wr@mm~Jâ ffr SOURATE DES FOURMIS 93 versets Révélée à La Mecque à la suite de la Sourate des Poètes »$+ . \ © h$k && d& (y) ôji ^=d c0it &$» ik jo. &$ % CP tiMz f* î>*3k (4û y^' $«§!» îl^ &^s ï$ g. p, gf £0 ^ fi r&à fi % hh% US. < û a? «#Jï J8 .$ © ô^R fi ^ a j* v'^î Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm Tah sTn tilka 'ïyâtu-l-Qur'à*ni wa kitâbim-mubînin (1) hudan wa busra li-1-mu'minîna (2) 1-ladîna yuqîmûna-s-salâta wa yu'tûna-z-zakâta wahutn bi-l-'Êf hirati hum yuqînûna (3) 'inna-1-Iadîna là yu'minûna bi-1- Ifhirati zayyannâ lahum 'a'mâlahum fahum ya'mahûna (4) 'ula 'ika-1-lad îna lahum su 'u-l-'adâbi wa hum fî-l-'â~hirati humu-1'ahsarûna (5) wa'innaka latulaqqâ-1-Qurlf na mi-I-laduni Hakîmin 'Alîmin (6). 587 Au nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux Ta. sin. Voici des versets du Coran, le livre de la clarté. (1) Il est une direction et une bonne nouvelle pour les croyants, (2) qui observent la prière, acquittent la dime et ont fait foi dans la vie future. (3) A ceux qui ne croient pas i la vie future, nous laissons l'illusion que leurs oeuvres sont belles; nous les laissons divaguer. (4) Ils subiront le plus atroce des châtiments. Ils consommeront leur perte dans l'autre monde. (5) Tu reçois le Coran du Sage et du Savant (6). Nous avons déjà parlé de ces lettres énigmatiques et détachées en commentant la sourate de la Vache. Le Coran comporte des versets clairs qui apportent la bonne nouvelle à ceux qui en croient, s'y conforment, suivent ses prescriptions, font scrupuleusement les prières, donnent l'aumône légale et croient à la vie future et à la résurrection après la mort. Ils seront rétribués selon leurs œuvres, les bonnes et les mauvaises par le Paradis ou l'Enfer. Quant au Coran, Dieu a montré sa valeur dans ce verset: «Ce Coran est un guide et un baume pour les croyants. Il se heurte à la surdité et à l'aveuglement des incrédules» [Coran XLI, 44]. «A ceux qui qui ne croient pas à la vie future» et démentent qu'il n'y aura plus de résurrection «nous laissons l'illusion que leurs œuvres sont belles». Dieu embellit à leurs yeux leurs actes et les voilà errant dans leur aveulgement. Ils subiront le plus dur des châtiments et seront les perdants dans la vie future. «Tu reçois le Coran du Sage et du Savant». Tu reçois la révélation ô Mouhammad, de la part de Celui qui connait bien ce qu'il ordonne et interdit, car II connait les plus infimes des actes. Ses paroles sont la Vérité même et Sa justice est parfaite, comme II a dit ailleurs: «Les paroles de ton Seigneur s'identifient ave la vérité et la justice» [Coran VI, 115]. 588 ê CD fP V * 3 ^ ££ © àP ^ s- «-«, i S *--*# tfe > o—a tr yy S-j^Î && walaqad 'a taynâ Dâwûda wa Sulaymâna 'ilman wa qâlâ-1-hamdu li-L- Lâhi-1-ladî faddalana 'alâ katîrim min 'ibâdihi-1-mu'minîna (15) wa warita Sulaymânu Dawûda wa qâla yâ* 'ayyuhâ-n-nâsu 'ullimnâ mantiqa-t-tayri wa 'utînâ min kulli Say'in 'inna hâdâ lahuwa-l-fadlu-1- mubînu (16) wa husira li-Sulaymâna junûduhû mina-1-jinni wa-l-'insi wa- t-tayri fahum yuza'ûna (17) hatta 'ida 'ataw 'alâ wâdi-n-namli qâlat namlatun ya 'ayyuhâ-n-namlu-d-hulû masâkinakum là yahtimannakum Sulamymânu wa junûduhû wahum là yas'urûna (18) fatabassama dâhikam-min qalihâ wa qâla rabbi 'awzi'nT 'an 'askura ni'mataka-1-laff 'an 'amta 'alayya wa 'alâ wâlidayya wa 'an 'a'mal sâlihan tardâhu wa '- adhilnî birahmatika fi 'ibâdika-s-sâlihîna (19). Quand nous donnâmes la science à David et à Salomon, ils s'écrièrent: «Louange à Allah pour vous avoir élevés au-dessus du nombre de ses plus fidèles serviteurs. (15) Salomon hérita de David. Il dit: «O hommes, je comprends le langage des oiseaux. J'ai reçu des dons infinis. C'est là, de la part d'Allah, une grâce éclatante» (16) Salomon réunit ses troupes composées de génies, d'hommes et d'oiseaux et disposés en groupes distincts. (17) Quand elles débouchèrent dans la vallée des fourmis, une fourmi s'écria: «O mes sœurs regagnez vos demeures, pour que Salomon et ses troupes ne vous écrasent pas par mégarde» (18) Salomon s'amusa des propos de la fourmi et dit: «Seigneur, inspire-moi une reconnaissance 592 sincère pour les bienfaits dont Tu m'as comblé, moi et les miens. Faites que toutes mes actions Te soient agréables. Comprends-moi parmi les justes par un effet de Ta miséricorde» (19). Dieu montre les bienfaits qu'il a conférés à Ses deux serviteurs et Prophètes David et Salomon -que Dieu les salue-, ainsi les bons caractères et la royauté. C'est pourquoi Dieu a dit: «Quand nous donnâmes la science à David et à Salomon, ils s'écrièrent: «Louange à Allah...». «Salomon hérita de David». Il s'agit de la prophétie et non la richesse car s'il était autrement, David n'aurait pas privé ses autres enfants de la succession. C'était donc la Prophétie et la royauté, car il est dit dans un hadith: «Nous les Prophètes, ne laissons plus un héritage, tout ce que nous laissons sera une aumône». «O hommes, je comprends la langage des oiseaux». Salomon raconta aux gens les différents bienfaits reçus de Dieu dont la compréhension des langages des animaux et des oiseaux en constitue une partie. Même Dieu mit à son service les hommes, les génies et les oiseaux. Il comprenait le langage de chacun d'eux et jouissait de tout ce qu'un roi en a besoin. «C'est de la part d'Allah une grâce éclatante». Tout fut clair devant ses sujets. «Salomon réunit ses troupes composées de génies, d'homes et d'oiseaux et disposées en groupes distincts» Dans un cortège somptueux et solennel, Salomon plaçait derrière lui les hommes, les génies puis les oiseaux, et ceux-ci lui formaient comme une ombrelle dans les jours chaleureux. Nul parmi ces créatures ne dépassait l'autre mais il observait cet ordre. «Quand elles débouchèrent dans la vallée des fourmis». Quand ces troupes arrivèrent à la vallée des fourmis, une fourmi s'écria: «O mes sœurs, regagnez vos demeures pour que Salomon et ses troupes ne vous écrasent pas par mégarde». Cette fourmi craignait que Salomon et sa cavalerie n'écrasassent les autres fourmis, elle les mit en garde contre un accident imprévu et leur demanda d'entrer dans leurs demeures. Salomon comprit ses paroles et dit: «Seigneur, inspire-moi une reconnaissance sincère pour les bienfaits dont Tu m'a comblé, moi est les miens». Il demanda à Dieu de le guider afin qu'il se consacre à 593 déclamer les louanges du Seigneur pour les bienfaits dont il les a gratifiés, lui et les siens, et à avoir une foi ferme en Lui et faire des bonnes œuvres dignes de Sa satisfaction. «Comprends-moi parmi les justes par un effet de Ta miséricorde». Cela signifie: Lorsque Tu me rappelles à Toi, fais-moi entrer parmi Tes saints serviteurs et les plus hauts des compagnons. On a rapporté qu'une fois Salomon -que Dieu le salue- sortit pour demander à Dieu d'envoyer la pluie, il trouva une fourmi levant ses pattes vers le ciel en disant: «Grand Dieu, je ne suis qu'une de Tes créatures, on ne peut pas passer outre de ton eau pour nous désaltérer, si Tu nous ne donnes pas de l'eau, Tu nous feras périr». Salomon, entendant ces propos dit à sa suite: «Dieu vous enverra de la pluie grâce à l'invocation de cette fourmi». Il est cité dans un hadith authentique d'après Abou Houraira, que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a raconté: «Une fourmi avait piqué un des Prophètes. Il ordonna de brûler la cité des fourmis. Dieu lui inspira en ce moment: «A cause d'une fourmi qui t'a piqué tu as brûlé une des nations qui glorifie Dieu? Pourquoi n'as-tu pas brûlé une seule fourmi?» (Rapporté par Moustim) '. fi h^ U té~ '} m^ S % î2f £3* %0 &Ëj wa tafaqqada-t-tayra faqâla ma liya ta* 'arâ-1-hudhuda 'am kâna mina-1- ga 'ibîna (20) la'u'addibannahû 'adâban sadîdan 'aw la'adbahannahïï 'aw laya'tiyannî bi-sultânim-mubînin (21). II passa les oiseaux en revue. «Comment se fait-il que je ne voie pas la huppe, s'écria-t-il? Serait-elle absente?. (20) Je lui infligerai une peine sévère ou je regorgerai, à moins qu'elle ne se justifie pleinement» (21). (1) iijt j,\i m t \J*\ j, y ^>i :ju |g ^i & vj* ^ & c 5 *^ 1 %g Ai ^jî» te jy-t» j-Ji 594 Ibn Abbas a dit: «La huppe était tel un ingénieur qui montrait la présence de l'eau