33 - SOURATE DES COALISÉS 73 versets Révélée tout entière à Médine à la suite de la sourate de la famille d'Imran Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm yâ 'ayyuhâ-n-nabiyyu-t-taqi-L-Lâha walâ tut i'i-l-Kâfirîna wa-1- munâfiqîna 'inna-L-Lâha kâna 'Alîman Hakîman (1) wa-t-tabi mâ yûblf 'ilayka mi-r-rabbika 'inna-L-Lâha kâna bimâ ta'malûna Habîran (2) wa tawakkal 'alâ-L-lâhi wa kafa bi-L-Lâhi wakîlam (3). An nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux O Prophète, crains Allah. Evite les infidèles et les hypocrites. Allah est savant et sage. (1) Observe les révélations de ton Maître. Allah connait tontes vos actions (2) Fie-toi à Allah. L'aide d'Allah suffit (3). Talq Ben Habib a dit: «La crainte de Dieu consiste en l'obéissance 154 à Dieu, espérant Sa récompense, délaissant toute transgression à Ses ordres, bénéficiant de Sa lumière par crainte de Son châtiment». «Evite les infidèles et les hypocrites» qui signifie: Ne leur obéis pas et ne leur demande aucune consultation. «Allah est savant et sage». C'est à Lui que tu dois obéir, de suivre Ses enseignements car II connait les conséquences de toutes les œuvres. Il est sage en actes et paroles . «Observe les révélations» en te conformant à ce qui t'est révélé du Coran. «Allah connait toutes vos actions»Car rien ne Lui est caché des œuvres de Ses serviteurs. «Fie-toi à Allah» dans toutes tes affaires et dans toutes les circonstances. «L'aide d'Allah suffit» à quiconque met sa confiance en Lui et retourne à Lui repentant. mâ ja'ala-L-Lâhu lirajulim-min qalbayni fî jawfihî wamâ ja'ala 'azwâjakumu-l-lï'î tuzâhirûna minhunna 'ummahâtikum wamâ ja'ala 'ad'iya 'akum abna'akum dâlikum qawkukum bi-'afwâhikum wa-L-Lâhu yaqûlu-l-haqqa wa huwa yahdî-s-sabîla (4) d-'ûhum li'âbîT'ihim huwa 'aqsatu 'inda-L-Lâhi fa'il lam ta'lamu *aba'ahum fa'ihwânukum fî-d- dîni wa mawâlîkum wa laysa 'alaykum junâhun fîma 'ahta'tum bihî walâkim-mâ ta'ammadat qulûbukum wa kâna-L-Lâhu gafûra-r-Rahîman (5). Allah n'a pas donné deux cœurs à l'homme. Il n'a pas assimilé vos mères à vos épouses que vous pouvez, elles, répudier. Il n'a pas assimilé vos enfants adoptifs à vos enfants légitimes. Une telle assimilation n'est osée que dans vos propos. Allah seul dit la vérité et dirige dans le droit chemin. (4) Conservez à vos enfants adoptifs le nom de leurs pères. Ce sera plus 155 régulier auprès d'Allah. S'ils sont de père inconnu, qu'ils soient vos frères en religion et vos protégés. Vous n'encourez pas de responsabilité quand vous vous trompez. Mais votre responsabilité est engagée quand votre erreur est consciente. Allah est plein de mansuétude et de bonté. (5). Comme il est constaté d'après la structure de l'homme, celui-ci ne pourra avoir deux cœurs, ainsi sa femme ne serait considérée comme étant sa mère en lui disant: «Sois pour moi comme le dos de ma mère» (une expression signifiant le répudiation), tout comme l'enfant adoptif ne pourrait être l'enfant l'égitime de l'homme. Dieu a dit ailleurs: «Non, en vérité ce ne sont pas leurs mères; leurs mères sont celles qui les ont mis au monde» [Coran LVIII, 2J. «Il n'a pas assimilié vos enfants adoptifs i vos enfants légitimes» Ce verset fut révélé au sujet de Zaid Ben Haritha l'affranchi du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue-. Il l'avait adopté avant de recevoir le message et la révélation. On l'appelait: «Zaid Ben Mouhammad». Dieu a voulu mettre fin à cette filiation, tout comme II a dit dans un autre verset: «Non, Mouhammad n'est plus le père d'aucun d'entre vous. Il est le Prophète d'Allah et le dernier des Prophètes» [Coran XXXIII, 40]. Donc cette adoption n'est qu'une parole dans la bouche des hommes, et l'enfant adoptif est né des reins d'un autre père. Comment donc peut-il avoir deux pères à la fois? tout comme l'homme ne pourrait avoir deux cœurs dans son corps. «Allah seul dit la vérité et dirige dans le droit chemin» et que les hommes cessent de prétendre cette filiation et qu'ils nomment chaque enfant par le nom de son véritable père, «conservez à vos enfants adoptifs le nom de leurs pères. Ce sera plus régulier auprès d'Allah». Il y a donc une abrogation de toute prétention, et ceci est la pure vérité et l'équité. Abdullah Ben 'Omar a dit: «Nous n'avions cessé d'appeler Zaid Ben Haritha, l'esclave affranchi du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- jusqu'à la révélation de ce verset». A cette époque les hommes traitaient les fils adoptifs comme des vrais enfants légitimes, même ils les laissaient seuls avec leurs femmes. Après l'abrogation de cette filiation, Dieu a permis à son Messager -qu'Allah le bénisse et le salue- de se marier d'avec Zainab Bent Jahch, la femme répudiée de Zaid 156 Ben Haritha, et ceci «pour qu'il ne soit plus interdit aux musulmans d'épouser les femmes abandonnées par leurs fils adoptifs» [Coran XXXIII, 37]. Dieu ordonne de réfuter les présomptions de ceux qui donnent leurs noms aux enfants adoptifs si les pères de ceux-ci sont connus, sinon, qu'ils les considèrent comme des frères coreligionnaires. Il a dit. «S'ils sont de père inconnu, qu'ils soient vos frères en religion et vos protégés». Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- avait dit à 'Ali: «Tu es des miens et je suis des tiens», et à Ja'far: «Tu me ressembles en apparence et en caractère». A Zaid, il a dit: «Tu es notre frère et un de nos protégés». Dans un hadith authentifié, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Quiconque s'apparente à un autre que son vrai père, tout en le sachant, aura mécru» (Rapporté par Boukhari et Mouslim) <1> . On trouve dans ce hadith un avertissement et une menace pour quiconque désavoue son propre origine et sa parenté. «Vous n'encourez pas de responsabilité quand vous vous trompez» Cela veut dire: Il n'y a pas de faute à reprocher aux hommes s'ils font une chose pareille par erreur, surtout après qu'ils aient déployé leur effort à la recherche de la vérité. A ce propos, le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Quand un juge, d'après ses propos lumières, donne le verdict exact, aura une récompense double, et s'il est faux, il aura quand même une seule». Et dans un autre hadith, il a dit: «- Allah m'a accordé qu'il fera preuve de mansuétude à l'égard de ma communauté lorsqu'elle pêche par erreur, oubli ou contrainte» (Rapporté par Ibn Maja et Al-Baihaqi) [2]. Il n'y a péché que lorsque l'homme le commet de propos délibéré, «Mais votre responsabilité est engagée quand votre erreur est consciente» 157 L'imam Ahmed rapporte que 'Omar -que Dieu l'agrée- a dit: «Dieu le Très Haut a envoyé Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le salue- avec la vérité en lui révélant le Livre. Entre autres versets que nous récitions, il y avait le verset concernant la lapidation des fornicateurs, il a lapidé et nous avons fait de même, et celui-ci: «N'éprouvez pas de l'aversion pour vos pères, car ce sera de l'inédulité». Le messager de Dieu a dit: «Il y a trois choses qui sont de l'impiété que les hommes font: La diffamation de la généalogie, les lamentations sur le mort et la demande de la pluie en invoquant les étoiles». 'an-nabiyyu 'awlâ bi-l-mu'minîna min 'anfusihim wa 'azwâjuhiï '- ummahâtuhum wa 'ulû-l-'arhâmi ba'duhum 'awlâ bi ba'din fî kitâbi-L- Lâhi mina-l-mu'minîna wa-l-muhâjirîna 'illa* 'an taf affi 'ila 'awliya 'ikum ma'rûfan kâna dâlika fî-l-kitâbi mastûran (6). Les désirs du Prophète doivent préoccuper les croyants plus que les leurs. Les épouses du Prophète sont les mères des croyants. Les parents par le sang, d'après le Livre d'Allah, ont la priorité sur les autres croyants et ceux qui ont suivi le Prophète dans sa fuite. Tout au plus pouvez-vous faire des dons à vos protégés. Ainsi le décrète le Livre (6). Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- avait de la compassion envers sa communauté et était avide de leur prodiguer de conseils. Dieu l'a fait le plus proche des croyants que leurs propres personnes et plus digne d'amour. Ses sentences furent avancées sur celles que préféraient les croyants. Dieu a dit à cet égard: «Non, par ton Maître, ces gens-là ne pourront se dire des croyants que lorsqu'ils t'auront fait juge de leurs différends et auront accepté tes sentences» [- Coran IV, 65]. Il est cité dans les deux sahih que 'Omar a dit: «O Envoyé de Dieu par Dieu je t'aime plus que toute autre chose dans le monde sauf 158 ma propre personne». Il lui répondit: «Non, ô 'Omar, jusqu'à que je sois aimé plus que ta propre personne». Et 'Omar de répliquer: «O Envoyé de Dieu, par Dieu, je t'aime plus que toute autre chose dans le monde, même plus que ma propre personne». Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- lui répondit: «Maintenant ô 'Omar tu es un vrai croyant (Rapporté par Boukhari/". Au sujet de ce verset, Abou Houraira rapporte que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Je suis en vérité le plus proche de chaque croyant que les autres hommes. Lisez si vous voulez: «Les désirs du Prophète doivent préoccuper les croyants plus que les leurs». Tout bien laissé par un croyant, ses agnats l'héritent, et s'il laisse une dette ou des orphelins, je m'en chargerai» (Rapporté par Boukhari et Ahmed). «Les épouses du Prophète sont les mères des croyants» en les vénérant, honorant, leur gardant une grande considération et en les estimant. On ne doit donc pas être tête à tête avec l'une d'elles, mais cette interdiction ne comporte pas leurs filles et leurs sœurs par l'allaitement. «Les parents par le sang, d'après le Livre d'Allah, ont la priorité sur les autres croyants et ceux qui ont suivi le Prophète dans sa fuite» Cela signifie les parents liés par le sang sont plus dignes d'hériter les uns des autres que ceux qui n'ont d'autre lien que leur qualité de croyants tels que les Emigrés (Mouhajirines) et les Ansars (les Médinois). Ce verset abroge ce qui a été suivi entre eux, s'agit-il de l'héritage, de pacte de fraternité. A cet égard, Ibn Abbas a dit: «Le Mouhajer héritait de l'Ansar en dehors de ceux qui étaient proches du défunt par le lien de sang, ou par la fraternité qu'a établi le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- entre eux. Ibn Az-Zoubair Ben AI-'Awam a dit: «C'est à notre sujet, nous les Qoraichites Mouhajirines et les Médinois, que ce verset fut révélé. li 0% Jia t^pdi a* ^ ^ JT ^ $ v^i ojSi «iiij \}i spp C ûj @ té £ % laqad kâna lakum fi-rasûli-L-Lâhi 'uswatun hasanatu-l-liman kâna yaijû- L-Lâha wa-l-yawma-l-'ïhiri wa dakara-L-Lâha katîran (21) wa lammâ ra'â-l-mu'minûna-I-'ahzâba qâlû hâdâ mâ wa'adanâ-L-Lâhu wa rasûluhû wa sadaqa-I-Lâhu wa rasûluhû wamâ zâdahum 'illà* 'imâman wa taslîman (22). Le Prophète d'Allah est le plus bel exemple qu'il soit pour qui espère en Allah et dans le jour du jugement dernier et qui prie Allah avec dévotion. (21) En revanche, quand les croyants virent les coalisés, ils s'écrièrent: «Voici que se réalise la promesse d'Allah et de son Prophète. Allah et son Prophète ont dit la vérité». Et ils redoublèrent de foi et de fidélité (22). Ce verset incite et appelle les hommes à prendre le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- comme exemple et de l'imiter en actes, paroles et agirs. Il est le bel exemple de patience, du militantisme, de vaillance etc.. Ce verset fut adressé à ceux qui furent ébranlés et violemment éprouvés le jour du fossé. Il leur dit: Pourquoi n'avez-vous pas pris le Prophète comme exemple si vous recherchez la rencontre avec Dieu au jour de la résurrection en invoquant le Seigneur souvent?. Quant à ceux qui avaient la foi et espéraient la belle récompense au jour dernier, ils «s'écrièrent: «Voici que se réalise la promesse d'Allah et de son Prophète. Allah et son Prophète ont dit la vérité». D'après Ibn Abbas, les croyants font allusion aux dires de Dieu: «La privation et les maladies ne les épargnèrent pas. Et ils furent ébranlés 171 au point que le Prophète et ses compagnons s'écrièrent: Quand donc viendra le secours d'Allah? Courage; le secours d'Allah et proche» [Coran II, 214]. Cela signifie qu'après toute épreuve et tout revers, la victoire promise de Dieu ne tarderait pas à venir. «Et ils redoublèrent de foi et de fidélité» en se soumettant à la décision de Dieu et obtempérant à ses ordres et à l'obéissance au Mesager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-. mima-l-mu'minîna rijâlun sadaqû mâ 'âhadû-L-Lâha 'alayhi faminhum man qadâ nahbahû wa minhum may-yantazir wamâ baddalû tabdîlan (23) liyajziya-L-Lâhu-s-sâdiqîna bisidqihim wa yu'addiba-l-munâfiqîna 'in sa 'a aw yatûba 'alayhim 'inna-l-Lâha kâna gafûra-r-Rahîman (24). Il y a des croyants qui ont tenu leurs engagements envers Allah. Certains sont morts au combat, d'autres attendent le même sort. Leur vaillance est restée intacte. (23) Allah récompense les sincères pour leur sincérité. H punira les hypocrites ou leur pardonnera comme il lui plaira. Allah est toute mansuétude et pardon. (24). Après que les hypocrites aient trahi leur pacte conclu avec Dieu, Il parle des croyants qui se sont persévères dans le respect de ce pacte et de cet engagement envers Lui. Parmi ces derniers il y avait ceux qui ont atteint le terme de leur vie, et «d'autres attendent le même sort. Leur vaillance est restée intacte» tandis que leur attitude ne change pas ainsi que leur engagement est toujours respecté. Quant aux circonstances de la révélation de ce verset, Thabet rapporte: «Anas Ben An-Nadar, mon oncle n'a pas pris part au combat de Badr avec le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, et ceci lui pesa beaucoup en disant: «Je regrette bien mon absence le jour où le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a livré bataille aux impies à Badr. Mais si Dieu me fera assister à un combat 172 à côté au Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -, il verra certes que je serai ardent à la lutte». Or, il assistait au combat de Ouhod et voyant les musulmans prendre la fuite. Il s'avança alors le sabre en main et rencontra Sa'd Ben Mou'adh (Un des fuyards) et lui dit: «O Abou 'Amr, où vas-tu? moi je trouve qu'à Ouhod on sent le parfum du Paradis». Puis il marcha au combat et fut tué». Il avait reçu quatre- vingt et quelques coups de lance, de sabre et de flèche, son cadavre ne fut reconnu que par sa sœur (ma tante Al-Rabi' Ben An-Nadar). C'est à son sujet que ce verset fut révélé: «Il y a des croyants qui ont tenu leurs cnagements envers Allah. Certains sont morts au combat, d'aures attendent le même sort. Leur vaillance est restée intacte» (Rapporté par Ahmed, Mouslim, Tirmidzi et An-Nassai). A propos de ce verset aussi, Talha raconte: «Après la bataille de Ouhod, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- monta sur la chaire, loua Dieu, présenta ses condoléances aux familles des martyrs, et leur informa qu'ils auront une récompense magnifique auprès de Dieu, puis il récita ce verset: «Il y a des croyants qui ont tenu...» Un homme parmi la foule se leva et lui demanda: «Qui sont-ils, ô Messager de Dieu?» Comme à ce moment j'arrivai, portant deux habits fabriqués à Hadramout, il me montra à l'homme et dit: «Celui-ci fait partie d'eux». Ces hommes désignés par le verset, une partie d'entre eux ont été tués en martyrs, une autre attendant le même sort, et dont la plupart n'ont pas trahi le pacte conclu avec Dieu et avec son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- comme ont agi les hypocrites. Dieu a dit à ce propos: «Allah récompensera les sincères pour leur sincérité. Il punira les hypocrites ou leur pardonnera». Il a éprouvé ses serviteurs par la peur et par l'ébranlement, afin de distinguer les croyants des hypocrites, les bons des mauvais, pour prix de leur sincérité après cette épreuve, tout comme il le montre dans ce verset: «Nous vous éprouvons jusqu'à ce que vous discernions ceux d'entre vous qui luttent et souffrent pour leur religion. Nous apprécierons votre conduite» [Coran XLVII, 31]. Cette discrimination, bien qu'elle est faite après épreuve, Dieu la connait d'avance étant l'omniscient. Donc tout homme recevra sa rétribution selon son intention et son agir lors de ces épreuves. Et pourtant, Dieu est toujours le Miséricordieux- et le Clément qui, s'il 173 veut, Il pardonne, et s'il veut, il châtie. © 6 wa radda-L-Lâhu-l-ladîna kafarû bigayzihim lam yanâlû hayran wa