû bi-l-hayri wa kâna-l-'insânu '- ajûlan (11). L'homme appelle le mal avec la même facilité que le bien. Il est irréfléchi. (11). Parfois l'homme se montre pressé, vu sa nature. Il arrive qu'il appelle le mal soit pour lui, soit pour ses enfants, tout comme il appelle le bien. Si Dieu voulait exaucer son vœu, (I l'aurait fait périr par l'effet de sa suppliction comme II le montre dans ce verset: «Si Allah prodiguait le mal avec la même facilité qn'ii prodiguait le bien, les hommes auraint tôt fait d'arriver à la fin de leurs jours» [Coran X, 11]. Ainsi était l'interprétation d'Ibn Abbas, Moujahed et Qatada. Il est cité dans un hadith que le Prophète a dit: «N'appelez pas le mal ni pour vous-mêmes ni pour vos biens car il arrive que cela tombe sur une heure où toute invocation serait exaucée» (Rapporté par Abou Daoud) (I> . 14 Waw ja'alnâ-1-layla wa-n-nahâra ^yatayni famahawna H yata-l-layli wa ja'alna 'af yata-n-nahâri mubsirata-l-litabtagû fadlam mir-rabbikum wa lita'lamû 'adada-s-sinîna wa-l-hisâba wa kulla say'in fassalnâhu tafsîlan (12). La nuit et le jour sont des marques de notre puissance. Nous avons créé la nuit abscure et le jour brillant pour vous permettre de rechercher les bienfaits d'Allah et de calculer le temps. A chaque chose nous avons donné son Vdividualité propre. (12). Entre autres signes divins, Dieu cite la nuit et le jour qui sont deux phénomènes opposants, la nuit pour le repos et le jour pour travailler et chercher une grâce du Seigneur, ainsi pour connaître les années, mois et jours et calculer le temps. Si le temps était composé de périodes homogènes, où il n'y avait ni changement ni différence, on n'en aurait rien retenu ni connu. Une réalité qu'on déduit des dires de Dieu: «Dis: «Qu'en pensez-vous? Si Allah vous avait plongés dans une nuit sans fin jusqu'au jugement dernier, quel autre que Lui aurait pu vous donner la lumière? Quand vous déciderez-vous à compendre?» [Coran XXVIII, 71], aussi ce verset: «Il fait se succéder la nuit et le jour pour donner plus de marge à ceux qui veulent adorer Allah et Lui rendre des actions de grâce» [Coran XXV, 62] et encore: «n fait luire les matins; Il a institué la nuit pour le repos, le soleil et la lune comme mesures du temps. Tel est l'ordre conçu par le Tout-Puissant et le docte» [Coran VI, 96]. Chacun de ces deux phénomènes a de signes: l'obscurité de la nuit qui est parfois éclairée faiblement par la lune; la clarté du jour et le lever du soleil et sa lumière éclatante. Entre le clair de la lune et la lumière du soleil il y a une différence énorme afin que les hommes puissent les discriminer. A cet égard Dieu a dit: «C'est lui qui a créé le soleil qui brille et la lune qui éclaire. C'est Lui qui a fixé les phases de celle-ci pour vous permettre de calculer les années et de mesurer le temps. Ce n'est pas sans but qu'Allah a créé tout cela. Nous multiplions nos signes pour ceux qui comprennent» [Coran X, 5]. m, $ ^ HÊ* ^ chargés d'écrire toutes tes actions: Celui qui se tenait à ta droite avait inscrit les bonnes, quant à celui de la gauche il avait inscrit les mauvaises. Une fois mort, ton livre fut plié et attaché à ton cou, et le voilà, au jour de la résurrection, étalé devant toi afin que tu puisses lire toutes les actions que tu avais commises dans le bas monde» Dieu est équitable et ne lèse personne. tûiî J> àr* i>*J ^-^r. ^jjj tSJ£»l tfê\ *?\>' s 'S. " v" f'M '* X>"J -^vi &- *^A-J" là MJ jjj man-i-htadâ fa'innamâ yahtadî linafsihî wa man dalla fa 'innamâ yadillu 'alayhâ walâ taziru wâziratun wizra 'uhrâ wamâ kunnâ mu'addibîna hattâ nab'ata rasûlan (15). Qui suit le bon chemin le suit à son profit. Qui s'en écarte s'en écarte à son détriment. Nul ne prendra charge les péchés d'un autre. Nous ne sévissons pas sans que nous ayons envoyé un Prophète (15). Le verset est très clair: quiconque est bien dirigé, ne se guide que pour lui-même. Quiconque est égaré ne s'égare que contre lui-même, et en supportera les conséquences. Nul ne portera les fardeaux (des péchés) d'un autre. Dieu l'a affirmé en disant: «Si une âme demande à une autre, fût-elle une de ses proches, de la soulager de son fardeau, ce sera en vain» [Coran XXXV, 18]. Ceci ne contredit pas le sens de ce (1) cJIJ û^JjH J,j. IHi «»U ysj ÏIJ ^ ^ :JU jg ^ ^ 17 verset: «Ils porteront sûrement leurs fardeaux et d'autres fardeaux encore avec leurs propres fardeaux» [Coran XXIX, 1 3] et celui-ci encore: «Ils auront à répondre de leurs propres péchés et ceux des ignorants qu'ils auront égarés» [Coran XVI, 25] car ceux qui appellent à un égarement supporteront les conséquences de leurs propres péchés et celles des autres qu'ils ont égarés. Telle est la justice idéale de Dieu. De par Sa miséricorde, Il ne châtiera personne sans l'avoir averti et sans lui montrer le chemin droit: «Nous'ne sévissons pas sans lui montrer le chemin droit: «Nous ne sévissons pas sans que nous ayons envoyé un Prophète». Au jour du jugement II présentera à chaque individu son propre livre et fera avouer chaque homme sans laisser à aucun un argument quelconque. Ce verset en est une preuve claire: «Les gardiens leur diront: «Ne vous a-t-on pas envoyé des Prophètes choisis parmi vous pour vous faire connaître les enseignements de votre Seigneur et vous prévenir de l'arrivée de ce jour-là?». «Oui, répondront-ils, mais la menace prédite sera déjà en voie d'exécution contre les infidèles» [Coran XXXIX, 71]. On trouve dans le Coran plusieurs versets qui donnent tous le même sens. Un problème Une question a suscité une divergence dans les opinions des ulémas: qu'en serait des enfants morts en bas âges alors que leurs pères étaient incrédules? Ainsi le fou, le sourd, le vieux radoteur et celui à qui le message n'est pas parvenu?. Pour répondre, nous nous contentons de citer des hadiths relatifs à leur sujet et nous nous limitons à quelques-uns. 1 - Al-Aswad Ben Sari' rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le le bénisse et le salue - a dit: «Quatre jouiront de leur propre défense au jour du jugement dernier, un sourd qui n'entend rien, un idiot, un vieillard et un homme qui meurt sur l'innéité. Le premier dira: «Seigneur, l'Islam est venu alors que je n'en pus rien entendre. L'idiot dira: «Seigneur, l'islam est venu et, (à cause de mon état) les enfants jetèrent des crottins sur moi. Le vieillard dira: «L'islam est venu alors que je n'en pus rien concevoir. Quant à celui qui meurt sur l'innéité, il dira: «Seigneur, je mourus alors que rien 18 ne m'est parvenu de Tes envoyés». Dieu alors prendra leur engagement de lui obéir et de se soumettre à Sa volonté et il ordonnera de les jeter au Feu-Par celui qui tient mon âme dans Sa main, s'ils étaient introduits à l'Enfer, celui-ci aurait été pour eux paix et fraicheur» (Rapporté par Ahmed). 2 - Al-Bara' Ben 'Azeb -qui Dieu l'agrée- a rapporté: «On interrogea l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - sur les enfants musulmans (qui sont morts en bas âge), il répondit: «Ils seront avec leurs pères». Il donna la même réponse au sujet des enfants idolâtres. On lui demanda: «Mais, ô Messager de Dieu, ceux-là ne savaient rien!» Il répliqua: «Dieu seul connait (ce qu'ils pourraient être)». (Rapporté par Al-Hafedh Abou Ya'la). 3 - Thawbane rapporte que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - parla de la gravité du problème et dit: «Au jour de la résurrection les hommes de la période pré-islamique comparaîtront devant Dieu chargés de leurs fardeaux. En leur demandant, ils répondront: «Seigneur, Tu n'as pas envoyé vers nous un Prophète et aucun de Tes enseignements ne nous est parvenu. Si Tu nous avais envoyé un Prophète nous aurions été Tes serviteurs les plus dévoués». Il leur répliquera: «Que pensez-vous si je vous ordonne de faire quelque chose, m'obéirez-vous?» - Certes oui, s'écrieront- ils. Il leur ordonnera alors d'entrer à l'Enfer. Ils s'exécuteront. A son approche, ils entendront sa fureur et son pétillement. Ils retourneront aussitôt vers leur Seigneur le supplier: «Seigneur, épargne-nous-en, ou préserve-nous de lui». Il leur répondra: «Ne m'avez-vous pas promis d'exécuter mon ordre?». Il leur demandera alors leur engagement et leur dira: «Retournez et entrez-y». Ils partiront. A sa vue encore, ils seront effrayés et retourneront dire: «Seigneur, nous en avons eu peur sans pouvoir y entrer». Et Dieu de décider: «Entrez-y humiliés». Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de conclure: «S'ils y étaient la première fois, le Feu leur aurait été paix et fraicheur» (Rapporté par Al-Bazzar) (1> . (1) >i iw u*rt t M air :ju -JLu dL ^ m d o* 19 4 - Abou Houraira -que Dieu l'agrée- a rapporté que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Tout enfant est né sur l'islamisme (Fitra), et ses parents font de lui un juif, un chrétien ou un mazdéen. De même toute femelle parmi les animaux engendre un animal complet, en avez-vous jamais vu naître quelqu'un dépourvu d'un de ses membres?» (Rapporté par Boukhari).. Suivant une autre version: «On lui demanda: «O Envoyé de Dieu, que penses-tu d'un enfant qui frieurt en bas âge?» Il répondit: «Ceux-là Dieu seul connaît ce qu'ils auraient fait?» (Rapporté par Ahmed) (1> . D'après Abou Houraira aussi, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Les enfants musulmans (morts en bas âge) seront au Paradis confiés à Ibrahim -que Dieu le salue-» (Rapporté par Ahmed). 5 - Khansa' Bent Mou'awiah de Bani Souraïm rapporte que son oncle demanda au Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - : «Quels sont les élus qui seront au Paradis?» Il répondit: «Ils sont les Prophètes, les martyrs, les nouveaux-nés et ceux qui ont été enterrés vivants» (Rapporté par Ahmed). Samoura Ben Jondob rapporte que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -, en racontant sa vision à ses compagnons, a dit qu'il passa (lors de son ascension au ciel) par un vieillard qui se JyLi ilfri* kjd J Uyiî l^j lùjiji^ iç-Uj J\ iljjjj Uàjiî 1+1 lj-^j V+i* (,-L~, ^ _,yi JiiLLI *^-jiî) (U5L-j bji jHfeU cJlf (1) =ljjîi c5>iJI ^ jJj; ijij, Jfi:Jli SU il Jj-j dt <^ il «jij*-^ à* Ijilf U pJUt il t :JU t t^ «M ^ il fc» ti S»>l Hfei yfJ '«'^ 20 trouvait sous un arbre entouré d'enfants. Gabriel lui dit qu'il est Ibrahim avec les enfants des musulmans et polythéistes» «Mais en nous référant au hadith sus-mentionné (no2) il aurait dit que les enfants des polythéistes seront avec leurs pères. Certains exégètes ont affirmé qu'ils seront ainsi, et d'autres ont précisé que ces enfants seront mis à l'épreuve lorsqu'ils se trouveront sur le pont au jour de la résurrection: quiconque aura obéi à Dieu sera introduit au Paradis et Dieu connaissait déjà d'après Sa science qu'ils seront soumis et fidèles. » Quiconque aura désobéi sera précipité en Enfer, toujours d'après le savoir de Dieu. Cette dernière interprétation peut résumer et réunir toutes les autres opinions, basée sur des hadiths authentiques dont chacun corrbore l'autre sans aucune contradiction. Mais Ibn Abdul Birr conteste cette déduction prétendant que ces différents hadiths ne sont ni authentifiés ni convaincants ni argumentés. De même les ulémas les démentent pour la simple raison c'est que la vie future est pour la rétribution» et non une «Charge et obligation» Comment prétend-on qu'on leur demandera d'entrer à l'enfer alors que Dieu n'impose à chaque homme que ce qu'il peut porter??. La réponse est la suivante: La plupart des hadiths sont authentiques, et admis par les théologiens et que chacun est lié à l'autre par un principe logique et ils ne renferment aucune contradiction, ainsi ils forment en tout un argument suffisant pour aboutir au même résultat. D'autre part, il est vrai que la vie future est une demeure de rétribution mais cela ne contredit pas la présence d'une grande partie sur le pont (sirat) ou l'isthme où