18 - SOURATE DE LA CAVERNE 110 versets Révélée à La Mecque, à l'exception des versets: 28, et de 82 à 97 révélés à Médine Révélée à la suite de la sourate de la «Fin du monde» [ Coran LXXXVIII]. Des mérites de cette sourate D'après Abou Ad-Darda, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Quiconque retient par cœur les dix premiers versets de la sourate de la caverne, sera préservé contre l'Antéchrist». Et dans une autre version: «Celui qui aura retenu les dix derniers versets». Ce hadith fut rapporté par Mouslim, Ahmed et Nassaï avec la seule différence que ces versets sont les dix premiers ou les derniers ou autres versets de cette sourate. 94 h a h k * A * © © <$ 4 ^ ù| ^ Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm 'Alhamdu li-L-Lâhi-l-ladT 'anzala 'alâ 'abdihi-l-kitâba wa lam yaj'al lahû' l iwaja (1) qayyima-l-liyund ira ba'san sadîdam mi-l-ladunhu wa yubassira-l-mu'minîna-l-ladîna ya'malûna-s-sâlihâti 'anna lahum 'ajran hasanan (2) mâkitîna fîhi 'abadan (3) wa yundira-l-ladîna qâlû-t-tahada- L-Lâhu waladan (4) mâ lahum bihî min 'ilmin walâ li 'âbï 'ihim kaburat kalimatan tahruju min 'afwâhihim 'iy-yaqûlûna 'illâ kadîban (5). Au nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux Béni soit Allah qui a révélé le Livre à son serviteur. Livre d'où est bannie toute équivoque. (1) Livre sincère, qui a pour but de mettre en garde contre un châtiment terrible et d'annoncer aux croyants qui pratiquent le bien une belle récompense. (2) Eternelle. (3) Son but est de mettre en garde ceux qui donnent un fils à Allah. (4) Bien qu'ils n'aient aucune indication sur ce point, pas plus que leurs pères. Monstrueux propos que celui qui sort ainsi de leurs bouches. Pur mensonge. (5). Dieu loue Sa personne dans les débuts de quelques sourates du Coran ainsi que dans toutes les affaires en les terminant également par Ses louanges. A lui la louange en ce monde et dans la vie future. Il s'est loué dans cette sourate pour avoir descendu Son Livre glorieux sur Son honorable Prophète Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le salue- comme étant un des plus précieux des bienfaits divins pour faire sortir les hommes des ténèbres vers la lumière. Un livre sincère où on n'y trouve ni aberration, ni tortuosité mais une voie droite, dont les versets sont clairs et évidents pour servir comme un avertissement aux incrédules et une annonce aux croyants. Ceux qui n'y croient pas et le traitent de mensonge subiront un supplice douloureux dans le bas monde et dans l'autre. Quant à ceux qui y ont cru auront la plus belle récompense auprès de Dieu, dans le Paradis, où ils demeureront éternellement. «Son but est de mettre en garde ceux qui donnent un fils à Allah» 95 Car, d'après Ibn Ishaq, les polythéistes arabes disaient: Nous adorons les anges qui sont les filles de Dieu. Ni ceux-là, ni leurs pères n'en savent rien, plutôt ils ne font que forger des mensonges qui constituent une énormité, ce ne sont que des propos qui sortent de leurs bouches non fondés, et ils n'ont aucune indication sur ce point. D'après Ibn Abbas, la raison de la révélation de cette sourate fut la suivante: Les Qoraïchites, chargèrent An-Nadar Ibn Al-Hareth et '- Ouqba Ben Abi Mou'aît d'aller chez les juifs de Médine leur demandant la description de Mouhammad comme elle est citée dans leur livre, étant donné que ces juifs sont les premiers qui ont reçu une Ecriture et ont des connaissances des Prophètes que nul n'en possède en dehors d'eux. Ces deux hommes se dirigèrent vers Médine où ils s'adressèrent aux doctes juifs: «Informez-nous sur cet homme puisque vous êtes le peuple qui a le Pentateuque où est cité son avènement» Ils leur répondirent: «Demandez-lui sur trois choses, s'il vous donne la réponse exacte, il est un Prophète envoyé, sinon, il n'est qu'un menteur et alors comportez-vous vis-à-vis de lui comme il vous plaira. Demandez-lui au sujet de quelques jeunes hommes qui vivaient à une époque bien ancienne et quelle fut leur histoire; puis sur un homme intinérant qui avait atteint l'occident et l'orient, c'est à dire les deux extrémités de la terre; enfin demandez-lui de vous dire ce qu'est l'âme. Si ses réponses s'avéreraient justes, il est donc un Prophète, suivez- le. Sinon, il serait un menteur et à vous d'agir». Les deux hommes retournèrent à La Mecque et mirent leurs concitoyens au courant des renseignements reçus des juifs, et ils décidèrent de poser les trois questions à Mouhammad. Ils lui dirent: «O Mouhammad, informe-nous sur ces trois points»: Il leur répondit: «Certes je le ferai, revenez demain me voir» mais sans dire: «Si Dieu le veut». L'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- demeura quinze jours sans recevoir ni une révélation ni Gabriel, ce qui porta les Mecquois à douter de sa mission prophétique. Ils dirent: Voilà bien deux semaines qui se sont écoulées sans qu'il nous donne aucune réponse. Ce qui le chagrina tellement et les Mecquois parlèrent mal de lui. Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- fut attristé et peiné de voir ses concitoyens agir de la sorte. Enfin Gabriel descendit et lui révéla la sourate de la Caverne où Dieu le reprocha de s'attrister sur les hommes et lui raconta tout ce qu'il voulait savoir sur les jeunes hommes et l'homme ambulant; ainsi sur l'âme (voir la sourate du voyage nocturne précédente). fala 'allaka bâhi'un nafsaka 'alâ* 'a'târihim 'il-lam yu'minû bihâdâ-1- h adîd i 'asafan (6) 'inna ja'alnâ mâ 'alâ-l-'ardi zînata-l-lahâ linabluwahum 'ayyuhum 'ahsabu 'amalan (7) wa 'innâ lajâ'ilûna mâ alayhâ sa'îdan juruzan (8). Iras-tu jusqu'à mourir de chagrin parce qu'ils refusent de croire? (6) Si nous avons pourvu la terre de tant de richesses, c'est dans le but d'éprouver les hommes, de savoir lesquels se comportent le mieux. (7) Toutes ces richesses, nous les réduirons en poussière. (8). Dieu soulage Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- et le conseille de ne plus s'attrister sur les mécréants qui refusent de suivre la voie droite et ne croient point au Livre révélé. Sa mission se borne à la transmission du Message sans se consumer de chagrin sur les incrédules car quiconque est bien dirigé, n'est dirigé que pour lui- même. Quiconque est égaré, n'est égaré qu'à son propre détriment. Que son âme ne se répande pas en regrets sur les impies. Puis II lui explique que ce bas monde avec toutes ses richesses et jouissances n'est qu'un séjour éphémère et n'est créé que pour éprouver les hommes, tandis que l'autre est la demeure éternelle. A ce propos Abou Sa'id Al-Khudri rapporte que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Le bas monde est joli et verdoyant. Dieu vous y a faits des successeurs et vous observe comment vous œuvrez. Redoutez ce bas monde et redoutez les femmes car elles étaient la première tentation 97 dont subissaient les fils d'Israël» (Rapporté par Tirmidhi) {1> . «Toutes ces richesses, nous les réduirons en poussière» ou suivant une autre traduction qui donne un sens plus exact: «Puis nous transformerons la surface de la terre en un sol aride». Que ce soit l'un ou l'autre, les richesses disparaîtront, il n'y aura ni verdure ni moisson ni récolte, mais plutôt un sol aride où rien n'y poussera. © a $1 û 11 M ï&z 'am hasibta 'anna 'ashâba-l-kahfi wa-r-raqîmi kânû min "ayâtinâ 'ajaban (9) 'id 'awa-l-fityatu 'ilâ-l-kahfi faqâlû rabbanâ" 'â A tinâ mi-l-ladunka rahmatan wa hayyi' lanâ min 'amrinâ rasadan (10) fadarabnâ 'alà 'ad ânihim fî-l-kahfi sinîna 'adadan (11) tumma ba'atnâhum lina'lama 'ayyu- 1-hizbayni 'ahsâ limâ labitu 'amadan (12). Ne t'es-tu pas aperçu que les moines de la caverne d'Er-Raqim constituent un de nos signes les plus extraordinaires? (9) Voici leur histoire: Tout jeunes, ils se retirèrent dans cette caverne. Ils implorèrent Allah: «Seigneur, assiste-nous de ta grâce et fais que nous puissions nous tirer d'affaire dans toute circonstance» (10). Nous les endormîmes plusieurs années durant. (11) Nous les réveillâmes pour voir lesquels d'entre eux sauraient mieux combien d'années ils étaient restés endormis. (12). L'histoire des hommes de la caverne ne doit pas tellement étonner car, si elle constitue un des Signes de Dieu, il y a tant d'autres qui sont plus grandioses qui se sont émanés du pouvoir divin tels que la J-VI ^ ls3 Jjî OJ? V^J gofl fftti tùiU-î lit, >Li 98 création des cieux, de la terre, le soleil, la lune etc.. A savoir également, selon les dires d'Ibn Abbas, ce que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a reçu de la part de son Seigneur comme science, sunna, Livre etc.. fut beaucoup plus important et étonnant que cette histoire. Les opinions furent controversées au sujet du terme: «Er Raqim» cit$ dans le verset: -* Ibn Abbas a dit que c'est le nom d'une vallée qui se trouve auprès de Ayla. - Ad-Dahak a déclaré que c'est le nom de la vallée où se trouve la caverne. - Sa'id Ben Joubaïr, quant à lui, a pris le sens étymologique et précise qu'il s'agit d'un tableau en pierre où fut gravée l'histoire des gens de la caverne et placé à son entrée. Et l'auteur de conclure: la dernière interprétation s'avère être la plus correcte. Les hommes de la caverne avaient fui leur peuple afin que les gens ne les détournassent de leur foi. Ils avaient choisi cette grotte pour s'y abriter se sauvant ainsi que leur religion des méfaits des autres. En y entrant ils implorèrent Dieu par ces mots: «Seigneur, assiste-nous de ta grâce» accorde-nous une miséricorde qui nous suffit des autres «et fais que nous puissions nous tirer d'affaire dans toute circonstance» qui signifie en d'autres termes: Fais que notre sort soit enfin conforme à la voie droite et arrange-nous une bonne conduite de notre affaire. Le sort étant la fin ultime qui détermine le bonheur ou le malheur de l'homme, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- ne cessait d'implorer son Seigneur par ces mots: «Mon Dieu, fais que notre sort soit le meilleur dans toutes nos affaires et préserve-nous de l'opprobre en ce bas monde et dans l'autre». «Nous les endormîmes plusieurs années durant» ou suivant le texte arabe: Nous avons assourdi leurs oreilles pendant de nombreuses années qu'ils ont passées endormis. Puis «nous les réveillâmes..» pour que l'un d'eux aille en ville acheter de provisions comme nous allons en parier plus loin. 99 /, -t • *' \>. U 4;—* jtf-^ cP*^ (t-^W 1 «J* (J** 1 t>^ ù- iji^î $ ûfi. 4 ta 3 5ft ^ l£é 80»f ^ pLtl c^î ^3 *$èâ a © 1% ^ &8 ot P*J jfâ mahnu naqussu 'alayka naba'ahum bi-l-haqqi 'innahum fityatun 'à*manû bi rabbihim wa zidnâhum hudan (13) wa rabat nâ 'alâ qulûbihim 'id qâmû faqâlû rabbunâ rabbu-s-samâwâti wa-l-'ardi lan nad'û min dûnihT 'ilâhan laqad qulna 'idan satatan (14) ha'ulï'i qawmunâ-t-tahadû min dûnihT 'â'lihata-1-lawlâ ya'tûna 'alayhim bisultânim bayyinin faman 'azlamu mimmani-ftarâ 'alâ-L-Lâhi kadiban (15) wa'idi-'tazaltumûhum wamâ ya'budûna 'illâ-L-Lâha fa'awîf 'ilâ-l-kahfi yansur lakum rabbukum mi-r-rahmatihî wa yuhayyi' lakum min 'amrikum mirfaqan. (16). Nous te racontons là leur histoire authentique. C'était des jeunes gens pleins de foi dans leur Seigneur et que nous avions mis dans la voie droite. (13) Nous avions affermi leurs coeurs. Un jour, ils se levèrent et dirent: Notre Maître est le Maître des deux et de la terre; nous n'implorerons que Lui, sans quoi nous commettrions un crime. (14) Hélas! notre peuple adore d'autres divinités qu'Allah. Si seulement il pouvait justifier son culte par une preuve quelconque! Quel mensonge est plus abominable que celui proféré contre Allah! (15) Maintenant que nous avons désapprouvé nos concitoyens et renié leurs divinités, retirons-nous dans une caverne. Allah nous prendra sous sa protection et pourvoira à nos besoins. (16). Dieu commence à raconter l'histoire de ces jeunes hommes qui ont été plus enclins à la voie droite et à la vraie religion que les vieillards qui se sont adonnés à leurs passions. On remarque, d'après ce verset, que les jeunes furent les premiers à répondre à l'appel du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-. Quant aux notables et vieillards de Qoraïch, ils s'attachèrent à la religion de leurs ancêtres 100 et une minorité parmi eux fut guidée. Donc ces jeunes hommes de la caverne étaient des croyants qui témoignaient de l'unciité de Dieu, le seul Seigneur , sans Lui reconnaître des égaux. Et Dieu avait augmenté leur foi