32- SOURATE DE LA PROSTERNATION 30 versets Révélée à La Mecque à V exception des versets 17, 18, 19 et 20 révélés à Médine Révélée à la suite de la sourate des Croyants Al-Boukhari rapporte d’après Abou Houraira que le Prophète - qu’Allah le bénisse et le salue- récitait le vendredi dans la prière de l’aube la sourate de la Prosternation et celle de l’homme [Coran LXXVI]. Quant à l’imam Ahmed, il a dit d’après Jaber, que le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- récitait avant de dormir cette sourate et celle du Pouvoir» [Coran LXVIIJ. ' * £ „ > r' * . y y * 'T* sy Y y 05 jJ-Ü CJt Cy J-UJJ i£Àjj ^ V0i & & ÿ. \&1 \jjij IkuS j&j; Ci \j £ i © @ ùjîii' il cij; wa law tara ’idi-l-mujrimûna nâkisû ru’ûsihim ‘inda rabbihim rabbana ’absarnâ wa sami‘nâ fa-rji‘nâ na‘mal sâlihan ’innâ mûqinûna (12) walaw si’nâ la’âtaynâ kulla nafsin hudâhâ walâkin haqqa-l-qawlu minnî la’amla ’anna jahannama mina-l-jinnati wa-n-nsâsi ’ajma‘îna (13) fadûqû bimâ nasîtum liqa ’a yawmikum hâda ’innâ nasaynâkum wa dûqû ‘adâba-1- huldi bimâ kuntum ta‘malûna (14). Ah! Si tu pouvais voir dans quelle attitude humiliée les coupables se présenteront devant Allah! Ils diront: «Nous voyons et nous entendons maintenant. Laisse-nous retourner sur terre. Nous y ferons le bien. Nous voilà convaincus» (12) Si nous avions voulu, nous aurions mis chaque âme dans la bonne voie. Mais nous avons décrété de peupler F Enfer de démons et d'hommes. (13) Vous avez oublié le jour de la comparution. Subissez-en les conséquences. Nous vous oublions aussi. Eprouvez un supplice éternel en punition de vos œuvres (14). Dieu décrit l’attitude des impies au jour de la résurrection où ils seront comparus devant le Seigneur méprisés et humiliés, baissant la tête de honte. Ils diront alors: «Nous voyons et entendons maintenant». 143 C’est à dire: Ce jour-ci nous t’obéissons ô Seigneur et nous nous soumettons à Tes ordres. Hélas! Ils blâmeront eux-mêmes quand ils seront introduits en Enfer en s’écriant: «Si nous avions écouté et si nous avions été raisonnables, nous ne serions pas parmi les damnés» [Coran LXVII, 10]. Les damnés du Feu, constatant le sort funeste, que la rencontre avec Dieu est une vérité, que la promesse est une vérité, demanderont à Dieu: «Laisse-noos retourner sur terre. Nous ferons le bien. Nous voilà convaincus». Mais Dieu, sachant bien leur intention, s’il les ramenait à la terre, ils ne cesseraient d'être incrédules et nieraient Ses signes et Ses versets, en combattant et contredisant Ses Prophètes. «Si nous avions voulu, nous aurions mis chaque âme dans la bonne voie» tout comme II a dit ailleurs: «Si ton Maître l’avait voulu, l’univers entier aurait embrassé Sa foi» [Coran X, 99]. La parole de Dieu, cependant se réalise, Il remplira la Géhenne de djinns et d’hommes, leur séjour inéluctable. En les réprimandant, on leur dira: «Subissez-en les conséquences» à cause de votre incrédulité et votre rébellion. «Nous vous oublions aussi» et nous vous traitons comme on traite ceux qui oublient, car aucune de vos mauvaises œuvres ne nous était cachée. «Eprouvez un supplice éternel en punition de vos auvres», et goûtez donc notre supplice, nous n'augmenterons, à votre intention, que le châtiment. ’innamâ yu’minu bi’yâtinâ-l-ladîna ’idâ dukkirû bihâ ftarrû sujjadan wa sabbahû bihamdi rabbihim wahum lâ yastakbirûna (15) tatajâfâ junûbuhum ‘ani-l-madâji'i yad‘ûna rabbahum hawfan watama‘an wa mimmâ razaqnâhum yunfîqûna (16) falâ ta‘lamu nafsum-ma ’uhfiya lahum min qurrati Vyunin jaz£ ’am bimâ kânû ya‘malûna (17). 