il y aura une épreuve qui permettra la détermination du sort de l'homme: au Paradis ou à l'Enfer. Telle est l'opinion d'Aboul Hassan qui exprime l'avis des gens de la sunna et la communauté, concernant ces enfants. Par ailleurs Dieu a dit: «Le jour de la fuite éperdue (du jugement dernier), ils seront conviés à se prosterner» [Coran LXIII, 42], et il est cité dans les livres de tradition (les Sahihs), que les fidèles seront appelés à se prosterner au jour de la résurrection. Quant à l'impie il essayera de se prosterner mais son dos sera transformé en une plaque inflexible, chaque fois 21 qu'il tentera de se prosterner, il sera renversé sur son dos. Il est aussi cité dans les deux Sahihs (de Boukhari et Mouslim) que le dernier qui sera délivré du Feu pour entrer au Paradis, donnera au Seigneur des promesses et engagements de ne demander aucune autre faveur, et cela se répétera à chaque fois qu'il demandera d'autres faveurs, qu'à la fin Dieu s'écriera: «O fils d'Adam! Comme tu es perfide» et II l'admettra au Paradis. ♦ Quant à la charge qu ils seront tenus de la supporter en leur demandant d'entrer à l'Enfer, cela ne contredit point le hadith. Car au jour de la résurrection, Dieu ordonnera à ses serviteurs de traverser le Sirat (le pont) qui sera dressé au-dessus de l'Enfer- Il est plus fin qu'un poil ou la lame de l'épée. Les croyants le franchiront en fonction de leurs œuvres. Il y aura ceux qui passeront comme un éclair, d'autres comme le vent, d'autre encore à la course de chevaux de race, d'autres qui iront à pas accélérés, d'autres en marchant, enfin ceux qui ramperont. Il y aura des hommes dont leurs visages seront touchés par le feu, et ceux-là seront, par rapport aux croyants, les plus supplicés». wa 'idà" 'aradnà* 'an nuhlika qaryatan 'amarnâ mutrafîhâ fafasaqû fîhâ fahaqqa 'alayha-l-qawlu fadammarnâhâ tadmîran (16) Quand nous décidons d'anéantir une cité, nous prévenons ses citoyens amollis dans le bien-être. S'ils persistent dans leurs turpitudes, notre verdict se trouve justifié et nos ruinons cette cité de fond en comble. (16). Le terme «nous prévenons» cité dans le verset, ou «nous ordonnons» ou encore «nous commandons» qu'on trouve dans d'autres traductions, était sujet de discussion entre les exégètes et ulémas qui avait aboutir à une grande divergence dans les opinions: L'homme est-il dirigé par le destin? d'où le principe du «falalisme», ou bien il est responsable de ses actes et paroles en lui reconnaissant la faculté du «libre arbitre»?. 22 Ce qu'il faut retenir consiste à admettre, et ceci est un principe fondamental, que Dieu «n'ordonne jamais de mauvaises actions» [Coran VII, 28] ou commande les turpitudes. Il ordonne à Ses serviteurs de s'acquitter des prescriptions qu'il a imposées et ne faire que de bonnes actions. Mais une fois les homme et surtout ceux vivant dans l'aisance et le bien-être, sont livrés à leur iniquité et leurs turpitudes, Dieu les punit. On peut donc interpréter ce verset de la façon suivante: «Dieu laisse les hommes aisés et les mauvais sévir dans une cité quelconque en Lui désobéissant, alors II les fait périr, comme le montre ce verset: «C'est ainsi que nous laissons dans chaque cité les pires criminels pour y perpétuer le mal» [Coran VI, 123]. wa kam 'ahlaknâ mina-l-qurûni mim ba'di Nûhin wa kafâ birabbika bid unûbi 'ibâdihî Habîram-Basîran (17). «Que des générations nous avons anéanties après Noé! Nul mieux qu'Allah voit et connaît les péchés de ses serviteurs. (17). Dieu dans ce verset menace et en même temps rappelle aux Qoraïchites qui ont traité Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - de menteur, qu'il a détruit depuis Noé des générations qui avaient agi de même à l'égard de leurs Prophètes. Donc les générations existant entre Adam et Noé étaient sur l'islamisme comme a précisé Ibn Abbas et étaient au nombre de dix. Dieu avertit: O vous qui traitez vos Prophètes d'imposteurs, vous n'êtes pas plus considérés au regard de Dieu qu'eux mais c'est tout à fait le contraire, ces Prophètes sont les élus de Dieu, quant à vous, vous ne méritez que le châtiment car: «Allah voit et connaît les péchés de ses serviteurs» et rien ne lui est caché ni de vos paroles ni de vos actions. 23 jij U îj^fT $Q 1*>J © ItfM* livXi \«JJl^ $32 4£, ^> man kâma yurîdu-l-'âjilata 'ajjalnâ lahû fîhâ mâ masa 'u liman nurîdu t urrfma ja'alnâ lahû jahannama yaslâhâ madmûmam madhûran (18) Waman 'arâda-l-'à*hirata wa sa^ lahâ sa'yahâ wa huwa mu'minun fa'ula 'ika kâna sa'yuhum maskûran (19). Que ceux qui recherchent la vie de ce monde sachent que nous en accordons les plaisirs à qui nous voulons et dans la mesure que nous voulons. Qu'ils sachent aussi que nous leur réservons l'enfer où ils seront précipités, couverts d'opprobre et rejetés par tous (18). Celui qui désire la vie future, qui s'efforce de la mériter et qui a la foi, Allah lui en saura gré. (19). Quiconque veut et recherche ce qui passe promptement, c'est à dire les plaisirs d'ici-bas, Dieu les accorde à qui II veut. Mais dans l'au- delà, Dieu lui a préservé l'Enfer comme séjour pour l'éternité où il sera méprisé et réprouvé pour prix de ses mauvaises actions, ayant préféré les jouissances éphémères à ce qui dure éternellement sans être épuisé. Il est cité d'après Aicha -que Dieu l'agrée- que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: Le bas-monde est la demeure de celui qui n'aura pas une autre (dans la vie future), la richesse de celui qui en sera privé, et c'est pour ce bas monde qu'un insensé amasse ses biens» (Rapporté par Ahmed) (1> . Par contre, ceux qui croient et recherchent les plaisirs intarissables de l'au-delà et font leurs efforts pour y tendre, en suivant le Prophète et se conformant à ses enseignements, ceux-là en seront récompensés et leur zèle reconnu. (1) i*j Ji> ^ ^ t+jj ,J JL. M ^ Jl-j l-J > Il ^ > LJjJt» j 24 <© ij& es % % & sgg a* y # ^ i?t # ■ s* ' * & Jfl Kullan numiddu hâ"ulà"i waha"ula'i min *atâ" 'i rabbika wamâ kâna 'a|a"u rabbika mahzûran (20) 'unzur kayfa faddalnâ ba'dahum 'alâ ba'din wa la-l-'ïhiratu 'akbaru darajâtin wa 'akbaru tafdîlan (21). Nous accordons indifféremment nos bienfaits aux uns et aux autres. Nos bienfaits ne sont pas limités. (20) Considère comment nous avantageons les uns par rapport aux autres. Il y aura des différences plus marquées encore dans la vie future. (21). Ceux qui recherchent la vie future aussi bien que ceux qui recherchent la vie d'ici-bas sont pourvoyés de Dieu qui donne, même largement, à qui II veut car: «Nos bienfaits ne sont pas limités» et nul ne saura repousser ce que Dieu donne. «Considère comment nous avantageons les uns par rapport aux autres» dans ce bas monde: il y en a l'aisé et l'indigent, les beaux et les laids, ceux qui meurent en bas âge et ceux qui atteignent l'âge de décripitude, à savoir qu'il y en a aussi qui sont au milieu de tout cela. Mais «il y aura des différences plus marquées encore dans la vie future» tout comme il y en a dans la vie d'ici-bas: il y aura ceux qui seront précipités dans les abîmes du feu et ceux, qui seront au Paradis et occuperont de rangs différents. Car entre deux degrés au Paradis il y a une distance comme celle existant entre ciel et terre, à savoir qu'il y a cent degrés. A cet égard et il est cité dans les deux Sahihs que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Ceux qui seront dans les degrés supérieurs verront ceux qui seront à «lllyine» comme vous voyez l'étoile filante à l'horizon. qp £££ juiii >u fy\ $ £ £4 v lâ taj'al ma'a-L-Lâhi 'ilâhan Ifhara fataq'udu madmûmam-mahdûlan (22). 25 Ne reconnais aucune autre divinité qu'Allah. Sans quoi, tu tomberais dans une disgrâce profonde (22). C'est un avertissement adressé surtout à la communauté musulmane de n'adorer avec Dieu aucune autre divinité ni la reconnaître, sinon l'homme sera méprisé pour son association et abandonné de Dieu qui ne lui accorde aucun secours. Abdullah Ben Mass'oud rapporte que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Celui qui, atteint d'une indigence, l'impute aux hommes, il n'en sera plus délivré, et celui qui l'impute à Dieu, peut s'en faut que Dieu ne lui comble ses besoins tôt ou tard» (Rapporté par Ahmed, Âbou Daoud et Tirmidzi» (J \ wa qadâ rabbuka 'alla ta'budïï 'illîf 'iyyâhu wa bil-wâlidayni 'ihsîfnan '- immâ yabluganna 'indaka-l-kibara 'ahaduhumà 'aw kilâhumâ falâ taqul lahumâ* 'uffin walâ tanharhumâ wa qui lahumâ qawlan karîman (23) wahfid lahumâ janâha-d-dullî mina-r-rahmati wa qui rabbi-r-hamhumâ kamâ rabbayâni sagiran (24). Ton SeigneuT ordonne de n'adorer que Lui, de bien se conduire avec ses père et mère, encore plus dans leur vieil âge. Garde-toi de tout écart de langage ou de les contredire. Parle-leur avec respect. (23) Montre-toi humble et tendre envers eux. Dis: Seigneur, reçois-les dans le sein de Ta miséricorde pour m'avoir élevé. (24). 26 Dieu a décrété ou ordonné ou recommandé d'être bienveillant à l'égard des père et mère, «encore plus dans leur vieil âge» ou suivant d'autre traduction: «Si l'un d'entre eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse près de toi, ne leur dis pas: «Fi», c'est à dire «Garde-toi de tout écart de langage». Car ce mot «Fi» est la parole la moins méprisée qu'on se permette de leur adresser. Ne les repousse pas en se conduisant mal envers eux en actes et paroles. «Parle-leur avec respect» en usant un langage doux et des paroles douces et polies. «Montre-toi humble et tendre envers eux» ou suivant une autre interprétation: «baisse sur eux l'aile de la tendresse» et dis: «Seigneur, reçois-les dans le sein de ta miséricorde» soit quand ils atteindront un âge avancé, soit quand ils mourront. De plusieurs hadiths relatifs à la piété filiale, nous avons choisi ces quelques-uns: - Anas et d'autres ont rapporté: «En montant sur la chaire, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - avait dit trois fois «Amen». On lui demanda: «Pourquoi tu as répété par trois fois le mot: Amen?» Il répondit: «Gabriel vint me trouver et dit: «O Muhammad! Sera humilié quiconque auprès de qui ton nom est mentionné sans prier pour toi» Alors j'ai dit: Amen. L'ange poursuivit: «Sera humilié quiconque aura accompli le jeûne du mois de Ramadan sans qu'il soit absous de ses péchés». J'ai dit: Amen. Il me révéla enfin: «Sera humilié quiconque atteint l'un de ses parents ou tous les deux dans leur vieillesse sans qu'ils le fassent entrer au Paradis» J'ai répondu alors: Amen» (Rapporté par Tirmidhi et Hakem d'après Abou Houraira) (I> . - Malek Ben Rabi'a As-Sa'idi rapporte: «Etant assis chez l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, un Ansarien entra et dit: «O Envoyé de Dieu! Après la mort de mes parents devrai-je encore envers eux de la piété filiale?» - Certes oui, lui répondit-il, tu devras quatre i*J jiii ,Ji çj± fl ilUj j+i J^-J J*î |»î 'ûfl oJii t^l Ji Jj tVir-i* ,Ji LjUj-Î jî o-JIj iljjî Jtj kJJÎ piy : Jli fi £ft»t y J S e fï^J (^M 1 ^J^) «Oyi C-U» tjJ 27 obligations à leur égard: Prier pour eux en leur demandant le pardon de Dieu, respecter et exécuter tout engagement qu'ils avaient pris, honorer leurs amis et maintenir le lien de parenté dont le tien n'aura existé sans eux. Voilà ce qu'il te reste à observer de la pitié filiale après leur mort» (- Rapporté par Ahmed, Abou Daoud et ton Maja) (I) . - Mou'awia Ben Jahima As-Salami raconte que Jahima vint trouver le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - et lui dit: «O Envoyé de Dieu! Je viens te demander conseil car je compte prendre part aux expéditions (Jihad)» Il lui demanda: «Ta mère est-elle vivante?» -Oui, répondit-il. Et le Prophète de lui ordonner: «Prends soin d'elle car le Paradis se trouve à ses pieds» ( Rapporté par Ahmed, Nassaï et Tbn Maja) (2> . - Suleiman Ben Bouraïda a rapporté d'après son père qu'un homme faisait la circumambulation autour de la Maison portant sa mère sur ses épaules. Il demanda ensuite à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Me suis- je acquitté de ses droits sur moi?» Il lui répondit: «Non, même pas d'un soupir (en t'accouchant)». rabbukum 'a'iamu bimâ fi nufusikum 'in takûnû sâlihîna fa'innahû kâna li-l-'awwâbîna gafûran (25). :J15 Î*j Ljjjt U^y Juy s.