à Salomon, car se trouvant dans un désert, il cherchait la huppe pour lui montrer l'eau en lui indiquant la place, et la suite de Salomon commençait à perforer pour en puiser. Et c'était les génies qui creusaient le puits. Un jour, il campa dans un lieu désertique où il n'y avait plus d'eau, comme il ne trouva pas la huppe parmi les oiseaux, il demanda: «Comment se fait-il que je ne trouve pas la huppe? Serait-elle absente?». Un jour qu'lbn Abbas racontait de tels récits, un des Khawarej appelé Nafe' Ben Al-Azraq qui s'opposait souvent à Ibn Abbas lui dit: «Arrête, ô Ibn Abbas. Aujourd'hui tu te trompes». Il lui dit: «Pourquoi?». Et l'homme de répondre: «Tu prétends que la huppe a le pouvoir de scruter la terre pour indiquer la place de l'eau. Il arrive qu'un garçon pour la capturer, lui dresse une piège en lui mettant un grain de blé et le camoufle par le sable. Lorsque la huppe vient le prendre, elle tombe dans la piège et le garçon la prend». Ibn Abbas lui répliqua; «Si cet homme ne disait après son départ qu'il a refuté les dires d'Ibn Abbsa, je ne l'aurais pas répondu!» Puis il dit à l'homme: «Malheur à toi, lorsque le destin surviendra, la vue sera ôtée et la prévention ne servira à rien». Nafe' lui rétorqua: «Par Dieu je n'entrai plus en polémique avec toi dans tout ce qu'il a relation avec le Coran». Quant au commentaire de Mouhammad Ben Ishaq, il est le suivant: «Chaque fois que Salomon tenait une assemblée, il passait en revue les oiseaux, et chacune de toutes les espèces devait venir. Un jour, comme il n'a pas vu la huppe, il s'enquérit: «Comment se fait-il que je ne voie pas la huppe? Serait-elle absente?». Est-elle vraiment absente ou bien mes yeux ne me la font pas voir?». «Je lui infligerai une peine sévère ou je regorgerai». D'après Ibn Abbas et d'autres, il la prit, la dépluma et la laissa sur la terre où les fourmis commencèrent à la dévorer. «A moins qu'elle ne se justifie pleinement», c'est à dire qu'elle lui montre une excuse valable de son absence. D'après Soufian Ben Ouyayna, les autres oiseaux, voyant la huppe, lui dirent: «Pourquoi as-tu manqué ton rendez-vous avec Salomon? Il a décidé de te tuer». Elle demanda: «A-t-il fait une exception?». -Oui, lui répondirent-ils, il a ajouté: «A moins qu'elle ne se 595 justifie pleinement». Et la huppe de répliquer: «Alors je me suis sauvée». tu»* Llj |ûp f^^ 3 û* ^->b ^ J J ^ — ').■* ■ •!/" «^->« (il. I^P Ç£*i (NH i^y **" Jjj £/■ u*iu ty-V-J >-*-*_>*> ^-^ iS£yJ -*-^ & Sjju»-* VI (Ep i^.^i V -** (J^Ji ç> *»Jw-* [ H H^ * o^*^ 11 famakata gayra ba'îdin faqâla 'ahattu bimâ lam tuhit bihî wa ji'tuka min saba'im binaba'in yaqînin (22) 'innî wajattu-mra'atan tamlikuhum wa 'utîyat min kulli say'in wa lahâ 'arSun 'azîmun (23) wajattuhâ wa qawmahâ yasjudûna lis-samsi min dûni-L-Lâhi wa zayyana lahumu-S- Saytânu 'a'mâlahum fassaddahum 'ani-s-sabîli fahum là yahtadûna (24) 'alla yasjudû li-L-Lâhi-1-ladî yuhriju-1-hab'a fî-s-samâwâti wa-l-'ardi wa ya'lamu ma tuhfûna wamâ tu'linûna (25) 'Al-Lâhu là" 'ilâha 'illâ huwa rabbu-l-'arsi-l-'azîmi (26). Son Absence fut de courte durée. Elle annonça: «J'ai appris quelque chose que tu ignores. Je reviens de Saba avec une nouvelle certaine». (22) J'ai trouvé une femme gouvernant le pays et disposant d'énormes ressources. Elle trône sur un siège magnifique. (23) Elle et son peuple adorent le soleil au lieu d'Allah? Satan donne à leurs actions une belle apparence. Il les a détournés de la bonne voie. Ils errent sans direction. (24) Us n'adorent pas Allah qui divulgue les secrets des deux et de la terre, qui sait ce qu'eux-mêmes dissimulent ou ce qu'ils laissent voir. (25) Ils n'adorent pas Allah en dehors de qui il n'y a pas d'Allah, le Maître du trône sublime (26). La huppe revint peu de temps après et dit à Salomon: «J'ai embrassé de mon savoir ce qui a échappé au tien et à ta troupe. Je te rapporte de Saba une nouvelle sûre. «J'ai trouvé une femme gouvernant le pays». Ai-Hassan Al-Basri a dit: «Il s'agit de Balqis la fille de 596 Chourahbil la reine de Saba». D'après Qatada, cette reine avait trois cents douze conseillers dont chacun était responsable de dix mille personnes. Elle vivait dans une région appelée Ma'reb, à trois miles de San'aa. «.. et disposant d'énormes ressources». C'est à dire elle est comblée de tous le biens et ce dont un roi en a besoin pour maintenir son royaume. «Elle trône sur un siège magnifique». D'après les historiens, cette reine avait un trône incrusté de différentes pierres précieuses, et vivait dans un palais de trois cent soixante fenêtres du côté de l'orient et un nombre pareil du côté de l'occident. Ce palais était aménagé de sorte que le soleil entrait chaque jour d'une fenêtre et disparaissait d'une entre et eux, ils se prosternaient à chaque lever et à chaque couchant. C'est le sens du verset: «Elle et son peuple adorent le soleil au lieu d'Allah». Le démon leur a embelli leurs actes à leurs yeux en les ayant repoussés loin de la voie droite, car le soleil est comme les autres astres, sont parmi les créations de Dieu devant qui on doit se prosterner, comme II a dit ailleurs: «La nuit et le jour, le soleil et la lune sont parmi les preuves de l'existence d'Allah. N'adorez ni le soleil ni la lune. Mais adorez Allah, leur créateur, si vous avez la foi» [Coran XLI, 37]. En commentant l'expression: «qui divulgue les secrets des deux et de la terre», Ibn Abbas a dit que Dieu connait tout ce qui se trouve dans les cieux et ce qui est enfoui en terre. D'après Sa'id Ben Al- Moussaiab, c'est l'eau. Selon Abdul Rahman Ben Zaid Ben Aslam: Il fait sortir ce qui est enfoui dans les cieux et en terre qui constitue tout bienfait aux hommes tels que la pluie, les grains et autres. Tout cela concorde avec les dires que la huppe connait, par son intuition, la présence de l'eau au fond de la terre. .«Qui sait ce qu'eux-mêmes dissimulent ou ce qu'ils laissent voir» C'est à dire tous les actes des hommes et leurs paroles cachés ou divulgués, comme II a dit dans un autre verset: «Il ne distingue pas entre vous; entre celui qui dissimule sa pensée et celui qui la dévoile, entre celui qui se cache dans l'ombre et celui qui se montre en pleine lumière» [- Coran XIII, 10]. «En dehors de qui il n'y a pas d'autre Allah, le Maître du trône 597 sublime». Il n'y a plus parmi les créatures qui soit plus grand ou plus magnifique que Dieu, à qui tous les hommes doivent vouer un culte sincère. On a déduit des versets précités qu'on ne doit pas tuer la huppe parce qu'elle guide au lieu où se trouve l'eau. A cet égard, Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- interdit de tuer ces quatres: la fourmi, l'abeille, la huppe et la pie-griège» 13 $ -& ijD" £fc *fc @ ùj£ tiC JÉS jg> J p ^ i$ qâla sananzuru 'asadaqta 'am kunta mina-1-kâdîbîna (27) dhab bikitâbî hâdâ fa'alqih 'ilayhim tumma tawalla 'anhum fan-zur madâ yarji'ûna (28) qâlat yâ 'ayyuhâ-1-mala'u 'innT 'ulqiya 'ilayya kitâbun karîmun (29) 'innahû min Sulaymâna wa 'innahû bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîmi (30) 'alla ta'lû 'alayya wa'tûnî muslimîna (31). Salomon dit: «Je vais voir si tu n'as pas menti. (27) Porte cette lettre de ma part à la reine. Remets-la lui. Retire-toi et attends sa réponse». (28) La reine dit aux grands qui l'entouraient: «Je viens de recevoir une missive auguste; (29) elle vient de Salomon. Elle est ainsi libellée: «Au nom d'Allah le Miséricordieux et le Très Miséricordieux. (30) ne vous élevez pas contre moi. Faites-moi plutôt votre soumission» (31). Ayant entendu les propos de la huppe, il lui dit: «Je vais voir si tu n'as pas menti», et tu ne dis que la vérité, ou ne racontant que des mensonges pour que tu te soustraies à ma punition. Il lui ordonna: «- Porte cette lettre de ma part à la reine. Remets-la lui. Retire-toi et attends sa réponse». Salomon, a, en effet, écrit une lettre à la reine Balqis et à son peuple, la remit à la huppe qui à son tour l'a lancée d'une niche qui se trouve au plafond. Puis la huppe se mit à l'écart par politesse attendant sa réponse. La reine prit la missive et la lut. Elle contenait: «Elle est de la part de Salomon: Au nom d'Allah, le Miséricordieux le Très 598 