144 Ceux-là croient à nos preuves, qui tombent prosternés à terre lorsqu’on les mentionne, qui louent leur Seigneur et ne s’enorgueillissent pas. (15) Qui s’arrachent à leurs couches pour prier le Seigneur par crainte et par besoin, et qui rendent en aumônes nos bienfaits. (16) Aucune âme ne soupçonne de combien de joies seront récompensées les œuvres de ces hommes. (17). Seuls croient aux versets de Dieu, ceux qui tombent prosternés lorsqu’on les leur rappelle, en s’y conformant en actes et paroles. Ils exaltent les louanges de Dieu sans nullement s’y refuser par orgueil à la façon des incrédules. Car tout comme Dieu a dit: «Ceux qui refusent de me servir par orgueil entreront tête basse en Enfer» [Coran XL, 60]. «Qui s’arrachent à leurs couches pour prier le Seigneur par crainte et par besoin». Il s’agit des hommes qui se lèvent la nuit pour faire la prière nocturne et invoquent Dieu, d’après Moujahed et Al-Hassan. Quant à Anas et Ikrima, ils ont précisé qu’ils sont ceux qui attendent la prière du soir «Icha’» après avoir accompli celle du coucher du soleil. Ils invoquent leur Seigneur par crainte de son châtiment et par désir de Le rencontrer en ambitionnant sa récompense. Ceux-là font aussi l’aumône d’une partie des biens que Dieu leur a accordés, ils font ainsi les pratiques surérogatoires et obligatoires. Mou’adh Ben Jabal a dit: «Je sortis avec le Prophète -qu’Aliah le bénisse et le salue- en expédition. Etant tout près de lui, je lui demandai: «O Prophète de Dieu, montre-moLune œuvre qui me fera entrer au Paradis et m’éloignera du Feu». Il répondit: «Tu viens d’interroger sur une affaire très grande mais qui est en vérité facile pour quiconque à qui Dieu Va facilitée . Elle consiste à ce que tu adores Dieu sans rien Lui associer , tu payes la zakat (V aumône légale), tu jeûnes le mois de Ramadan et tu effectues le pèlerinage à la Maison». Puis il ajouta : «Ne veux-tu pas que je t’indique les portes du bien? Le jeûne est une protection et l’aumône éteint le péché comme Veau éteint le feu, et la prière qu’accomplit Vhomme au milieu de la nuit», ensuite il récita: «Qui s’arrachent à leurs couches... jusqu’à en récompense de leurs œuvres » Il me dit après: «Ne veux-tu pas que je t’informe de la tête de l’affaire, de son appui et de son sommet?» -Mais si, ô Messager.de Dieu. Il reprit: «La tête de l’affaire est l’Islam , son appui est la prière et le sommet est le Jihad (le 145 combat dans le chemin de Dieu). Il ajouta ensuite : «Ne veux- tu pas que je t’informe quel est le maître de tout cela?» -Certes oui , o Messager de Dieu. Il montra alors sa langue et dit : «Retiens celle-ci? Je lui dis : «O Messager de Dieu, serons-nous responsables de ce que nous parlons?». Il répliqua : «Que ta mère te perde, ô Mou’adh, mais est-ce que les gens peuvent être précipités sur leurs visages dans le feu pour autre que les récoltes de leurs langues?» (Rapporté par Ahmed, Tirmidhi t An-Nassai et Ibn Maja) (l) . Asma’ Bent Yazid a rapporté: «Le Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et ie salue- a dit: «Lorsque Dieu rassemblera les premiers et les derniers au jour de la résurrection, un crieur interpellera les hommes d’une voix audible: «Ceux qui sont rassemblés aujourd’hui sauront ceux qui méritent le plus d’être honorés». Puis il reviendra dire: «Que ceux qui se sont arrachés à leurs lits se lèvent». Ils se lèveront, mais leur nombre sera très minime». «Aucune âme ne soupçonne de combien de joies seront récompensés les œuvres de ces hommes». Personne ne s’imaginera la grandeur de la récompense que Dieu a réservée aux hommes fidèles, dans un