et l'avait raffermie. Les ulémas ont déduit de ce verset que la foi peut augmenter comme elle peut diminuer, une réalité confirmée par ces paroles divines: «Ceux qui ont accepté les enseignements de Mohammad, Allah rendra plus édifiante leur conduite et affermira leur piété» [Coran XLVII, 17]. Certains parmi les éxégètes ont dit qu'ils suivaient la religion de Jésus, mais Dieu est le plus savant. «Nous avions affermi leurs cœurs. Un jour, ils se levèrent et dirent: Notre Maître est le Maître des cieux et de la terre». Dieu a fortifié leurs cœurs afin qu'ils puissent affronter leurs concitoyens et suivre une conduite différente de la leur, car ces derniers vivaient dans l'aisance et menaient une vie prospère. Plusieurs exégètés ont avancé que ces jeunes hommes étaient les les fils des rois. Un jour de fête où les hommes la célébraient en dehors de la ville, ils sortirent avec eux à ces fins. A cette époque ils étaient gouvernés par un roi du nom «Doqianos» qui appelait ses sujets à l'adoration des idoles et à leur présenter des sacrifices. Comme le culte de ces gens-là déplut à ces jeunes hommes qui croyaient en un Dieu unique, le Créateur des cieux et de la terre, chacun d'eux put s'isoler et ils se rencontrèrent dans un endroit privé qu'ils prirent comme oratoire pour exercer un culte voué à Dieu seul. Leurs concitoyens les dénoncèrent. Le roi les manda, et une fois en sa présence, il leur demanda sur la réalité de leur culte, lis lui avouèrent tout et qu'ils exerçaient le monothéisme ne reconnaissant qu'un seul Seigneur, et en lui racontant tout sans rien cacher, car s'ils avaient dissimulé quoi que ce soit de leur culte ils auraient dit alors des abominations. Ils lui répondirent: «Hélas! notre peuple adore d'autres divinités qu'Allah. Si seulement il pouvait justifier son culte par une preuve quelconque». Le roi alors les menaça et les appela à se détourner de leur cuite et de suivre celui de leurs pères. Il ordonna de les dévêtir et leur accorda un délai afin qu'ils reviennent sur leur culte. Malgré 101 l'oppression du roi, ils purent s'enfuir pour sauver leur religion. Cette conduite est considérée comme un moyen légal pour agir surtout si les séditions et les troubles se produisent au grand jour. On a cité à ce propos un hadith authentique rapporté par Boukhari dans lequel le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Il arrivera un jour où l'un d'entre vous mènera son troupeau aux gorges des montagnes et là où il y aura de l'eau pour fuir ainsi des séditions et des troubles». Donc ce cas d'isolement est le seul moyen qui pourrait être légal et justifié, autrement l'homme ne doit pas se séparer de la communauté. Une fois ces jeunes hommes s'étant décidés à fuir leur peuple pour s'isoler et adorer Dieu seul, le Seigneur leur inspira de se retirer dans une caverne, et là II répandra Sa miséricorde sur eux en les protégeant de leurs concitoyens, et II réglera leur sort dans les meilleures conditions. Ils se réfugièrent dans la caverne et les hommes, selon les ordres du roi, les recherchèrent en vain et ne purent les retrouver, tout comme lorsque Dieu protégea le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- et Abou Bakr contre les idolâtres de La Mecque, la veille de l'émigration à Médine, quand ils se cachèrent d'eux dans la grotte «Thawr». @ 5& wa tara-s-samsa 'idâ tala'at-t-tazàwaru 'an kahfihim d âta-l-yamîni wa 'idà garabat-t-taqriduhum dâta-s-simâli wahum fî fajwatim-minhu dâlika min 'a yâti-L-Lâhi may-yahdi-L-Lâhu fahuwa-l-muhtadi wa may-yudlil falan tajida lahû waliyyam mursidan (17). Le matin, le soleil se levait à la droite de la caverne. Le soir, il se couchait à sa gauche. Eux, étant installés dans la partie la plus spacieuse de la caverne. N'est-ce pas là une preuve de la puissance d'Allah? Seul, celui dirigé par Allah peut prétendre être dans la bonne voe. Celui qu'il 102 égare ne saurait plus trouver ni conseil ni protection. (17). Dieu décrit la situation de la grotte par rapport au soleil et dit que, quand il se lève, il s'écarte vers la droite et à son coucher, il passe à sa gauche. Et l'auteur de conclure: Quiconque possède des notions sur les mouvements du soleil, de la lune et d'autres astres, constate que si la caverne avait une porte du côté de l'orient aucun rayon scolaire n'y aurait pénétré lors du coucher. Ainsi s'il y avait une porte du côté sud, aucun rayon n'y aurait pénétré ni au lever ni au coucher. Encore, si l'entrée de la caverne était du côté ouest, le soleil n'aurait plus pénétré avant son lever mais plutôt après qu'il eût quitté le méridien jusqu'au coucher. S'il y avait un intérêt quelconque concernant l'endroit où se trouvait la caverne, Dieu l'aurait mentionné ainsi que Son Messager - qu'Allah le bénisse et le salue- qui disait à ses compagnons: «Je n'ai laissé aucun enseignement qui vous fera rapprocher du Paradis et vous éloigner du Feu sans vous le montrer». Selon les dires de Dieu «eux, étaient installés dans la partie la plus spacieuse de la caverne» de sorte de ne plus être touchés par les rayons solaires, autrement ils les auraient brûlés. Tels sont des signes de Dieu qui a guidé ces jeunes hommes à cette caverne, selon le commentaire d'Ibn Abbas, en les laissant vivre grâce au vent et au soleil qui les ont gardés en état de salubrité. Certes, celui que Dieu dirige, c'est lui le bien guidé, tandis celui que Dieu égare, tu ne trouveras aucun maître pour le guider. wa tahsabuhum 'ayqâzan wa hum ruqûdun wa nuqallibuhum dâta-1- yamîni wa dâta-s-simâli wa kalbuhum bâsitun dirâ'ayhi bi-l-wasîdi law-i- t-tala'ta 'alayhim lawallayta minhum firâran waw lamuli'ta minhum ru'ban (18). 103 A les voir, on aurait cru qu'ils étaient éveillés et cependant ils dormaient. Nous les tournions tantôt sur un côté, tantôt sur l'autre. Leur chien était couché sur ses pattes à l'entrée de la caverne. Si tu les avais vus dans cette position, tu te serais écarté brusquement et tu aurais fui, épouvanté. (18). Dieu a frappé de surdité leurs oreilles et par la suite leurs yeux ne purent se fermer autrement leurs corps purent été assujettis au périssement total. Par ailleurs, 'Dieu les retournait tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche, et ce fut deux fois l'an comme ont précisé les ulémas. Et Ibn Abbas d'ajouter: sinon la terre les aurait réduits en poussière. Quant à leur chien, il se tenait à l'entrée de la caverne montant la garde et il ne convenait plus d'être avec eux à l'intérieur, car il est dit dans un hadith prophétique que les anges n'entrent plus dans une maison où il y a un chien. Ce chien, par la grâce de Dieu, put aussi survivre autant que les jeunes hommes. «Si tu les avais vus dans cette position, tu te serais écarté brusquement et aurais fui, éprouvante» Car Dieu leur avait donné une apparence effrayante de sorte que si un homme les avait aperçus, il aurait été paniqué, afin que personne ne les approchât ni les touchât jusqu'à l'expiration du délai prescrit par Dieu. Ceci émanait de Sa sagesse et de Sa miséricorde. ta; $ si 3p » }s $Eïi ùj*iA T >[ wa kadâlika 'a'tarnâ 'alayhim liya'lamîî 'anna wa'da-L-Lâhi haqqun wa 'anna-s-sâ'ata lâ rayba fihâ" 'id yatanâza'una baynahum 'amrahum faqâlû-bnû 'alayhim bunyânan rabbuhum 'a'iamu bihim qâla-I-lad îna galabû 'alï 'amrihim lanattahidanna 'alayhim masjidan (21). Effectivement nous décelâmes leur retraite pour bien montrer que les promesses d'Allah s'accomplissent toujours et que la résurrection est une chose certaine. L'incident fut commenté par les gens de la ville. «Elevons un sanctuaire à l'endroit de la caverne, dirent quelques-uns. Allah seul connait leur secret». L'avis qui triompha fut qu'on élèverait une chapelle. (21). A cette époque, d'après les commentaires des éxégètes, les hommes reniaient la résurrection, Dieu, pour montrer la fausseté de leur croyance et mettre fin à leur doute, leur fit connaître la présence de ces jeunes hommes afin qu'ils sachent que Sa promesse est vraie. On a raconté que celui d'entre eux qui fut chargé d'aller en ville pour procurer la nourriture et la boisson, se déguisa pour ne plus être reconnu; il traversa une rue après l'autre pour y arriver. Il fut étonné de voir tout changé: hommes, constructions et autres choses, après tant de siècles et de générations, croyant que son absence de cette ville n'était pas tellement longue, il s'agit de quelques heures seulement. Puis il s'aperçut que sa sortie de cette ville devait être exécutée le plus vite possible. Il se dirigea chez un homme qui vendait de la nourriture, lui présenta quelques pièces d'argent qu'il possédait en lui demandant de lui vendre de quoi manger. A la vue de ces pièces monétaires, le vendeur s'étonna et les présenta à son voisin puis à un troisième et ainsi de suite, qu'à la fin on l'interrogea: «Qui est-tu? d'où as-tu trouvé cet argent? s'agit-il d'un trésor?» Et lui de répondre catégoriquement: «Je suis un de vos concitoyens, j'ai quitté la ville il n'y a pas longtemps. Il y avait le roi Doqianos et autre». 106 On l'accusa de folie et le traduisit devant leur chef. Après un long interrogatoire, il les amena à la caverne et avant d'y péntrer, il leur demanda de les devancer afin qu'il mette ses compagnons au courant. Là les opinions se divergèrent: Les uns parmi les éxégètes ont avancé qu'après l'entrée de ce jeune homme dans la caverne, ils le suivirent mais le perdirent de vue et ne purent plus découvrir le lieu de leur retraite et Dieu leur tout dissimula. » Les autres ont précisé que les hommes pénétrèrent dans la caverne devancés par leur roi appelé Yandousis, ils les saluèrent et eurent avec eux une douce conversation, à savoir que le peuple à cette époque avait embrassé la religion de Dieu. Lorsque le roi et sa compagnie quittèrent ces jeunes hommes, Dieu rappela à Lui ces derniers. Cet incident fut une des preuves dont Dieu a fait connaître aux gens qu'il y aura une résurrectioin après la mort comme II a promis et Dieu tient toujours Sa promesse. Et ceci est un argument en dépit de ceux qui renient le jour dernier et la résurrection. Certains proposèrent: «Bouchez l'entrée de la caverne et laissez ces jeunes hommes à l'intérieur et construisez un édifice au-dessus d'eux «Les autres objectèrent: «Plutôt élevons un sanctuaire au-dessus d'eux.» Ibn Jarir commenta cette discussion en disant: «Les premiers étaient les musulmans-soumis à Dieu, et les autre des idolâtres». sayaqûlûna talât atu-r-râbi'uhum kalbuhum wa yaqûlûna hamsatun sâdisuhum kalbuhum rajmam bi-l-gaybi wa yaqûlûna sab'atun wa t âminuhum kalbuhum qui rabbi 'a'iamu bi 'iddatihim mâ ya'lamuhum '- illâ qalîlun falâ tumâri fîhim 'illâ mira* 'an zâhiran walâ tastafti fîhim minhum 'ahadan (22). 107 On discute sur leur nombre. «Ils étaient trois et le chien était le quatrième» disent les uns. «Ils étaient cinq et le sixième était leur chien» soutiennent les autres. Conjectures que tout cela. «Ils étaient sept et leur chien était le huitième» assurent d'autres. Réponds: «Allah sait mieux que personne combien ils étaient». Peu nombreux sont ceux qui ont connu leur nombre. Ne discute pas à fond sur cette histoire. Et n'interroge personne. (22). » Les gens discutèrent sur le nombre des jeunes hommes qui étaient dans la caverne: Etaient-ils trois ou cinq ou sept en dehors de leur chien? Ils ne firent que conjectures et nul ne connaissait leur nombre, et Dieu de dire à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-: «Ne discute pas à fond sur cette histoire. Et n'interroge personne» Il lui indiqua la réponse en rendant cette question au savoir du Seigneur: «Allah sait mieux que personne combien ils étaient». Selon le commentaire d'Ibn Abbas, il a dit: «Il en est peu qui sachent leur nombre et moi je suis l'un d'eux: Ils étaient sept et je l'affirme». Et d'après Ibn Jarir, ils étaient sept qui ne cessaient d'adorer Dieu, L'implorer et de demander son secours. Si vraiment la connaissance de leur nombre était une chose importante, Dieu l'aurait révélé et II exhorta Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- à ne plus discuter âprement à leur sujet avec quiconque et à ne plus demander l'avis de personne. walâ taqûlanna liSSay'in 'innî fâ'ilun dâlika gadan (23) 'ilîa 'ay-ya§a 'a-L- Lâhu wa-dkur rabbaka 'idâ nasîta wa qui 'asâ A 'ay-yahdiyani rabbî li'aqraba min hâdâ rasadan (24). Ne dis jamais: Je ferai telle chose demain (23) Sans ajouter: «S'il plait à Dieu». Si tu oublies de faire cette chose, invoque ton Seigneur et dis: «- Plaise à mon Seigneur de me suggérer une chose plus utile encore (24). C'est une exhortation à suivre les règles de politesse vis-à-vis de 108 Dieu en rendant une chose qu'il entame faire à la volonté de Dieu qui connaît tout, l'omniscient. A ce propos Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Souleiman fils de Daoud -que Dieu les salue- a dit: «Cette nuit j'aurai de rapports avec soixante-dix de mes femmes, -ou cent suivant une autre version- de sorte que chacune engendrera un garçon qui combattra dans le sentier de Dieu». On lui dit -ou suivante une variante l'ange lui dit: «Dis si Dieu le veut», mais Souleiman ne l'a pas dit. En effet il commerça avec ses femmes dont une seule lui engendra un garçon incomplet. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Par celui qui détient mon âme, si Souleimn avait proféré cette invocation, il aurait eu les garçons qui seraient tous des cavaliers qui combattront pour la cause de Dieu» (Rapporté par Boukhari et Mouslim). On a déjà montré au début de cette sourate qu'on demanda au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de raconter l'histoire des hommes de la caverne et il a répondu: «Demain je le ferai» et la révélation devait tarder quinze jours parce qu'il n'a pas dit: «Si Dieu le veut». Ce verset constitue une exhortation tant au Prophète qu'aux musulmans de rendre tout à la volonté de Dieu quand on vent faire une chose, et rien n'empêche de l'invoquer après si ou oublie de le faire au début. Ibn Abbas, à propos d'un homme qui fait un serment, a dit qu'il doit dire «S'il plait à Dieu» même s'il aura compté à faire une chose après un an; et même s'il viole son serment. Mais Ibn Jarir a ajouté: A condition que cela ne soit pas un moyen pour violer un serment ou pour se passer de l'expiation. Ce qui est le plus logique. Quant à At-Tabarani, il a rapporté qu'lbn Abbas a dit que cela concerne surtout le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- et le commun du peuple n'a pas le droit de dire: «S'il pleut à Dieu qu'au cas où on respecte le serment et le tient». Il se peut aussi, conclut l'auteur, que cet enseignement est à l'intention de quiconque oublie de dire cette formule quand il veut faire 109 une chose et qu'il le fasse quand il se le rappelle, étant donné que l'oubli provient du démon comme fut le cas du compagnon de Moïse quand il lui a dit: «Cette négligence ne peut m'avoir été inspirée que par Satan» comme nous allons le voir plus loin. «Dis: «Plaise à mon Seigneur de me suggérer une chose plus utile encore» en me dirigeant vers ce qui çst plus proche que cela du chemin droit. En d'autre termf : Si on t'interroge sur une chose dont tu n'as pas connaissance, demande à Dieu de te guider et de te le montrer. wa labidu fî kahfihim talàta mi'atin sinîna wa-z-dâdû tis'an (25) quli-L- Lâhu 'a'iamu bimâ labitû lahû gaybu-s-samâwâti wa-l-'ardi 'absir bihî wa 'asmi' mâlahum min dûnihî min waliyyin walâ yusriku fî hukmihî 'ahadan (26). Les jeunes gens vécurent dans la caverne trois cent neuf ans. (25) Dis: Allah sait mieux que personne le temps qu'ils y vécurent. Il détient les mystères des cieux et de la terre. Qui a meilleure vue et meilleure ouïe que Lui! les hommes n'ont d'autre protecteur que Lui. Il n'associe personne à son autorité. (26). Ce verset précise le temps que les gens de la caverne y sont restés. Ce fut trois cent ans auxquels on doit ajouter neuf. En d'autre terme il s'agit de trois cent années «solaires» qui correspondent à trois cent neuf années «lunaires». «Dis: Allah sait mieux que pesomie le temps qu'ils y vécurent» C'est à dire si l'on t'interroge sur la période qu'ils ont passée dans la caverne, réponds: Dieu seul sait parfaitement combien de temps ils sont restés, quant à toi tu n'en as aucune connaissance. Dieu ne l'a révélé à aucune de Ses créatures. Qatada a dit que la fixation de cette période à trois cent neuf ans était d'après les dires des gens du Livre, mais Ibn 110 Jarir l'a contredit disant que cela émana des paroles divines. «Qui a meilleure vue et meilleure ouïe que Lui» Cela signifie que Dieu fait montrer toute chose présente et fait entendre tout ce qui est perceptible et audible. Rien ne Lui est caché. Quant à Qatada, il l'a interprété en disant que nul n'entend ni voit mieux que Dieu. «Les hommes n'ont d'autre protecteur que Lui. Il n'associe personne à son autorité» Tout ce que Dieu a créé Lui appartient, il exécute ce qu'il a décrété et nul ne s'y oppose. Quant aux hommes, ils n'ont ni Maître, ni protecteur que Lui. 11 n'a pas d'associé ni conseiller, qu'il soit exalté et sanctifié. wa-tlu ma" 'uhiya 'ilayka min kitâbi rabbika lâ mubaddila likalimâtihî walan tajida min dûnihî multahadan (27) wa-sbir nafsaka ma'a-1-ldîna yad'ûna rabbahum bi-l-gadâti wa-l-'asiyyi yurîdûna wajhahû walâ ta'du 'aynâka 'anhum turîdu zînata-l-hayâti-d-dunya walâ tuti' man 'agfalnâ qalbahû 'an dikrinâ wa-t-taba'a hawâhu wakâna 'amruhû furutan (28). Récite ce qui est déjà révélé du Livre de ton Seigneur . Ses paroles sont immuables. Tu ne saurais jamais trouver d'appui en dehors de lui. (27) Mêle- toi à ceux qui invoquent le Seigneur, marin et soir, pour attirer ses regards. Ne te sépare pas d'eux pour courir après les plaisirs du siècle. Ne t'associe pas à ceux que nous avons rendu insouciants de notre souvenir, à ceux qui ne suivent que leurs penchants et dont toute la vie est une futilité. (28). Dieu ordonne Son Messager -qu'Allah le bénisse et le salue- de réciter ce qu'il lui a révélé du Livre et de le communiquer aux hommes «Ses paroles sont immuables» c'est à dire il n'y a pas de changement dans Ses paroles, ni altération, ni modification. «Tu ne saurais jamais trouver d'appui en dehors de Lui» ni un refuge. Ibn Jarir l'a commenté en disant: «O Mouhammad, si tu ne récites pas ce qui t'a été révélé du Livre de ton Seigneur, tu ne trouveras pas un abri en dehors de lui» et il a mentionné à l'appui ce verset: «O Prophète, divulgue ce que ton Seigneur t'a révélé. Si tu y manques, tu ne seras pas acquitté de ta mission» [Coran V, 67]. Puis Dieu appelle Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- à rester en la compagnie dç ceux qui L'invoquent, Le louent, Le glorifient, Lui demandent matin et soir, parmi les hommes qu'ils soient riches ou pauvres. D'autre part, on a dit que ce verset fut révélé au sujet des notables Qoraïchites qui demandèrent au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de leur tenir compagnie et s'écarter des pauvres tels que Bilai, 'Ammar, Souhaïb, Khabab et Ibn Mass'oud. Mais il ne tarda pas à recevoir l'ordre divin. «Ne repousse pas ceux qui implorent leur Seigneur, matin et soir..» [Coran VI, 52]. A ce propos Sa'd Ben Abi Waqas raconte: «Nous étions six personnes en compagnie du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- quand les polythéistes lui demandèrent: «Congédie ces hommes-là pour ne plus s'enhardir à nous» à savoir que j'étais avec Ibn Mass'oud, un homme de Houzaïl, Bilal et deux autres que j'ai oublié leurs noms. Une idée se présenta à l'esprit du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- ce que Dieu voulut. Il eut un certain pressentiment mais Dieu lui révéla: «Ne repousse pas ceux qui implorent». Anas Ben Malek rapporte que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Pas un groupe d'hommes ne se réunissent pour invoguer Dieu ne voulant que Sa satisfaction sans qu'une voix céleste ne les appelle: «Levez-vous, vous êtes absous, vos mauvaises actions sont substituées par des bonnes» (Rapporté par Ahmed/' 1 . At-Tabarani rapporte que Abdul Rahman Ben Sahl Ben Hounaïf a dit: «Après la révélation du verset: «Mêle-toi à ceux qui invoquent le (1) AI OjjS'Ài V*i>-1 L.» Cj às\ Jj-j jt- it» 4jjl «LUI* j> ^ 112 Seigneur ...» Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- sortit de chez lui recherchant ces hommes concernés, il trouva des gens qui invoquaient Dieu le Très Haut. Il y avait parmi eux qui avaient la tête nue, les maigres et ceux qui ne portaient qu'un seul vêtement. En les voyant ainsi, il s'assit avec eux et dit: «Louange à Dieu qui a fait de ma communauté des hommes comme tels auxquels je me mêle». , «Ne te sépare pas d'eux pour courir après les plaisirs du siècle» qui signifie d'après Ibn Abbas: ne cherche pas les autres parmi les riches et les influents 1 pour leur tenir compagnie en te séparant des pauvres et humbles. «Ne t'associe pas à ceux que nous avons rendu insouciants de notre souvenir» ceux qui s'adonnent aux plaisirs du siècle en négligeant leurs obligations envers leur Seigneur, bref ceux qui se laissent conduire par leurs passions, dont leurs œuvres sont vaines et futilité. Et dans un autre verset Dieu exhorta Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- en lui disant: «Ne porte pas tes yeux sur les biens matériels que nous avons accordés à certains, sur l'éclat des plaisirs du siècle. Nous n'accordons ces biens qu'à titre d'épreuve. Ce que réserve ton Seigneur a plus de prix et est plus durable» [Coran XX, 131]. wa quli-1-haqqu mi-r-rabbkum faman sâ A 'a falyu'min waman sa* 'a falyakfur 'inna 'a'tadnâ li-z-zâlimîna nâran 'ahâta bihim surâdiquhâ wa 'iy-yastagîtû yugâtû bimâ*'in ka-l-muhli yaswî-l-wujûha bi'sa-s-sarâbu wa sa 'at murtafaqan (29). Dis: La vérité émane de votre Seigneur. Croira qui voudra et niera qui voudra. Nous avons préparé pour les infidèles un feu dont les flammes les encercleront de toutes parts. Quant ils supplieront qu'on les soulage, on leur servira une eau brûlante comme un métal en fusion qui leur rongera la face. Détestable boisson et dérisoire soulagement. (29). 113 Dieu ordonne à Son Messager -qu'Allah le bénisse et le salue- de dire aux hommes: Telle est la vérité dont j'ai été chargé de vous la communiquer sans aucun doute. Libre à vous! Que celui qui le veut croie donc, et que celui qui le veut soit incrédule. Il y en a là certes un avertissement et une grande menace car Dieu fait suivre cet ordre par le sort qui attend les mécréants «Nous avons préparé pour les infidèles un feu dont les flammes les encercleront de toutes parts» où ils ne trouveront aucune issue pour en sortir. Abou Sa'id Al-Khidri rapporte que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Les flammes de l'Enfer forment quatre murailles dont chacune à une épaisseur de quarante ans de marche». Si les réprouvés de l'Enfer demandent de l'eau, on leur servit de l'eau brûlante pareille à un métal fondu qui brûlera leurs visages de sorte que, lorsque le damné de l'Enfer rapprochera le vase de son visage la peau tombera par l'effet de la chaleur. D'après d'autres éxégètes ce liquide pourra être de l'huile portée à ébullition, ou de l'eau fétide qui fera tomber la peau du visage, et une fois avalée, fera déchirer les entrailles, à savoir que ces infidèles seront nourris par les fruits de l'arbre «Zaqoum» dont ils rempliront le ventre qui leur causeront une grande soif, et en demandant à boire, on leur présentera de l'eau bouillante selon les dires de Dieu en parlant du mécréant: «... Sera éternellement abreuvé d'une eau bouillante qui lui dévorera les entrailles» [- Coran XLVII, 15]. «Détestable boisson et dérisoire soulagement» et un abominable séjour où l'infidèle ne connaîtra aucun répit ni un moment qui pourrait le réconforter et le soulager. 'inna-l-ladîna 'îfmanû wa 'amilû-s-sâlihati 'innâ lâ nudî'u 'ajra man 114 'ahsana 'amalan (30) 'ûla 'ika lahum jannâtu 'adnin tajrî min tahtihimu- l-'anhâru yuhallawna fîhâ min 'asâwira min dahabin wa yalbasûna t iyâban hudram min sundusin wa 'istabraqim-muttaki'îna fihâ 'ala-1- 'arif'iki ni'ma-t-tawâbu wa hasunat murtafaqan (31). Ceux qui auront cru et pratiqué le bien, qu'ils sachent que nous ne laissons pas saris récompense toute bonne action. (30) A ceux-là est réservé le»paradis de l'Eden arrosé d'eau vive. Ils y seront parés de bijoux d'or et vêtus de manteaux verts en soie fine et satinée. Ils seront allongés sur des divans. Belle récompense et réconfortant repos. (31). A l'inverse des infidèles, ceux qui auront cru aux Prophètes et en ce qu'ils ont apporté, et qui auront fait des œuvres bonnes selon les enseignements de Dieu, auront le jardin de l'Eden où coulent des ruisseaux au-dessous de leurs demeures et leurs appartements, seront vêtus d'habits verts de soie et de brocart, et seront accoudés sur des lits d'apparat. Quelle belle récompense et quel magnifique séjour où ils demeureront éternellement. «a* 5S1 tf £A % % $ % @ # i% 4| â ÎM S M <*M % M $ & % 4c irVi- ùjJ$ ^ ii[ ùjJj il^tj icl^jl $\ Ijîj a^i wa-drib lahum matalan rajulayni ja'alnâ li'ahadihimâ jannatayni min 'a'nâbin wa haffnâhumâ binahlin wa ja'alnâ baynahumâ zar'an (32) kiltâ-l-jannatayni 'a tat 'ukulahâ wa lam tazlim minhu Say'an wa fajjarnâ hilâlahumâ nahran (33) wa kâna lahû tamarun faqâla lisâhibihî wa huwa yuhâwiruhu 'ana 'aktaru minka mâlan wa 'a'azzu nafaran (34) wa dahala jannatahû wa huwa zâlimu-l-linafsihî qâla ma 'azunnu 'an tabîda hâdihT 'abdan (35) wamâ" 'azunnu-s-â'ata qîf'imatan wa la'i-r-rudidtu 'ilâ rabbî la 'ajidanna hayram minhâ munqalaban (36). 