kafâ-L-Lâhu-l-mu'minîna-l-qitâla wa kâna-L-Lâhu Qawiyyan 'Azîzan (25). Les infidèles durent abandonner Médine, la rage au cœur, sans avoir obtenu aucun avantage. Allah épargna la lutte aux croyants. Allah est souverainement puissant. (25). Après le vent impétueux que Dieu avait envoyé sur les coalisés qui avait arraché leurs tentes et éteint leur feu, ils durent mette fin au déblocage de Médine. Ce même vent n'a pas atteint les fidèles, car s'il les avait atteints, il aurait pu être plus fort que celui qui a été envoyé au peuple de 'Ad, mais Dieu a fait de la présence de son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- parmi les croyants une miséricorde venue de Lui, comme II a dit ailleurs: «Allah ne saurait punir les hommes pendant que tu es parmi eux» [Coran VIII, 33]. Dieu a rendu les idolâtres déçus et perdants sans tirer profit de ce qu'ils attendaient, ils n'ont pu ni réaliser une victoire sur les fidèles, ni retourner avec un butin de quoi que ce soit, et au jour du jugement dernier, ils subiront le châtiment qui leur est réservé à cause de leur rébellion contre le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- et leur lutte contre lui. «Allah épargna la lutte aux croyants.», ils n'avaient plus besoin d'affronter les impies jusqu'à leur rentrée chez eux. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- invoquait Dieu souvent par ces mots: «Il n'y a d'autres divinités que Lui, il a réalisé sa promesse, secouru son serviteur, rendu ses soldats puissants et mis seul en déroute les factions. Rien n'existera après Lui». On a donné une autre interprétation à ce verset: «Allah épargna la lutte aux croyants» en disant: «C'était la fin de toute guerre entre les Qoraichites et les musulmans, et ceux-ci étaient ceux qui ont fait les expéditions et les conquêtes des autres pays. D'après l'histoire, le 174 Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- attaquait les Qoraichites jusqu'à la conquête de La Mecque. «Allah est souverainement puissant» en donnant la victoire aux fidèles et mettant les idolâtres en déroute. wa 'anzala-l-ladîna zâharûhum min 'ahli-l-kitâbi min sayâsihim wa qad afafi qulûbihimu-r-ru'ba farîqan taqtulûna wa ta'sirûna farîqan (26) wa 'awratakum 'ardahum wa diyârahum wa 'amwâlahum wa 'arda-l-lam tata'uhâ wa kâna-L-Lâhu 'alâ kulli 'say'in qadîran (27). Allah chassa de leurs citadelles les gens d'Ecriture venus en aide aux coalisés et jeta l'épouvante dans leurs cœurs. Vous en avez tué une partie et vous en avez capturé une autre. (26) Allah vous envoya en possession de leur pays, de leurs maisons, de leurs richesses et de territoire où vous n'aviez jamais abordé. Allah est tout-puissant (27). Nous avons déjà montré que lorsque les coalisés assaillirent Médine, les juifs de Bani Qoraidha trahirent le pacte conclu avec le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. Houyay Ben Akhtab fut à la tête de cette perfidie. Il alla trouver leur maître Ka'b Ben Asad et réussit après un long entretien à le convaincre de trahir le pacte, et lui dit: «Malheur à toi! Je t'apporte le pouvoir absolu! voilà les Qoraichites qui sont venus, les notables et les ramassis parmi eux, la tribu Ghatafan et autres. Ils ne quitteront ce lieu avant qu'ils ne tuent Mouhammad et ses compagnons». Ka'b lui répondit: «Tu ne m'as apporté que l'humiliation de l'époque». Mais Houyay ne désespéra pas, et cette réponse ne le détourna pas de son dessein et put à la fin arriver à son but. Cette trahison fut dure pour le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- et les musulmans. Après la défaite des coalisés et la victoire accordée aux fidèles, le Messager entra à Médine plein de triomphe et de gloire, et les hommes posèrent les armes. Se trouvant chez sa 175 femme Oum Salama pour faire une lotion après cette bataille, Gabriel vint le trouver, portant à la tête un turban de brocart, monté sur un mule dont les selles étaient de velours, et lui dit: «O Envoyé de Dieu! As-tu posé les armes?» -Oui, répondit-il. Et Gabriel de rétorquer: «- Mais les anges n'ont pas posé les siennes. Je viens de cesser à cet instant la poursuite des coalisés. Dieu t'ordonne d'aller attaquer les Bani Qoraidha». Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- se leva et ordonna aux fidèles de poursuivre les juifs de Qoraidha qui étaient à quelques miles de Médine, après que les musulmans aient fait la prière du midi. Il leur dit: «Que nul parmi vous ne fasse la prière de l'asr qu'après avoir atteint les habitations de Bani Qoraidha». Chemin faisant, l'heure de la prière de l'asr sonna, quelques-uns l'accomplirent en disant: «Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- n'a voulu de sa recommandation que de hâter le pas pour atteindre ces gens-là». D'autres dirent: «Nous ne l'accomplirons qu'après notre arrivée à la destination désignée». La Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- n'a adressé aucun reproche ni aux uns ni aux autres, et il les suivit. Avant son départ, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- avait confié Médine à Ibn Oum Maktoum et donné l'étendard à Ali Ben Abi Taleb. Les musulmans assiégèrent les Bani Qoraidha pendant vingt-cinq nuits. Ceux-là, éprouvant une grande peine à supporter cet état de siège, firent connaître au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- qu'ils sont prêts à accepter la décision de Sa'd Ben Mou'adh, le maître de la tribu Aws, à leur égard. A savoir que les Aws étaient les alliés des Bani Qoraidha du temps de la Jahilia. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- convoqua Sa'd pour décider du sort des juifs, et Sa'd arriva de Médine, monté sur son âne. Ses concitoyens le suppliaient d'être clément à l'égard des Bani Qoraidha en lui disant: «O Sa'd, sois clément envers eux, ils ne sont que tes alliés et protégés». Sa'd garda toujours le silence, mais vu l'insistance des siens, il leur répondit: «Il est temps que Sa'd ne craigne pour Dieu le blâme de celui qui blâme». Les gens constatèrent alors qu'il prononcera pour l'extermination des juifs. Etant tout près de la tente du Prophète -qu'Allah le bénisse et le 176 salue-, celui-ci dit aux hommes; «Levez-vous pour votre maître». Les hommes se levèrent et lui cédèrent la place qui lui est digne par respect et vénération et dans le but que sa décision soit plus considérée et plus dure. Après avoir gagné sa place, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- lui dit: «Ces gens-là (les juifs) acceptent ta décision que tu vas prendre à leur égard. C'est à toi de décider». Et Sa'd de répondre: «Ma décision sera-t-elle exécutée?» Oui, répondit le Prophète. Sa'd de rétorquer: «Ainsi par rapport à celui qui occupe cette tente? (sous-entendant le Prophète)». -Oui. - Et aussi par rapport à tous ceux qui sont là?. -Oui. Sa'd pronconça alors son verdict: «J'ordonne de tuer les hommes et de prendre en captivité leurs familles et de s'emparer de leurs biens». Et le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- de s'écrier: «Tu as prononcé le verdict de Dieu du dessus de sept deux». Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- ordonna alors de creuser des tranchées où les hommes de Bani Qoraidha furent enterrés après leur exécution. Leur nombre variait entre sept cents et huit cents, leurs familles furent prises en captivité et leurs biens confisqués. Les juifs à cette époque s'étaient réfugiés dans leurs citadelles et forteresses, et Dieu dit à leur égard: «Allah chassa de leurs citadelles les gens d'Ecriture venus en aide aux coalisés». Ils étaient les Bani Qoraidha qui faisaient partie des juifs dont leurs ancêtres avaient habité le Hijaz, voulant par leur présence obéir au Prophète qui fut mentionné dans leur Pentateuque. Mais ceux-là ont agi autrement en secourant les coalisés contre les musulmans et violant le pacte conclu avec le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. Leur sort fut tel qu'il est cité dans ce verset: «Vous en avez tué une partie et vous en avez capturé une autre. Allah vous envoya en possession de leurs pays, de leurs maisons et de leurs richesses et de territoires où vous n'aviez jamais abordé.» Ces territoires signifient Khaibar ou La mecque ou les pays de perse et des Romains, selon les différents dires des exégètes. «Allah est tout-puissant» et fait ce qu'il veut. M <£Aj d) @ $S "ufe^j 177 yâ 'ayyuhâ-n-nabiyyu qui li 'azwâjika 'in kuntunna turidna-l-hayata-d- dunyâ wa zînatahâ fata'âlayna 'umatti'ukunna wa 'usarrihkunna sarâhan jamîlan (28) wa 'in kuntunna turidna-L-Lâha wa rasûlahû wa-d-dâra-1- 'a hirata fa'inna-L-Lâha 'a'adda li-l-muhsinâti minkunna 'ajran 'aziman (29). O Prophète, dis à tes épouses: «Si vous recherchez les plaisirs et l'éclat du monde, venez, je vous paierai une indemnité et je vous répudierai dignement. (28) Si, au contraire, vous recherchez Allah, son Prophète et la vie future, Allah récompensera votre vertu par une belle récompense. (29). Dieu ordonne à Son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de proposer à ses femmes ou bien la séparation à l'amiable ou de vivre avec lui une vie ascétique se privant de tout le luxe du siècle et alors elles auront la belle récompense dans la vie future. Elle furent toutes unanimes à opter pour la deuxième proposition. Dieu alors leur rassembla les biens des deux mondes. A cet égard 'Aicha -que Dieu l'agrée- rapporte: «Lorsque le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- reçut l'ordre d'offrir à ses épouses le choix, il vint me dire: «Je vais t'entretenir d'une affaire, mais ne te hâte pas de me répondre tant que tu n'auras pas consulté tes père et mère». Or il savait bien que ni mon père ni ma mère ne m'ordonneraient à se séparer de lui. Il ajouta: «- Dieu a dit: «O Prophète, dis à tes épouses: «Si vous recherchez les plaisirs et l'éclat du monde...». Je lui répondis: «A quoi bon de consulter mon père et ma mère, puisque ce que je désire c'est Dieu, Son Envoyé et la vie future?». Puis ce fut de même avec les autres épouses. Dans une autre version rapportée par Ahmed, Jaber raconte: «- Abou Bakr vint demander l'autorisation d'entrer chez le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- alors que les fidèles étaient assis à sa porte. Cette autorisation ne lui fut pas accordée. Et ce fut de même avec 'Omar qui vint pour le même but. Plus tard, il fut permis à Abou Bakr et à 'Omar d'entrer et ils trouvèrent le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- entouré de ses femmes. Remarquant le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- qui gardait le silence, 'Omar se dit: 178 «Par Dieu, je vais lui parler afin de le faire rire». Il lui dit: «O Messager de Dieu, si ma femme - la fille de Zaid- m'avait demandé les dépenses d'entretien, je lui aurais tranché la tête». Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- rit alors à pleine gorgée et répondit: «celles qui m'entourent m'avaient demandé la même chose». Abou Bakr se leva alors pour punir 'Aicha, et Omar de même pour corriger Hafsa, en leur disant: «Vous demandez les dépenses d'entretien du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- alors qu'il ne possède rien pour vous la donner?» Mais le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- empêcha l'un et l'autre de punir leurs filles. Celles-ci s'écrièrent alors: «Par Dieu, nous ne lui demanderons quoi que ce soit s'il ne le possède après ces réprimandes». Dieu fit descendre à cette occasion le verset qui consiste à proposer aux épouses du Prophète de choisir entre la vie austère et ascétique qu'il menait et la séparation. Il commença par proposer cela à 'Aicha (...) Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- dit à la fin: «Dieu m'a envoyé comme maître qui facilite les choses et non comme un rabroueur. Par Dieu, si l'une d'elles m'avait fait savoir ce qu'elle avait choisi, je lui aurais répondu». «.. Venez, je tous paierai une indemnité et je vous répudierai dignement» en vous donnant vos droits que je vous devais. Ikrima, à ce propos, a avancé que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- vivait à cette époque avec neuf femmes dont cinq étaient des Qoraichites: ('Aicha, Hafsa, Oum Habiba, Sawda et Oum Salama) -que Dieu les agrée- et les quatre autres étaient: Safya Bent Houyay de la tribu An-Nadir (une juive d'origine) Maimouna Bent Al-Hareth de la tribu Hilal, Zainab Bent Jahch de la tribu Asad et Jouwairia Ben Al- Hareth de la tribu al-Moustaleq (une juive), -que Dieu les agrée toutes et les satisfasse. yâ nisa"a-n-nabiyyi may-ya'ti minkunna bifâhisatim mabayyinatin 179 yudâ'af lahâ-l-'ad âbu di'fayni wa kâna dâlika 'alâ-L-Lâhi yasîran (30) wa may-yaqnut minkunna li-L-Lâhi wa rasûlihî wa ta'mal sâlihan nu'tihà* 'ajrahâ marratayni wa 'a'tadnâ lahâ rizqan kariman (31). O femmes du Prophète,si quelqu'une d'entre vous commet un péché, Allah doublera sa peine. Ça lui sera facile. (30) Celle d'entre vous qui se soumettra à Allah et à Son Prophète, et fera le bien, nous doublerons sa récompense. Nous Lui réserverons une bienheureuse existence. (31). Dieu dans ce verset exhorte les femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- qui avaient préféré la vie conjugale avec lui, à ne plus commettre un acte immoral, qui signifie, d'après Ibn Abbas, l'insubordination et le mauvais caractère. Cette condition n'implique pas la réalisation de cet acte, tout comme Dieu a dit dans l'autre verset, à titre d'exemple: «Si tu es polythéiste, tes actions sont vaines, tu seras certainement perdant» [Coran XXXIX, 65], en s'adressant au Prophète. Mais comme leur place est distinguée par rapport aux autres femmes, le châtiment dut être de la même importance, c'est pourquoi Dieu a dit: «Si quelqu'une d'entre vous commet un péché, Allah doublera sa peine», c'est à dire dans les deux mondes. «Ça Lui est facile». Puis Dieu parle de sa générosité et de son équité, Il a dit: «Celle d'entre vous qui se soumettra à Allah et à son Prophète» en obéissant à ses ordres «nous doublerons sa récompense. Nous lui réserverons une bienheureuse existence», car elles seront avec le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- dans la place la plus élevée au Paradis, au-dessus des demeures des autres fidèles , et cette place est la plus rapprochée du trône. M \£S SjLStf SJff g 180 m M %i yâ nisâ"'a-n-nabiyyi lastunna ka'ahadim-mina-nisa"i 'ini-t-taqaytunna falâ tahda'na bi-l-qawli fayatma'a-l-ladî fî qalbihî maradun wa qulna qawlam ma'rûfan (32) wa qarna fî buyûtikunna walâ tabarrajna tabarruja-l-jâhiliyyati-l-'ûlâ wa 'aqimna-s-salâta wa ^ tina-z-zakâta wa 'ati'na-L-Lâha wa rasûlahïi 'innamâ yurîdu-L-Lâhu liyudhiba 'ankumu- r-rijsa 'ahla-1-bayti wa yuthhirakum tathîran (33) wa-dkurna mâ yutlâ fî buyûtikunna min If yâti-L-Lâhi wa-l-hikmati 'inna-L-Lâha kâna Latîfan Habîran (34). O femmes du Prophète, vous ne serez pas confondues avec les autres femmes si vous craignez Allah. Ne vous montrez pas trop complaisantes dans vos propos. Vous éveilleriez des désirs coupables chez les êtres malsains. Soyez décentes dans vos propos. (32) Restez dans vos foyers. Rompez avec les coquetteries du temps de l'ignorance. Observez la prière, faites l'aumône et obéissez à Allah et à son Prophète. Allah n'a pas d'autre dessein que de préserver sa famille des souilures du monde et de lui assurer une pureté parfaite. (33) Conformez-vous aux versets qu'on récite dans vos maisons ainsi qu'aux préceptes de sagesse. Allah est secourable et sait tout. (34). Dieu ordonne aux femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de Le craindre comme il se doit, car elles ne sont plus comparables aux autres tant qu'à leur place, et grâce à leur vertu et leur savoir. «Ne vous montrez pas trop complaisantes dans vos propos»une expression qui signifie d'après As-souddy: Ne parlez pas aux hommes sur un ton aimable en vous rabaissant dans vos propos. Car cela pourrait susciter la convoitise de celui dont le cœur est malade, «soyez décentes dans vos propos». Ce qui signifie d'après Ibn Zaid: dites des choses qui incitent au bien et sur un ton franc et net, car vous vous entretenez avec des étrangers et ne les traitez pas comme une femme qui parle avec son mari. «Restez dans vos foyers» et ne les quittez que pour un besoin pressant tel que la prière dans la mosquée en observant les conditions de la