Paradis plein de félicité et de joies, car à chaque bonne action correspond une rétribution qui lui sera convenable, pour prix de leurs bonnes œuvres qu’ils avaient accomplies en cachette, ainsi Dieu leur a dissimulé la récompense magnifique auprès de Lui. (1) J c jL* 'J SU* J* fjap j» cJL- Jil) :Jlî jUI j* 411 xjè irf :c~U> Nj Jj t4j dJLtal Ni :Jlî f\ ù* - JtUI C>yr J frrjh 5^j (fila? ÂS-UaJlj N5 ’Jti p-î tu \ÿ\S Lç •Jjij y*N5 :JU» cJJ' J IC JLÜ fîolu* ijjij i«JUI \i Jb :cJLli ïnW liÜi iiNLr NÎ :JU r J (4UI J~- jl«±l oL c Vjç <151 J y^j ^ : c— Lü |IJl» ^JLLp cJlSN iJU JL# JL» j\ _ j jtJl 5li il*#» U *lL*l :jLü -W*-l #5jj) N} _ |*>yA> 146 A ce propos, Abou Houraira -que Dieu l’agrée- a rapporté que le Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: «Dieu le Très Haut a dit: «J'ai préparé à Mes bons serviteurs ce qu œil n'a vu, oreille n’a entendu et esprit humain n’a imaginé». Et Abou Houraira d'ajouter: «Lisez si vous voulez: «Aucune âme ne supçonne de combien de joies..» (Rapporté par Boukhari, Mouslim, Tirmidhi et Âhmed) (1> . Et dans un autre hadith on trouve cet ajout: « Quiconque entre en Paradis vivra dans le bien-être sans connaître les revers, ses habits ne s'useront pas et sa jeunesse sera permanente». Al-Moughira Ben Chou'ba rapporte ce hadith qu’il remonte au Prophète -qu’AHah le bénisse et le salue-: «Moïse demanda au Seigneur : «Quel est celui qui occupera la place la plus inférieure au Paradis?». Dieu à Lui la puissance et la gloire lui répondit: «Il sera l’homme qui entrera au Paradis le dernier parmi les élus. On lui dira: «Entre au Paradis». Il répondra: «Seigneur, où est ma place après que tous les homme aient pris les siennes et leurs parts?». On lui répliquera: «Serais-tu content d’avoir un royaume tel qu’un roi au bas monde?». Et l’homme de rétorquer: «Je me consentirai ô Seigneur». On lui dira: «Tu auras tel, tel, tel et tel» et à la cinquième fois, l’homme s’écriera: «Mon Seigneur, je suis satisfait». Mais on lui ripostera: «Tu auras cela et dix fois autant. Tu auras tout ce que ton âme désire et tes yeux en seront pleins de joies». L’homme sera alors satisfait. Moïse redemanda: «Seigneur, quel est celui qui occupera la place la plus élevée?» Dieu lui répondit: «A ceux-là, j’ai planté de Ma main le plant de leur haute considération et J'y ai mis le sceau. Aucun œil n’a jamais vu, aucune oreille n’a entendu et aucun esprit humain n'a imaginé». Cela en confirmation des dires de Dieu: «Aucune âme ne soupçonne...*» ✓ (1) JU; Jüi :JU H i < k. î M t /# ? A> rr 1 i'-if »/h ]>>>> I*JU£» ù» )j*l>' U» _$u' j^oL* 4 «4 sot v o <5; f+îjï © &as ^ ^ir ^î jût •j ^ <4 ^ ^ p» ÿ; © ^ jrjü ^3t ù^Lii^ OjVe/ilîf fj* IS[ Lfl^ «j^il ’afaman kâna mu’minan kaman kâna fâsiqa-l-lâ yastawûna (18) ’ammâ-l- ladîna ’a manû wa ‘amilû-s-sâlihati falahum jannâtu-l-ma’wâ nuzulam- bimâ kânû ya‘malûna (19). wa ’ammâ-l-ladîna fasaqû fama ’wâhumu-n- nâru kullama ’arâdu ’ay-yahrujû minha Vîdû fîha wa qîla lahum dûqû ‘adâba-n-nâri-l-ladî kuntum bihî tukaddibûna (20) wa lanudîqannahum mina-l-‘adâbi-l-’adnâ dûna-l-‘adâbi-l-’akbari la‘allahum yarji‘ûna (21) wa man ’azlamu mimman dukkira bi ’ayâti rabbihî tumma Vrada ‘anha innâ mina-l-mjurimûna muntaqimûna (22). Le croyant et l’insoumis peuvent-ils être traités de même? Non, ils ne sont pas égaux. (18) Ceux qui croient et font le bien seront accueillis au Paradis en récompense de leurs œuvres. (19) Les insoumis auront l’Enfer pour séjour. Chaque fois qu’ils tenteront d’en sortir, ils y seront ramenés. On leur dira: «Subissez le supplice du feu que vous avez nié jadis» (20) Nous