Miséricordieux. Ne vous élevez pas contre moi. Faites-moi plutôt votre soumission». Alors la reine réunit ses conseillers et ses chefs et leur dit:«0 mes amis, on vient de me jeter une noble lettre», en manifestant son étonnement d'avoir reçu une telle lettre par l'entremise d'une huppe. Son entourage connut alors qu'elle vient de la part du Prophète de Dieu Salomon -que Dieu le salue-. Cette lettre était très concise et rédigée avec un style disert qui leur signifiait tant de choses. A savoir que Salomon fut le premier à libeller une lettre par l'expression: «Au nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux». Il les conviait à se soumettre à lui et à lui obéir. © £4#2 É£> $ &riï £ dij> Û. t0 §0 $£ Jjli £îs @ 1$ & 3JJ y; falammâ jà"a Sulaymâna qâla 'atumiddunani bi malin fama 'à'tânî-L- 600 Lâhu hayrum-mimma Iftâkum bal 'antum bihadiyyatikum tafrahûna (36) r-ji' 'ilayhim falana'tiyannahum bijunûdi-1-lâ qibala lahum bihâ wa lanuhrijannahum minha 'adillatan wa hum sâgjrûna (37). Lorsque les envoyés se présentèrent à Saloraon, il les accueillit par ces mots: «Vous m'apportez des présents? Allah est montré plus généreux envers moi qu'envers vous. Vous semblez être fiers de vos présents». (36) Retournez vers le peuple de la reine. Je vais lancer contre lui des troupes dont il ne soupçonne pas la force. Je le disperserai, réduit à l'impuissance et couvert de honte» (37). De quoi le présent était- il formé? Les uns dirent qu'il était une grande quantité d'or et de pierres précieuses, et selon d'autres, il était formé de vases en or. Salomon ne donna aucune importance au présent, mais il s'en détourna et répondit aux envoyés: «Vous m'apportez des présents?» c'est à dire: Vous cherchez à m'aduler pour vous laisser pratiquer votre religion et vous laisser idolâtres? «Allah s'est montré plus généreux envers moi qu'envers vous». Ce que Dieu m'a donné dépasse par des multiples ce que vous en disposez soit de richesses, soit de soldats, soit de puissance. C'est vous qui serez impressionnés par le présent, quant à moi je n'accepterai de vous que la soumission ou le combat. Ibn Abbas rapporte: «En recevant les envoyés, Salomon ordonna aux génies de lui camoufler mille palais en or et argent. Les envoyés, regardant cela, se dirent: «Possédant tout cela qu'est-ce qu'il va faire de notre présent?». On peut conclure, grâce à ce geste, que les rois peuvent préparer à leurs visiteurs et envoyés tout ce qu'il faut pour montrer leur bon accueil et leur somptuosité. Salomon dit aux envoyés de la reine: «Reprenez votre présent, et dites à la reine que nous allons les attaquer par une armée dont ils ne pourraient l'affronter, et nous les ferons sortir de leur pays humiliés et vaincus». Une fois retournés dans leur pays, les envoyés transmirent le message à Balqis, qui, à son tour, et pour éviter la mêlée, marcha à la tête d'une armée, soumise, humiliée et prête a toute décision que prendra Salomon à leur égard. Salomon, constatant cela, fut réjoui et content. 601 qâla yâ ayyuhâ-1-mala'u 'ayyukum ya'tînî bi'arSihâ qabla 'ay-ya'tûnî muslimîna (38) qâla 'ifrîtun mina-1-jinni 'ana 'â'tîka bihî qabla 'an taqûma mim maqâmika wa 'innî 'alayhi laqawiyyun 'amînun (39) qâla-1- ladî 'indahû 'ilmun mina-1-kitâbi 'ana 'à*tîka bihî qabla 'ay-yartadda ilayka tarfuka falammâ ra'ahu mustaqirran 'indahû qâla hâdâ min fadli rabbî HyabluwariT 'a'askuru 'am 'akfuru wa man sakara fa'innamâ yaskuru linafsihî wa man kafara fa'inna rabbî ganiyyun Karîmun (40). Se tournant vers son entourage, il dit: «Qui de vous m'apportera le trône de la reine avant que son peuple ne se soumette?» (38) Moi, dit un génie les plus redoutables. Je te l'apporterai avant que ta ne quittes ces lieux. Je m'en sens capable et tu peux compter sur moi (39) Un autre génie initié aux Ecritures dit: «Je te l'apporterai en un clin d'ail». Quand Saiomon vit le trône dressé devant lui, il s'écria: «C'est là une faveur que m'accorde mon Seigneur pour voir si je serai reconnaissant ou ingrat. En étant reconnaissant, on se sert soi-même. Quant à l'ingrat, il importe peu à Allah le tout-puissant et le généreux (40). Mouhammad Ben Ishaq raconte: «Lorsque les envoyés furent de retour chez la reine, celle-ci devina ce que fut la réponse de Saiomon et dit: «Par Dieu, il n'est pas un roi et nous ne pouvons plus lui tenir tête, et notre résitance ne nous conduira à rien». Elle lui envoya dire qu'elle se présentera devant lui avec tous ses chefs et dignitaires pour voir ce qu'il leur ordonnera de faire et à quoi il les appellera concernant sa religion. Puis elle ordonna qu'on garde son trône qui était incrusté de perles et de pierres précieuses, à l'intérieur de sept chambres*et de fermer ermétiquement chacune d'elles. Elle demanda à son intérimaire: Dissimule ce que tu connais dans ton for intérieur et 602 le siège de mon royaume. Que personne n'y arrive à ce trône ou ne le voie avant mon retour. Elle prit la tête d'une troupe composée de douze milles soldats et se dirigea vers Salomon. Celui-ci chargea les génies de lui rapporter les nouvelles chaque jour et nuit. Quand elle fut près du pays, Salomon réunit des génies et leur dit: «Qui de vous m'apportera le trône de la reine avant son peuple ne se soumette?». Qatada a avancé: «En décrivant le trône à Salomon, qui avait les pieds en perles et corinthe et voilé de soie et de brocart, il lui plut de le posséder mais il répugna à le prendre avant la conversion de la reine. Car il connait bien qu'une fois convertie, il lui sera interdit de s'emparer de quoi que ce soit de ce qu'elle possédait. «Moi, dit un des génies les plus redoutables. Je te l'apporterai avant que tu quittes ces lieux». C'est à dire, d'après Ibn Abbas: avant que tu te lèves de ton siège, car Salomon siégeait du début de la journée jusqu'à ce que le soleil eut quitté le méridien, pour juger entre les hommes et expédier leurs affaires. Et le génie d'ajouter: «Je m'en sens capable et tu peux compter sur moi» Salomon répliqua: «Je veux que ce soit plus vite que ça» Salomon voulait par sa demande prouver la supériorité que Dieu lui a accordée sur tous les hommes et la magnificence de Ses dons dont il espérait qu'aucune des créatures n'en disposera après lui, et aussi pour montrer à la reine Balqis sa prophétie, car une telle chose ne pourrait être qu'un miracle. «Un autre génie initié aux Ecritures dit: «Je te l'apporterai en un clin d'œil». Ce fut, d'après Ibn Abbas un génie appelé Assaf, le scribe de Salomon -que Dieu le salue-. Selon Yazid Ben Rouman, c'était Assaf Ben Barkhia, un génie véridique qui connaissait le nom sublime de Dieu. Il fut prêt à le lui apporter en un clin d'œil. Puis ce génie se leva pour faire ses ablutions et invoquer Dieu par ces mots, d'après Al-Zouhari: «O notre Seigneur et Seigneur de toute chose, il n'y a de Dieu que Toi, apporte- nous son trôr.e». Et le voilà devant Salomon qui le scruta et le contempla avec ses chefs. Il s'écria: «C'est là, une faveur que m'accorde mon Seigneur» parmi d'autres faveurs pour m'éprouver si je suis reconnaissant ou ingrat. Celui qui méconnaît les faveurs de Dieu, 603 peu importe, car mon Seigneur est riche et se passe de l'univers. Moïse avait tenu les mêmes propos: «Que vous soyez infidèles; que tonte la terre le soit, qu'importe! Allah est toute puissance et toute gloire» [- Coran XIV, 8]. Il est cité dans le Sahih de Mouslim ce qui suit: «Dieu Très Haut dit: «O mes serviteurs! Si du premier au dernier homme ou djinn vous étiez aussi pieux que l'est celui au cœur le plus pieux d'entre vous, cela n 'ajouterait rien à mon Royaume. O mes serviteurs! Si du premier au dernier homme ou djinn vous étiez aussi pervers que l'est celui d'entre vous au cœur le plus pervers, cela ne diminuerait rien mon Royaume. O mes serviteurs! Ce sont vos œuvres seulement dont Je tiendrais compte, ensuite Je vous rétribuerai. Donc celui qui trouve du bien qu'il loue Dieu, et celui qui trouve autre chose qu'il ne se prenne qu'à lui-même» (Rapporté par Mousam) (I> . & O s&k * gg h tfS > 1 &£$ j£ Ç& CL &g & \\ T- (£§% € Jf -' lï& fit U -\ . * **4 '.