vertu. A ce propos, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «N'empêchez pas les servantes de Dieu de se rendre à 181 la mosquée, et qu'elles s'y rendent sans être en parfaite toilette ni parfumées». Anas rapporte que des femmes vinrent trouver le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- et lui dirent: «O Messager de Dieu, les hommes se sont emparés (de la récompense) du Jihad et de la supériorité (sur les femmes). Devrons-nous accomplir un autre devoir pour avoir les mérites de ceux qui combattent dans la voie de Dieu?» Il leur répondit: «Celle d'entre vous qui garde- ou un mot semblable- sa maison aura atteint le degré des combattants dans la voie de Dieu». (Rapporté par Al-Bazzar). Dans un autre hadith, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «La prière que fait une femme dans son alcôve est meilleure que celle qu'elle fait dans son appartement, et celle faite dans son appartement est meilleure que celle faite dans sa demeure». «Rompez avec les coquetteries du temps de l'Ignorance». En commentant ce verset, Moujahed a dit: «Du temps de la Jahilia - l'ignorane, la femme marchait devant les hommes - pour être vue-, voilà le sens du mot coquetterie». Quant à Mouqatel, il a dit: «La coquetterie consiste à ôter le voile ou le laiser flotter sur sa tête sans le bien attacher, et alors il laisse voir ses colliers, ses boucles d'oreille et autres parures». A l'origine, cet ordre désignait les femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-, mais plus tard, il concerne toutes les musulmanes quant à la façon de leur parure. «Observez la prière, faites l'aumône et obéissez à Allah et à son Prophète». Dans la première partie du verset, «Rompez avec les coquetteries....», Dieu exhorte les femmes à éviter tout mal, et dans la deuxième. Il leur ordonne de faire le bien qui consiste à s'acquitter des prières, en adorant le Seigneur seul, à faire les actes de charité tel que l'aumône aux pauvres, et à être soumises au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. «Allah n'a pas d'autre dessein que de préserver sa famille des souillures du monde et de lui assurer une pureté parfaite». La raison pour laquelle ce verset fut révélé, tel qu'il fut rapporté par AI-'Awwam Ben Hawchab, est la suivante: «Mon cousin m'a raconté: «J'entrai avec mon père chez 'Aicha -que Dieu l'agrée- pour demander voir 'Ali Ben 182 Abi Taleb. Elle me répondit: «Tu demandes voir l'homme le plus aimé du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- et le plus préféré parmi les hommes, et dont sa fille est son épouse? J'ai vu le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, après avoir mandé 'Ali, Fatima, Al-Hassan et Al-Houssain, que Dieu les agrée tous, les couvrir d'un vêtement et dire: «Grand Dieu, ce sont les membres de ma famille, éloigne-les de toute souillure et purifie-les totalement»; Je m'approchai d'eux et dis: «O Envoyé de Dieu! Ne suis-je pas l'un des membres de ta famille?» Il répondit: «Mets-toi à l'écart, car tu es dans le bien» (Rapporté par Al-Hafedh et Tirmidzi). Yazid Ben Hayyan a rapporté: «Houçayn Ben Sabra, Omar Ben Mouslim et moi, nous partîmes chez Zayd Ben Arqam. Quand nous fûmes assis près de lui, Houçayn lui dit: «O Zaid! Tu as reçu plusieurs faveurs: tu as vu le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, tu as entendu ses paroles, tu as fait des expéditions en sa compagnie, tu as prié derrière lui. O Zaid, tu as reçu beaucoup de faveurs. O Zaid, raconte-nous quelques propos que tu as entendus de la bouche du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-». Il répondit: «O fils de mon frère! Je suis vieux, plusieurs années se sont écoulées depuis son départ, et j'ai oublié une partie de ce que je retenais. Acceptez ce que je vais vous raconter et ne me demandez pas surtout davantage. Un jour, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- nous fit un sermon auprès d'une source d'eau appelée «Khoumma», située entre La Mecque et Médine. Après avoir loué et glorifié Dieu, il nous mit en garde en disant: «O gens! je ne suis qu'un être qui répondra bientôt à l'Envoyé du Seigneur (l'ange de la mort). Je laisse entre vos mains deux dépôts précieux: le premier: le Livre de Dieu (le Coran) dont vous y trouverez la bonne direction et la lumière, mettez donc ses prescriptions en pratique et attachez-vous-en». Il insista à ce que nous suivions le contenu du Livre de Dieu - à Lui la puissance et la gloire-, puis il poursuivit: «Et le deuxième, les membres de ma famille. Je vous appelle (à la vénération) de Dieu à travers les membres de ma famille». Houpayn interrompit Zaid et lui demanda: «O Zaid, qui sont donc les membres de sa maison? Ses femmes ne sont-elles pas de ces membres?». Et Zaid de répondre: «Certes oui, ses femmes font partie des membres de sa famille? mais elles sont aussi les membres auxquels on ne fera pas aumône après 183 son départ». A la question de savoir qui sont les membres, Zaid répliqua: «Ce sont la famille de 'Ali, la famille de Ja'far, la famille de 'Aqil et la famille de 'Abbas -que Dieu les agrée tous-». Il lui demanda enfin: «Tous ceux-ci n'ont pas droit à l'aumône?». -Oui, rétorqua-t-il (Rapporté par MousUm) (I} . Ceux parmi les éxégètes qui prétendent et doutent que les femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- sont concernées par ce verset, auront commis une erreur, surtout si on médite sur les autres versets qui s'ensuivent. Dieu a dit en s'adressant à elles toujours: «Conformez-vous aux versets qu'on récite dans vos maisons ainsi qu'aux préceptes de sagesse» Cela signifie: Retenez tout ce Dieu révèle à son Prophète du Coran et coformez-vous à ses gestes et paroles qui constituent la sunna. Rappelez-vous toujours de ce bienfait dont vous êtes gratifiées en dehors des autres femmes. On a rapporté que 'Aicha -que Dieu l'agrée- fut désignée en particulier, car le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- ne recevait souvent la révélation que lorsqu'il se trouvait chez elle. Et 'Aicha fut pour les futurs savants de l'Islam une source pour la connaissance du Coran, des hadiths et des pratiques de l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-. 