^. ày} ji ^ ^l* Jj> jjjl Jj-j k :JUi ijL*h\ .(i^U jAj 3j b jjj ju*-Î (2) coj Jj_j l| :JUi 3^ ^-Jl J>\ t U- î-jU- S\ — Il i**U- ^ Qt- Xj. jy-l ù^i L^jJtii :Jiî tr *J :Jtï .f f î ^ dJU J+ii :JUi .JjjA^I jJL^j 28 Nul mieux que votre Seigneur pénètre vos consciences. Si vous êtes bons, Il le sait. Il accepte toujours les repentirs sincères. (25). Sa'id Ben Joubaïr l'a commenté en disant: «Il s'agit de l'homme qui prend l'initiative pour rendre un service quelconque à ses parents sans que, plus tard, on lui reproche son acte, ou« ne voulant que leur faire du bien». Qatada et Ibn Abbas ont précisé que ceci concerne les hommes softmis qui font la prière ou un acte de charité. Mais Ibn Al-Moussaiab a répondu qu'il s'agit de l'homme qui, une fois commet un péché, s'en repent. Ibn Jarir a déclaré: c'est bien l'homme qui se repent et ne revient plus à son péché, il se soumet à l'obéissance après avoir désobéi aux enseignements de Dieu, et d'éviter ce qui encourt la colère de Dieu pour accomplir ce qu'il lui procure Sa satisfaction. Et l'auteur de conclure: la dernière opinion est la plus correcte. A %ë fî» wa *a ti dâ-l-qurbâ haqqahû wa-l-miskîna wa-bna-s-sabîli walâ tubaddir tabdîran (26) 'inna-l-mubaddirîna kâriiï 'ihwâna-s-sayâtîni wa kâna-s- Saytânu lirabbihî kafûran (27) wa 'immâ tu'ridanna 'anhumu-btiga'a rahmatim mi-r-rabika tarjûhâ faqul lahum qawlam maysûran (28). Remplis tes obligations envers le proches, les pauvres et les voyageurs. Ne sois point prodigue. (26). Les prodigues sont les frères de Satan. Satan a renié son maître. (27) Si tu t'éloignes de tes semblables pour vaquer à tes affaires, aie pour eux un mot aimable. (28). Après la pitié filiale, Dieu rappelle aux hommes leurs obligation de charité envers les proches dans le but de maintenir le lien du sang comme il a été dit dans un hadith que l'homme doit être bienveillant d'abord envers sa mère, puis envers son père, ensuite envers les proches parents. Et dans un autre hadith, il a été dit: «Quiconque veut 29 que Dieu lui accorde de biens et une longévité, doit maintenir le lien de parenté». «Ne sois point prodigue». En ordonnant la dépense, Dieu interdit la prodigalité et exhorte l'homme à garder le juste milieu entre le gaspillage et l'avarice. Il a dit dans un autre verset: «Ceux qui ne se montrent dans leurs dépenses ni trop prodigues ni trop avares» [Coran XXV, 67]. Il met en garde contre la prodigalité et accuse les prodigues d'être les frères des démone, c'est-à-dire leurs semblables. Mais la prodigalité est-elle toujours répugnée? A cet égard Moujahed a avancé: Lorsque l'homme dépense tout son argent pour la cause de la vérité il n'est plus considéré comme prodigue, mais une autre dépense, fut-ce une certaine mesure de quoi que ce soit sans une juste raison, il sera considéré en tant que prodigue. Et Qatada de préciser: Toute dépense faite en dehors du sentier de Dieu sera une désobéissance et une corruption, car Dieu a dit: «Les prodigues sont les frères de Satan. Satan a renié son maître» car Satan est toujours méconnaissant envers Dieu et lui est insoumis. «Si tu t'éloignes de tes semblables pour vaquer à tes affaires» en quête d'une miséricorde du Seigneur, en d'autres termes: si tes proches et ceux dont Dieu a ordonné de dépenser pour eux te demandent et que tu ne possèdes rien pour leur donner «aie pour eux un mot aimable» promets-leur en leur adressant une parole convenable que lorsque tu recevras des biens tu leur en feras part si Dieu le veut. walâ taj'al yadaka maglûlatan 'ilâ 'unuqika walâ tabsuthâ kulla-l-basti fataq'uda malûman mahsûran (29) 'inna rabbaka yabsutu-r-rizqa limay- yasa 'u wa yaqdiru 'innahû kâna bi'ibâdihî Habîram-Basîran (30). N'aie pas la main collée au cou, ni ne donne à pleines mains, si tu ne veux pas être blâmé ou éprouver des regrets. (29) Ton Seigneur comble de 30 ses bienfaits qui II veut ou les distribue avec parcimonie. II connaît les hommes. Il lit dans leurs cœurs. (30). Dieu ordonne la modération dans les dépenses en méprisant l'avarice et interdisant la prodigalité. Il dit: «N'aie pas la main collée au cou» ne sois plus avare en refusant de donner aux autres quand ils demandent, comme les juifs-que Dieu les maudisse -qui ont imputé la parcimonie à Dieu en disant: «La main d'Allah est fermée» Qu'il soit élevé au dessus de ce qu'ils lui décrivent. Plutôt II est le Généreux et le Dispensateur par excellence. «ni ne donne à pleines mains» en dépensant sans compter et peut- être cela dépasse ta capacité en t'en privant de ce que tu as acquis pour toi-même «si tu ne veux pas être blâmé ou éprouver des regrets», Dans ce cas les hommes te reprochent ta prodigalité, tu deviendras honni et misérable en dépensant ce qui dépasse ta capacité. A ce propos il est cité dans les deux Sahihs d'après Abou Houraira qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dire: «Celui qui dépense et l'avare sont comparables à deux hommes qui portent deux cottes de maille qui leur serrent la taille de leur poitrine jusqu'à leur cou. Celui qui dépense (en aumône), ne paye une sojmme sans que sa cotte ne s'allonge jusqu'à couvrir son corps et trainer derrière lui. Quant à l'avare, il ne propose de faire une dépense sans que sa "cotte ne lui serre le corps davantage de sorte que chaque maille se colle à sa place» (Rapporté par Boukhari et MousUm) (1) . Abou Houraira rapporte aussi que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Chaque jour qui se lève sur les serviteurs, deux anges descendent du ciel, l'un d'eux dit: «Grand Dieu, accorde un dédommagement à celui qui dépense (en aumône)», et l'autre dit: «Grand Dieu, inflige une perte à celui qui s'abstient» (Rapporté par Boukhari et (1) Jjuf jidij J^M Jswi viyu H M Jj-j t— *à tj,j» J o* i&»***â j 31 Moustim) u) . Abou Houraira rapporte également que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Toute dépense (en aumône) ne saurait diminuer le capital de son auteur. Dieu accordera une puissance à quiconque aura dépensé. Quiconque s'humilie devant Dieu, Dieu l'élèvera» (Rapporté par Mouslim) <2> . «Ton Seigneur comble de ses bienfaits qui II veut ou les distribue avec parcimonie» Dieu le Dispensateur qui pourvoit aux besoins de Ses serviteurs, dépense largement à qui II veut et mesure ses dons à qui II veut. Il dispose à Sa guise des richesses et de ses serviteurs. Il n'agit que d'après une sagesse qui émane de Sa science car «Il connaît les hommes. II lit dans les cœurs». Il est cité dans une tradition que Dieu a dit: «Il en est parmi Mes s serviteurs celui que seule la pauvreté lui convient. Si Je lui avais prodigué une fortune, celle-ci aurait gâté sa foi. Par contre, il en est celui dont la richesse lui convient. Si Je l'avais privé, J'aurais gâté sa foi». oL^= ^ o\ ^jj y* ^ IJA- 'fxi}\ walâ taqtulîf 'awlâdakum hasyata 'imlâqin nahnu narzuquhum wa'iyyâkum 'inna qatlahum kâna hit 'an kabîran (31). Ne tuez pas vos enfants par peur de la vie. Nous leur donnerons de quoi vivre ainsi qu'à vous. Les tuer est un horrible forfait. (31). Dieu est beaucoup plus compatissant envers Ses serviteurs qu'un (1) ç-sn çy. ^ U jj§ U Syj Jli (Jli . walâ taqrabû-z-zina 'innahû kâna fâhisatan wa sa 'a sabîlan (32). Evitez l'adultère. C'est une abomination; c'est une voie pleine d'embûches. (32). Dieu interdit aux hommes de pratiquer l'adultère et même les actes qui y conduisent tels les attouchements ou autres car «C'est une abomination; c'est une voie pleine d'embûches». Il est compté comme un péché très grave. L'imam Ahmed raconte d'après Abou Oumama qu'un jeune homme vint chez le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- lui (D J\y ai» :Jli T^î ^ :oJi ail~ pfin ù1 A»Jj J=i" ùt» :JU W r ' îiidi 33 demandant la permission de forniquer. Les hommes le réprimandèrent. Mais le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- lui ordonna de s'asseoir et lui demanda: «Permets-tu à ta mère de le faire?» - Non, répondit le jeune homme, que je sacrifie pour toi père et mère. Et le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de répliquer: Ainsi tous les hommes ne le permettent plus ni le souhaitent à leurs mères. Veux-tu que ta fille le fasse? - Jamais, rétorqua le jeune homme, que je sacrifie pour toi père et mère. Il lui répondit: «Ainsi les hommes ne le permettent point à leurs filles. Laisses-tu ta sœur le pratiquer?». Le jeunne homme rétorqua: «Non par Dieu, que je me sacrifie pour toi. Et le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- lui demanda s'il laisse ses tantes paternelles et maternelles de le faire et le jeune de répondre par une négation. Alors l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- mit sa main sur le jeune homme et dit: «Mon Dieu, pardonne-lui, purifie son cœur et rends-le chaste». Dès lors ce jeune homme ne pensait plus à ce péché. On a rapporté que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Après le polythéisme un homme ne commet un péché plus grave qu'une goutte de sperme qu'il éjacule dans un utérus d'une femme qui lui est interdite». walâ taqtulû-n-nafsa-l-latî harrama-L-Lâhu 'illâ bi-l-haqqi waman qutila mazlûman faqad ja'alnâ liwaliyyihî sultânan falâ yusrif-fî-l-qatli 'innahû kâna mansûran (33). Ne tuez pas votre prochain Allah le défend-à moins d'un motif valable. Nous n'avons pas laissé sans secours les parents de celui qui est tué injustement. Qu'ils ne se hâtent pas de se faire justice eux-mêmes. Car il y a une justice. (33). Dieu interdit de tuer un homme sinon pour une juste raison. Il est cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Il n'est plus permis de tuer un homme qui témoigne qu'il 34 n'y a d'autre divinité que Dieu et que Muhammad est l'Envoyé de Dieu, à l'exception de ces trois: Un homme marié qui a commis l'adultère, un meurtrier sans motif valable et l'homme qui apostasie et se sépare de la communauté (musulmane)» (Rapporté par Boukhari et Mouslim) (I> '. Et dans un autre hadith, il est dit: «L'évanescence du bas monde aux regards de Dieu est plus facile que le meurtre d'un musulman». t (Nous n'avons pas laissé sans recours les parents de celui qui est tué injustement» Ce recours qui est de droit au proche parent de la victime peut être réprésenté par l'une des trois solutions: Soit en payant la composition légale (dyia), soit en pardonnant sans aucune indemnité, soit en exécutant le meurtrier. Dieu ensuite exhorte les hommes à ne plus commettre d'excès dans le meurtre «Qu'ils ne se hâtent pas de se faire justice eux-mêmes» et ceci en se vengeant par exemple - avant jugement - du meurtrier ou de l'un de ses proches en appliquant la vendetta «Car il y a une justice» Les parents de la victime peuvent demander justice selon les formalités connues. % $Ê $ ê£ P$ *Jt é 4 # 1P % Jfc 4 \j& @ 4p. <£f q/X walâ taqrabû mâla-l-yatîmi 'illâ bi-l-latî hiya 'ahsanu hattâ yabluga '- asuddahû wa 'awfû bi-l-'ahdi 'inna-l-'ahda kâna mas'ûlan (34) wa 'awfû- 1-kayla 'idâ kiltum wa zinû bi-l-qistâsi-l-mustaqîmi dâlika hayrun wa 'ahsanu ta'wîlan (35). Ne donnez vos soins aux biens de l'orphelin qu'autant qu'ils lui seront profitables et seulement jusqu'à ce qu'il devienne capable de les gérer. iijbiij tgreM tj&t ^ % j,i j^j jîj M 35 Remplissez vos engagements. Car des comptes vous seront demandés. (34) Si vous mesurez, donnez bonne mesure. Ne pesez qu'avec une balance juste. C'est la conduite la plus sage et celle qui vous donnera le plus de satisfaction. (35). Un tuteur, ou celui qui a pris à sa charge un orphelin, ne doit toucher aux biens de l'orphelin que pour le meilleur usage, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité et ses pleines forces, comme Dieu l'exige dans ce verset: «Ne vous hâtez pas de les dilapider avant qu'ils ne deviennet majeurs» [Coran IV, 6]. Mouslim a cité dans son Sahih que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- avait dit à Abou Dzarr: «O Abou Dzarr, pourquoi te vois-je si faible? Je désire pour toi ce que je désire pour moi-même. Je t 'exhorte à ne plus commander deux hommes ni de te charger des biens d'un orphelin)/' ]> . «Remplissez vos engagements» que vous avez pris à l'égard des hommes car vous y serez interrogés. «Si vous mesurez, donnez bone mesure» sans léser les hommes de leurs droits et de leur causer préjudices, et pesez avec la balance la plus exacte afin d'éviter la fraude. Ce sera un bien pour vous dans votre vie ici-bas et le résultat de cet acte sera la meilleure chose qui vous rendra satisfaits et vous garantira un bon refuge. A ce propos Ibn Abbas disait souvent aux hommes: «Vous êtes chargés de deux choses qui avaient causé le périssement de ceux qui vous ont précédés: la balance et la mesure». 