& \* S*" *' :. if A* " *'\'V *■'• -*tî- \\ • " m u< " i'î qâla nakkirû lahâ 'arsahâ nanzur 'atahtadT 'am takûnu mina-1-ladîna là yahtadûna (41) falammâ ja 'at qîla 'ahâkadâ 'arsuki qâlat ka'annahû (1) 1yK (^i--j f£-i\j (fcS'j^'i p^Jjl <5l jl (#jIi* ^ 'J 1 ^ J»l Jj*t :p-l— ■ £&*** tf pfyfîj p-^Jjï ùî jl l f&* Ij iîi-î. ^£L. ^ iU> jlj L p£b> J*v u-ii ^a JU> jj- **} 0*J "^' - u »^ li «ji* -»*-j ù-» W4 r^iJ fî r 5 ^ Us-*-' (J3M ^* 14 604 huwa wa 'utînâ-l-'ilma min qablihâ wa kunnâ muslimîna (42) wa saddahâ ma kânat ta'budu min dûni-L-Lâhi 'innahâ kânat min qawmin kâfirina (43) qîla lahâ-d-hulî-s-sarha falammâ ra'athu hasibathu lujjatan wa kasafat 'an sâqayhâ qâla 'innahû sarhum mumarradun-min qawârira qâlat rabbi 'innî zalamtu nafsî wa 'aslamtu ma'a Sulaymâna li-L-Làhi rabbi-l-'âlamîna (44). Maquillez le trône, dit Salomon, pour voir si elle le reconnaît ou non. (41) Lorsque la reine parut, on l'interrogea: «Est-ce là votre trône?». Elle répondit: «On dirait que c'est lui. D'ailleurs, je vous connaissais déjà avant cet événement et moi et mon peuple vous étions soumis d'avance». (42) Salomon lui fit renier les divinités qu'elle adorait auparavant, car elle était idolâtre. (43) Entrez dans ce palais, lui dit-on. Quand elle le vit, elle crut que c'était un miroir d'eaux et releva ses jupes. «Ce palais est revêtu de cristal» expliqua Salomon. «O mon Allah, s'écria-t-elle, j'ai été coupable. Comme Salomon, je me soumets au Maître de l'univers» (44). Quand on apporta le trône à Salomon avant la venue de la reine, il dit à ses servants: «Maquillez le trône» en y pratiquant quelques modifications l'égères pour examiner sa connaissance en le voyant ou en le reniant. D'après Moujahjed, l'opération consistait à changer les couleurs par exemple en subsittuant le rouge par le jaune et vice versa, Quant à Ikrima, il a dit qu'on a changé quelques parties en y a ajoutant ou enlevant. «On l'interrogea: «Est-ce la votre trône?» Grâce à son intelligence et sa perspicacité, voyant son trône, elle n'a pas affirmé qu'il était le sien, mais elle répondit: «On dirait que c'est lui. D'ailleurs, je vous connaissais déjà avant cet événement et moi et mon peuple vous étions soumis d'avance». Moujahed a commenté cela en attribuant ces propos à Salomon et non à la reine en s'appuyant sur le verset qui s'ensuit: «Salomon lui fit renier les divinités qu'elle adorait auparavant, car elle était idolâtre». On peut donc expliquer le verset de la façon suivante: Salomon a dit: La Science nous a déjà été donnée et nous sommes des musulmans (soumis à Dieu), du moment qu'elle a été idolâtre et adorait d'autres divinités en dehors de Dieu. L'auteur de cet ouvrage a ajouté: «Ce qui corrobore les propos de Moujahed, c'est que la reine s'était convertie après son entrée au palais comme on va le voir». 605 «Entrez dans ce palais», lui dit-on. Quant elle le vit, elle crut que c'était un miroir...». A savoir que Salomon avait ordonné aux génies de bâtir un palais en verre en faisant circuler au-dessous de l'eau. Celui qui ignorait cette réalité, le prenait pour un cours d'eau, mais en fait, c'était le verre qui l'isolait. Mouhammad Ben Ishaq a dit: «Salomon demanda à la reine d'entrer dans le palais pour lui montrer un qui est encore plus somputueux que le sien et plus luxueux. En le voyant, elle le prit pour une pièce d'eau et retroussa sa jupe de peur de la mouiller. On lui dit après: «Ce palais est revêtu de cristal». Se trouvant seule avec Salomon, celui-ci l'appela à l'adoration de Dieu seul sans rien lui associer et la blâma d'avoir adoré d'autres divinités en dehors de Lui. Elle répondit: «O mon Allah, s'écria-t-elle, j'ai été coupable. Comme Salomon, je me soumets au Maître de l'univers» Elle embrassa l'Islam et devint une musulmane (soumise à Dieu) fervente». La raison pour laquelle Salomon avait bâti un palais en cristal est de montrer à Balqis son pouvoir et sa puissance. Quand elle s'aperçut que salomon était amplement graitifié par Dieu, que sa religion était la meilleure, elle se soumit à Dieu et sut que Salomon était vraiment un Prophète noble et un roi généreux. Elle invoqua alors le Seigneur pour qu'il lui pardonne ses péchés et son idolâtrie avec son peuple en vouant un culte au soleil en dehors de Lui. walaqad 'arsalnï 'ilâ Tamûda 'ahâhum Sâlihan 'an-i'budû-L-Lâha fa'idâ hum farîqâni yahtasimûna (45) qâla yâ qawmi lima tasta'jilûna bi-s- sayyi'ati qabla-1-hasanati lawlâ tastagfirûna-L-Lâha la'allakum turhamûna (46) qâlû-t-tayyarnâ bika wa bimam-ma'aka qâla ta'irukum 'inda-L-Lâhi bal 'antum qawmun tuftanûna (47). 606 Nous envoyâmes aux Thémoudites leur frère Saleh pour les convertir à Allah. Ds se divisèrent en deux clans (45) O mon peuple, dit-il, pourquoi êtes-vous plus presses de voir le mal que le bien? Invoquez plutôt le pardon d'Allah, si vous voulez vous attirer sa clémence! (46) Tu nous portes malheur, toi et les tiens. Votre sort, leur opposa Saleh, dépend d'Allah. Vous êtes un peuple de querelleurs. (47). Dieu raconte ce qu'en fut de Saleh avec son peuple quand II l'envoya pour les appeler à l'adoration de Dieu seul sans rien Lui associer. «Ils se divisèrent en deux clans», c'est à dire, selon Mojahed, des croyants et des impies. Saleh dit à son peuple: «Pourquoi êtes-vous pressés de voir le mal que le bien?». En d'autres termes: Pourquoi demandez-vous le supplice de Dieu au lieu d'implorer Sa clémence? Ils lui répondirent: «Tu nous portes malheur, toi et les tiens». A cause de leur incrédulité, chacun d'entre eux, quand il fut atteint par un malheur, s'écria: ceci me vient à cause de Saleh, tout comme le peuple de Pharaon qui disait: Quand un malheur les frappe, ils l'imputent à Moïse et aux siens (VII, 1311, et aussi quand Dieu dit à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-: «S'il leur arrive quelque événement heureux, ils disent: «Cela nous vient d'Allah». S'il leur arrive un événement malheureux, ils disent: «Cela nous vient ce toi». Réponds-leur: «Bonheur et malheur viennent d'Allah» [Coran IV, 78]. C'est à dire: tout ce qui arrive dépend de ce que Dieu a prédestiné. Saleh répondit à son peuple: «Votre sort dépend d'Allah», C'est Lui qui vous rétribue pour ce que vous avancez «Vous êtes un peuple de querelleurs», c'est à dire: Vous êtes un peuple soumis à une épreuve. ^L>is*ïi V jUj \j£ssu li>jj \J=* \Jp^i |yp DjUi£J tyj ^ S& été 4 <£i fci £> **&£> fê£ ^M © 607 wa kâna f-1-madînati tis'atu rahtin yufsidûna fl-l-'ardi walâ yuslihûna (48) qâlû taqâsamû bi-L-Lâhi linubayyitannahû wa 'ahlahû tumma lanaqûlannâ li-waliyyihî ma sahidnâ mahlika 'ahlihî wa 'innâ lasâdiqûna (49) wa makarû makran wa makarnâ makran wahum là yas'urûna (50) fa-nzur kayfa kâna 'âqibatu makrihim 'annâ dammarnâhum wa qawmahum 'ajma'îna (51) fatilka buyûtuhum hâwiyatam-bimâ zalamïï '- inna fi dâlika la'à yata-1-liqawmin ya'lamûna (52) wa 'anjaynâ-1-ladîna lîmanû wa kânu yattaqûna (53). Il y avait dans la cité neuf individus qui semaient le désordre et n'étaient propres à rien. (48) Ils se concertèrent de la sorte: «jurons par Allah de tuer Saleh et les siens pendant la nuit. Nous dirons à ceux- tenus de le venger: «Nous n'avons pas assisté au meurtre de Saleh et de sa famille. Vous pouvez nous croire». (49) Ils mirent à exécution leur dessein, mais Allah leur imposa le sien alors qu'ils ne s'y attendaient pas. (50) Vois comment s'acheva leur projet. Nous les anéantîmes eux et leur peuple. (51) Leurs demeures sont en ruine. C'est le châtiment de leurs forfaits. Il y a là un avertissement pour qui réfléchit. (52) Nous sauvâmes ceux qui croyaient et craignaient Allah (53). Dieu parle des rebelles et chefs des Thémoudites qui appelaient leur peuple à l'égarement et à l'incrédulité. Ils égorgèrent d'abord la chemelle puis décidèrent de tuer Saleh par trahison pendant la nuit, puis de dire aux siens, ceux qui voudront le venger: «Nous n'avons pas assisté au meurtre de Saleh» et n'étions pas témoins du massacre de sa famille. Dans la ville de Thémoud, il y avait neuf individus qui semaient la corruption sur terre et ne faisaient aucun bien, car ils étaient les chefs et les notables parmi les habitants et les plus puissants. Ils complotèrent pour tuer la chamelle, le signe que Saleh avait apporté à leur intention (comme nous avons déjà parlé). Ils se dirent entre eux: «Jurons par Allah de tuer Saleh et les siens pendant la nuit». Mais Dieu déjoua leur complot et leur fit subir les vicissiutdes du sort avant l'exécution de leur projet. 