leur infligerons une peine légère en ce monde avant la peine décisive pour tâcher de les rallier. (21) Qui est plus coupable que celui qui nie les preuves de son Seigneur après les avoir reçues? Nous sévirons contre les coupables (22). Dieu parle de Sa générosité et de son équité en ne mettant plus sur un même pied d’égalité, au jour de la résurrection, les croyants et les incrédules. Celui qui aura cru et suivi les Prophètes sera-t-il égal au mécréant et à l'insoumis qui a nié les preuves de Dieu? tout comme Dieu l’affirme dans ce verset: «Ceux qui font le mal croient-ils que nous les traiterons comme ceux qui croient et font le bien. Croient-ils que, morts, ils auront le même traitement que pendant la Yie? Erreur» [- Coran XLV, 21]. Certes les hôtes du Feu et ceux du Paradis ne sont plus égaux. 148 Ceux qui auront cru et fait les bonnes œuvres auront les jardins comme refuge et lieu d’hébergement en égard à ce qu’ils faisaient. Ils seront les hôtes du Miséricordieux, dans des demeures joyeuses et élevées en pleine sécurité. Quant aux pervers, ils seront précipités dans la Géhenne, et chaque fois qu’ils voudront en sortir, ils y seront ramenés. Décrivant leur cas, Al-Fadil Ben ’Ayad a dit: «Par Dieu, ils auront les mains ligotées, les pieds attachés, les flammes les brûleront et les anges les frapperont avec des massues en fer.» Pour les réprimander on leur dira: «Subissez le supplice du feu que vous avez nié jadis». Nous leur infligerons une peine légère en ce monde avant la peine décisive pour tâcher de les ralMer». En commentant ce verset, Ibn Abbas a dit: «La peine légère dans ce monde signifie les maladies et les malheurs et tout ce que Dieu inflige à Ses serviteurs pour se repentir et revenir à Lui». Pour Moujahed, il s’agit du tourment de la tombe. Ibn Mass’oud, de sa part, a précisé que c'était le meurtre et ta captivité des impies au jour de Badr». «Qui est plus coupable que celui qui nie les preuves de son Seigneur après les avoir reçues?» Celui qui se détourne des signes de Dieu et de Ses preuves, une fois reçus, commet certes un acte d’injustice et de mécréance, surtout après les avoir conçus et compris, et les néglige comme si rien ne lui est envoyé. Dieu le menace en disant: «Nous sévirons contre les coupables» et nous nous vengerons d’eux. u \t" Û 1^1 ^>-4: | U ((Jj) J i£r*\ © ^ walaqad If taynâ Mûsâ-l-kitâba falâ takun fï miryatim min liqa ’ihî wa ja’alnâhu huda-l-libanT ’îsrâT ’îla (23) wa ja‘alnâ minhum Vimmatan yahdûna bi ’amrinâ lammâ sabarû wa kânû bi ’a yâtinâ yûqinûna (24) 149 irma rabbaka huwa yafsilu baynahum yawma-l-qiyâmati fîmâ kânû fïhi yahtalifûna (25). Nous avons donné le Livre à Moïse. Ne doute pas que tu as reçu aussi un Livre. Le Livre de Moïse est la direction des enfants d’Israël. (23) Nous avons érigé certains d’entre eux en directeurs de conscience pour initier les autres à notre règle. Nous avons choisi pour cet office les plus persévérants et les plus convaincus par nos preuves (24) Ton Seigneur décidera entre les hommes, au jour de la résurrection, sur les sujets qui les opposent (25). Dieu a révélé le Pentateuque à Moïse -que Dieu le salue- qui fut une lumière et une guidée pour tes fils d'Israël. Quant à la deuxième partie du verset: «Ne doute pas que tu as repu un Livre» elle n f exprime pas le vrai sens du contexte arabe qui doit être traduite comme ce qui suit: «N'aie aucun doute sur ta prochaine rencontre avec lui» qui signifie: O Mouhammad , tu vas rencontrer certainement Moïse . Et ce fut , en effet , Interprétation de la majorité des exégètes. ( Le