5f $ $PJ Z$j gâf 2j % # M é$Z M ■£ (1) j\j yj; > U Ut :> Jlî M, Jj-j ù'i (L* q**. j *U- 36 walâ taqfu mâ laysa laka bihî 'ilmun 'inna-s-sam'a wa-l-basara wa-1- fu'âda kullu 'ulîf'ika kâna 'anhu mas'ûlan (36). Ne t'engage pas à la légère. L'ouïe, la vue, Uesprit ne nont pour toi.dc s- facuflé s giatuites . (36). l^M^y m -^^yJ^Ci^U Ne raconte pas des choses que tu n'as ni vues ni entendues, et ne diffame personne et ne l'accuse pas ce dont tu n'as aucune connaissance, car tu y seras interrogé. Observe ce que Dieu a dit: «... -Evitez autant que possible le soupçon. Il y a des soupçons qui sont des péchés» [Coran XLIX, 12]. Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- à son tour avait exhorté les hommes en leur disant: «Evitez te soupçon car il est la parole la plus mensongère». Il a dit aussi: «Le plus grand mensonge c'est qu'un homme fait voir à ses yeux des choses, qu'en réalité ils ne les ont pas vues». Au jour de la résurrection, tout individu sera sûrement demandé compte de l'ouïe, de la vue et du cœur. walâ tamsi fî-l-'ardi marahan 'innaka lan tahriqa-l-'arda wa lan tabluga- 1-jibâla tûlan (37) kullu dâlika kâna sayyi'uhû 'inda rabbika makrûhan (38). «Sois humble en face de la nature. Tu ne saurais transpercer la terre ni égaler la cime des montagnes. (37) Ce sont là autant d'actes que réprouve ton Seigneur. (38). Dieu défend aux hommes de marcher sur la terre avec insolence et orgueil à la façon des tyrans et puissants. Quelque soit la force de l'homme et sa façon de fouler la terre il ne pourra ni déchirer la terre ni atteindre les cimes des montagnes. Mouslim rapporte dans son Sahih que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Tandis qu'un homme marchait, vêtu d'un habit somptueux et bien peigné, il fut englouti par la terre dans laquelle i s'enforcera jusqu'au jour de la résurrection». 37 Dieu raconte aussi dans le Coran l'histoire de Coré (Qaroun) qui sortit vers son peuple avec tout son faste. Le Seigneur l'a fait engloutir par la terre ainsi que sa maison. D'après Ibn Abi Ad-Dunia, l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Lorsque les hommes de ma communauté fouleront la terre avec orgueil et que Perses et Romains seront à leur service, Dieu donnnera le pouvoir à certains d'entre eux sur les autres». Tout ce que Dieu à commandé à partir de la piété filiale jusqu'à ce verset, si l'homme enfreint ces enseignements, il aura commis un acte qui est détestable devant Dieu. t$ dâlika mimmà* 'awhâ 'ilayka rabbuka mina-l-hikmati walâ taj'al ma'a-L- Lâhi 'ilâhan 'ahara fatulqâ fî jahannama malûmam-madhûran (39). Tels sont les préceptes de sagesse que le Seigneur te révèle. Ne reconnais pas d'autre Allah que Lui si tu ne veux pas être précipité dans la géhenne, honni et avili. (39). Dieu ordonne à Son Prophète de suivre et mettre à exécution les préceptes dans les versets précités, et de les communiquer aux homme pour s'y conformer. «Ne reconnais pas d'autre Allah que Lui si tu ne veux pas être précipité dans la géhenne» Car ainsi tu ne blâmeras que toi-même, et les gens te reprocheront cette injustice commise envers Dieu, tu seras par la suite méprisé et réprouvé. Bien que cet avertissement est adressé à Muhammad -qu'Allah le bénisse et le salue- mais il concerne tous les hommes sans exception, étant donné qu'il est préservé de tout péché. 'afa'asfâkum rabbukum bi-l-banîna wa-t-tahad a mina-l-malà* 'ikati 'inât an 'innakum lataqûlûna qawlan 'azîman (40). Quoi! pour vous plaire, Allah vous aurait donné des fils et, lui, aurait pris des filles pour anges? C'est là un horrible blasphème. (40). Ceci est une réponse aux idolâtres qui avaient prétendu que les anges sont les filles de Dieu, qu'il soit exalté, puis ils ont affirmé que lefe anges sont de sexe féminin, enfin ils les ont adorés. Cet agissement constitue un triple péché. Dieu le leur reproche en disant: Votre Seigneur aurait-Il choisi pour vous les fils et adopté des femelles parmi les anges? Vraiment vous proférez une parole menstrueuse en dédaignant d'avoir de telles créatures et même si vous les aviez vous les auriez enterrées vivantes! C'est un partage inique! Dieu dément leur présomption et leur avertit: «Ils disent: «Le Miséricordieux s'est donné un enfant». «Vous avez proféré là un blasphème monstrueux». A ces mots, les cieux ont failli s'entrouvrir, la terre se fendre, les montagnes crouler. Oser attribuer un fils au Miséricordieux? Le Miséricordieux ne saurait avoir un fils. Tout ce qui existe dans le cieux et sur la terre est asservi au Miséricordieux. II a tout répéré, Il a tout recensé. Chaque créature comparaîtra séparément devant Lui au jour du jugement dernier» [Coran XIX, 88-95]. walaqad sarrafnâ fî hâdâ-l-Qur'âni liyaddakkarû wamâ yazîduhum 'illâ nufûran (41). Nous n'avons pas ménagé nos avertissements dans ce Coran pour faire réfléchir les hommes. Mais nous n'avons fait qu'augmenter leur aversion. (41). Dieu n'a exposé, cela dans le Coran que pour les hommes réfléchissent, tiennent au sérieux ces avertissements et ces preuves éclatantes, et cessent de s'enfoncer dans leur idolâtrie. Mais malheureusement cela ne fait qu'augmenter leur répulsion et leur éloignement de la vérité. 39 @ 5U 4 â j$3f fit &S£ et sf i J qui law kâna ma'ahîî "Êflihatan kamâ yaqûlûna 'id a-l-labtagaw 'ilâ dî-1- 'arsi sabîlan (42) subhânahû wa ta'âlâ 'ammâ yaqûlûna 'uluwwan kabîran (43). Dis: S'il y avait d'aigres divinités que Lui, comme vous le prétendez, elles ne manqueraient pas de lui disputer son trône. (42) Gloire à Allah, qu'il soit exalté. Il est au-dessus d'un tel blasphème. (43). Si ce que vous prétendez ô idolâtres est vrai et que d'autres divinités existaient avec Dieu, chacun d'entre vous les aurait adorées et demandé leur intercession par tous le moyens. Quant à vous ô croyants, n'adorez que Dieu seul sans rien Lui associer et vous n'aurez plus besoin d'un intercesseur pour vous rapprocher de Dieu et de lui présenter les requêtes. Dieu n'a jamais agréé un tel comportement, et c'est bien à quoi les Prophètes et les Envoyés ont appelé les peuples. Dieu se tient au-dessus de ce qu'ils lui attribuent. Gloire à Lui, Il est élevé à une grande hauteur au-dessus de ce qu'ils disent. Il est le seul Dieu, l'Impénétrable, qui n'engendre pas et n'a pas été engendré. s** ,..,>. « * i „ % , ^ *Aff > >-c,r -"'it; K v*<î o£> *i % . * wa 'id qulnâ laka 'inna rabbaka 'ahâta bi-n-nâsi wamâ ja'alna-r-ru'yâ-1- latî 'araynâka 'illâ fitnata-l-li-nâsi wa-s-sjarata-l-mal'unata fî-l-Qur'âni wa nuhawwifuhum famâ yazîduhum 'illâ tugyânan kabîran (60). Nous n'avons cessé de te dire: «Ton Seigneur est le souverain maître des hommes. Ton rêve, nous ne te l'avons suggéré que pour éprouver les hommes et c'est dans le même dessein que nous avons introduit l'histoire de l'arbre maudit dans le Coran. Plus nous essayons de les convaincre et plus ils s'entêtent dans leur insoumission. (60). En l'exhortant à communiquer le message dont il fut chargé, Dieu rassure Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- qu'il le préserve contre la méchanceté des hommes. Ils sont tous sous Son pouvoir. La vision qu'il lui a montrée la nuit du voyage nocturne et l'ascension au (1) o> ùU~J^ V L^j «lit oliî au jify tr *A» ù\> jiil J jl tXff- yijf Jl Jbl ^ yJ Jj-Ï L. Jllj JUjw k Ij _ Jli _ OjLiiiJj *ft*o_j 54 ciel, ainsi que l'arbre maudit dit Zaqoum, mentionné dans le Coran, ne forment qu'une épreuve et une tentation pour les hommes. En racontant ce voyage-miracle aux hommes, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- leur dit qu'il a vu le Paradis et l'Enfer, ainsi que l'arbre maudit. Ils le traitèrent de menteur. Abou Jahl -que Dieu le maudisse- se leva et dit: «Hommes! Apportez-nous du beurre et de dattes». Il en prit et dit: «Mangez-y, car pour nous, le Zaqoum n'êst autre que ceci». L'arbre maudit constitue donc une menace pour les gens surtout les incrédules, mais, malheureusement, cela ne fait qu'accroître leurs égarement, rébellion et impiété. wa 'id qulnâ li-l-malà* 'ikati-s-judû li 'Adama fasajadu 'illâ Iblisa qâla ** a'asjudud liman halaqta tinan (61) qâla 'ara'aytaka hâdâ-l-ladî karramta 'alayya la'in 'ahhartani 'ilâ yawmi-l-qiyâmati la'ahtanikanna d urriyyatahu 'illâ qalîlan (62). Noos dîmes aux anges: «Prosternez-vous devant Adam» Ils s'inclinèrent, sauf Iblis qui objecta: «Vais-je m'incliner devant un être tiré du limon?» (61) «C'est bien celui-ci auquel tu donnes le pas sur moi?» Ajouta-t-il. «Si tu me fais grâce jusqu'au jour du jugement dernier, j'asservirai la presque totalité de sa descendance» (62). Lorsque Dieu créa Adam de Sa propre main, Il ordonna aux anges de se prosterner devant lui, mais Iblis s'enfla d'orgueil et refusa de le faire. Dieu, dans ce verset, rappelé aux hommes l'adversité qui existe entre eux et Ibliss le démon maudit depuis la création de leur père Adam. Iblis, une fois reçu l'ordre de se prosterner, s'exclama: «Me prosternerai-je devant celui que TU as créé d'argile alors que moi, je fus créé de feu, je suis donc meilleur que lui». Ainsi il osa à se 55 montrer rebelle en désobéissant à son Seigneur. Dans ce verset, il s'adressa à Dieu: «C'est bien celui-là auquel tu donnes le pas sur moi?» en lui accordant cette noblesse? Si tu me laisses subsister jusqu'au jour de la résurrection, je le dominerai lui et sa descendance à l'exception d'un petit nombre d'entre eux. qâla-d-hab faman tabi'aka minhum fa'inna jahannama jazâ A 'ukum jaza 'am-mawfûran (63) wastafziz mani-stata'ta minhum bisawtika wa '- ajlib 'alayhim bi haylika wa rajilika wa sârikhum fî-l-'amwâli wa-1-'- awlâdi wa 'idhum wamâ ya'iduhumu-s-saytânu 'illâ gurûran (64) 'inna ibâdî laysa laka 'alayhim sultânun wa kafâ bi rabbika wakîlan (65). «Fuis. Toi et ceux qui pactiseront avec toi, aurez l'enfer pour récompense. Ample récompense. (63) Circonviens en paroles ceux d'entre eux que tu pourras. Lâche sur eux tes cavaliers et tes fantassins. Partage avec eux leurs richesses et leurs enfants. Fais-leur des promesses. Les promesses de Satan ne sont pas autre chose que des mensonges (64) Mais tu n'auras aucune prise sur mes fidèles. Ils trouveront dans leur Seigneur un protecteur suffisant. (65). Lorsque Iblis demanda à Dieu de lui accorder un délai, Il lui répondit: «Soit, tu vivras jusqu'au délai convenu» [Coran XV, 37-38]. Il le menaça ainsi ceux qui le suivront d'entre la postérité d'Adam «Fuis. Toi et ceux qui pactiseront avec toi, aurez l'enfer pour récompense» La Géhenne sera votre rétribution qui ne sera diminuée en rien. «- Circonviens en paroles ceux d'entre eux que tu pourras» et excite-les par ta voix et «lâche sur eux tes cavaliers et tes fantassins» sous-entendant: rassemble contre eux ta cohorte et tes suppôts, ceux qui forment ton armée. Les exégètes ont déclaré que cette campagne que Satan a déclenchée depuis l'éternité n'est qu'une chose que Dieu avait 56 prédestinée, la preuve en sont Ses paroles contenues dans ce verset: «Ne vois-tu pas que nous envoyons des démons auprès des incrédules pour attiser leur révolte» [Coran XIX, 83] C'est à dire qui les pousseront avec violence pour commettre les péchés. «Partage avec eux leurs richesses et leurs enfants» qui signifie: ordonne-leur les actes qui enfreignent les ordres divins. 