608 Mouhammad Ben Ishaq a dit: «Après avoir égorgé la chamelle, ils décidèrent de tuer Saleh et dirent: «S'il était sincère, nous l'aurions exterminé avant qu'il nous arrive un mal quelconque. Et s'il était menteur, nous l'aurions rejoint à sa chamelle». La nuit, sachant que Saleh se trouvait parmi les siens, ils arrivèrent pour exécuter leur complot. Mais les anges les abattirent par des pierres. Comme leurs complices attendaient trop leur retour, ils vinrent les trouver auprès de la maison de Saleh terrassés, ils accusèrent Saleh de leur meurtre. Mais la tribu de Saleh endossa son armure et dit aux incrédules: «Par Dieu, vous ne pouvez pas le tuer, il vous a averti que le châtiment vous frappera dans trois jours. SI Saleh était un homme sincère, alors n'encourez pas en plus la colère de Dieu, et s'il était autrement, vous l'aurez plus tard». Les pervers devaient quitter le lieu. Ibn Abi Hatem raconte: «Après qu'ils aient égorgé la chamelle, Saleh leur dit: «Continuez à vous prélasser dans vos demeures pendant trois jours. Mon avertissement ne sera pas démenti» [Coran XI, 65]. Ils répondirent: «Saleh présume qu'il va se débarrasser de nous dans trois jours, or nous allons l'achever et les siens avant cela». Saleh avait un oratoire au Hijr où il s'adonnait à l'adoration de Dieu. Ils sortirent vers ce lieu et se cachèrent dans une grotte ayant l'intention de le tuer quand il viendra faire ses prières, en disant: «Lorsqu'il arrive nous le tuons, puis nous rendons chez les siens pour les achever et ainsi nous serons débarrassés d'eux». Cette nuit-là, Dieu fit dévaler de la montagne une pierre vers eux. Craignant qu'elle ne l'atteigne, ils entrèrent à la grotte. La pierre ferma l'entrée de la grotte, et leurs parents ne savaient rien de leur sort. Ainsi fut réalisée la menace de Dieu et ils furent exterminés les uns et les autres, et Saleh fut sauvé avec les siens». Puis le rapporteur récita: «lis mirent à exécution leur dessein, mais Allah imposa le sien alors qu'ils ne s'attendaient pas. Vois comment s'acheva leur projet. Nous les anéantîmes eux et leur peuple. Leurs demeures sont en ruine. C'est le châtiment de leurs forfaits. Il y a là un avertissement pour qui réfléchit? Nous sauvâmes ceux qui croyaient et craignaient Allah». j^Aj Sj 609 iAi tfë^ ^A'^ **>' '■*'! Y V^îif > - f'-r "îvvif ''fa -^4 1 ^ iQp ^^ f> ^ ^ tM* 9j-> ùi bfi «JÇ? 1 @" fH e - * ' *V *ï" J\*'' V*% Si* i'-i'-Ï' rf^^i ûtjjcji ^J»-» *L-» y»* 1*+* uAny fêQ} wa Lût an 'id qâla liqawmihT 'ata'tûna-1-fâhiSata wa 'antum tubsirûna (54) 'a'innakum lata'tûna-r-rijâla sahwatam-min dûni-n-nisa'i bal 'antum qawmun tajhalûna (55) famâkâna jawâba qawmihT 'ilEC 'an qâRî 'ahrijïï 'à* la Lutim-min qaryatikum 'innahum 'unâsun yatatahharûna (56) fa'anjaynâhu wa 'ahlahû 'illâ-m-ra'atahû qaddarnâhâ mina-1-gabirina (57) wa 'amtarnâ 'alayhim mataran fasS'a mataru-1-mundarîna (58). Loth dit à son peuple: «Comment pouvez-vous pratiquer un vice sciemment. (54) Comment pouvez-vous préférer les hommes aux femmes pour assouvir vos passions? Vous êtes un peuple sans conscience. (55) Le peuple de Loth se contenta de répondre: «Chassons Loth et les siens de notre cité. Ils posent à la chasteté. (56) Nous sauvâmes la famille de Loth à l'exception de sa femme dont nous avions décidé la perte. (57) Nous fîmes pleuvoir sur eux. Et quelle pluie meurtrière que celle réservée à ceux qui enfreignent nos avertissements. (58). Loth, le Prophète de Dieu et son serviteur, avertit son peuple et le mit en garde contre la vengeance de Dieu à cause du péché ignominieux qu'aucun autre peuple n'avait pratiqué avant eux parmi les hommes. Il s'agit de l'assouvissement des désirs sur les hommes en dehors des femmes. En réprouvant cette infamie, Loth leur dit: «- Comment pouvez-vous pratiquer un vice sciemment». C'est à dire vous commettez cet acte infâme alors que chacun d'entre vous voit l'autre le faire et vous vous vous livrez dans vos assemblées à des actions abominables, il leur dit ailleurs: «Pourquoi assouvir vos désirs sur les hommes, délaissant les femmes que le Seigneur a créées pour vous servir d'épouses? Vous êtes vraiment un peuple pervers» [Coran XXVI, 165-166]. Pour toute réponse son peuple dit: «Faites sortir la famille de Loth de votre cité, ce sont des gens qui veulent être purs. Il n'est plus convenable qu'ils vivent parmi nous». Prenant cette décision, Dieu les 610 a exterminés. La même fin est réservée aux incrédules. «Nous sauvâmes la famille de Loth à l'exception de sa femme dont nous avions décidé la perte». Car cette femme approuvait le comportement de ce peuple et, chaque fois que Loth recevait des hôtes, elle les informait afin qulls viennent les chercher. «Nous fîmes plenvoir sur eux. Et qnelle pluie meurtrière...» Cette pluie était en masse des pierres d'argile. Quelle bien mauvaise pluie que celle des gens pervers qui ont été avertis. quli-1-hamdu-li-L-Lâhi wa salâmun 'alâ 'ibâdihi-1-ladîna-stafa *ï-L-Lâhu hayrun 'ammâ yusrikûna (59) 'am man halaqa-s-samâwâti wa-l-'arda wa 'anzala lakum mina-s-samâ"'i ma" 'an fa'ambatnâ bihî hada"iqa data bahjatim ma kâna lakum 'an tumbitû sajaraha 'a'ilâhum-ma'a-L-Lâhi bal hum qawmun ya'dilûna (60). Dis: Louange à Allah et que le salut soit sur les fidèles qu'il a élus! Qui d'Allah ou des idoles qu'on lui associe est le plus digne d'amour? (59) Celui qui a créé les deux et la terre, celui qui fait tomber l'eau du ciel et s'en sert pour faire croitre de riants bosquets, (ce n'est pas vous qui pourriez faire pousser des arbres) est-ce une autre divinité qu'Allah? Et cependant le peuple lui donne des égaux. (60). Dieu ordonne à son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de dire: «Louange à Alalh» pour les bienfaits qu'il a octroyés à Ses serviteurs et qu'on ne peut les dénombrer, et de saluer ceux qu'il a élus parmi ses serviteurs pour être des Prophètes et porter les messages qu'ils devaient communiquer aux hommes. Telle fut l'interprétation de Abdul Rahman Ben Aslam en ajoutant aussi que ce verset est pareil à celui-ci: «Gloire à ton Seigneur, le Maître suprême, 611 que n'atteignent pas les calomnies des hommes. Que la paix soit sur les Prophètes. Gloire à Allah, la Maître de l'univers» [Coran XXVII 180-182]. Mais Al-Thawry et As-Souddy ont précisé qu'il s'agit des compagnons de Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le salue- . Ceci ne contredit pas l'opinion de Ben Aslam car si ces derniers étaient des élus, les Prophètes et Messagers devraient figurer parmi eux à plus forte raison. Ce qu'il faut retenir, consiste à exhorter les hommes à louer Dieu pour Ses bienfaits et de saluer ceux qu'il a élus parmi les hommes pieux et vertueux. «Qui d'Allah ou des idoles qu'on lui associe est le plus digne d'amour?». Une interrogation qui comporte une réfutation des dires et actes des polythéistes qui adoraient d'autres divinités an dehors de Lui. «Celui qui a créé les cieux et la terre» ainsi que les étoiles, les astres, la terre et ce qu'elle contient de montagnes, plaines, déserts, arbres, plantations; les mers et ce qu'elles renferment dans leurs abimes; les animaux de différentes catégories et espèces etc.. Il fait descendre du ciel une eau grâce à laquelle, Il faire croitre des jardins remplis de beauté dont les hommes ne sauraient faire pousser ni arbres ni plantations d'eux-mêmes. Dieu a dit ailleurs: «Si tu leur demandes qui fait tomber l'eau du ciel pour vivifier la terre après son épuisement? Us répondront: Allah» [Coran XXIX, 63]. Donc ces idolâtres reconnaissent les bienfaits de Dieu et cependant ils Lui associent d'autres divinités. &% <$& a &, ç% &% &i m û £ 'am man ja'ala-l-'arda qarâran wa ja'ala hilâlaha' 'anhâran wa ja'ala lahâ rawâsiya wa ja'ala bayna-1-bahrayni hajizan 'a'ilâhum-ma'a-L-Lâhi bal 'aktaruhum là ya'lamûna (61). Celui qui a stabilisé la terre, qui l'a sillonnée de cours d'eau, l'a hérissée de montagnes et qui a séparé les eaux douces des eaux salées, est- ce une autre divinité qu'Allah? Mais c'est une chose que la plupart des hommes ne comprennent pas. (61). 