traducteur). Ibn Kathir, l’auteur de cet ouvrage, confirme cela et fait allusion au hadith relatif au voyage nocturne et à l'ascension au ciel dans lequel le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «La nuit où je fis le voyage nocturne et l’ascension au ciel, je rencontrai Moïse qui était un homme aux cheveux frisés et ressemblait à un homme de la tribu «Chénou’a». et je rencontrai Jésus, un homme d’une taille moyenne dont le teint est blanc tiré au rouge, aux cheveux lisses. Puis je vis Malek le gardien de l'Enfer» jusqu’à la fin du hadith. En interprétant ce verset, Ibn Abbas rapporte que le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit qu'il s’agit de la rencontre de Moïse avec son Seigneur (• Rapporté par Ât-Tabarani). «Le Livre de Moïse est la direction des enfants d’Israël», comme Dieu a dit ailleurs: «Nous avons donné à Moïse le Livre comme guide des fils d’Israël. Nous avons recommandé à ces derniers de ne prendre que nous comme Maître» [Coran XVII, 2], Dieu a suscité parmi les fils d’Israël des chefs et directeurs qui les dirigeaient sur l’ordre de Dieu quand ils étaient constants et qu’ils croyaient fermement à Ses signes. Ils 150 devaient donc suivre les Prophètes, croire en leurs messages, diriger les hommes vers la voie de la vérité, les appelant à faire le bien, à déconseiller le repréhensible. Mais quand ils ont altéré leur Livre et l’ont modifié, leurs cœurs devinrent durs et ils falsifièrent l’origine des mots, sans faire aucune œuvre de bien ni croire fermement. Dieu les a déchus de leur poste comme directeurs. On a demandé une fois ’Ali Ben Abi Taleb au sujet de la patience, il a répondu: «La patience par rapport à la foi est comme la tête au corps. N’as-tu pas entendu Dieu dire: «Nous avons choisi pour cet office les plus persévérants.*.». «Ton Seigneur décidera entre les hommes, au jour de la résurrection, sur les sujets qui les opposent» dans le bas monde, s’agit-il des œuvres ou des croyances. ôt *‘^= == ^ fi fi Art pJ Jl £Jï & & $ $$ M 4 l\ ’awalam yahdi-lahum kam ’ahlaknâ min qablihim mina-l-qurûni yamsûna fî masâkinihim ’inna fî dâlika la*ayâtin ’afalâ yasma’ûna (26) ’awalam yaraw ’annâ nasûqu-l-ma’a ’ilâ-l-’ardi-l-juruzi fanuhriju bihî zar‘an ta’kulu minhu ’an ‘âmiihum wa ’anfusuhum ’afalâ yubsirûna (27). N’est-ce pas un avertissement pour eux que nous ayons anéanti tant de générations passées, ns foulent le sol où s’élevaient leurs demeures. Et cependant, il y a des signes dans ceci. Finiront-ils par comprendre? (26) Ne voient-ils pas que nous dirigeons la pluie au-dessus des terres taries et que noos faisons germer les blés dont ils se nourrissent, eux et leurs bestiaux. Ne le voient-ils? (27). A ceux qui ont mécru en leurs Prophètes, Dieu ne leur a-t-ll pas raconté le sort des générations passées qui avaient agi de même vis- à-vis de leurs Prophètes? Dieu ne les a-t-il pas anéanties pour les punir?» «Découvrez-vous la trace d’un seul d’entre eux? Percevez-vous le 151 moindre bruit venant d’eux»» [Coran XIX, 96]. Les négateurs parcourent et foulent les demeures de ces générations passées sans voir aucun d’entre eux comme s’ils n’y avaient jamais habité, comme Dieu a montré leur sort en disant: «Que de cités avons-nous détruites en punition de leurs péchés! elles gisent solitaires au milieu de leurs ruines, leurs puits sont comblés et leurs magnifiques palais abattus» [Coran XXII, 45]. Tout cela constitue des signes pour ceux qui sont doués de raison et qui en tirent des leçons pour ne plus être comme eux incrédules et négateurs. «Ne voient-ils pas que nous