'Ata de commenter: c'est l'usure. Mais pour Al-Hassan: il s'agit de l'argent acquis illicitement. Quand à «leurs enfants» ils ne sont que les adultérins comme ont précisé Ibn Abbas, Moujahed et Ad-Dahak. Suivant un autre commentaire d'Ibn Abbas: ce sont les enfants que les pères tuent dans leur folie et leur ignorance. Al-Hassan Al-Basri a précisé: Le démon, par Dieu, a bien partagé avec les hommes leurs enfants qui ont fait d'eux des mazdéens, des juifs, des chrétiens, ceux qui ne suivent pas la religion de l'Islam. Quant à leurs richesses, ils en ont réservé une partie pour le démon en la dépensant inconvenablement. Ibn Abbas a déclaré aussi que les hommes donaient à leurs enfants des noms tels que Abd Al-Hareth, Abd Chams, Abd d'un tel (le serviteur du démon, le serviteur du soleil, le serviteur d'un tel...). Et Ibn Jarir de conclure: Il s'agit de tout enfant qu'une femelle l'a enfanté en lui donnant un nom que Dieu répugne, ou en l'adhérant à une religion autre que celle de Dieu, ou en forniquant avec sa mère, ou en le tuant, ou l'enterrant vivant ou autre chose. Tous ces actes que Dieu a interdits constituent un partage avec le démon. Il est cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Si quelqu'un, quand il veut avoir des rapports avec sa femme, dit: «Au nom de Dieu. Grand Dieu, écarte-nous du démon, et écarte le démon de ce que Tu vas nous accorder», si un enfant naîtra de cette copulation, le démon ne lui causera aucun mal» (Rapporté par Boukhari et Mouslim) (1> '. 57 «Fais-leur des promesses. Les promesses de Satan ne sont autre chose que de mensonges». Lorsque la vérité éclatera et les hommes seront jugés équitablement, Dieu fait connaître aux hommnes que Satan leur dira: «En vérité, Allah vous avait fait de sûres promesses. Moi aussi je vous ai fait des promesses, mais je ne les ai pas tenues» [Coran XIV, 22]. Dieu défie satan et lui dit: «Mais tu n'auras aucune prise sur mes fidèles» Car Dieu les préserve contre le démon maudit et lapidé. Le Prophète -qu'Allah le bénissê et le salue- a dit à cet égard: «Le fidèle tient le démon par le toupet comme l'un d'entre vous qui tient sa monture par la bride quand il voyage». rabbukumu-l-ladî yuzjî lakumu-1-fulka fî-l-bahri litabtaîû min fadlihT '- innahû kâna bikum rahiman (66). C'est par la toute-puissance de votre Seigneur que vos barques voguent sur les flots et vous permettent d'exploiter les ressources du monde. Sa sollicitude pour vous est sans bornes. (66). Dieu met les mers aux services des hommes ainsi que les vaisseaux qui voguent sur leur surface à la recherche de Ses bienfaits, en se déplaçant, dans leur commerce, d'un pays à un autre. Car Dieu, en vérité, est miséricordieux pour Ses serviteurs. Ji t* % % &2 & & J3 j *y ^ wa 'idâ massakumu-d-durru fî-l-bahri dalla man tad'ûna 'illîf 'iyyâhu falammâ najjâkum 'ila-l-barri 'a'radtum wa kâna-l-'insânu kafûran (67). Si un péril sur mer vous menace, c'est en vain que vous invoquez d'autres divinités qu'Allah. Mais une fois qu'Allah vous a ramenés sains et saufs sur la rive, vous vous détournez de Lui. L'homme n'est qu'un ingrat. (67). 58 Dieu montre la nature faible et ingrate de l'homme qui, une fois exposé à un malheur sur mer, invoque Dieu pour le sauver. Quant à ceux qu'il invoquait en dehors de lui ne font qu'égarer. A cet égard on a raconté l'histoire de 'Ikrima le fils de Abou Jahl qui quitta La Mecque lors de la conquête fuyant l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-. Il prit le large pour se réfugier en Abyssinie. Un vent impétueux fit balancer le vaisseau et les hommes déclarèrent: Rien ne vous sauve que Dieu si vous l'invoquez. Ikrima se dit: «Par Dieu! Si Dieu est le seul qui nous secourt et sauve sur mer, Il est certes qui le fait sur terre. Grand Dieu! Je m'engage vis-à-vis de Toi, si Tu me sauves, j'irai donner une poignée de main à Muhammad pour me convertir et certes il est compatissant et clément. Lorsqu'ils arrivèrent sur la rive, Ikrima retourna chez l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- se convertit et fut un musulman loyal et dévot. «Mais une fois qu'Allah vous a ramenés sains et sauf sur la rive, vous vous détournez de Lui» en feignant d'ignorer tout ce qu'il y a eu lieu et oubliant le Seigneur que vous venez d'invoquer en Lui reconnaissant des égaux. Telle est la nature ingrate de l'homme qui méconnait les bienfaits de Dieu, à part d'un petit nombre d'hommes que le Seigneur a préservés de toute idolâtrie. 'afa'mintum 'ay-yahsifa bikum jâniba-l-barri 'aw yursila 'alaykum hâsiban tumma lâ tajidû lakum wakîlan (68). Qui vous garantit qu'Allah ne fera affaisser la rive sous vos pas ou ne déchaînera sur vous un ouragan sans que vous puissiez trouver un protecteur? (68). Ces hommes, une fois se trouvant sur la rive sauvés du péril de la mer, croient-ils qu'ils seront à l'abri du châtiment de Dieu et sa vengeance en les faisant engloutir dans une crevasse, ou en leur envoyant un ouragan ou une pluie qui fera tomber de cailloux, comme Dieu a dit ailleurs en parlant du peuple de Loth: «Nous déchaînâmes 59. contre lui une pluie de pierres. Nous ne sauvâmes que la famille de Loth. Le jour n'avait pas encore lui» [Coran LIV, 34]. Et alors les hommes infidèles ne trouveront aucun protecteur qui pourrait repousser ce châtiment. 'am 'amintum 'ay-yu'îdakum fîhi târatan 'uhrâ fayursila 'alaykum qasifam-mina-r-rîhi fayugriqakum bimâ kafartum tumma lâ tajidû lakum 'alaynâ bihî tabî'an (69). Qui vous garantit que vous ne retournerez sur mer et qu'Allah ne soulèvera pas une tempête où vous trouverez la mort? juste châtiment de votre impiété. Et alors vous n'aurez aucun recours contre nous. (69). Les hommes qui ont invoqué Dieu seul pour les sauver du péril quand ils se trouvaient la première fois sur mer, croiront-ils qu'ils seront sûrs, une fois qu'ils prennent le large une autre fois, que Dieu ne leur envoie une tornade qui fera noyer le vaisseau et ils trouveront la mort? Cela ne sera qu'à cause de leur impiété et leur détournement de Dieu et de ses enseignements. «Et alors vous n'aurez aucun recours contre nous» Personne ne vous défendra et la vengeance de Dieu sera ainsi réalisée. walaqad karramnâ banT 'Adama wa hamalnâhum fî-l-barri wa-l-bahri wa razaqnâhum mina-t-tayyibâti wa faddalnahum 'alâ katîram mimman halaqnâ tafdîlan (70). Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous avons facilité leur circulation sur terre et sur mer. Nous leurs avons procuré d'agréables nourritures. Nous nous sommes montrés pour eux d'une générosité exceptionnelle par rapport à la majeure partie de la création. (70). 60 Dieu a ennobli l'homme en lui donnant un aspect et une forme meilleurs que toutes les autres créatures. Il a dit: «Oui, nous avons créé l'homme dans la forme la plus parfaite» [Coran XCV, 4]. Il marche droit sur ses pieds et mange en se servant de ses deux mains à l'inverse des animaux qui marchent sur leurs quatre pattes et mangent avec leurs bouches. Il lui a accordé la vue, l'ouïe et le cœur afin qu'il s'instruise et jouisse de toutes ses facultés, en discernant le vrai du faux, ce qui lui est utile de ce qui lui nuit pour sa vie d'ici-bas et celle de l'au-delà. «Nous avons facilité leur circulation sur terre» en mettant à leur service les différentes montures telles que les chevaux, les chameaux et autres pour circuler sur la terre, comme les vaisseaux pour se déplacer sur les mers. «Nous leur avons procuré d'agréables nourritures» telles que: les plantes, les légumes, les fruits, la chair des animaux et leur lait, qui constituent d'excellentes nourritures. Dieu ainsi a accordé aux hommes de vêtements différents de tissus, de couleurs et d'usage variés. «Nous nous sommes montrés pour eux d'une généoristé exceptionnelle par rapport à la majeure partie de la création» Ce verset est une preuve évidente que l'homme est la créature qui jouit de tant de privilèges même il est meilleur que l'ange. A ce propos Abdullah Ben Amr rapporte que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Les anges s'écrièrent: «Seigneur! Tu as accordé le bas monde aux hommes pour y manger, boire et se vêtir, alors nous, nous ne faisons que célébrer Tes louanges sans manger ni boire ni nous divertir. Comme Tu leur as donné le bas monde, réserve pour nous la vie future!». Il leur répondit: «Je ne traite pas sur le même pied d'égalité la postérité pieuse de celui que J'ai créé de Ma main et ceux à qui J'ai dit: «Soyez» et ils ont été» (Rapporté par Tabarani). 61 yawma nad'û kulla 'unâsim-bi-'imâmihim faman 'utiya kitâbahû biyamînihî fa'ûfa 'ika yaqra'ûna kitâbahum walâ yuzlamûna fatîlan (71) wa mari kâna fî hâdihT 'a'mâ fahuwa fî-l-'a"hirati 'a'mâ wa 'adallu sabîlan (72). Le jour où comparaîtront devant nous toutes les sectes avec leurs chefs, ceux à qui on remettra leur compte dans la main droite le liront avec plaisir et y trouveront mentionné, leur moindre mérite. (71) Celui qui est aveugle en ce monde le sera également dans l'autre et s'y dirigera encore moins facilement. (72). Au jour de la résurrection chaque groupement d'hommes seront appelés par leur chef (litt-leur imam)! Les opinions se sont controversées quant à la nature de ce chef comme nous allons voir: - Pour Moujahed et Qatada, il s'agit de leur Prophète en citant à l'appui ce verset: «Tous les peuples, ont un Prophète. Allah les jugera chacun à leur tour en présence de leurs Prophètes» [Coran X,47] Certains ont commenté cela en disant que les musulmans fidèles jouiront de cette grande considération car leur chef sera en ce jour-là le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. - Ibn Ziad a précisé que cela signifie le livre que Dieu a révélé à leur Prophète, une opinion qui est soutenue par Ibn Jarir. - Moujahed, suivant une autre version, a dit le chef est le livre qui renferme toutes les actions. Comme a déclaré aussi Ibn Abbas cette opinion s'avère être la plus correcte car Dieu a dit ailleurs: «Nous dénombrons tout dans le livre de l'évidence» [Coran XXXVI, 12] et aussi: «Le compte de chacun sera apporté. En lisant le leur, les coupables seront saisis d'effroi» [Coran XVIII, 49]. - D'autres ont précisé qu'il s'agit de ceux que les hommes ont pris comme imams et l'ont suivi. Les fidèles suivaient leurs Prophètes et les incrédules suivaient leurs chefs. Cette opinion est corroborée par ce hadith cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «... Que chaque peuple suive ce qu'il adorait dans le bas monde. Il y aura ceux qui suivront les idoles.... jusqu'à la fin du hadith». Dieu a dit ailleurs: «Voilà notre Livre. Il témoignera envers vous en toute justice. Nous avons pris acte par écrit de toutes vos 62 œuvres» [Coran XLV, 29J Tout ceci ne contredit pas quele Prophète ne soit le témoin contre son peuple et qui sera présent lors du jugement, comme le montre ce verset: «La lumière d'Allah éclairera la terre, le Livre sera déposé, les Prophètes et les témoins appelés» [Coran XXXIX, 69]. On peut donc affirmer que ce «Chef» ou cet «imam» signifie bien le livre des œuvres de chaque individu. Le fidèle qui aura fait les bonnes actions dans le bas monde sera réjoui quand il recevra son livre dans la main droite et le lira avec toute quiétude et allégresse. Alors les hommes, en ce