115 Cite- leur l'exemple de ces deux hommes: à l'un nous avons donné deux jardins plantés de vigne et entourés de palmiers. Un champ de blé les sépare. (32) Chacun des deux jardins a produit une récolte abondante. Rien n'est resté improductif. Nous avons fait surgir un ruisseau au milieu de ces jardins. (33) Leur propriétaire a récolté une ample moisson. Il dit à son voisin au cours d'une conversation: J'ai plus de biens que toi et ma famille est plus considérée. (34). fi entra dans son jardin, animé, de sentiments aussi dangereux, et s'exclama: «Je ne pense pas que ce jardin puisse jamais dépérir. (35) Je ne crois guère au jugement dernier. Toutefois, en admettant que je retourne à Allah, j'aurai un sort encore meilleur!» (36). Dieu a mentionné auparavant les polythéistes orgueilleux qui se montraient très fiers, et qui possédaient des richesses et reufusaient de fréquenter les pauvres faibles et humbles. Dans ce verset II propose la parabole des deux hommes dont l'un d'eux possédait, par la grâce de Dieu, deux jardins de vignes entourés de plamiers et séparés par des champs cultivés. Chaque arbre ainsi que les champs donnèrent des fruits et récoltes à profusion et des bonnes qualités, et aucun n'est resté improductif. En plus, un ruisseau jaillissait entre les deux jardins[ (1> ]. (1) Mouhammad Ben Al-Hassan Al-mouqré a raconté l'histoire de ces deux hommes comme suit: «Il y avait deux hommes qui étaient associés: le premier un pieux et vertueux appelé cTamlikha» et l'autre un infidèle pervers appelé «Fotis». Ils se séparèrent en partageant leurs richesses et chacun reçut une somme de 3000 dinars. Le fidèle s'en servit pour acheter des esclaves à mille dinars et les affranchit, acheta des vêtements à mille et les donna aux démunis et avec les mille restants il procura de la nourriture et les distribua aux pauvres, à savoir qu'il avait aussi construit des oratoires et fait des œuvres de charité. Le deuxième épousa des femmes riches, acheta des bêtes et des vaches et eut un troupeau considérable. Avec le reste il fit un commerce proliféré et fruc tueux et ainsi il devint l'homme le plus riche à cette époque. Le premier se trouvant dans l'indigence voulut travailler comme un salarié d£.is un jardin. Il se dit «Pourquoi ne pas aller chez mon ex-associé pour lui demander de m'assurer un travail dans ses jardins? Ainsi je pourrais garder ma dignité». En effet il alla le voir, mais à peine le deuxième le reconnut, il lui adressa des reproches sévères et humiliants: «N'as-u pas eu ta part de 116 Le riche se disputa avec le pauvre, s'enorgueillit sur lui en lui disant: «J'ai plus de biens que toi et ma famille est plus considérée» C'est à dire je possède une grande richesse, j'ai tant d'épouses, d"enfants et de servants. Telle est toujours, d'après Qatada, la source de la fierté et de la puissance. «Il entra dans son jardin, animé de sentiments aussi dangereux» à •ause de sa rébellion, de son incrédulité et du reniement du Jour Dernier, «et s'exclama: «Je ne pense pas que ce jardin puisse jamais dépérir» Ceci est dû à la vue des jardins, des champs et des ruisseaux qui circulaient de toutes parts. Puis il dit: «Je ne crois guère au jugement dernier» à caue de sa mécroyance, et il se reprit: «Toutefois, en admettant que je retourne à Allah, j'aurai un sort encore meilleur». Il espérait qu'une fois retourné à Dieu après la résurrection, il penserait qu'il aura encore quelque chose de meilleure que ce qui se trouve au bas monde en vertu de la grâce et de la considération qu'il aurait auprès de Dieu, comme on trouve ce souhait du mécréant dans ce verset: «Et à supposer que je retourne un jour à mon Seigneur, je trouverais auprès de Lui la félicité la plus entière» [Coran XLI, 50]. notre capital, qu'est-ce que tu en as fait?». Il lui répondit: «J'en ai servi pour acheter des «marchandises» de Dieu, car tout ce qu'on achète de Lui serait le meilleur et l'impérissable». Et l'autre de répliquer: «Tu es donc de ceux qui font l'aumône? Je te trouve un homme idiot et ignare. Je ne pense guère que l'Heure Suprême aura lieul Voilà que grâce à ton idiotie tu es devenu un homme indigent et démuni. Ne vois-tu pas qu'est-ce que j'ai fait avec mon argent? Va-t-en, tu n'auras chez moi aucun travail». Puis le résultat fut comme le Coran a raconté: «La récolte du deuxième fut ravagée, les treillis détruits, il se tarda les mains et s'écria: au malheur!... 117 i £ & yï } © % y& qala lahû sâhibuhû wa huwa yuhâwiruhu 'akafarta bi-l-ladî halaqaka min turâbin tumma min nutfatin tumma sawwâka rajulan (37) lakinna huwa-L-Lâhu rabbî wala 'usrikm bi rabbT 'ahadan (38) wa lawlï 'id dahalta jannataka qulta mâ sà* 'a-L-Lâhu lâ quwwata 'illâ bi-L-Lâhi 'in tarani 'ana 'aqallu minka mâlan wa waladan (39) fa'asâ rabbT 'ay- yu'tiyani hayram min jannatika wa yursila 'alayhâ husbânam mina-s- samà"i fatusbiha sa'îdan zalaqan (40) 'aw yusbiha ma 'uhâ gawran falan tastati'a lahû talaban (41). Son interlocuteur répliqua: «Renies-tu Celui qui t'a créé d'un peu de terre et d'une goutte de sperme puis te donna la stature d'un homme». (37) Pour moi, Allah est mon Maître et je ne Lui reconnais aucun associé. (38) Que n'as-tu dit plutôt, entrant dans ton jardin: «Quelle belle création d'Allah! II n'y a de puissance qu'en Lui. Bien que moins riche et moins pourvu d'enfants que toi.» (39) Il est possible qu'Allah me donne quelque chose de plus beau que ton jardin. Il est possible aussi qu'il lance un trait de feu sur ton jardin et le rase complètement. (40) Ou qu'il en tarisse l'eau et que tu restes désemparé. (41). Le fidèle reprocha à son ex-associé d'avoir renié le Seigneur «Renies-tu celui qui t'a créé d'un peu de terre...» Faisant allusion à Adam, le père de l'humanité, puis Dieu créa les autres d'une goutte d'un liquide vil -qui est le sperme- qui ne peut être transformé en une créature si Dieu ne l'a pas voulu, plutôt cette goutte est considérée comme une substance qui n'a pas une vie sans la volonté de Dieu qui rapppelle aux hommes: «Comment pouvez-vous renier Allah, vous qu'Allah a tirés du néant» [Coran II, 28]. Et le fidèle de poursuivre: «Pour moi, Allah est mon Maître et je ne Lui reconnais aucun associé». Je ne suis pas un ingrat comme toi, j'atteste qu'il est le Dieu unique. Il continua à blâmer l'autre en lui disant: «Que n'as-tu dit plutôt en entrant dans ton jardin...» Ce jardin qui t'a tellenfSWfplu et qui est une des grâces de Dieu, pourquoi tu ne L'as pas loué de te l'avoir accordé ainsi que toute ta richesse et ta 118 'descendance. Si tu avais dit en entrant dans ton jardin: «Telle est la volonté de Dieu, il n'y a de puissance qu'en Lui...» Voilà ce que tu devais avouer et reconnaître... A ce propos Anas -que Dieu l'agrée- rapporte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Tout ce qu Dieu accorde à Son serviteur comme bienfaits soient-ils une épouse, une richesse ou des enfants et qu'il dise: «Telle est la volonté de Dieu, il n'y a de puissance qu'en Dieu», celui-là ne connaîtra aucune calamité si ce n'est la mort» (- Rapporté par Àl-Hafedh Abou Ya'la MoussalK) a> Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- méditait souvent sur le sens de ce verset. Il a dit une fois à Abou Moussa? «Te montrerai-je un des trésors du Paradis? Il consiste à dire: «Il n'y a ni force ni puissance qu'en Dieu». Le fidèle continua: «Il est possible qu'Allah me donne quelque chose de plus beau que ton jardin» dans l'autre monde, et «il est possible aussi qu'il lance un trait de feu sur ton jardin et le rase complètement» toi qui crois qu'il ne dépérira plus; et ainsi il deviendra un sol dénudé où tu ne trouveras aucune plante, «ou qu'il en tarisse l'eau et que tu restes désemparé». Cette eau qui arrose ton jardin puisse disparaître dans la terre et il te sera impossible de la retrouver. wa 'uhîta bitamarihî fa 'asbaha yuqallibu kaffayhi 'alâ ma 'anfaqa fîhâ wa hiya hawiyatun 'alâ 'urûsihâ wa yaqûlu yâ laytanî lam 'usrik bi rabbT 'ahadan (42) wa lam taku-l-lahû fi'atun yansurûnahû min dûni-L- Lâhi wamâ kâna muntasiran (43) hunâlika-l-walâyatu li-L-Lâhi-l-haqqi huwa hayrun tawâban wa hayrun ,'uqban (44). (1) jî J*î (y ±-*~~J* «1)1 ^ L.» <3)l Jr-j Jl» 'JU *^ & ,j& jj! iiU-l *sr>.ï) IOjU OjJ «î *j tSjj tili Y[ iji N *M tli U Jjîji -Jj jî Jl. 119 Sa récolte fut anéantie. Il se tordait les mains à la vue de tant d'efforts rendus vains et de ses treilles complètement ravagées. «Plût à Allah, murmura-t-il, que je ne lui eusse jamais associé personne» (42) H ne disposait d'aucun appui capable d'assurer sa réussite en l'absence d'Allah. Effectivement, il ne réussit pas (43) En vérité, la décision souveraine n'appartient qu'à Allah. Il est inégalable dans la récompense qu'il décerne comme dans le destin qu'il accorde. (44). Ce que le fidèle avait mis son ami en garde contre lui fut réalisé: La récolte fut ravagée complètement par les foudres que Dieu avait envoyés du ciel, et ce mécréant orgueilleux se tordait les mains, frappait l'une contre l'autre pour exprimer sa détresse et la perte de ses biens en s'écirant: «Plût à Dieu que je ne Lui eusse jamais associé» et reconnut son grand péché. Aucun parti ne le secourut contre Dieu soit-il des enfants ou d'autres de sa tribu comme il attendait en s'enorgueillissant de sa richesse, de sa descendance et de sa puissance. Car en pareil cas la protection ne dépend que de Dieu, la Vérité. Tout serviteur qui recherche un secours et un appui en dehors de Lui, sera déçu surtout quand il subit une affliction ou une calamité, une réalité que Dieu montre en disant: «A l'approche de notre châtiment ils s'écrièrent: Nous croyons en Allah seul et désavouons les idoles que nous lui avons associées» [Coran XL, 84]. Dieu est le meilleur qui récompense pour une œuvre accomplie en vue se rapprocher de Lui et c'est Lui qui donne une fin à toute chose. wa-ddrib lahum matala-l-hayâti-d-dunyâ karna 'in 'anzalnâhu mina-s- samâ^'i fahtalata bihî na batu-l-'ardi fa 'asbaha hasîman tadrûhu-r- riyâhu wa kâna-L-Lâhu 'ala kulli Say'im-muqtadiran (45) 'almâlu wa-1- banûna zînatu-l-hayâti-d-dunyâ wa-l-bâqiyâtu-s-sâlihatu hayrun 'inda » 120 rabbika tawâban wa hayrun 'amalan (46). Explique-leur que la vie de ce monde est comparable au spectacle suivant. Sous l'action de l'eau tombée du ciel, les plantes s'entremêlent dans une poussée vigoureuse, puis elles se dessèchent et sont éparpillées par le vent. Allah est tout-puissant. (45) Les biens et les enfants sont la parure de la vie. Mais les bonnes œuvres sont ce qu'Allah apprécie le plus et ce que les hommes devraient le plus rechercher. (46). » O Mouhammad, Dieu lui ordonne, propose aux hommes la parabole de cette vie mondaine, après son anéantissement, qui est semblable à l'eau qui, une fois déversée du ciel, se mélange à la végétation de la terre, il y aura par la suite les plantations, les grains de différentes sortes, les herbes et les fleurs. Tout cela ne tarde pas à devenir un herbage desséché que le vent disperse partout. Dieu est capable de tout. Cette parabole est proposée souvent dans le Coran comme on le trouve par exemple dans ce verset: «La vie de ce monde est comparable à l'eau que nous déversons du haut des cieux. Fécondée par elle, la terre se couvre d'une végétation luxuriante dont se nourrissent les hommes et les animaux» [Coran X, 24] et dans cet autre: «Sachez que la vie de ce monde n'est qu'illusion et vanité, apparat et futiles rivalités, course aux richesses et à une nombreuse descendance. Elle est comme ces prairies que pénètre une abondante rosée. Leur fertilité charme un instant les infidèles» [Coran LVII, 20]. Dieu a cité dans le verset les biens et les enfants que les hommes recherchent dans le bas monde, tout comme II a dit dans un autre: «Les hommes sont attirés par tout ce qui a de l'attrait, les femmes, les enfants, les amoncellements d'or et d'argent...» [Coran III, 14]. Mais II les met en garde en leur disant: «Certes, vos biens et vos enfnts vous absorbent. N'oubliez pas cependant qu'Allah dispose de magnifiques récompenses» [Coran LXV, 15]. Ce qui veut dire que s'adonner à l'adoration de Dieu en lui vouant un culte sera plus bénéfique que de s'occuper à la recherche des biens de ce monde et à se consacrer aux affaires des enfants. C'est pourquoi Dieu dit à la suite: «Mais les bonnes œuvres sont ce qu'Allah précise le plus et ce que les hommes devraient le plus rechercher». Quelles sont ces bonnes œuvres?. 