612 Dieu fit de la terre une masse stable qui ne bouge ni ne branle autrement la vie sur elle sera chose difficile. Mais, par Sa grâce et Sa miséricorde, Il a fait d'elle un lieu de séjour pour les hommes. Il la fit traverser par des rivières et des cours d'eau douce et potable, qui sillonnent la terre dans tous les côtés. Il y jeta de montagnes pour l'empêcher de branler. Il plaça une barrière entre les deux mers, c'est à dire entre le fleuve et l'océan; le premier donne une eau douce, tandis que l'eau de l'autre est saumâtre. De la première on peut boire, abreuver, irriguer etc.. Quant à la deuxième, elle cerne tous les continents de toutes parts, et son eau n'est saumâtre que pour que l'air ne soit pollué par son odeur. Dieu a dit ailleurs: «C'est Lui qui a fixé les domaines des deux eaux, de l'eau douce et comestible et de l'eau saumâtre. Entre elles il a établi une démrcation et une zone infranchissable» [Coran XXV, 53] Dieu s'interroge de nouveau: «Est-ce une autre divinité qu'Allah?» mais la plupart des hommes ne savent pas. 'am man yujîbu-1-muttarra 'idâ da'âhu wa yaksifu-s-su 'a wa yaj'alukum hulafa 'a-l-'ardi 'a'ilâhum-ma'a-L-Lâhi qalîlam -ma tadakkarûna (62). Celui qui répond à l'appel des opprimés, qui dissipe la mal, qui établit les peuples sur terre, est-ce une autre divinité qu'Allah? Ah! que vous manquez de réflexion. (62). C'est à Dieu seul que doivent être adressées les implorations lors des malheurs et des afflictions, comme II a dit: «Si un péril sur mer vous menace, c'est en vain que vous invoquez d'autres divinités qu'Allah» [Coran XVII, 67]; et: «Un malheur vous frappe-t-il, c'est Lui que vous implorez» [- Coran XVI, 53]. Donc tout homme qui se trouve affligé par l'infortune ou la gêne ou n'importe quel autre malheur, est tenu de n'invoquer que Dieu. L'imam Ahmed rapporte qu'un homme de Houjaim a dit: «J'ai demandé une fois: «O Messager de Dieu, a quoi appelles-tu les gens?». Il 613 me répondit: «Je les appelle a Dieu seul, sans rien Lui associer, qui, en l'invoquant, dissipe le malheur qui t'a atteint, qui te guide et te montre le chemin quand tu te trouves égaré dans un désert, qui t'envoie la pluie si une disette frappe le pays»? Je lui dis: «Conseille-moi». Il répliqua: «N'injurie personne, ne dédaigne aucun acte de bien ne serait-ce que d'acceuillir ton frère (coreligionnaire) avec un visage radieux, de verser de ton eau dans le seau de quelqu'un qui te demande, fais que ton vêtement dépasse les mi- jambes, sinon que ce soit jusqu'aux chevilles, Méfie-toi de laisser ton vêtement trainer derrière toi, car ce sera de l'ostentation, et Dieu ne l'aime pas» (Rapporté par Ahmed) (1> . Wahb Ben Mounabbah a dit: «J'ai lu dans un ancien livre ce qui suit: «Dieu le Très-Haut dit: «Je jure par Ma puissance, quiconque demande Ma protection, Je la lui acorderais même si les deux et ce qu'ils renferment, la terre et ce qu'elle renferme étaient contre lui, et Je lui donnerais une issue. Quant à celui qui ne Me demande pas une telle protection, Je le ferai engloutir par la terre ou l'élever dans l'air en le confiant à lui-même». En voilà cette anecdote qui montre le témoignage de respect que Dieu réserve à ses saints serviteurs, et racontée par Abou Bakr, Mouhammad Ben Daoud Al-Dainouri, surnommé le soufi Al-Douqi. Il a dit: «J'avais une mule dont je me servais pour faire le commerce entre Damas et Al-Zabadani (à quelques kms de Damas). Un jour, je pris un homme en croupe derrière moi, et nous passâmes près d'un chemin rarement emprunté par les aniers ou les hommes. Me détournant de ce chemin pour prendre un autre, l'homme me dit: «Non, prends ce chemin qui est un raccourci, et tu vas constater cela toi- même», comme je refusai, il insista, et je dus emprunter le chemin indiqué, et ùj (f JJlj liU*- OuiS *Jj*JÛ fjt iX~~' t>l (/ÀI1 «JJ-J 4>)l ^Jl lj*31l :JL» Îj#Aj dJbUoI ii[ i^-ÏJIj «tiJLlp Jj *j"^t-ii jii i/'jit il ll.,i»l .a^Ai v^ il ii ùb iU-i ù* j'jV 1 «M *# JS$ Jtfb ^Ai <&*£* 614 nous arrivâmes à un endroit raboteux dans une vallée où il y avait des squellettes d'hommes. Il me dit: «Tiens la tête de la mule afin que je puisse descendre». Je m'exécutai. Il descendit, attacha fortement ses habits autour de sa taille, tira un couteau et se dirigea vers moi voulant me tuer. Je pris la fuite devant lui, mais il me poursuivit, qu'à la fin je lui dis: «Je te conjure par Dieu, si tu veux la mule, prends-la et tout ce qu'elle porte». Il me répondit: «Cette mule sera certes à moi, mais je veux te tuer d'abord». Je lui rappelai le châtiment qui attend les coupables et les différentes peines et sanctions, mais ce fut en vain., Comme mes supplications furent inutiles, je lui dis: «Si tu veux me tuer, sois, mais laisse-moi d'abord faire deux rak'ats». - Mais prie-les aussi vite que possible, me dit-il. Voulant réciter du Coran dans ma prière, les versets m'échappèrent, sauf ce verset qui me vint à l'esprit: «Celui qui répond à l'appel des opprimés, qui dissipe le mal..»., alors qu'il m'ordonnait à hâter la prière. A ma grande surprise, je vis un cavalier se dirigeant vers nous du fond de la vallée, tenant à la main un sabre qu'il lança vers mon compagnon et le tua. Je m'attachai à ce cavalier lui demandant de montrer son identité. Il me répondit: «Je suis l'envoyé de celui qui soustrait l'opprimé à l'injustice, et dissipe le mal». A la fin je repris ma mule et ce qu'elle portait et continuai mon Chemin» (Rapporté par Ibn Assaker). «Qui établit les peuples sur terre» c'est à dire génération après une génération, et un peuple après un autre. Si Dieu le voulait, Il aurait créé les hommes tous à la fois sans que les uns descendent des autres. Il pourrait aussi les créer tous de la même façon de la création d'Adam sans faire périr les uns à la suite des autres, mais tous en un seul moment etc.. Mais si Dieu avait procédé à cela en créant tous les hommes à la fois, la terre ne saurait leur procurer leur subsistance et il y aurait sur terre un grand désordre. Dieu, par Sa sagesse, a tout réglé et aménagé, afin que la terre soit peulée par des générations qui se succèdent les unes aux autres, et même en les faisant accroitre en nombre, qu'à la fin des temps, chacun sera rétribué selon ses œuvres. •jf ^ j'y ^ ^,,f a •> ** * -' Tît ?*<*** «1 J» i dd-\ b-^rt i>*> 'am man yabda'u-1-halqa tumma yu'îduhû wa may-yarzuqukum mina-s- sama"i wa-l-'ardi 'a'ilâhum-ma'a-L-Lâhi qui hâtû burhânakum 'in kuntum sâdiqîna (64). Celui qui fait et refait la création et qui vous comble des biens des cieux et de la terre, est-ce une autre divinité qu'Allah? Dis: Produisez vos preuves si vraiment vous en avez. (64). C'est Dieu, par Son pouvoir et Sa puissance, qui crée et redonne la vie aux hommes une fois morts et ressuscites, car «C'est Lui qui fait naitre et renaître la création. Il Lui est encore plus facile de la faire renaître» [Coran XXX, 27]. C'est Lui aussi qui pourvoit aux besoins de ses serviteurs à partir du ciel et de la terre. Il fait descendre de la pluie et la fait circuler en terre en cours d'eau. Puis II fait pousser grâce à elle un champ aux couleurs diverses de légumes, de fleurs et de fruits, pour que les hommes en mangent et donnent à manger aux bestiaux. Après toutes ces preuves évidentes et signes clairs, peut-on invoquer une autre divinité avec Dieu? Si, ô idolâtres, vous possédez 616 une preuve, présentez-la si vous dites la vérité. Mais, à coup sûr ils n'ont rien à produire, et qu'ils sachent que: «Celui qui invoque inconsidérément d'autres divinités qu'Allah, celui-là aura à en rendre compte à sons Seigneur. Les infidèles courent à leur perte» [Coran XXIII, 117]. qui là ya'lamu man fi-s-sama wâti wa-l-'ardi-l-gayba 'illâ-L-Lâhu wamâ yas'urûna 'ayyâna yub'atûna (65) bali-d-dâraka 'ilmuhum fi-l-'ïhirati bal hum fi sakkim-minhâ bal hum minhâ 'amûna (66). Dis: Les habitants des deux et de la terre en ignorent les secrets si ce n'est Allah. Ils ignorent aussi le jour où ils seront ressuscites. (65) Les révélations sur ta vie future ont beau être concordantes! ils ne sont pas persuadés. Plus encore, ils ferment les yeux (66). Dieu