jour-là, ne seront lésés pas même d'un fil ou quoi que ce soit, ou la pellicule d'une datte. Au sujet du verset précité, Abou Houraira a rapporté que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «On appellera le fidèle et on lui donnera son livre dans la main droite. On lui accordera une grande stature, blanchira le visage, et on mettra sur la tête une couronne de perles. Il partira vers ses compagnons qui, à sa vue, s'écrieront: «Grand Dieu, donne-nous une chose pareille, et bénis-la pour nous». Arrivé auprès d'eux, ce fidèle leur rassurera: «Réjouissez- vous, chacun d'entre vous recevra la même chose». Quant aux impies, le visage de chacun d'eux sera noirci en lui accordant une grande stature. A sa vue de loin, ses compagnons hurleront: «Nous nous réfugions auprès de Dieu contre un sort pareil. Grand Dieu, ne nous traite plus de la sorte». Dès l'arrivée de leur compagnon, ils diront: «Dieu, humilie-le» ,et lui de répondre: «Que Dieu vous éloigne (de sa miséricorde), chacun d'entre vous sera traité ainsi» (Rapporté par Al- Bazzar). wa 'in kâdû layaftinûnaka 'ani-l-ladî 'awhaynà* 'ilayka litaftariya 'alaynâ 63 gayrahû wa 'ida-l-latta hadûka halîlan (73) walawlâ" 'an tabbatnâka laqad kitta tarkanu 'ilayhim say'an qalîlan (74) 'ida-l-la 'adaqnâka di'fa- 1-hayâti wa di'fa-l-mamâti tumma lâ tajidu laka 'alaynâ nasîran (75). Les infidèles ont été sur le point d'ébranler ta foi et de t'amener à altérer nos révélations. Auquel cas, ils ne t'auraient pas ménagé leurs sympathies. (73) Si nous ne t'avions rentenu, tu étais sur le point de rapprocher d'eux. (74) Mais alors nous t'aurions infligé à la fois les tourments de la vie et ceux d% la mort. Et tu aurais été sans recours contre nous. (75). Dieu rassure Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- qu'il le soutient, le secourt et le préserve contre les méfaits des idolâtres qui ont essayé de le détourner de son message. Et II ne cessera de le soutenir contre ceux qui lui déclareront leur hostilité, tant à l'orient qu'à l'occident, jusqu'au jour de la résurrection. gsj jê4 % s# . * m & z ■■ * SLi © &4 4 wa 'in kâdû layastafizzûnaka mina-l-'ardi liyuhrijûka minhâ wa 'ida-l-lâ yalbatûna hilâfaka 'illâ qalîlan (76) sunnat man qad 'arsalnâ qablaka mi- r-rusulinâ walâ tajidu lisunnatinâ tahwîlan (77). Par leurs persécutions, ils ont été sur le point de te faire abandonner le pays. Auquel cas, ils y seraient eux-mêmes bien peu de temps. (76). Tel a été le sort des Prophètes que nous avons envoyés avant toi. Ce sera là aussi ton sort (77). On a dit que ces versets furent révélés à propos des juifs qui vinrent trouver le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- et lui dirent: «O Aboul Qassem! Si tu es vraiment un Prophète sincère, rends-toi au pays de Châm, car c'est là que ce sera le lieu du rassemblement et la rencontre des Prophètes». Alors il fit l'expédition de Tabouk voulant ainsi qu'elle soit une étape pour la conquête du Châm. Arrivé à Tabouk, Dieu lui révéla: «Par leurs persécutions, ils ont 64 été sur le point de te faire abandonner le pays». Dieu alors lui ordonna de regagner Médine car c'est là qu'il vivra, y mourra et y sera ressuscité. (Telle est la version de Baïhaqi d'après Abdullah Ben Ghanam. Mais l'auteur l'a commenté et dit: c'est un sujet à discussion car lorsque l'Envoyé de Dieu fit ses préparatifs pour faire l'expédition de Tabouk, il avait reçu l'ordre de Dieu et non pas des juifs). Selon un autre commentaire, ces versets furent descendus au sujet des idolâtres Qoraïchites qui contraignirent le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- pour quitter La Mecque. Dieu alors les a menacés et si, en effet, ils avaient réussi à le faire sortir de cette ville à cette époque, ils n'y seraient restés que peu de temps. L'histoire nous révèle qu'il restait à La Mecque environ un an et demi vivant parmi les impies en endurant leurs méfaits, et devait enfin faire son émigration vers Médine pour éviter leur méchanceté. Plus tard, ce fut à la bataille de Badr que les deux parties se rencontrèrent sans un rendez-vous préalable, et il eut le pas sur les idolâtres en rapportant une grande victoire sur eux. Il tua leurs notables et captiva une partie. Voilà bien le sens des paroles divines: (Tel est le sort des Prophètes...» En d'autres termes: Telle est la coutume du Seigneur de châtier ceux qui persécutent leurs Prophètes et leur nuisent les contraignant ainsi à quitter leur propre pays. En vérité, si l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- n'était pas le Messager de la miséricorde, Dieu se serait vengé d'eux en leur faisant goûter un supplice qu'aucun peuple n'avait subi auparavant. En confirmant ce fait Dieu a dit ailleurs: «Allah ne saurait punir les hommes pendant que tu es parmi eux» [Coran VIII, 33]. &z. s & a u *h 4? w $ 4# 'aqimi-s-salâta lidulûki-s-samsi 'ilâ gasaqi-l-layli wa qur'a'na-l-fajri 'inna qur'a"na-l-fajri kâna mashûdan (78) wa mina-l-layli fatahajjada bihî nâfilata-l-laka 'asa 'ay-yab'ataka rabbuka maqâmam-mahmûdan (79). 65 Récite ta prière du déclin du soleil jusqu'à nuit noire. Récite, le Coran à l'aube, c'est le moment propice. (78) Lis le Coran la nuit. C'est là une œuvre pie. Peut-être obtiendras-tu un rang privilégié dans ta vie future. Dieu ordonne à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de s'acquitter des prières prescrites à leurs heures marquées si on se conforme au sens propre^du verset: «du déclin du soleil jusqu'à nuit noire» une période qui couvre les prières du midi, de l'asr, du coucher du soleil et du soir (icha). «Récite le Coran à l'aube» qui ne signifie autre que la prière de l'aube. Voilà bien auquel l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- s'est conformé en accomplissant ces cinq prières ainsi que tous les musulmans après lui un siècle après un autre sans en rien changer. La récitation du Coran à l'aube signifie sans aucune contestation la prière en ce moment-là et qui aura ses témoins qui sont les anges de la nuit et ceux du jour qui se succèdent. A ce propos Abou Houraira -que Dieu l'agrée- a rapporté que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «La prière faite en commun surpasse de vingt cinq degrés celle faite par un individu seul. Les anges de la nuit et ceux du jour se réunirent à la prière de l'aube» Abou Houraira d'ajouter: «Récitez si vous voulez: «Fais aussi une lecture à l'aube: «la lecture de l'aube a des témoins» (Rapporté par Boukhari) (1> . Il est cité aussi dans les deux Sahihs d'après Abou Houraira que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Les anges de la nuit et ceux du jour se succèdent parmi vous et ils se réunissent au moment de la prière de l'aube et celle de l'asr. Ceux qui ont passé la nuit parmi vous montent au ciel et Dieu leur demande, bien qu'il le sache mieux que quiconque: «Comment avez-vous laissé Mes serviteurs?» Ils répondent: «- <1) Mjl nu J» ;^u Jj* m ^ ùl *s# M ^ ^ J & (79). 66 Nous les avons trouvé en train de prier et nous les avons laissés en train de prier» ( Rapporté par Boukhari et Mouslim) (,> . «Lis le Coran la nuit. C'est là une œuvre pie» On a commenté cela comme étant une recommandation de faire la prière nocture en dehors de la canonique, comme il a été rapporté qu'on a demandé à l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-: «Quelle est la prière la plus méritoire après celle prescrite?». Il répondit: «C'est la prière nocturne». La question qui se pose est la suivante: Cette «œuvre pie» est- elle exclusivement consacrée au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-? Et Ibn Abbas et Ibn Jarir de répondre: La prière nocturne fut recommandée au Prophète puisque Dieu lui a pardonné ses fautes antérieures et ultérieures, et devait par la suite être reconnaissant en s'acquittant de telle prière. Les ulémas ont déduit qu'il est aussi recommandé à tout musulman de la faire comme étant un acte surrégatoire grâce auquel ses péchés lui seront pardonnés. «Peut-être obtiendras-tu ainsi an rang privilégié dans la vie future». C'est à dire: acquitte-toi de ce que Je t'ai ordonné de faire afin que tu sois ressucité dans un état glorieux dont chaque homme t'en louera. Ibn Jarir a ajouté: Ce poste glorieux dont jouira Muhammad -qu'Allah le bénisse et le salue- au jour de la résurrection sera l'intercession en faveur des hommes afin qu'elle mettra fin à ce qu'ils éprouveront de la frayeur en ce jour-là. A ce propos Hudzaifa a dit: Les hommes seront rassemblés sur un même tertre où ils pourront voir et entendre tout ce qu'il se produira. Ils seront nus et nu-pieds comme Dieu les a créés, debout où personne ne lui sera permis de parler sauf à qui Dieu donnera (1) jjui, i£r*. lf Sj o^u« : ju n ^ji ^ J ^ » j 67 l'autorisation. Une voix criera: «O Muhammad!» Il répondra: «Me voilà répondant à Ton appel, tout le bien est entre Tes mains et le mal n'est pas de Tes habitudes. Il est bien dirigé celui que Tu auras dirigé. Me voilà comme un serviteur devant Toi. Il n'y a ni refuge ni abri contre Toi qu'auprès de Toi. Que Tu sois béni et exalté ô Seigneur de la Maison». Tel est le poste glorieux que Dieu à Lui la puissance et la gloire a mentionné. Ce poste est l'intercession. L'auteur de cet ouvrage a commenté: Ces égards au jour de la résurrection seront réservés exclusivement à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-, et ne seront pas partagés avec un autre et nul n'aura de pareil. Il sera le premier ressuscité qui sortira du sein de la terre et se dirigera sur une monture vers le lieu du rassemblement. Tous les hommes seront sous son étendard même Adam. A lui appartiendra le bassin où nulle autre place ne sera bondée plus que lui. Il jouira de la grande intercession en assistant au jugement des autres, et ceci aura lieu après que les hommes demandent respectivement à Adam, Noé, Ibrahim, Moïse et Jésus d'intercéder. Chacun de ces Prophètes s'écriera: «Je ne puis le faire» pour différentes raisons. Quand les hommes viendront le demander à Mouhammad il leur rassurera: «J'en suis le plus digne» comme nous allons en parler plus loin. Il intercédera en faveur des damnés qui seront destinés à l'Enfer mais aussitôt ils en seront sauvés. Il sera la premier des Prophètes qui tranchera les différends entre les hommes de sa communauté, le premier à traverser le pont (Sirat) avec sa communauté,; le premier intercesseur au Paradis, le premier avec sa communauté qui y entreront. Il intercédera également en faveur des hommes pour être élevés de degrés dont leurs œuvres ne pourraient les y faire parvenir. Il sera le seul dans ce poste glorieux qui est le plus haut degré du Paradis et le plus digne. Une fois le Seigneur commencera à accepter l'intercession en faveur des rebelles pécheurs, Il débutera par celles des anges, des Prophètes et des fidèles. Quant à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-, il la fera pour une multitude de gens dont Dieu seul puisse les dénombrer. Cette intercession n'aura nullement une pareille. 68 En voici quelques hadiths relatif au poste glorieux: 1 - Ka'b Ben Malek rapporte que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Lorsque les hommes seront ressuscités au jour du Rassemblement, je serai avec ma communauté sur une colline. Dieu à Lui la puissance et la gloire m'habillera d'un manteau vert, puis Il me permettera de dire ce qu'il voudra. Tel est le poste glorieux. 2 - D'après Abou Ad-Darda, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le* salup- a dit: «Au jour de la résurrection, je serai le premier qui recevra l'autorisation de me prosterner et qui relèvera la tête. Je regarderai alors devant moi et reconnaîtrai ma communauté parmi les autres, ainsi derrière moi, à ma droite et à ma gauche» Un homme demanda: «O Envoyé de Dieu, comment reconnaitras-tu ta communauté parmi les autres depuis Noé jusqu'à la tienne?» Il lui répondit: «Grâce aux marques dûes aux ablutions, nul ne sera comme eux, et aussi parce qu'ils recevront leurs livres dans la main droite et leurs postérités seront devant eux» (Rapporté par Ahmed) (1> . 