121 D'après Ibn Abbas, Sa'id Ben Joubayr et d'autres: il s'agit des cinq prières quotidiennes. Dans une autre interprétation d'Ibn Abbas, les bonnes œuvres impérissables consistent à répéter souvent: «Gloire à Dieu, louange à Dieu, il n'y a d'autre divinité que Dieu et Dieu est le plus Grand». Pour Othman Ben 'Affan et Sa'id Ben Al Moussaib, elles sont aussi les formules précitées en y ajoutant: Il n'y a ni force ni puissance qu'en Dieu. Ainsi le confirme cê hadith rapporté par Abou Houraira que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Les œuvres impérissables sont: Gloire à Dieu, louange à Dieu, il n'y a de divinité à part Dieu et Dieu est grand. Dans un autre hadith rapporté par l'imam Ahmed, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Or après moi il y aura des chefs qui mentiront et opprimeront. Quiconque les croira ou les aidera dans leur injustice n'est plus des miens et je ne suis plus des siens. Mais qui ne les croira pas et ne les aidera sera des miens et je serai des siens. Or dire souvent: «Gloire à Dieu, louange à Dieu, il n'y a d'autres divinités que Dieu et Dieu est Grand» sont les bonnes œuvres impérissables»^ 1 ^ . Ibn Abbas a ajouté à cela: «L'imploration du pardon de Dieu, la prière pour Son Messager, le jeûne, la prière, le Pèlerinage, l'aumône, l'affranchissement des esclaves, le combat dans la voie de Dieu, le maintien du lien de parenté et tous les actes de charité, telles sont les bonnes œuvres impérissables qui seront des provisions pour les bienheureux au Paradis tant que durent les deux et la terre». |p \jj p* (H^i-J J*Jiï <£>j (1) ^Vj ,*3$ p*** ùjS&j t \J çs-l* 0/-* a\ UÎi J ioU-UaS cy àfa «iii "^l A X> Ai ù\, Vl it >-î) 122 •u» CL» Soiii ayjiiï- çjpïs |^ ^3 j-ïç © Q & J£ ■£ ^ U wa yawma nusayyiru-1-jibâla wa tara-l'arda bârizatan wa hasarnâhum falàm nugâdir minhum 'ahadan (47) wa 'uridû 'alâ rabbika saffa-I-laqad ji'tumûnâ kamâ halaqnakum 'awwala marratim-bal za'amtum 'al-lan naj'ala lakum maw'idan (48) wa wudi'a-l-kitâbu fatara-l-mujrimîna musfïqîna mimmâ fîhi wa yaqûlûna yâ waylatanâ mâli hâda-l-kitàbi lâ yugâdiru sagîratan walâ kabîratan 'illâ 'ahsâhâ wa wajadû mâ 'amilû hadiran walâ yazlimu rabbuka 'ahadan (49). Le jour où les montagnes se mettront en marche et où la terre sera nivelée sur toute son étendue, nous rassemblerons les hommes sans en omettre un seul. (47) Ils se présenteront devant ton Seigneur, alignés sur un seul rang. Vous voilà revenus devant moi, tels que je vous ai créés une première fois. Et pourtant vous aviez toujours pensé que nous ne vous retrouverions jamais en présence. (48) Le compte le chacun sera apporté. En lisant le leur, les coupables seront saisis d'effroi. Ils diront: «Malédiction! Ce compte énumère tout, de la plus petite à la plus grande action.» Toutes leurs œuvres leur seront présentées. Ton Maître ne lèse personne. (49). Des grands événements et phénomènes se produiront au jour de la résurrection: Le ciel sera agité d'un tourbillonnement, les montagnes se mettront en marche et le Seigneur les réduira en poussière, Il en fera un bas-fond aplani où on ne verra ni ondulation, ni dépression. «La terre sera nivelée sur toute son étendue» telle qu'une plaine très vaste où nul ne possédera ni repère ni abri, et on ne trouvera ni arbre, ni construction. Les hommes y seront rassemblés du premier au dernier sans en laisser un seul, et seront présentés en rangs devant leur Seigneur . Puis Dieu réprimandera devant toutes les créatures ceux qui ont renié ce jour en leur disant: «Et pourtant vous aviez toujours pensé que nous ne nous retrouverions jamais en présence» et vous voilà réunis en ce 123 jour solennel qu'il vous a été fixé. «Le compte de chacun sera apporté». Le livre des œuvres de chacun sera posé où il pourra lire tout ce qu'il aura fait dans le bas monde, qui «énumère tout, de la plus petite à la plus grande action» Les coupables seront anxieux en lisant le leur et saisis d'effroi, et s'écrieront: Malheur à nous, rien de ce que nous avons fait qu'il n'y soit inscrit. Dieu a dit ailleurs: «Un jour viendra où toute âme sera mise en présence du bien qu'elle aura fait» [Coran III, 30] et: «Ce jour-là, l'homme connaîtra ses engouements et ses dédains» [Coran LXXV, 13]. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Au jour de la résurrection, un étendard sera hissé derrière le perfide de la grandeur de sa perfidie, et on s'écriera: Telle est la perfidie d'un tel». «Ton Maître ne lèse personne». Dieu jugera les hommes avec équité d'après leurs œuvres sans léser personne. Comme II pourra pardonner, absoudre et faire miséricorde, Il pourra aussi châtier, tout dépendra de sa volonté, de sa sagesse et de sa justice. Il fera précipiter en enfer les infidèles et ceux qui auront accompli les péchés capitaux, ces derniers seront sauvés plus tard, tandis que les incrédules y demeureront pour l'éternité. Dieu est certes le Juge Suprême et équitable qui «ne lésera personne, pas même du poids d'un atome. D rémumera au centuple les bonnes actions» [Coran IV, 40]. Il a dit aussi: «Nous dresserons des balances d'une sensibilité inégalable au jour du jugement dernier. Aucune âme ne subira le moindre préjudice. Le poids même d'un grain de moutarde entrera en compte. Nos comptes sont infaillibles» [Coran XXI, 47]. Jaber Ben Abdullah raconte: «Il m'est parvenu qu'un homme avait entendu un hadith de la bouche du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. A ces fins, j'achetai un chameau que je montai et marchai un mois pour arriver au pays de Châm où se trouvait cet homme appelé Abdullah Ben Ounaïs. Je dis au concierge de l'avertir de ma présence. Il s'exclama: Jaber Ben Abdullah?. - Oui, répondisse. Abdullah sortit et nous nous donnâmes des accolades, et je lui dis: «Il m'est parvenu que tu as entendu un hadith de la bouche de l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- concernant le jugement. Je suis venu pour l'entendre avant que la mort ne surprenne l'un de nous». 124 Il me répondit: «J'ai entendu le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- dire: «Au jour de la résurrection, Dieu -à Lui la puissance et la gloire- fera rassembler les hommes nus, incirconcis et démunis» Je l'inerrompis: «Que veux-tu dire par: démunis?». Il répliqua: «Ils seront dépourvus de tout. Une voix qui fera entendre le proche aussi bien que l'éloigné dira: Je suis le Souverain! Je suis le Juge Suprême! Il ne sera plus équitable qu'un des damnés du Feu qui avait-dans le bas monde- quelque droit sur un bienheureux du Paradis, entre en Enfer avant que Je ne lui rende justice. Ainsi il ne sera non plus équitable qu'un des élus du Paradis qui avait quelque droit sur un des réprouvés du Feu, d'entrer au Paradis avant que Je ne lui rende justice ne serait-ce qu'un coup de poing». Nous demandâmes: «Comment cela alors que nous serons rassemblés devant Dieu -à Lui la puissance et la gloire- nu-pieds, sans vêtements, incirconcis et démunis?» Et le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de répondre: «vous serez ainsi à l'exception de vos bonnes et mauvaises actions» (Rapporté par Ahmad^'K JL p (1) & J^-j ^ i***» :Jji 4| xj. ^ ^U- ^ r L->l lSjj i^LUt *-U Oj-jÎ \j(J:- <-U Oj-i "às-j j ■^j.jziAt ij|ir :cJî MM xj> ^ :JUi tv UI > >Ur *J Ji c-Ui --^Ji ^ j > * i**t» (K Ai ^ US' .lif ^ Csy&i -t-tH^ p-* 'fr^-* -J^* W :c-Aï ^ J=rj JLp iij J^-Jj Zs4-I J*i ^-^ tji^i Vj>' t/*^ J*- ^ <*i> 4-^"l (J*- J>- jUI J*' 125 wa'id qulnâ-li-1-mala 'ikati-sjudû li 'Adama fasajadtî 'illa 'Iblîsa kâna mina-l-jinni fafasaqa 'an 'amri rabbihT 'afatattahid ûnahû wa d urriyyatahû 'awliyâ A 'a min dûni wa hum lakum 'aduwwun bi'sa lizzâlimîna badalan (50). Quand nous dîmes aux anges: «Prosternez-vous devant Adam, ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis, un des génies. Il refusa de se soumettre à l'ordre de son maître. Allez-vqus le choisir comme protecteur lui et sa descendance plutôt que Moi? Alors qu'ils sont vos ennemis déclarés». Quel détestable échange les méchants font là! (50). Dieu met Ses serviteurs en garde contre Iblis qui ne couve que l'animosité à l'égard des fils d'Adam à partir du jour où il fut ordonné de se prosterner devant Adam et il refusa. Dieu gronde ceux qui le suivent en se montrant rebelles contre son créateur. Nous avons déjà parlé de tout cela en interprétant la sourate de la vache (versets 33 et les suivants) et nous y avons signalé que cette prosternation était un acte de respect, d'honneur et de considération. Les anges se prosternèrent en obtempérant aux ordres divins à l'exception d'Iblis qui refusa par égard à sa nature qui est en feu alors qu'Adam est créé de terre. Dans son commentaire, Ai- Hassan Al-Basri a avancé: Iblis n'a jamais fait partie des anges fut-ce un clin d'oeil, plutôt il est le père des génies, comme Adam est le père des hommes. Puisque Iblis se révolta contre l'ordre de son Seigneur, comment vous, hommes, les prendrez-vous lui et sa descendance comme maîtres en dehors de Dieu? «Quel détestable échange les méchants font là» et ils sauront bientôt qu'ils seront des perdants. ma* 'ashattuhum halqa-s-samâwâti wa-l-'ardi walâ halqa 'anfusihim wamâ kuntu muttahida-l-mudillina 'adudan (51). . Je ne les ai pas pris pour témoins quand J'ai crée les cieux et la terre, 126 pas plus que quand Je les ai créés eux-mêmes. Je n'ai jamais fait appel au concours des égarés. (51). Les coupables qui ont pris Satan et ses suppôts comme maîtres en dehors de Dieu, qu'ils sachent qu'ils ne sont que des serviteurs comme eux qui n'ont aucun pouvoir. Et Dieu, quand II a créé les cieux et la terre ne les a pas pris comme témoins et même ils n'ont pas été encore créés. Dieu n'a ni associé, ni conseiller, ni secoureur, ni égal, plutôt II est le seul créateur qui dispose de tout. Même II défie ces infidèles quand II leur dit: «Appelez à votre aide ceux que vous priez en dehors d'Allah. Ils ne possèdent même pas le poids d'un atome dans les cieux et sur la terre. Ils n'ont participé en quoi que ce soit à leur création. Aucun d'eux n'est l'auxiliaire d'Allah» [Coran XXXIV, 22]. Dieu n'a pas pris comme aides, ceux qui égarent les hommes. wa yawma yaqûlu nâdû Surakâ* 'iya-l-lad îna za'amtum fada 'awhum falam yastajibû lahum wa ja'alnâ baynahum mawbiqan (52) wa ra'a-1- mujrimûna-n-nâra fazannû 'annahum muwaqi'uhâ wa lam yajidû 'anhâ masrifan (53). Un jour, les infidèles seront interpellés ainsi: «Appelez à votre secours les divinités auxquelles vous croyez». Ils le appelleront, mais en vain. Nous dresserons entre eux une zone de désolation. (52) Les coupables verront le feu. Ils acquerront la certitude qu'ils y seront précipités. Ils n'auront aucun moyen d'y échapper. (53). Au jour de la résurrection. Dieu interpellera les incrédules devant toutes les créatures, pour les réprimander et les gronder: «Appelez aujourd'hui ceux que vous considériez comme mes associés! Qu'ils vous sauvent et vous trouvent une issue à cette situation dont vous souffrez!» «Vous n'êtes accompagnés d'aucun des intercesseurs que vous prétendiez avoir pour asssociés. Toutes vos attaches sont coupées et tout ce 127 sur quoi vous faisiez fond vous abandonne» [Coran VI, 94]. Dieu a dit ailleurs: «S'ils se donnent d'autres divinités qu'Allah, c'est dans l'espoir d'accroître leurs appuis. Quelle erreur! Ces divinités renieront leurs adorateurs et se retourneront même contre eux» [Coran XIX, 81-82]. Qui donc est plus égaré que celui qui appelle pour le soutenir un autre que Dieu, qui ne répondra plus à son. appel? Dieu séparera les infidèles de leurs