ordonne à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de faire connaître aux hommes qu'il est le seul qui connait le mystère des cieux et de la terre, Il a dit ailleurs: «Il détient les clefs de l'inconnu, qu'il est le seul à connaître» [Coran VI, 59]. Plusieurs versets du Coran font allusion à ce privilège réservé à Dieu, car le visible et l'invisible dépendent du savoir de Dieu seul. Les habitants des cieux ainsi que les habitants de la terre ne connaissent rien de l'Heure et de son avènement «elle bouleversera les cieux et la terre et arrivera brusquement» [Coran VII, 187]. On a rapporté que "Aicha -que Dieu l'agrée- a dit: «Quiconque prétend que Mouhammad connait ce qu'il y aura demain, aura forgé un mensonge sur Dieu, car Dieu n'a-t-ll pas dit: «Les habitants des cieux et de la terre en ignorent les secrets, si ce n'est Allah». Qatada a avancé: «Dieu a fait des étoiles trois catégories: Celles qui forment un décor du ciel le plus proche, celles qui sont des points 617 de repère et celles par quoi les démons sont lapidés. Quiconque les considère comme autrement aura commis une erreur et perdu sa part de la vie future, avancé des choses qui sortent de sa compétence. Il en est parmi les hommes ceux qui ignorent tout sur Dieu, mais ils utilisent ces étoiles pour connaître l'avenir. Celui qui les prend comme telles, soit pour célébrer ses noces, soit pour entretenir un voyage, soit pour commenter la naissance d'un tel, ne fera que des suppositions qui n'ont aucun lien avec la vérité, car de telles étoiles n'ont aucun pouvoir ou une influence sur aucun événement. Le savoirs des hommes s'arrêtent quand il s'agit de la venue de cette Heure et ignorent tout sur Dieu et ils sont aveugles sur tout ce qui concerne la vie future. Dieu n'a-t-ll pas dit: «C'est alors qu'ils entendront et verront bien le jour où ils comparaîtront devant nous. Mais actuellement les méchants sont dans une insouciance manifeste» [Coran XIX,m 38]. «Ils ne sont pas persuadés. Plus encore, ils ferment les yeux» Cela signifie que les incrédules doutent de cette Heure et ne veulent rien savoir sur elle. wa qâla-1-lad îna kafartî 'a'idâ kunnâ turâban wa 'abÊfunnâ* 'a'innâ lamuhrajûna (67) laqad wu'idnâ hâdâ nahnu wa 'aba'unâ min qablu 'in hà'da 'illâ A 'asâtîru-l-'awwalîna (68) qui sîrû fî-l-'ardi fa-nzurû kayfa kâna 'âqibatu-1-mujrimîna (69) walâ tahzan 'alayhim walâ takun fî dayqin mimmâ yamkurûna (70). Les incrédules objectent: «Se peut-il qu'une fois retournés en poussière nous et nos ancêtres, nous soyons ressuscites? (67) C'est une chose qu'on a déjà annoncée, à nous et à nos ancêtres. Vieux contes que ceci» (68) Réponds: «Parcourez le monde et considérez quelle a été la fin des 618 coupables». (69) Ne t'afflige pas pour eux, et ne te laisse pas troubler par leurs perfidies. (70). Les incrédules renient la résurrection et se demandent: Comment en fera-ton vraiment sortir une fois que nous soyons réduits en poussière?., «C'est une chose qu'on a déjà annoncée à nos et à nos ancêtres». Nous entendons toujours parler de cela sans que nous constations cette réalité. «Vieux contes que tout cela». Ce ne sont que des sornettes d'antan. Dieu ordonne à Son Prophète de répondre à ces idolâtres: «- Parcourez le monde et considérez quelle a été la fin des coupables» ceux qui ont traité les Prophètes de menteurs et renié la résurrection et le rassemblement, comment ils ont été punis et châtiés par Dieu, et comment le Seigneur a sauvé les Prophètes et les croyants. Il lui recommande: «Ne f afflige pas pour eux» et que ton âme ne se répande pas en regrets sur eux «et ne te laisse pas troubler par leurs perfidies» et leurs machinations, car c'est Dieu qui te secourt et te donne la victoire sur eux. ù£U> Uj (*iyju* cfe U *L*J <&> ty) (Qgjl «ii^î a p*&S»i wa yaûlûna mata hâdâ-1-wa'du 'in kuntum sâdiîna (71) qui 'asa 'ay- yakûna radifa lakum ba'du-1-ladî tasta'jiluyna (72) wa 'inna rabbaka lad û fadlin 'alâ-n-nâsi wa lâkinna 'aktarahum là yaskurûna (73) wa 'inna rabbaka laya'lamu ma tukinnu sudûruhum wamâ yu'linûna (74) wamâ min ga 'ibatin fî-s-sama 'i wa-I-'ardi 'illâ fî kitâbim-mubînin (75). Ils demandent: «Quand se réalisera votre promesse, dites-le si tous le savez vraiment?». (71) Réponds: «Il se peut qu'elle soit proche cette chose que vous êtes impatients de voir réalisée». (72) Ton Seigneur est plein de bonté pour les hommes. Mais la plupart manquent de reconnaissance. (73) Ton Seigneur sait ce que leurs cours cachent et dévoilent. (74). Il n'y a rien 619 d'obscur dans le ciel ou sur la terre qui ne soit expliqué dans le Livre de l'évidence. (75). Les incrédules demandent: «A quand cette promesse, en quel jour se dressera l'Heure?» Tout comme ils n'en croyaient point. Dieu ordonne à Son Prophète de leur répondre: «n se peut qu'elle soit proche cette chose que vous êtes impatients de voir réalisée». Il se peut que ce dont vous voulez hâter la venue ne soit plus loin de vous tomber dessus. D'ailleurs iis ont demandé: «.. et t'interrogeront: «Mais quand cela aura lieu?». Réponds: «Peut-être est-ce proche» [Coran XVII, 51]. «Ton Seigneur est plein de bonté pour les hommes»; en leur accordant ce dont ils en ont besoin pour leur subsistance, et cependant ils méconnaissent tous les bienfaits de Dieu, à l'exception d'une partie parmi eux. «Ton Seigneur sait ce que leurs cœurs cachent et dévoilent» tant les choses cachées que celles divulguées ne sont plus méconnues de Dieu. % 8 & %& $ &> y& $$ g ^ & 621 wa'idâ waqa'a-1-qawlu 'alayhim 'ahrajnâ lahum dà*bbatam-mina-l-'ardi tukallimuhum 'anna-n-nâsa kânû bi'ayâtinâ là yûqinûna (82). Lorsque notre parole sera près de se réaliser parmi les hommes, nous ferons sortir de terre an monstre qui dira: «Les hommes n'ont pas cru à nos miracles» (82). Vers la fin des temps, Dieu fera sortir de la terre une bête, qui sera l'un des signes précurseurs de l'Heure, de La Mecque ou d'une autre région, qui parlera aux hommes et leur dira, comme a avancé 'Ata Al-Khourassani: «'es hommes n'ont pas cru à nos signes». Nous allons nous limiter à quelques hadiths concernant la sortie de cette bête. 1 - Houdzaifa Ben Oussaid Al-Ghifari rapporte: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- sortit vers nous de son appartement alors que nous évoquions l'Heure. Il nous dit: «L'Heure ne se dressera avant l'apparition des dix signes qui sont: Le lever du soleil de son couchant, la fumée, la bête, la sortie de Gog et Magog (Yajouj et Majouj), la descente de Jésus -que Dieu le salue-, l'Antéchrist, trois éclipses: le premier à l'occident, le deuxième à l'orient et le troisième à la presqu'île arabique, et un feu qui sugira du fond de 'Adan qui fera rassembler les hommes de sorte qu'il passera la nuit là où ils la passeront et fera la sieste là où ils loferont» (Rapporté par Ahmed, Mouslim et les auteurs des sunans) (l> . 2 - Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Hâtez d'accomplir les œuvres pies avant la production de ces six signes: Le Lever du soleil de son couchant, la fumée; l'Antéchist, la bête, l'occupation de l'un d'entre vous de ses propres affaires ^y ^j—^JI jjU» :ol>ï jîj. (jjj ^ ULJl fjii Vi :JUi ÂtLJt jÀ f Lk; j^j .(■)( — Il «el# f/ ji LS ~j* ÇJj*} *fTj/&*3 çyr^l QS>-) tîjlAjIj OU-^Jlj .Lfr.^ jU lyyjl »»*v i_i— j*j (jjinUj i^—j-j 'M liU Ut Ç. \jLg- Jij 5^ f»Jé=>l Jl* j*L- fy j$ llx a t£ jP @ ù&l 4 fë 13 £* tfj* ;P g; $£p ày*& £J± ^Ai^ tilJ> t| £j\ Ih**? J-&b *A y^% wa yawma nahsuru min kulli 'ummatin fawjam-mimman yukaddibu bi'â*yâtinâ fahum yûza'ûna (83) hatta 'idâ jïû qâla 'akaddabtum bi- (1) Jl>*% IjjjI^i :^| jjl J^j J & «iil ^.j tj,j* ^jî je .