3 - Abou Houraira -que Dieu l'agrée- a rapporté: «On avait apporté à l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- de la viande, il prit l'épaule, la partie qui lui était préférée, la mordit en prenant un morceau par ses incisives, et dit: «Je serai le maître des hommes au jour de la résurrection. Savez-vous pourquoi cela? Dieu rassemblera les premiers et les derniers sur un seul niveau de la terre de sorte qu'un crieur les fera entendre et la vue pourra les apercevoir tous. Le soleil s'approchera d'eux, et les gens éprouveront de l'angoisse et de l'affliction ce qu'ils ne pourront plus supporter. Les uns diront aux autres: «Ne voyez-vous pas dans quel état sommes-nous? Ne pensez-vous pas charger quelqu'un afin d'intercéder auprès de votre Seigneur en notre faveur?» Les autres répondront: «Allez voir Adam». (1) (jtj t i*t»îJI syt^Jl* *i Jijj ^> Jjl Lift J_f-j JU tjli «Ijj-JI yrl Q» c-il ôr*j U :>j JUi .failli > ^Ui tl iUi Js, j*j ciUi > ^ 69 Ils iront voir Adam -que Dieu le salue- et lui diront: «Tu es le père de la race humaine, Dieu t'a créé de Sa main. Il t'a insufflé de Son esprit, et Il a ordonné aux anges de s'agenouiller devant toi. Intercède pour nous auprès de ton Seigneur. Ne vois-tu pas en quel état sommes-nous et à quoi nous sommes réduits?». Adam leur répondra: «Aujoudh'hui mon Seigneur éprouve une colère telle qu'il n'en a jamais eue de pareille auparavant et II n'en aura plus jamais de semblable à l'avenir. Il m'a ordonné de ne plus manger de l'arbre (interdit) et je Lui ai désobéi. C'est mon âme que je doive sauver d'abord, allez chez un autre que moi. Allez voir Noé». * Ils iront chez Noé et lui diront: «O Noé! Tu es le premier Prophète que Dieu a envoyé vers les habitants de la terre. Il t'a appelé «le serviteur reconnaisant». Intercède pour nous auprès de ton Seigneur. Ne vois-tu pas en quel état sommes-nous?» Il leur répondra: «Mon Seigneur éprouve aujourd'hui une colère telle qu'il n'en a jamais eue de pareille auparavant, et II n'en aura plus jamais de semblable à l'avenir. J'avais (le mérite) d'une invocation que je m'en suis servie contre ma communauté. C'est mon âme que je doive sauver d'abord. Allez trouver un autre que moi. Allez voir Ibrahim». Ils iront voir Ibrahim et lui diront: «O Ibrahim! Tu es le Prophète de Dieu et Son ami qu'il a choisi de préférence aux habitants de la terre. Intercède pour nous auprès de votre Seigneur. Ne vois-tu pas en quel état sommes-nous?» Il leur répondra: «Mon Seigneur éprouve aujourd'hui une colère qu'il n'en a jamais eue de pareille auparavant et qu'il n'en aura plus jamais de semblable à l'avenir. J'avais forgé trois mensonges[ (1) ]. C'est mon âme que je doive sauver d'abord. Allez chez un autre que moi, allez chez Moïse». Ces hommes iront trouver Moïse et lui diront: «O Moi'se! Tu es (1) Les trois mensonges d'Ibrahim sont les suivants: A - En disant: «Oui, je suis malade» en regardant attentivement les étoiles. B - Après avoir détruit" les idoles et accroché la pioche au cou de la plus grande d'elles, il a répondu aux polythéistes: «C'est la plus grande d'entre elles qui a fait cela» . C - Quand il a dit à sa femme Sarah: «Dis à Pharaon que je suis ton frère, il voulait dire son frère en religion. (Le traducteur). 70 l'Envoyé de Dieu. Il t'a choisi de préférence à tous les hommes pour que tu transmettes Ses messages et Sa parole. Intercède pour nous auprès de ton Seigneur. Ne vois-tu pas en quel état sommes-nous?». Il leur répondra: «Mon Seigneur éprouve aujourd'hui une colère telle qu'il n'en a eue de pareille auparavant et qu'il n'en aura plus jamais de semblable à l'avenir. J'ai tué un homme qu'on ne m'a pas ordonné de tuer. C'est mon âme que je doive sauver d'abord; allez chez un autre que moi, allez chez Jésus». Ils iront voir Jésus et lui diront: «O Jésus! Tu es l'Envoyé de Dieu et Sa Phrole qu'il a jetée en Marie, et un esprit émanant de Lui. Tu as parlé aux gens dès le berceau. Intercède pour nous auprès de ton Seigneur. Ne vois-tu pas en quel état sommes-nous?» Jésus leur répondra: «Mon Seigneur éprouve aujourd'hui une colère telle qu'il n'en a eue de pareille auparavant et qu'il n'en aura plus jamais de semblable à l'avenir; sans mentionner aucun péché. «C'est mon âme que je doive sauver d'abord. Allez chez un autre que moi, allez chez Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le salue-». A la fin ils iront trouver Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le salue- et lui diront: «O Mouhammad! Tu es l'Envoyé de Dieu et le dernier des Prophètes. Dieu t'a pardonné tes fautes antérieures et futures. Intercède pour nous auprès de ton Seigneur. Ne vois-tu pas en quel état sommes- nous?» Je partirai, et arrivé sous le Trône, je me prosternerai devant mon Seigneur à Lui la puissance et la gloire. Dieu m 'apprendra des formules de louange et de compliment qu'il n'a apprises à aucun d'autres avant moi, puis on me dira: «O Mouhammad! Relève la tête. Demande, tu obtiendras; intercède et tu seras exaucé». Alors je relèverai la tête et dirai: «Seigneur! Ma communauté! Seigneur! Ma communauté». On me répondra: «O Mouhammad! fais entrer par la porte droite, une des portes du Paradis, ceux qui n 'ont pas un compte à régler. Ils seront les associés de ceux qui entreront par les autres portes». Il ajouta: «Par celui qui tient mon âme en Sa main, la distance qui sépare les deux vantaux d'une porte du Paradis est égale à celle qui sépare La Mecque de Hajar, ou celle qui sépare La Mecque de Basra» (Rapporté par Boukhari, Mouslim et Ahmed) (l> . (1) ^tfj îV« *À ç?s m Jj-j J ; J U & ^ J s 71 CL ^C-^S&l (j^y tf*fff, O-yJ f,^. „C |(^ tn* »o j^i<*> i-fr ^ ç^* m* rn ^ sir? i|t*}<* , > r 1 r,p n^' fTlP: *\ t | r f^ r pT? f ""f f CT^ rrr* 1 » ri r f^ r |- J>1 ' r^p: i*^" 1 1 ' P * » » - * * « fr jn"--^ )j*0 -a»"'-) f* "!■»'"' çp- ^f^ 1 ™r» ff* c îV r?—^ rr"* •vît* n 11* 1 r; tr' if. 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Ce qui a empêché la plupart des hommes de croire aux Prophètes et de les suivre, fut leur étonnement: Comment des hommes comme eux sont des envoyés par Dieu?. Dieu n'a-t-ll pas dit ailleurs: «Qu'y a- t-il d'étonnant à ce que nous ayons donné mission à l'un d'entre vous d'avertir ses semblables» [Coran X, 2], et aussi: «Car, lorsque les Prophètes vinrent à eux avec des signes évidents, ils les accueillirent par ces mots: «Comment, un homme comme nous nous indiquait la bonne voie?» [- Coran LXIVV, 6] ou bien encore comme Pharaon et sa cour ont dit: «Allons-nous croire, dirent-ils, à deux hommes comme nous et dont le peuple nous est asservi?» [Coran XXIII, 47]. Dieu a répondu à ces gens-là et à ceux qui leur ont précédés parmi les autres peuples, que, de par Sa miséricorde, Sa générosité et Sa compassion envers eux, Il n'a envoyé que des hommes afin qu'ils s'instruisent et comprennent ce qu'ils ont apporté. S'il leur avait envoyé des anges, ils seraient incapables de les accueillir et de concevoir ce qu'ils leur auraient rapporté. Dieu n'a-t-ll pas montré cela clairement quand II dit: «C'est ainsi que nous vous avons envoyé un Prophète, élu parmi vous, qui vous lit nos enseignements, qui vous purifie, qui vous apprend le Livre et la Sagesse et qui vous divulgue ce que vous ne savez pas» [Coran II, 151]. Dans cette sourate, Dieu leur répond que s'il y avait sur la terre 84 des anges qui marchent en paix, nous aurions certainement fait descendre du ciel, sur ces gens-là, un ange comme Prophète. Donc Dieu n'envoie à Ses créatures que des créatures de la même nature et qui leur sont semblables. qui kafâ bi-L-Lâhi sahîdam baynî wa baynakum 'innahû kâna bi 'ibâdihî hibîram basîran (96). Dis: Allah est un témoin suffisant entre vous et moi. Il lit dans les âmes de ses serviteurs et H les connaît» (96). Dieu ordonne à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de répondre aux idolâtres: Dieu suffit comme témoin entre vous et moi. Ce que je vous rapporte n'est que la vérité venue de Lui et c'est bien Lui qui est témoin de la véracité du message. Si je mentais, Il m'aurait infligé un châtiment douloureux et se serait vengé de moi. Le Seigneur connait parfaitement Ses sujets: ceux qui méritent d'être dirigés et ceux dont leur situation est désespérée et qui méritent par la suite le mauvais sort, l'égarement et l'aberration, comme II le montre dans le verset suivant. wa may-yahdi-L-Lâhu fahuwa-l-muhtadi wa may yudlil falan tajida lahum 'awliya"a min dûnihî wa nahsuruhum yawma-l-qiyâmati 'alâ wujûhihim 'umyan wa bukman wa summam ma'wâhum jahannamu kullamâ habat zidnâhum sa'îran (97). Seul, celui qu'Allah guide peut prétendre être dans la bonne voie. Celui qu'il égare ne peut, plus trouver d'autre protection que Lui. Au jour de la résurrection, nous réunirons tous les égarés, face contre terre, aveugles, 85 sourds et muets. L'enfer sera leur séjour. A peine le feu baissera-t-il, qu'il sera ranimé. (97). Dieu traite Ses serviteurs comme II veut et nul ne s'oppose à ses décrets. Il égare qui II veut et dirige qui II veut, et tu ne trouveras pas " de maître pour celui qu'il égare. «Au jour de la résurrection, nous réunirons tous les égarés, face contre terre». A ce propos Anas, rapporte qu'on demanda: «O Envoyé de Dieu, comment seront-ils traînés sur leurs visages?» Il répondit: «Celui qui les a fait marcher sur leurs pieds, serait-ll incapable de les traîner sur leurs visages?». Toujours dans ce sens, Abou Dzarr harangua son peuple: «O Bani Ghifar! Parlez mais sans trop jurer. L'homme (le Prophète) qui est digne de confiance et le véridique m'a dit que les hommes, au jour du Jugement Dernier, seront rassemblés vêtus, ceux qui marcheront avec un grand effort enfin ceux que les anges les traîneront sur leurs visages pour les précipiter en enfer». «.. aveugles, sourds et muets» ils ne verront rien, ne proférant aucun mort et n'entendront rien, pour prix de leur impiété. Dans le bas monde ils n'ont voulu rien comprendre de la vérité et seront ainsi dans leur rassemblement. Leur ultime séjour sera la Géhenne qui, chaque fois que le feu s'éteindra, il sera ranimé et attisé et les flammes brûlantes les envelopperont de toutes parts, et on leur dira: goûtez donc! Nous n'augmenterons, à votre intention, que le châtiment. u ^» fr si oc m & &\ & dâlika jaza 'uhum bi'annahum kafarû bi 'a yâtinâ wa qâlû 'a'idâ kunnâ 'izâman wa rufâtan 'a'innâ lamab'ûtûna halqan jadîdan (98) 'awa lam yaraw 'anna-L-Lâha-1-1 dî halaqa-s-samâwâti wa-l-'arda qâdirun 'ala 'ay- 86 yahluqa mitlahum wa ja'ala lahum ajala-l-lâ rayba fîhi fa'abâ-z-zâlimûna 'illâ kufûran (99). Tel sera leur châtiment pour avoir rejeté nos preuves et avoir dit: «Est-ce possible qu'une fois réduits à un amas d'os et de poussière, nous puissions être rappelés à une nouvelle vie?» (98) Quoi d'étonnnant à ce que le créateur des cieux et de la terre puisse faire renaître les hommes! Le jour de la résurrection est irrévocablement fixé, les méchants ne croient à rien si ce n'est à leur incrédulité. (99). Dieu a frappé ceux qui ont nié Ses signes par la cécité, le mutisme et la surdité comme prix de leur incrédulité. Ils ont renié aussi la résurrection en s'exclamant: Quand nous serons ossements et poussière, serons-nous ressuscités en une nouvelle création?. Dieu leur répondit en leur rappelant qu'il est le créateur des cieux et de la terre. C'est lui qui donne un commencement à la création puis II la renouvellera. Cela Lui est facile. Que les impies sachent que «la création des cieux et de la terre est une œuvre autrement considérable que celle du genre humain» [Coran XL, 57]. Ces gens-là «ne voient-ils pas qu'Allah qui a créé sans la moindre peine le ciel et la terre est à plus forte raison capable de ressusciter les morts? Il est tout-puissant» [Coran XLVI, 3]. Au jour de la résurrection les âmes seront rendues aux corps et ce sera pour les hommes une autre création tout comme II les a créés pour la première fois. Il a fixé à cette résurrection un terme qui aura lieu sans aucun doute. Mais «les méchants ne croient à rien si ce n'est à leur incrédulité» à cause de leur obstination et leur égarement. qui law 'antum tamlikûna haza 'ina rahmati rabbT 'ida-l-la 'amsaktum hasyata-l-'infâqi wa kâna-l-'insânu qatûran (100). Dis: Quand bien même vous disposeriez des trésors de la miséricorde divine, que vous hésiteriez à être charitables. L'homme est foncièrement avare. (100). 