divinités par une vallée de perdition qui sera, d'après Anas Ben Malek, pleine de* pus et de sang. Cela signifie que les idolâtres ne pourront plus rencontrer les divinités qu'ils adoraient en dehors de Dieu et nul d'entre eux ne pourrait secourir l'autre et lui venir en aide. Donc leur perte est inéluctable. Dieu affirme cette conséquence quand il dit: «Un jour, nous réunirons tous les hommes et nous dirons à ceux qui nous ont associé d'autres divinités: «Mettez-vous ensemble vous et les divinités que vous nous avez associées». Puis nous les séparerons» [Coran X, 28]. Au jour de la résurrection les infidèles coupables verront le Feu, ils penseront qu'ils y seront précipités, et ils ne trouveront aucun moyen d'y échapper. Ce Feu qui sera amené et traîné par soixante-dix brides dont chacune sera tenue par soixante-dix anges (d'après un hadith prophétique). Abou Sa'id rapporte, à cet égard, que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Lorsque l'incrédule verra le Feu, il pensera donc y tomber, et ce à une distance de quatre cent ans de marche». îwalaqad sarrafnâ fî hâdâ-1-Qurlf ni li-n-nâsi min kulli matalin wa kâna- l-'insânu 'aktara say'in jadalan (54). En vain, nous avons multiplié les exemples dans notre Coran, mais la controverse est la passion dominante de l'homme. (54). »- Dieu, dans le Coran, a tout montré et d'une façon détaillée, afin que les hommes ne s'égarent pas et ne se détournent pas du chemin droit, le chemin de la vérité. Mais hélas, l'homme ne cesse de discuter 128 et disputer en préférant l'erreur à la vérité sauf ceux que Dieu a dirigés. Ali Ben Abi Taleb raconte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- frappa à sa porte une nuit alors qu'il se trouvait avec Fatima, la fille du Prophète. Il leur demanda: «Vous ne faites pas une prière nocturne?». Ali répondit: «O Envoyé de Dieu, nos âmes sont dans la main de Dieu, s'il veut, Il peut nous éveiller pour la faire». Le Mehager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- nous quitta sans mot dire, mais je l'entendis réciter en partant et frappant sur sa cuisse: «La controverse est la passion dominante de l'homme» (Rapporté par Boukhari, Mouslim et Ahmed) (1 K a*S 4i « © « 4*oc féU gpr wamâ mana'a-n-nâsa 'ay-yuminïï 'id jX'ahumu-l-hudâ wa yastagfirû rabbahum 'illa 'an ta'tiyahum sunnatu-l-'awwalîna 'aw ya'tiyahumu-1- 'adâbu qubulan (55) wamâ nursili-l-mursalîna 'illâ mubassirîna wa mund irîna wa yujadilu-l-ladîna kafarû bi-l-bâtili liyudhidû bihi-l-haqqa wa-t- tahadû 'ayâtî wama 'undirû huzuwan (56). Pourquoi les hommes sont-ils retenus de croire alors que la bonne voie leur a été montrée? Qu'est-ce qui les retient aussi d'implorer le pardon de leur Seigneur? Attendent-ils de subir le sort de leurs aînés ou de se trouver face à face avec leur châtiment? (55) La mission de nos Prophètes est i ùiTj^ s*ljgg 129 d'annoncer la bonne nouvelle et d'avertir. Les incrédule» développent de faux arguments pour combattre la vérité. Mieux encore, ils tournent en dérision nos preuves et nos avertissements. (56). Les hommes se sont toujours montrés rebelles tant aux époques passées qu'à celle présente. Malgré les signes évidents de Dieu ils renient la vérité. Ce qui les empêchait de suivre le chemin, c'est qu'ils n'avaient, pas vu de leurs propres yeux le châtiment promis, tout comme un certain peuple qui disait à son Prophète: «Fais tomber sur nous un pan de ciel, si tu dis la vérité» [Coran XXVI, 187] (il s'agit de Choua'ib et son peuple). Et les Qoraïchites disaient à leur tour: «Grand Allah, si la vérité qu'on nous proclame vient vraiment de Toi, fais tomber sur nous une pluie de pierres ou inflige-nous un châtiment épouvantable» [- Coran VIII, 32]. On trouve dans le Coran tant de verset relatifs à ce sujet. Dieu répond à tous ceux-là: «La mission de nos Prophètes est d'annoncer la bonne nouvelle et d'avertir». La bonne nouvelle à ceux qui auront cru et l'avertissement aux mécréants qui ont traité les Prophètes de menteurs. Ceci donc émane de la volonté de Dieu et ses Prophètes ne sont pas autorisés à produire de tels phénomènes. «Ils tournent en dérision nos preuves et avertissements» ainsi que tous les signes et miracles que les Prophètes ont apportés. Ils n'ont fait que se moquer de fout cela .et de ce dont ils ont été avertis. ée; 4 îç £^3 & SJ* 3 <& & m ^ \ ^ & & ^ h$ $ waman 'azlamu mimman dukkira bi 'ayâti rabbihî fa'a'rada 'anhâ wa nasiya mâ qaddamat yadâhu 'innâ ja'alnâ 'alâ qulûbihim 'akinnatan 'ay- yafqahûhu wafî 'a dâhihim waqran wa 'in tad'uhutn 'ilâ-l-hudâ falay- 130 yahtadiï 'idan 'abadan (57) wa rabbuka-l-gafûru dû-r-rahmati law yu'âhiduhum bimâ kasabû la 'ajjala lahumu-l-'ad âba bal-lahum maw'idu-l-lay-yajidû min dûnihî maw'ilan (58) wa tilka-l-qurà* '- ahlaknâhum lammâ zalamû wa ja'alnâ limahlikihim maw'idan (59). Quel plus grand criminel que celui qui refuse d'entendre les enseignements de son Seigneur et qui a jusqu'à oublier ses propres péchés! Nous avons enveloppé leurs cœurs d'un voile épais au point qu'ils ont perdu toute sensibilité. Nous avons bouché leurs oreilles. Il est inutile de leur montrer la bonne voie. Ils ne la suivront plus jamais (57) Ton Seigneur est toute indulgence et toute sollicitude. SU punissait les hommes suivant leurs œuvres, II précipiterait leur châtiment. Que les hommes n'oublient donc pas qu'ils devront comparaître devant nous, et qu'ils ne pourront se soustraire à cette obligation. (58) Rappelez-vous ces cités que nous avons anéanties en punition de leur impiété? Nous avons fixé leur perte à l'avance. (59). Qui donc est plus inique que celui qui, en lui rappelant les signes et les versets de Dieu, s'en détourne sans leur prêter aucune importance, en oubliant ce que ses mains ont perpétré de péchés et de mauvaises actions. C'est comme Dieu a placé sur les cœurs de ces gens-là un voile épais et a frappé leurs oreilles de surdité de sorte qu'ils ne saisissent rien des paroles et enseignements divins. «Il est inutile de leur montrer la bonne voie». Si le Seigneur n'était pas toute sollicitude, Il aurait dépêché leur châtiment, comme II a dit ailleurs: «Si Allah punissait les hommes suivant leurs œuvres, il n'y aurait plus sur terre âme qui vive» [Coran XXXV, 45] Dieu, par Sa générosité et Sa clémence, pardonne aux hommes, dissimule leurs mauvaises actions et accorde un répit pour le repentir. Peut-être aussi II guide certains pécheurs et les met dans la voie droite après leur égarement. Quant à celui qui persévère dans son impiété, qu'il attende donc un jour très difficile où toute femme qui allaite oubliera son nourrisson, toute femme enceinte avortera et les enfants deviendront comme des vieillards. «Que les hommes n'oublient donc pas qu'ils devront comparaître devant nous et qu'ils ne pourront se soustraire à cette obligation». Que les hommes se rappellent aussi des cités que Dieu a détruites lorsqu'elles furent injustes après avoir fixé un moment de 131 l'anéantissement de chacune d'elles. Et vous idolâtres, prenez garde qu'il ne vous atteigne un châtiment comme le leur en traitant votre Prophète, le plus honorable de tous les Messagers, de menteur. Vous n'êtes plus puissants que les générations passées. wa 'id qâla Mûsâ lifatâhu la 'abrahu hatta 1 'abluga majma'a-l-bahrayni 'aw 'amdiya huquban (60) falammâ balagâ majma'a baynihimâ nasiyâ hûtahumâ fattahada sabîlahû fî-1-bahri saraban (61) falammâ jâwazâ qâla lifatâhu 'â'tinâ gada 'anâ laqad laqînâ min safarinâ hâdâ nasaban (62) qâla 'ara'ayta 'id 'awayna 'ilâ-s-sahrati fa'innî nasîtu-l-hûta wamï 'ansânîhu 'illâ-5-saytânu 'an 'adkurahû wa-t-tahada sabîlahû fî-l-bahri '- ajaban (63) qâla dâlika mâ kunnâ nabgi fa-rtaddâ 'alâ" 'â A târihimâ qasasan (64) fawajadâ 'abdam-min 'ibâdina' *S taynâhu rahmatam-min '- indinâ wa 'allammâhu mi-l-ladunna 'ilman (65). Moïse dit un jour à son disciple: «Je marcherai jusqu'à ce que je rencontre le confluent des deux mers, dussé-je y mettre des années!» (60) Ils arrivèrent au confluent. Dans un moment d'inattention, le poisson qu'ils avaient avec eux sauta dans la mer et disparut. (61) S'étant remis en route, Moïse dit à son compagnon: Déjeunons, car le voyage nous a fatigués» (62) Ce dernier répondit: «Tu te souviens que nous nous sommes arrêtés près d'un rocher. Je n'ai alors plus prêté d'attention au poisson. Cette négligence ne peut m'avoir été inspirée que par Satan. Le poisson a sûrement replongé dans la mer. C'est étrange» (63). «C'est ce que je 132 désirais» répartit Moïse. Ils retournèrent alors sur leurs pas. (64) Ils rencontrèrent un de nos serviteurs que. nous avions touché de notre grâce et initié à notre science. (65). On avait cité devant Moïse qu'un des serviteurs de Dieu qui vit au confluent des deux mers est tellement instruit et avisé qu'il le dépasse par son savoir. Moïse décida d'aller le rencontrer. Moïse dit alors à son compagnon Youcha' ben Noun qu'il n'aura de cesse qu'il n'ait atteint le confluent des ces deux mers qui sont, d'après Qatada et d'autres: La mer des Perses et celle des Romains, ou selon Mouhammad Ben Ka'b les deux mers qui se rencontrent tout près de Tanger du côté de l'occident (le côté nord ouest de l'Afrique), mais Dieu est le plus savant. Il fut ordonné de porter un poisson dans un panier et là où ils le perdront, sera le lieu indiqué. Alors que Youcha' Ben Noun dormait, le poisson sauta du panier et regagna l'eau et commença à y traverser son chemin. Youcha' se réveilla et vit le poisson ainsi qui fendit la mer et là où il passa il sillonna l'eau de sorte de la laisser comme un fossé et, comme a ajouté Qatada, la mer se transforma en terre derrière lui. Ayant dépassé l'endroit désigné, Moïse dit à son compagnon: «Déjeunons, car le voyage nous a fatigués». Et l'autre de répondre: «N'as-tu pas remarqué que j'ai oublié le poisson lorsque nous nous sommes arrêtés près d'un rocher? Seul le démon me l'a fait oublier pour que je n'y pense pas. Le poisson a sûrement replongé dans la mer. C'est étrange». Puis tous les deux revinrent exactement sur leurs pas. «Ils rencontrèrent un de nos serviteurs que nous avions touché de notre grâce et initié à notre science». Ce serviteur était, d'après les hadiths cités dans les Sahihs, Al-Khadir selon les dires du Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-. D'après Al-Boukhari, Oubay Ben Ka'b -que Dieu l'agrée- rapporta qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- raconter: «Un jour Moïse se leva en orateur parmi les fils d'Israël. On lui demanda: «Quel était l'homme le plus instruit» - Moi, répondit-il. Dieu lui fit des reproches parce qu'il ne Lui avait pas rapporté la science. Il lui révéla qu'il y a un de ses serviteurs qui est plus instruit que lui. Et Moïse 133 le répliquer: «Seigneur, comment pourrai-je le trouver?» Dieu lui répondit: «Prends un poisson, mets-le dans un panier et là où tu perdras ce poison, tu trouveras cet homme». Moïse prit le poisson, le mit dans un panier et partit accompagné de son serviteur Youcha'(Josué) Ben Noun. Arrivés à un certain rocher, ils y posèrent leurs têtes et le sommeil les gagna. Le poisson s'agita dans le panier, en sortit, replongea dans la mer et prit sa course dans les flots. Dieu arrêta pour lui le cours ct'eau et le fit comme une arcade. Lorsqu'ils furent réveillés, Youcha' oublia de dire à Moïse qu'il a perdu le poisson. Ils continuèrent leur marche le jour et la nuit. Le lendemain, Moïse dit à son serviteur: «Déjeunons car le voyage nous a fatigués». Or Moïse ne sentit plus la fatigue qu'après avoir dépassé l'endroit que Dieu lui avait fixé. Son serviteur lui dit alors: «Tu te souviens que nous nous sommes arrêtés près d'un rocher. Je n'ai alors plus prêté d'attention au poisson. Cette négligence ne peut m'avoir été inspirée que par Satan. Le poisson a sûrement replongé dans la mer. C'est étrange.» Le poisson avait en effet trouvé une issue au grand étonnement de Moïse et de son serviteur. Moïse s'écria alors: «C'est ce que je désirais». Ils revinrent exactement sur leurs pas et trouvèrent un personnage calfeutré de son vêtement. Moïse le salua. Al-Khadir (c'était le nom de ce personnage) lui répondit: «Comment la paix puisse exister sur la terre (- alors que les hommes s 'entretuent). - Je suis Moïse, dit-il. Et l'autre de s'exclamer: «Le Moïse de Bani-Israël? - Oui, répondit Moïse, je suis venu afin que tu m'enseignes ce qu'on t'a appris concernant une voie droite. «Tu ne pourras pas supporter ma compagnie», répliqua Al-Khadir. O Moïse, je tiens de Dieu la connaissance des choses que tu ignores de même que toi, tu tiens de Dieu la connaissance des choses que j'ignore». Moïse lui dit: «S'il plait à Dieu, tu me trouveras toujours calme et empressé à tes ordres». Al-Khadir de répliquer: «Si tu veux devenir mon disciple, ne me demande jamais aucune explication avant que je ne t'informe moi-même». Et ils se mirent en route en suivant le rivage. Un navire venant à passer, ils demandèrent aux marins de les embarquer : Comme ces derniers reconnurent Al-Khadir, ils les prirent à leur bord sans aucune rétribution. A peine étaient-ils embarqués, Moïse vit Al-Khadir enlever à coups de hache une des planches du navire. Il lui dit: 134 «Comment oses-tu faire cela alors que ces gens-là nous laissèrent embarquer pour rien, et voilà que tu enlèves cette planche pour engloutir ceux qui s'y trouvent?» Al-Khadir de répondre: «Ne t'ai-je pas dit que tu ne supporteras pas ma compagnie?». Ne m'en veux pas, dit Moïse, d'avoir oublié ma promesse et épargne-moi des reproches trop violents». Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- commenta: Tel fui le premier oubli de Moïse. Puis il reprit le récit: «Un oiseau vint se poser sur le bord du navire, prit dans son bec une goutte d'eau, une ou deux fois, Al-Khadir dit alors à Moïse: «Mon savoir et le tien n'ont pas diminué le savoir de Dieu, que la goutte d'eau prise de la mer par le bec de cet oiseau». Ils débarquèrent et se mirent à marcher tout au long du littoral. Al-Khadir aperçut un jeune homme qui jouait avec ses camarades, prit dans ses mains la tête de ce garçon et l'arracha. Moïse s'exclama: «Comment tu tues un innocent sans motif légitime?» C'est vraiment inoui» «Ne t'ai-je pas dit que tu ne supporteras pas ma compagnie?» Cet incident fut plus grave que le premier. Et Moïse de s'excuser: «Si je t'interroge encore une fois, tu ne me voudras plus comme disciple. Tu n'as été que trop patient» Ils se mirent en route. Ils arrivèrent à un village. Ils demandèrent l'hospitalité aux habitants qui la leur refusèrent. Sur ces entrefaites, ils aperçurent un mur menaçant ruine. Le personnage le redressa» «Moïse lui demanda: «Tu rends un tel service à des gens auxquels nous demandâmes de quoi manger et ils refusèrent? «Si tu le voulais, tu pourrais réclamer un salaire». L'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- poursuivit: «- Nous aurions aimé que Moïse eût eu plus de patience, car Dieu aurait pu nous donner d'autres nouvelles sur ces deux hommes» (Rapporté par Boukhari/". (1) Oj» lifek H| *ul Jj-j *Jt .lit Ay\ ^ ^ i^jUJI ,s }J i=4i ipi jrt» Oji-I OAii Usj»» J=4ôr *l«=t^i tjp- juits - J\i J Ji£ 135 9£L **~"* 1 '?" p if ^ •^ ir,r *T' (C r-ïTf? ^ .W^i f»r» j^-r »C <^p { "^"^ f^n On: ^ rr^ [rr -*rr * î\P jr" 1 jff 1T? 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(67) «Car comment pourras-tu affronter certaines expériences dont tu ne saisirais pas le sens?» (68) «S'il plait à Allah, dit Moïse, tu me trouveras toujours calme et empressé à tes ordres» (69) «Si tu veux devenir mon disciple, repartit le personnage, ne me demande jamais aucune explication avant que je ne t'informe moi-même» (70). La demande de Moïse fut très polie qui n'était pas une exigence ou une contrainte. Ainsi doit se comporter tout individu qui cherche à apprendre vis-à-vis de son maître. «Puis-je te suivre à condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris en fait de bonne direction?» avait dit Moïse au personnage, car chacun de nous est chargé de Dieu d'une partie des affaires bien déterminées. Le personnage avait prévu que Moïse allait lui demander l'explication sur chacun de ses actes. C'est pourquoi il lui répondit: «Ne me demande jamais aucune explication avant que je ne t'informe moi- même» Et les incidents se succédèrent comme nous l'avons mentionné dans le récit précédent. fantalaqâ hattâ A 'idâ rakibâ fi-s-safînati haraqahâ qâla 'ahraqtahâ litugriqa 'ahlahâ laqad ji'ta say'an 'imran (71) qâla 'alam 'aqul 'innaka lan tastatî'a ma'iya sabran (72) qâla lâ tu*â"hidnî bimâ nasîtu walâ turhiqnî min 'amrî 'usran (73). Ils se mirent en route. Puis il advint qu'ils montèrent sur une barque. Le personnage y perça un trou. «Pourquoi, s'exclama Moïse, perces-tu cette barque? Veux-tu en noyé*r les passagers? En vérité, ton geste est criminel!» (71) «Ne t'ai-je pas dit que tu ne supporteras pas ma compagnie?» (72) «Ne m'en veux pas, dit Moïse, d'avoir oublié ma promesse et épargne-moi des reproches trop violents». (73). Le hadith précité nous montre comment Moïse et Al-Khadir s'étaient embarqués. Comme Al-Khadir pratiqua une brèche dans le navire, Moïse lui reprocha son action inouie, et l'autre de lui rappeler la promesse qu'il lui a faite de ne plus l'interroger sur rien avant qu'il lui en donne l'explication. Tel le premier oubli de Moïse. a* & u-£ ^ % u m si m ta* $ % & flâ * @ té yë* à a a J jt » * @ m ^ fa-n-talaqâ hattà* 'idâ laqiyâ gulâman faqatalahû qâla 'aqatalta nafsan zakiyyatam bigayri nafsi-l-laqad ji'ta say'an nukran (74) qâla 'alam 'aqul laka 'innaka lan tastati'a ma'iya sabran (75) qâla 'in sa'altuka 'an say'im ba'dahâ falâ tusâhibnî qad balagta mi-l-ladunnî 'udran (76). Ayant repris leur chemin, ils rencontrèrent on jeune homme. Le personnage le tua. «Comment, s'exclama Moïse, tu tues un innocent sans motif légitime? C'est vraiment inoui» (74) «Ne t'ai-je pas dit que tu ne supporterais pas ma compagnie» (75) «Si je t'interroge encore une fois, dit Moïse, tu ne me voudras plus comme disciple. Tu n'as été que trop patient» (76). Ayant rencontré des jeunes hommes, après avoir quittté la barque, 138 le personnage choisit le plus beau d'entre eux et le tua en lui cassant la tête avec une pierre, d'après certains exégètes, ou en la lui arrachant selon d'autres. Et Moïse de s'exclamer toujours et l'autre de lui rappeler sa promesse. Ibn Abbas rapporte d'après Oubay Ben Ka'b que, chaque fois qu'une personne demandait au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de lui invoquer Dieu, il commençait d'abord de le faire pour soi- même puis pour l'autre. Un jour il a dit: «Que Dieu nous fasse miséricorde et à Moïse qui, s'il avait bien observé la compagnie du personnage sans ie harceler par les questions, aurait vu des choses extraordinaires. Mais il lui a dit: «Si désormais je t'interroge sur quoi que ce soit, ne me considère plus comme ton compagnon; reçois mes excuses». fantalaqâ hatta 'ida 'atayâ 'ahla qaryatin-i-s-tat'ama* 'ahlahâ fa'abaw 'ay-yudayifûhumâ fawajadâ fîhgâ jidâran yurîdu 'ay-yanqadda fa'aqâmahû qâla law si'ta lattahadta 'alayhi 'ajran (77) qâla hâdâ fïrâqum-bayni wa baynika sa'unabbi'uka bita'wîli mâ lam tastati 'alayhi sabran (78). Ils se remirent en route. Ils arrivèrent à on village. Ils demandèrent l'hospitalité aux habitants, qui la leur refusèrent. Sur ces entrefaites, ils aperçurent un mur menaçant ruine. Le personnage le redressa: «Si tu le voulais, dit alors Moïse, tu pourrais réclamer un salaire» (77) «Notre séparation est devenue inévitable», repartit le personnage. Je vais t'éclairer sur les incidents qui t'ont fait sortir de ta patience» (78). En poursuivant leur chemin et arrivés auprès des habitants d'un village, Moïse et le personnage leur demandèrent de quoi manger. Ceux-ci, étant des gens avares et malhonnêtes, leur refusèrent l'hospitalité. Al-Khadir aperçut un mur sur le point de s'écrouler, de sa 139 main, il le redressa, et ce fut un miracle. Comme Moïse lui dit: «Tu pourrais, si tu le voulais, réclamer un salaire pour cela», le personnage lui répondit: «Voilà le moment de notre séparation, car lorsque tu m'as vu tuer le jeune homme, tu m'as promis de ne plus poser aucune question, et pourtant je vais te donner l'explication que tu n'as pas eu la patience d'attendre». 'ammâ-s-safînatu fakânat limasakîna ya'malûna fî-l-bahri fa'arattu 'an 'a'ibahâ wa kâna warï'ahum malikun ya'hudu kulla safînatin gasban La barque appartenait à de pauvres gens, dont elle était l'instrument de travail. Je l'ai endommagée parce que je savais que le souverain du pays était en train de réquisitionner de force toutes les embarcations. (79). D'après les Ecritures (la Torah surtout) ce souverain portait le nom «Hadad Ben Badad», il s'emparait de toute bonne embarcation. Le personnage, par son faire, voulut endommager la barque pour la laisser entre les mains de leur propriétaire. Ils étaient des gens pauvres et la barque était le seul instrument de leur travail pour gagner leur vie. wa 'amma-l-gulâmu fakâna 'abawâhu mu'minayni fahasînà* 'ay- yurhiqahumâ tugyânan wa kufran (80) fa'ardnà* 'ay-yubdilahumâ rabbuhumâ hayram-minhu zakâtaw- wa 'aqraba ruhman (81). Quant au jeune homme, sachant ses parents très pieux, j'ai craint qu'il ne les entraine dans des fâcheuses aventures et ne les rende impies. (80) J'ai voulu qu'Allah leur donne en échange un enfant plus soumis et plus respectueux de ses parents. (81). (79). 140 D'après Oubay Ben Ka'b, Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit que le jeune homme qu'AI-Khadir a tué était un incrédule depuis sa naissance. C'est pourquoi Dieu a dit (par la bouche d'AI- Khadir): «j'ai craint qu'il ne les entraîne dans des fâcheuses aventures et ne les rende impies» car ses parents étaient des gens fidèles et pieux et leur amour pour leur fils pourrait les rendre incrédules. Et Qatada de commenter: «Les père et mère furent très réjouis à la naissance de leur»enfant et très tristes à sa mort. S'il restait en vie, il aurait pu être la cause de leur perte. Que chacun de nous donc se soumette à la prédestination de Dieu, car tout ce que Dieu décrète pour son serviteur le croyant, même si c'est un malheur, lui sera bénéfique de toute façon. Dieu a dit à ce propos: «C'est ainsi qu'il vous arrive de détester ce qui vous convient» [Coran II, 216]. «J'ai voulu qu'Allah leur donne en échange un enfant plus soumis et plus respectueux de ses parents». Ils souhaitèrent que Dieu leur donne un enfant meilleur que celui-ci et eux seront plus tendres à son égard. Ibn Jouraïj a dit: «Le jour où Al-Khadir avait tué ce jeune homme sa mère était enceinte et elle engendra plus tard un enfant soumis et vertueux. wa 'amma-l-jidâru fakâna ligulâmayni yatîmayni fî-l-madînati wa kâna tahtahû kanzu-l-lahumâ wa kâna 'abûhumâ sâlihan fa'arâda rabbuka 'ay-yabluga 'asuddahumâ wa yastahrijâ kanzàhumâ (81) rahmata-m-mi- r-rabbika wamâ fa'altuhû 'an 'amrî dâlika ta'wîlu mâ lam tasti' 'alayhi sabran (82). Enfin, quant au mur, il appartenait à deux jeunes orphelins du village et recouvrait un trésor caché par leur père. Comme ce dernier était un homme de bien, ton Seigneur a voulu laisser atteindre à ses enfants leur puberté pour qu'ils déterrent eux-mêmes le trésor. Tous ces actes sont dûs à la grâce de ton Seigneur et je n'y ai aucune initiative. Voilà l'explication des événements qui t'ont fait sortir de ta patience. (82). 