dirigeâmes la pluie au-dessus des terres taries..». Prenons comme exemple la terre Egyptienne qui est molle, si la pluie y tombait souvent comme dans d’autres contrées, elle aurait abattu toutes la habitations, mais Dieu, par Sa générosité et Sa sagesse, y fait circuler le Nil emportant avec lui de l’Ethiopie, les limons de la pluie qui tombe dans cette région, alors la terre de l’Egypte devient très fertile et donne une bonne récolte. A ce propos, Qais Ben Hajjaj raconte: «Après la conquête de l’Egypte, ses habitants vinrent dire son gouverneur ’Amr Ben AI-’As: «O prince, un phénomène se produit dans le Nil chaque année de sorte qu’il ne coule que grâce à lui». En demandant de le lui expliquer, ils répliquèrent: «A la douzième nuit de ce mois, nous avons l’habitude de choisir une jeune fille de nos concitoyennes, nous satisfons ses père et mère (en leur donnant de l’argent), nous l’habillons de somptueux vêtements et de jolies parures, puis nous la jetons dans le Nil». Amr leur répondit: «Ceci ne se fait du tout à notre époque où l' Islam est répandu, car l’Islam détruit toutes les traditions passées». Cessant de pratiquer cette habitude, le Nil n’a pas coulé en ce moment-là, de sorte que les habitants pensaient à quitter le pays. ’Amr fit alors connaitre cela par écrit à Omar Ben Al-Khattab, et ce dernier lui répondit: «Tu as bien agi. Je t’envoie avec cette lettre une petite carte, lorsque tu la reçois, jette cette carte dans le Nil». Une fois la lettre reçue, ’Amr trouva une carte qui contenait ceci: «Du serviteur de Dieu ’Omar Ben Al-Khattab au Nil de l’Egypte. Si tu coules de toi- même, ne cours pas. Par contre si Dieu est celui qui te fait couler, Lui l’Unique et le Dominateur suprême, je l’implore de te faire couler». ’Amr jeta la carte dans le Nil. Le lendemain, un certain samedi, le Nil coula efatteignit seize coudées en une seule nuit». Depuis ce jour, 152 Dieu a fait cesser cette tradition que pratiquaient les habitants de l’Egypte. On trouve dans le récit précédent le sens des dires de Dieu: «ne voient-ils pas que nous dirigeâmes la pluie au-dessus des terres taries...». Les hommes ne voient-ils pas cela pour y réfléchir?. •5 ol cpif ÿ <&& m & @ «S > * ^£4 EST gf £ © * ï >*l wa yaqûlûna matâ hâd â-l-fathu ’in kuntum sâdiqîna (28) qui yawma-l- fathi lâ yanfa‘u-l-ladîna kafarïï ’imânuhum walâ hum yunzarûna (29) fa’a‘rid ‘anhum wa-n-tazir ’innahum muntazirûna (30). Ils disent: «À quand le règne d’Allah? si vous dites la vérité» (28) Réponds: Le jour où ce règne débutera, la conversion des infidèles ne présentera plus d’intérêt. Pas plus qu’on ne leur accordera de répit. (29) Evite-les et attends. Eux aussi attendront. (30). Les infidèles, hâtant le châtiment de Dieu et Sa vengeance, dirent à Mouhammad: «A quand le règne d’Allah?» Ou suivant une autre interprétation: «Quand donc viendra cette victoire?», ô Mouhammad si tu es sincère? Car tu viens de nous menacer que Dieu t’accordera la victoire sur nous? Nous ne te voyons avec tes compagnons que peureux et craintifs humiliés?. Dieu ordonne à Son Prophète par révélation: «Réponds-leur: Elle sera prompte, et une fois que le châtiment de Dieu vous ait atteints, la foi de ceux qui auront été incrédules auparavant leur sera inutile. Ils n’auront rien à attendre. «Evite-les et attends». C’est à dire: Détourne-toi de ces impies et communique le message. Arme-toi de patience, car Dieu réalisera Sa promesse et te donnera la victoire sur ceux qui t’ont combattu, car Dieu ne manque jamais à Sa promesse. Tu constateras alors la fin funeste qui les attend. 153