87 Dieu ordonne à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de dire aux hommes: Si vous étiez les maîtres des trésors de la miséricorde de mon Seigneur, vous les serreriez certes de peur de les dépenser, bien que ces trésors sont inépuisables. L'homme est de par sa nature avare et parcimonieux. Dieu en a parlé ailleurs en disant: «Viendraient-ils à acquérir un peu de pouvoir qu'ils ne donneraient même pas une pelure de datte» [Coran IV, 53]. Dieu décrit l'homme comme étant un être avare, timide et versatile: «L'homme est inconstant de nature. Accablé quand un mal l'atteint. La fortune le rend égoïste. Seuls font exception les gens pieux» [Coran LXX, 19-22]. Quant au Seigneur, Il est de nature tout à faire différente: Il est le Généreux par excellence. A ce égard il est cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «La main de Dieu est pleine, aucune dépense, durât-elle nuit et jour, ne saurait l'épuiser. Voyez ce que Dieu a dépensé depuis qu'il a créé les deux et la terre, et cependant ce qu'il a dans Sa main ne s'est pas épuisé» (Rapporté par Boukhari et Mouslim) (1> . wa laqad 'à*taynâ Mûsâ tis'a yâtim bayyinâtin fas'al banf 'Isrâ'îla 'id ja"ahum faqâla lahû Fir'awnu 'innî la'azunnkua yâ Mûsâ mashûran (101) qâla laqad 'alimta ma'anzala hï'ûla y'i 'illâ rabbu-s-samâwâti wa- l-'ardi basâ A 'ira wa 'innî la 'azunnuka yâ Fir'awnu matbûran (102) fa'arâda 'ay-yastafizzahum mina-l-'ardi fa'agraqnâhu wamam-ma'ahû 88 jamî'an (103) wa qulnâ mim ba'dihî libarif 'Isra 'îla-skunû-l-'arda fa'idâ jîî'a wa'du-1- 'ïhirati ji'nâ bikum lafîfan (104) Nous avons fourni à Moïse neuf preuves indiscutables. Interroge à ce sujet les fils d'Israël. Lorsque Moïse se présenta à Pharaon, celui-ci l'accueillit par ces mots: «Tu as l'air d'un halluciné» (101). Tu sais bien Pharaon, répondit Moïse, que des preuves aussi évidentes ne peuvent émaner que du Maître des cieux et de la terre. Je crois ta perte irrémédiable. (102) Pharaon voulut chasser les enfants d'Israël du pays. Nous l'engloutîmes sous les eaux, ainsi que ses partisans. (103) Nous dîmes aux enfants d'Israël: «Fixez-vous dans ce pays. Lorsque viendra le jour du jugement dernier, nous vous rassemblerons tous» (104). En envoyant Moïse à Pharaon, Dieu l'avait appuyé par neuf signes manifestes et indiscutables qui témoignent de sa prophétie. D'après les exégètes, ils sont: le bâton, la main, les années de disette, le déluge, les sauterelles, les vermines, les grenouilles, le sang et le fendillement de la mer. Mais les gens incrédules, Pharaon et son peuple, «s'obstinèrent dans leur superbe, étant de l'engeance des rebelles» [Coran VII, 133]. Malgré qu'ils ont vu de leurs propres yeux tous ces signes se produire devant eux. Dieu fait connaître à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- que, comme le peuple de Pharaon qui persévéra dans l'incrédulité, si nous avions répondu aux exigences de ceux qui t'ont demandé entre autres choses de faire jaillir de la terre une source, ils n'auraient jamais cru à moins que Dieu ne le veuille. Pharaon n'a fait que de répondre à Moïse: «Tu as l'air d'un halluciné» ensorcelé, ou, suivant une autre interprétation: Tu n'es qu'un sorcier. Nous avons déjà parlé de quelques signes en commentant la sourate de l'A'raf, et nous allons en parler en commentant la sourate des fourmis, à savoir que Moïse avait reçu d'autres signes tels que la manne et les cailles, le rocher duquel il faisait jaillir douze sources d'eau, le nuage qui ombrageait les fils d'Israël... et ceci après leur sortie de l'Egypte. Les signes cités dans les versets sus-mentionnés furent ceux qu'avaient vus Pharaon et son peuple les Egyptiens. Ils furent des arguments contre eux, car ils les ont reniés malgré tout. 89 Moïse, en présentant les signes à Pharaon, le menaça de sa perte en lui affirmant que tout ce qu'il en a vu ne peut émaner que du Maître des cieux et de la terre. Quelle fut la réaction de Pharaon? Il «- voulut chasser les enfants d'Israël du pays. Nous l'engloutîmes sous les eaux, ainsi que ses partisans». Dieu a donné ensuite en héritage aux fils d'Israël qui avaient été opprimés, les contrées orientales et occidentales de la terre, ainsi que tout ce qui appartenait aux Pharaons comme pays, biens, récoltes etc.. Ainsi Dieu a donné à Mouhammad -qu'Allah le Bénisse et le salue- La Mecque en héritage qu'il pénétra et conquit par la force en soumettant ses habitants qui l'avaient forcé à quitter cette ville bénie. Puis il les libéra de par sa générosité et sa clémence. wa bi-l-haqqi 'anzalnâhu wa bi-l-haqqi nazala wamâ* 'arsalnâka 'illâ mubassiran wa nadîran (105) wa Qur'anan faraqnâhu litaqra'ahû 'alâ-n- nâsi 'alâ muktin wa nazzalnâhu tanzîlan (106). Ce n'est pas en vain que nous avons envoyé ce Coran. Il est l'expression de la vérité. Pour toi, ta mission se borne à annoncer et à avertir. (105) Nous avons révélé le Livre verset par verset pour que tu les récites au fur et à mesure. Notre révélation est indiscutable. (106). Dieu a fait descendre le Coran avec la vérité, et il est descendu avec la vérité, c'est à dire renfermant tout la vérité. Il a dit ailleurs: «- Allah est témoin Lui-même de ce qu'il a révélé. Il te l'a révélé avec intention. Et les anges en témoignent» [Coran IV, 166]. Il contient tous les enseignements que Dieu a voulu que les hommes les sachent, s'agit-il des prescriptions, des sentences, des interdictions... Ce Livre est gardé et préservé contre toute altération ou modification et ne subira ni rajout ni soustraction. Ce Coran l'a fait descendre l'ange fort et puissant, obéi autant que fidèle. Quant à toi ô Mouhammad, Nous ne t'avons envoyé que comme un annonciateur à ceux qui auront cru en toi, et comme un avertisseur fil i4 $> m àt $ 3$ 90 aux incrédules et rebelles. Telle est donc ta mission. «Nos avons révélé le Livre verset par verset» c'est à dire fragmenté. Il fut descendu de la «demeure de la puissance» au ciel inférieur, de la «Tablette gardée», révélé et réparti dont la révélation complète dura presque vingt trois ans. «Pour que tu le récites au fur et à mesure» et que tu le communiques aux hommes afin qu'ils puissent le retenir et méditent sur son sens. » @ 4j& ç % y? &i % ^ &z © ⣠/M (S É £_>^- >4>_>J ^îfe ù^i^Û qui 'â~minû bihT 'aw lâ tu'minïï 'inna-l-ladîna 'ûtû-l-'ilma min qablihT 'idâ yutlâ 'alayhim yahirrûna li-l-'adqâni sujjadan (107) wa yaqûlûna subhâna rabbinâ* 'in kâna wa'du rabbinâ lamafulan (108) wa yahirrûna li-l-'adqâni yabkûna wa yazîduhum husû'an (109). Dis: Croyez au Livre ou n'y croyez pas. Les gens d'Ecriture se prosternent, la face contre terre, quand on le récite. (107) Gloire à Allah, s'écrient-ils: Voici que les prédictions de notre Seigneur sont réalisés. (108) Ils se prosternent en pleurant. Leur foi est plus vive. (109). Dieu ordonne à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de dire aux mécréants: «Croyez au Livre ou n'y croyez pas» libre à vous, il est la vérité venue du Seigneur qui en a fait allusion dans les autres Livres célestes révélés à d'autres Prophètes -mességers. Les gens d'Ecriture qui se sont attachés aux enseignements de leur Livre demeuré sans altération ni modification, une fois que ce Coran leur fut récité, ils se prosternent face contre terre devant le Seigneur à Lui la puissance et la gloire, en signe de reconnaissance envers Lui pour Ses grâces et ses bienfaits. C'est pourquoi ils s'écrient: «Gloire à notre Seigneur» en proclamant Sa grandeur et Sa puissance, Lui qui ne manque jamais à ses promesses. «Voici que les prédictions de notre Seigneur sont réalisées». En manifestant leur foi et leur croyance en Son Livre et en Son Messager, ils se prosternent en pleurant et leur humilité augumente. 91 {$ ^ $f 3 # $ JS ii 47 4 J « « 9 '4 quli-d'û-L-Lâha 'awi-d'û-R-I^ahmâna 'ayyam-mâ tad'û falahu-I-'asma 'u- l-husnâ A walâ tajhar bisalâtika walâ tuhâfit bihâ wabtagi bayna dâlika sabîlan (110) wa quli-l-hamdu li-L-Lâhi-I-ladî lam yattahid waladan walam yaku-l-lahû sarîkun fî-I-mulki wa lam yaku-l-lahû waliyyum mina- d-dulli wa kabbirhu takbîra (111). Appelez-Le Allah ou le Miséricordieux. Tous les titres lui conviennent pourvu qu'ils soient beaux. Que le ton de ta prière ne soit ni trop élevé ni trop bas. Qu'il se tienne dans un juste milieu. (110) Proclame: Gloire à Allah qui n'a pas de descendance et au pouvoir duquel personne ne participe. Il se passe d'aide. Exalte sa puissance. (111). Ces polythésites qui renient l'attribut du «Miséricordieux», de Dieu, qu'ils l'appellent par d'autres noms comme il leur plait pourvu qu'ils soient beaux et siéent à Sa Majesté, car les plus beaux Lui appartiennent. Makhoul rapporte qu'un des idolâtres entendit le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - invoquer Dieu dans sa prosternation par: «Le Miséricordieux, le Très Miséricordieux». Il s'écria: «Comment Mouhammad prétend-il qu'il et un Dieu Unique alors qu'il L'invoque par deux noms?» Ce verset fut révélé à cette occasion. «Que le ton de ta prière ne soit ni trop élevé ni trop bas» Ibn Abbas l'a commenté en disant: «Au début de l'ère islamique durant la période où le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- faisait son adoration discrètement en compagnie des premiers islamisés, s'il haussait la récitation les idolâtres injuriaient le Coran et celui qui l'a révélé. Dieu ordonna à Son Prophète à cette époque d'user d'un ton modéré de sorte de faire entendre la récitation du Coran à ses compagnons. «Qu'il se tienne dans un juste milieu». Pour être ni haut ni bas». 92 D'après Ibn Abbas, l'idolâtre venait au moment de la prière entendre la récitation du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. Il baissait la voix mais ceux qui priaient avec lui n'entendaient par conséquent rien de la récitation. Il fut ordonné, à cette époque comme on l'a dit, de chercher un ton intermédiaire. Mouhammad Ben Sirine raconte: On m'a rapporté que Abou Bakr baissait sa voix en récitant dans la prière, tandis que Omar la haussait. En demandant à l'un et à l'autre, Abou Bakr répondit: «Je m'entretiens avec mon Seigneur qui connait bien mon besoin». Et Omar de répliquer: Je ne fais que chasser le démon et réveiller l'ensomeillé. Après la révélation de ce verset, Abou Bakr fut ordonné de hausser un peu le ton et Omar de le baisser un peu. «Proclame: Gloire à Allah qui n'a pas de descendance» Qu'il soit exalté! Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus. Il est plutôt le Dieu Absolu. Il n'a pas d'égal. «Et au pouvoir duquel personne ne participe» Ou suivant une autre traduction qui donne au verset un sens plus correct: «Il n'a pas besoin de protecteur pour le défendre contre l'humiliation» Car II est bien le seul au pouvoir, n'a besoin ni d'un conseiller, d'un protecteur ou d'un associé. Il est le seul créateur qui gère tout l'Univers, qui dispose de tout ce qu'il a créé sans être interrogé sur son agissement, Son vouloir et son pouvoir sont absolus. Le fidèle doit toujours proclamer sa grandeur et son unicité en dépit des idolâtres et mécréants. 93