141 Le personnage expliqua à Moïse son dernier acte en redressant le mur qui menaçait ruine. Il savait qu'un trésor était destiné aux garçons orphelins et se trouve dessous le mur. Ce trésor, d'après Ikrima, était une somme d'argent enfouie. Quant à Al-Hassan Al-Basri, il a dit: «Ce trésor était une plaque d'or où fut inscrit «Au nom de Dieu le Miséricordieux le Très Miséricordieux. Je m'étonne'du fidèle qui croit à la prédestination comment il s'attriste, de celui qui croit à la mort pourquoi il se séjouit, de celui qui connait les joies et les revers du bas monde comment il s'en fie. Il n'y a de divinité à part Dieu et Mouhammed est l'Envoyé de Dieu». Ce trésor fut préservé, d'après les exégètes en vertu de la piété du père à savoir que ce père qui remontait à sept générations était un tisserand. «Comme ce dernier était un homme de bien»., Ce père de ces deux orphelins était un homme juste. C'est une preuve que tout père juste et un homme de bien, sa descendance bénéficie de ce caractère. La bénédiction de ses bonnes actions et de son adoration enveloppe ses enfants dans les deux mondes ainsi que son intercession en leur faveur dans la vie future leur sera bénéfique, et ils pourront atteindre des degrés élevés au Paradis grâce à la piété du père et cela lui procurera la grande joie du cœur. «Ton Seigneur a vonlu les laisser atteindre à ses enfants leur puberté pour qu'ils déterrent eux-mêmes le trésor». Donc cette puberté ne peut être atteinte que grâce à la volonté de Dieu qui en sera le seul capable. Et si nous passions en revue les trois actes accomplis par le personnage -Al-Khadir- nous constatons que tout cela se produisit par cette volonté, d'ailleurs c'est bien ce qu'il a avoué à la fin en donnant toutes les explications à Moïse «Tous ces actes sont dûs à la grâce de ton Seigneur». En nous basant sur ce qu'il y a eu lieu des actes d'AI-Khadir, peut-on affirmer qu'il était un Prophète? Les uns ont avancé qu'il l'était, mais les autres se sont référés aux paroles divines: «Ils rencontrèrent un de nos serviteurs que nous avions touché de notre grâce et initié à notre 142 science» pour déduire qu'il n'était pas un Prophète mais un homme très rapproché de Dieu. Et c'est Dieu qui est le plus savant. Les dires de certains qu'AI-Khadir restera vivant jusqu'au jour de la résurrection, deux opinions ont été avancées à son sujet: An- Nawawi et Ibn Salah ont dit qu'il sera vivant jusqu'au jour de la résurrection- Mais la majorité des exégètes avaient un avis contraire prenant comme argument les dires de Dieu: «Nous n'avons conféré l'immortalité à aucun homme avant toi» [Coran XXI, 34], et aussi les dires du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- le jour de Badr, eh implorant le secours de Dieu: «Grand Dieu, si Tu ne fais pas périr ce v groupe (d'infidèles), Tu ne Seras plus adoré sur terre». Nul des fidèles qui combattaient avec lui n'a rapporté qu'AI-Khadir avait participé au combat contre les incrédules. Enfin si vraiment Al-Khadir était vivant à cette époque, il aurait cru au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- qui était envoyé vers tous les hommes et les génies. Il a dit aussi: «Si Moïse et Jésus vivaient encore ils devaient me suivre». Et dans un autre hadith il aurait dit avant sa mort de quelques jours: «D'ici cent ans nulle âme qui vit actuellement ne survivra». D'après Al-Boukhari, le personnage cité auparavant était appelé «Al-Khadir» (qui signifie le vert) parce que là où il s'asseyait les herbes devenaient vertes. Telle fut l'histoire de Moïse avec Al-Khadir, à savoir aussi que le compagnon de Moïse, son serviteur Youcha' Ben Noun était toujours présent et c'est lui qui commandait les fils d'Israël après Moïse. wa yas'alûnaka 'an dî-l-qarnayni qui sa'atlû 'alaykum minhu dikran (83) 'innâ makkannâ lahû fî-l-'ardi wa *ïtaynâhu min kulli say'in sababan A ceux qui t'interrogent sur Zoul-Qarnaïne, réponds: voici son histoire. (83) Nous avons affermi sa puissance sur terre et nous lui avons donné les moyens de réaliser tous ses projets. (84). (84). 143 On a déjà rapporté que les idolâtres de La Mecque avaient chargé les gens d'Ecriture de poser plusieurs questions sur le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue-, Ils heur dirent: «Interrogez-le sur un homme qui a parcouru dans les pays, des jeunes hommes (les gens de la caverne) et l'âme. A cette occasion la sourate de la Caverne fut révélée. Selon Al-Azraqi et d'autres, Zoul Quàmaine avait fait les tournées processionnelles avec Abraham le confident de Dieu -Que Dieu le salue- dès l'achèvement de la construction de la Maison, cru en lui et l'avait suivi. Son ministre était Al-Khadir. Quant aux gens du Livre, ils ont prétendu qu'il a été appelé ainsi parce qu'il a gouverné le pays des Romains et la Perse. D'autres ont avancé qu'il avait à la tête deux choses pareilles à deux cornes. Abou At-Toufeïl a rapporté qu'on a demandé 'Ali -Que Dieu l'agrée- à son sujet, il répondit: Il était un homme qui vouait un culte sincère à Dieu. En appelant son peuple à l'adoration de Dieu, les hommes le frappèrent sur sa corne et mourut. Enfin il fut nommé ainsi parce qu'il a atteint le couchant du soleil et son levant. «Nous avons affermi sa puissance sur terre» c'est à dire un grand royaume ainsi que tous les rois en ont besoin pour gouverner: armée, instruments de guerre et civilisation. Il a pu conquérir les pays de l'est à l'ouest en soumettant tous les peuples à son pouvoir. Toutes les nations étaient à son service, arabes et non arabes. Ceci a porté quelques uns à l'appeler Zoul Qarnaïne (l'homme à deux cornes) parce qu'il a pu atteint les pays se trouvant entre les deux «cornes» du soleil (l'est et l'ouest). «... et nous lui avons donné les moyens de réaliser tous ses projets». D'après Ibn Abbas il s'agit de la science. Quant à Abdul Rahman Ben Zaïd, il a dit que Dieu lui a enseigné les différentes langues qui lui permettaient de s'entretenir avec tous les peuples. Habib Ben Hammad rapporte: «J'étais chez Ali Ben Abi Taleb - que Dieu l]agrée- quand un homme lui demanda: «Comment Zoul- Qarnaine a pu atteindre l'est et l'ouest?» Il lui répondit: «Gloire à Dieu 144 qui a mis à son service les nuages, lui a facilité tous les moyens et lui a donné la puissance.» fa'atba'a sababan (85) hattà* 'idâ balaga magriba-s-samsi wajadahâ tagrubu fî 'aynin hami'atin wa wajada 'indahâ qawman qulnâ yâ dâ-1- qarnayni 'immâ* 'an tu 'addiba wa 'imma* 'an tattahida fîhim husnan (86) qâla 'ammâ man zalama fasawfa nu 'addibuhû tumma yuraddu 'ilâ rabbihî fayu 'addibuhû 'adâban nukran (87) wa 'ammâ man 'âmana wa 'amila sâlisan falahû jazâ*'an-i-l-husnâ wa sanaqûlu lahû min 'amrinâ yusran (88). Il entreprit un premier projet. (85) II engagea son armée jusqu'au point extrême de l'Occident. Là, il vit le soleil se coucher sur un étang d'eau boueuse. Un peuple occupait le pays. Nous lui dîmes: «O Zoul-Qarnaine, nou te laissons libre ou bien de punir ce peuple ou de le traiter avec générosité» (86) «Si ce peuple se comporte mal, décida-t-il, je le châtierai. Et lorsqu'il comparaîtra devant Allah, il subira un châtiment plus sévère encore». (87) Celui qui croira et aura pratiqué les bonnes œuvres recevra la plus belle récompense et trouvera toujours bon accueil auprès de moi. (88). Il entreprit un premier projet, c'est à dire en suivant un chemin jusqu'à atteindre le pays le plus lointain du côté de l'occident qu'un homme puisse y arriver. Quant à l'arrivée à l'endroit où le soleil se couche selon les présomptioms de certains, est une chose vraiment impossible. Ceux qui ont raconté qu'il a pu traverser une grande partie de la terre en ayant toujours le soleil derrière lui, est une chose inouie et ce n'est qu'une légende racontée par les gens du Livre et les athées. «Là il vit le soleil se coucher sur un étang d'eau boueuse» Ceci signifie qu'il a vu le soleil disparaître derrière l'océan et quiconque peut 145 constater ce phénomène. Quant à l'expression «d'eau boueuse», on peut déduire de plusieurs interprétations faites pas les exégètes, qu'il s'agit d'une eau bouillante et cela est dû à la vue de l'eau de l'océan envahie pas les rayons solaires où rien ne s'y interpose, surtout quand le soleil commence à se coucher l'eau apparaît comme étant en ébullition. Là il trouva un certain peuple qui formait le reste des Thémoudites, selon les dires de As-Souhaibi, ceux qui avaient cru en Saleh. Dieu lui donna la puissance sur eux et lui dit: «soit que tu les exécutes, soit que tu les prends comme captifs, soit que tu acceptes des rançons pour les libérer». A cette occasion Dieu constata sa justice et son verdict équitable: «Si ce peuple se comporte mal, décida-t- il, je le châtierai» c'est à dire s'il persévère dans son incrédulité et son idolâtrie. «Et lorsqu'il comparaitra devaut Allah, il subira un châtiment plus sévère encore» Cela est une affirmation du jour du rassemblement et du jugement dernier. «Celui qui croira et aura pratiqué les bonnes œuvres» en n'adorant que Dieu seul «recevra la plus belle récompense» qui sera la demeure de la félicité «et trouvera un bon accueil auprès de moi» qui signifie suivant une autre interprétation: nous lui donnerons des ordres faciles à exécuter. tumma 'atba'a sababan (89) hatta 'idâ balaga matli'a-s-§amsi wajadahâ tatlu'u 'alâ qawmi-l-lam naj'al lahum min dunihâ sitran (90) kadâlika waqad 'ahatnâ bimâ ladayhi hubran (91). Il entreprit un deuxième projet. (89) Il engagea son armée jusqu'au point extrême de l'Orient. Là, il vit le soleil se lever sur un peuple qui était sans abri. (90) Je traiterai ce peuple comme l'autre, dit-il. Nous étions informés de toutes ses décisions. (91). Il suivit ensuite un autre chemin de l'occident à l'orient. Tout pays qu'il traversait son territoire put le vaincre et l'appela à l'adoration de Dieu seul. Si ce peuple se soumettait, il le laissait, mais s'il se montrait 146 rebelle, il les humiliait, s'emparait de leurs richesses et obligeait les hommes à combattre à ses côtés contre un autre peuple, en rendant ainsi son armée très puissante. D'après les nouvelles rapportées par les fils d'Israël, Zoul Qarnaine vécut 1600 ans en parcourant les pays de l'est à l'ouest. Quant il eut atteint l'endroit où le soleil se lève, il trouva un peuple qui était sans abri: ils n'habitaient pas dans des demeures, et il n'y avait plus d'arbres pour s'abriter leurs ombres, et rien ne les protégeaient contre la chaleur. Sa'id Ben Joubayr a dit qu'ils étaient de petites tailles, la peau rouge, habitaient dans des grottes et dont les poissons consitutaient leur seule nourriture. Al-Hassan a dit que leur territoire était mou aucune construction n'était possible pour bâtir des demeures. Lorsque le soleil se levait ils se plongeaient dans l'eau et à son coucher ils sortaient pour brouter l'herbe à la façon des animaux. Quant à Qatada et Ibn Jarir, dont leurs commentaires étaient presque identiques, ces gens-là vivaient sur un terrain plat où aucune montagne n'existait. Une fois le soleil aura quitté le méridien, ils sortaient de l'eau ou des souterrains pour gagner leur vie. «Nous étions informés de tontes ses décisions». Moujahed et As- Souddy l'ont commenté en disant: Dieu connaissait parfaitement ce qu'il détenait et rien ne lui a été caché de ses intentions et ses actes ainsi que tous les mouvements de son armée. 147 tumma 'atba'a sabanan (92) hatta 'idâ balaga bayna-s-saddayni wajada min dunihimâ qawma-l-lâ yakâdûna yafqahûna qawlan (93) qâlû yâd al-1- qamayni 'inna ya'jûja wa ma'jûja mufsidûna fî-l-'ardi fahal naj'alu laka harjan 'alâ^'an taj'ala baynanâ wa baynahum saddan (94) qâla mâ makkannî fîhi rabbî hayrun fa'a 'inûnî biquwwatin 'aj'al baynakum wa baynahum radman (95) îatûnî zubura-l-hadîdi hattîf 'idâ sâwâ bayna-s- sadafafyni qâla-n-fuhû hattâ* 'idâ ja'alahû nâran qâla ftûnT 'ufrigu '- alayhi qitran (96). Il entreprit un dernier projet. (92) Il arriva à une gorge formée par deux chaînes de montanges. Il y trouva un peuple qui entreprenait à peine le langage humain. (93) Ce peuple lui dit: «O Zoul Qarnaine, Gog et Magog dévastent la terre. Veux-tu accepter une somme d'argent pour élever un mur entre eux et nous?» (94) L'assistance d'Allah, leur répondit- il, m'est un bien suffisant. Prêtez-moi votre collabration et je dresserai entre ce peuple et vous un obstacle infranchissable. (95) Apportez de blocs de minerai de fer jusqu'à ce que la gorge soit comblée. Cet ordre exécuté, il dit: «Soufflez». Une fois le minerai en fusion, il ajouta: «Versez maintenant de l'airain fondu» (96). Zoul-Quarnaine emprunta un chemin vers l'est qui le conduisit à un pays situé entre deux digues d'où sortait le peuple Yajouj et Majouj (Gog et Magog) pour attaquer les pays de turcs en les ravageant et tuant hommes et troupeaux. Gog et Magog est un peuple de la descendance d'Adam comme il est cité dans les deux Sahihs où il est rapporté ce qui suit: «Dieu interpellera Adam, il lui répondra: «Me voilà à Ton ordre Seigneur ». Il lui ordonnera de faire sortir ceux qui sont destinés à l'Enfer. Adam de demander: «Quels sont les damnés de l'Enfer?» - De chaque mille personnes, 999 iront à l'Enfer et un seul entrera au Paradis, dira Dieu. A ce moment-là les nourrisons deviendront comme des vieillards et chaque femme enceinte avortera. Le Prophète poursuivit: «Deux nations seront parmi vous qui augmenteront votre nombre: Gog et Magog» » (-, Rapporté par Boukhari et Mousttm) à p^*"' Cr^* (2) Jj-j o**- :i ^| ^ J^, ^ iii ^jji ^ fis" oi» > ,/ *>i y s-^î^» ,jb -î «ï» * J — * J-* ^ 157 accomplies pour plaire à un autre que moi. Aujourd'hui, Je n'accepterai que les œuvres qui ont été accomplies en vue de Ma satisfaction» (Rapporté par Al-Hafedh Abou Bakr Al-Bazzar)"'. (1) > Jil i£J* Cm fù\ JUtl J*j~t