(OUI y.ij l^JL-î i«£.l».j liljjlj iJU-jJlj [ûUjîlj ll^ji» ,y (2) Lo* l+^-j ^jVl ois £>*J! :j§| il' J^j Jl» 'Jtf «^ *W ^j «jjj* yt> j*> $££ £> jS- /1\ \£> $ 'Jiï tfJJÎ jâ( £i (yp ù^t— > ^ U ^ ^Lii^e- S* _>ul i| |H-*>w o>* wa yawma yunfahu fi-s-sûri fafazi'a man fî-s-samâwâti wa man fî-l-'ardi 'illâ man sa 'a-L-Lâhu wa kullun atawhu dâhirîna (87) wa tarâ-1-jibâla tahsabuhâ jamidatan wa hiya tamurru marra-s-sahabi sun'a-L-Lâhi-1-lad T 'atqana kulla Say'in 'innahû Habîrum bimâ taf alûna (88) man ja"a bi- 1-hasanati falahû hayrum minhâ wa hum min faza'iy-yawma'idin *a minûna (89) wa man ja"a bi-s-sayyi'ati fakubbat wujûhuhum fi-n-nâri hal tujzawna 'illâ ma kuntum ta'malûna (90). Au jour où la trompette retentira, tout ce qui peuple les deux et la terre tremblera d'effroi. Allah exceptera qui II voudra. Le genre humain s'humiliera devant Allah. (87) On verra les montagnes qu'on croyait solides, se mouvoir comme des nuages. Ce sera l'œuvre d'Allah qui ordonne si harmonieusement toutes choses. Il connaît toutes vos actions. (88) Celui qui aura fait le bien sera récompense au-delà de ses efforts. L'effroi général lui sera épargné. (89) Celui qui aura péché sera précipité au feu la face la première. Peut-on être récompensé autrement que selon ses œuvres? (90). Au jour de ia résurrection, Dieu ordonnera à l'ange Israfel de souffler dans la trompette. L'ange soufflera longuement et toutes les créautres seront effrayées, à savoir qu'en ce jour-là, seuls les pires des hommes seraient en vie. «Allah exceptera qui voudra». Il s'agit, comme ont avancé les exégètes, des martyrs qui seront pourvus de biens auprès de leur Seigneur. Mouslim rapporte d'après Abdullah Ben 'Amr, que le Messager de 625 Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Il ne restera sur la terre que les pires des hommes qui, à la vitesse d'un vol d'oiseau et par la cruauté des bêtes fauves, ne feront aucun acte de bien, ne réprouveront aucun acte repréhensible , et le diable se présentera devant eux en leur demandant: «- Pourquoi ne répondez-vous pas à mon appel?». Ils lui diront: «Qu'est- ce que tu nous ordonnes de faire?». Il leur ordonnera d'adorer les idoles, et eux, dans leur cas présent, jouiront de tous les biens et mèneront une vie heureuse. Puis on soufflera dans la trompette, et personne n'entendra le son sans qu'il ne tourne la tête à gauche et à droite. Le premier homme qui l'entendra sera un homme qui sera en train d'enduire de boue le bassin de ses chameaux, il sera foudroyé ainsi que tous les autres hommes. Ensuite . Dieu enverra- ou suivant une variante: fera descendre- de la pluie qui ressemblera à une rosée ou à une ombtre-le rapporteur en a douté- d'où les corps des hommes seront ressuscites. Puis on soufflera une autre fois dans la trompette, et voici tous les hommes se dresseront et regarderont, et on leur dira: «Hommes! Répondez à l'appel de votre Seigneur! Arrêtez-les! Ils vont être interrogés». Ensuite on dira: «Faites sortir (parmi ces hommes) ceux qui sont destinés à l'Enfer». -Quelle sera la proportion, demandera-t- on». Sur chaque mille, répliquera-t- on, neuf-cent-quatre-vingt-dix neuf». Ce jour-là, les enfants deviendront comme des vieillards, et les jambes seront à nu (la vérité sera bien claire)». (Une partie d'un long hadith rapporté par Mouslim) (1) . Au premier soufflement dans la trompette, toutes les créatures (1) ùjij-i "V j-yj f* 3 jJJl ïi* J via j\ji. J^t :Jlî JyW (JU. iUj^ Jj tXjAi Li :ojiji^ ÎO^k^i-J VI :àyj JUa-iJl ^ Ji-v iljii* ùjjSôi V; 1»^^*. <»' " ■< '*» jJ-<°Ji ij £** |»J lf i *H r CJ*** [***ij J& ^' p-*J ûUjMl * J W~ p-vU A^A «. c-à .jwi ju ,'\ jui *itr '> h jji ju jî Ai j-jt fi „-LJi j^ij js" ^ :J^» ffJ>" o> :JLv .j 1 ^' & *i b*^*" !*H% r*" *8jîiî — ■ (*+■! p*»**jy 626 seront foudroyées et mortes, et au deuxième, elles seront ressuscitées pour comparaître devant le Seigneur des mondes qui réglera leur compte. Dieu a dit: «Le jour où Allah vous rappellera à Lui, vous vous présenterez en célébrant ses louanges» [Coran XVII, 52]. Dieu a dit ailleurs: «Quand il vous ordonnera de sortir de la terre, vous en sortirez» [Coran XXX, 25]. On a avancé: «Au troisième soufflement dans la trompeté. Dieu ordonnera de mettre toutes les âmes dans le trou de la trompette, Il dira ensuite à Israfel de souffler encore une fois, et voilà les âmes dispersées en toutes parts après que les corps aient été reconstitués dans les lieux où se trouvent. Chaque âme alors regagnera son corps, celles des croyants seront comme une lumière éclatante, tandis que celles des impies seront comme des ténèbres. Les hommes se lèveront époussétant leurs têtes et leurs corps «Ce jour-là, ils sortiront de leurs tombeaux comme lorsqu'ils courent à leurs cérémonies idolâtres» [Coran LXX, 43]. «On verra les montagnes, qu'on croyait solides, se mouvoir comme des nuages», on croira ces montagnes immobiles, mais les voilà qu'elles passent à la vitesse des nuages pour être pulvérisées. Dieu a dit à ce propos: «Que deviendront les montagnes? t'interrogent-ils. Dis: «Allah les réduira en poussière. Il ne laissera à leur place qu'une plaine dénudée. On n'y distinguera plus ni sinuosités, ni vaOonoements» [Coran XX, 105-107]. «Ce sera l'œuvre d'Allah qui ordonne si harmonisenement» et qui a façonné toute chose à la perfection en y mettant de Sa sagesse. «H connaît tontes vos actions» et rétribuera chacun selon ses œuvres dans le bas monde. «Celui qui aura fait le bien» qui signifie d'après Zein Al- AI-'Abidine, le témoignage qu'il n'y a d'autres divinités que Dieu. «- L'effroi général lui sera épargné» c'est à dire: L'épouvante du jour dernier ne les accablera pas. Tandis que les impies qui auront péché, seront précipités à l'Enfer pour prix de leur incrédulité. «Peut-on être récompensé autrement que selon ses ouvres?». Car en ce jour-là, nul ne sera lésé ou opprimé. }£ J^=* % <+tr djî »j£3f *^Z <&> j$ 5 iy X\ 627 AjU Jliî Jîj CT (JÈJJJJI j; U LJ Jii J> jy 4^ tfyé£ jf2~& r"V*ï tï' ,,.< ■*£' 1" %kt* "*S ',' V j^- 'innama' 'umirtu 'an 'a'buda rabba hâdîhi-1-baldati-l-ladî harramahâ wa lahû kullu Say'in wa 'umirtu 'an 'akûna mina-1-muslimîna (91) wa 'an 'atlû-l-Qur*ana famani-htadâ fa'innamâ yahtadî linafasihî wa man dalla faqul 'innamâ* 'ana-mina-1-mundîrîna (92) wa quli-1-hamdu li-L-Lâhi sayurîkum 'âTyâtihî fata'rifûnahà wamà rabbuka bi gâfilin 'ammâ ta'malûna (93). J'ai l'ordre d'adorer le Seigneur de ce pays, que lui-même a déclaré sacré. Tout lui appartient. J'ai l'ordre de me soumettre. (91). J'ai l'ordre de réciter le Coran. Celui qui s'en écarte, dis-lui; que tu n'es chargé que d'avertir. (92) Dis: Louange à Allah. D vous démontrera sa puissance. Vous en serez convaincus. Ton Seigneur suit attentivement les actions des hommes. (93). Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- fut ordonné, comme tous les hommes, à n'adorer que Dieu seul, et de faire connaître aux gens que La Mecque est un pays sacré. A ce propos, il est cité dans les deux Sahih d'après Ibn Abbas, lors de la conquête de La Mecque, que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Ce territoire, Dieu l'a rendu sacré le jour où 11 a créé les deux et la terre. Il est donc sacré à l'égard de Dieu jusqu'au jour de la résurrection. On ne doit pas y couper les épines, ni poursuivre un gibier, ni ramasser une chose trouvée à moins de la remettre à son propriétaire, on ne doit non plus cueillir ses dattes» (Rapporté par Boukhari et Moustim) (1> . «Tout lui appartient», Il est le Seigneur de ce pays et de toutes choses, Il est le seul possesseur. «J'ai l'ordre de me soumettre» et d'être un vrai obéissant sincère. «J'ai l'ordre de réciter le Coran» et de 628 le communiquer aux hommes afin de le retenir et de se conformer à ses prescriptions. «Celui qui s'engage dans la bonne voie trouvera le salut. Celui qui s'en écarte, dis-lui, que tu n'es chargé que d'avetir». D'ailleurs il devait, comme les autres Prophètes, communiquer le Message et d'avertir les hommes, et c'est à Dieu de les juger. «Louange à Allah. Il vous démontrera sa puissance; vous en serez convaincus». En d'autres termes, Dieu vous fera voir Ses signes et sachez qu'il ne châtiera personne avant qu'il ne le rende coupable à cause de son Incrédulité, et après avoir reçu les avertissements de Ses Prophètes. «Ton Seigneur, suit attentivement les actions des hommes». Omar Ben Abdul 'Aziz a dit à cet égard: «Si Dieu voulait négliger une chose, Il n'aurait négligé même pas les traces des pas du fils d'Adam. Et l'imam Ahmed récitait souvent ces vers: Si un jour tu te trouves seul, ne dis pas Aujourd'hui je suis seul et nul ne me surveille. Ne crois jamais que Dieu est inattentif fut-ce pour un instant. Et sache qu'il connait tout et rien ne Lui est caché. 629