0) j< j-s-I à>- C*»-J lit <^AkA :J U ùl^ j, Jyi j* J pi— tijjj -bj \i c-S! JûJ *J Jtf *-IJ li — I*- Uli iii* «ii'i (pij ^1 Jbj} i*V U C--ïl -UJ <<*U- C.-koj ^Jj^J C ** — j ^ ùyj ,jtaj LjjUv- Ujj jjjl v IjilSj î*» l*j i^-UI Ljjî "1/î Jbu Ui :Jli pJ jfij -Ucjj *J* ^ jî JU *" «* Jjj Jlj JJfc Jlj Ji p> :Jli îp» :Jli .«^ iï-uJI ^ ^ 4v J*î 184 «Allah est secourable et sait tout» C'est à dire: Les femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et ]e salue- n'ont atteint cette place remarquable que grâce à Ses bienfaits et générosité. Ibn Jarir a confirmé cela en disant: Rappelez-vous les bienfaits de Dieu en faisant de vous des épouses où les versets et la sagesse ne furent révélés que dans vos maisons. Soyez donc reconnaissantes envers Lui, car II est subtil et bien informé de tout. 'inna-1-muslîmîna wa-1-muslimâti wa-l-mu'minîna wa-l-mu'minâti wa-1- qânitîna wa-l-qânitâti wa-s-sâdiqîna wa-s-sâdiqâti wa-s-sâbirîna wa-s-s- sâbirâti wa-l-hâsi'îna wa-l-hâsi'âti wa-l-mutasaddiqîna wa-l-mutasaddiqâti wa-s-sà* 'imîna wa-s-sï'imâti wa-l-hâfizîna furûjahum wa-l-hâfizâti wa-d- d âkirîna-L-Lâha kat îran wa-d -d âkirâti 'a'adda-L-Lâhu lahum magfiratan wa 'ajran 'azîman (35). Les soumis, les croyants, les dévots, les sincères, les patients, les humbles, les charitables, les abstinents, les chastes, hommes et femmes, et ceux qui ne cessent d'invoquer le nom d'Allah, obtiendront de Lui leur pardon et une belle récompense.(35). Oum salama avait dit au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- : «Pourquoi les hommês sont les seuls qui sont mentionnés dans le Coran en dehors des femmes». Dieu à cette occasion fit descendre ce verset. On peut déduire de ce verset que la foi est différente de la soumission ( à savoir que: musulman signifie le soumis à Dieu), car la première est plus spécialisée comme on le trouve dans ce verset: «Les bédouins disent: «Nous croyons». Réponds: «Vous ne croyez pas. Dites plutôt: Nous sommes soumis» [Coran XLIX, 14]. Il est cité dans le Sahih 185 que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «- L'homme ne commet pas l'adultère quand il est croyant», car ce grand péché le prive de la foi sans qu'il soit incrédule d'après l'avis unanime des ulémas. La dévotion signifie l'obéissance à Dieu en toute humilité. Elle signifie aussi la piété qui est un stade d'où on arrive à être soumis, et qui vient après la foi. La sincérité n'est qu'une qualité très appréciée et louée, elle est aussi un signe de la foi, tandis que l'hypocrisie ne provient que du mensonge. Il est dit dans un hadiht: «soyez sincères, car la sincérité mène à la piété». La patience, quant à elle, consiste à supporter les malheurs et endurer avec constance, d'être convaincu que la destinée sera réalisée sans aucun pouvoir de la repousser. Car la patience consiste à supporter le mal au premier choc, dont son début est le plus difficile, puis il commence à rétrograder. L'humilité est la sérénité, la tranquillité, la dignité et la modestie, dûes à la crainte de Dieu. Il est dit dans un hadith: «Adore Dieu c'est comme tu le vois, si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit». La charité c'est de donner aux pauvres et nécessiteux qui sont privés des moyens de subsistance. Parmi les sept que Dieu les protégera sous son ombre au jour de la résurrection, d'après un hadith authentifié, il y a ceux qui font l'aumône, et dans un autre, il est dit: «- L'aumône éteint, le péché, comme l'eau éteint le feu». Le jeûne (ou comme il est cité dans la traduction du verset: l'abstinence) est la purification du corps de tout ce qui le nuit comme déchets organiques. D'après Ibn Joubayr: «Ceux qui jeûnent le mois de Ramadan et trois jours de chaque mois, seront de cette catégorie.» Comme le jeûne est le facteur de rompre le désir, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «O jeunes gens, celui parmi vous qui peut assurer le ménage, doit se marier, car le mariage éteint les regards lascifs et préserve la chasteté. Celui qui n'est pas apte au mariage, qu'il jeûne car le jeûne lui sera un calmant.» (Rapporté par Boukhari et 186 Moustim)'". La chasteté est l'interdiction de tout ce que Dieu a prohibé comme relations charnelles. Il a dit dans un autre verset: «Ceux qui sont chastes, et qui n'ont de rapports qu'avec leurs femmes et leurs esclaves, rapports non blâmables» [Coran LXX, 29, 30]. Enfin «ceux qui ne cessent d'invoquer le nom d'Allah». A cet égard Mou'adh Ben Jabal rapporte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Vous dirai-je quelles sont vos œuvres les meilleures, les plus pures au regard de Dieu et qui assurent le plus haut degré, qui sont pour vous meilleures que le négoce de l'or et l'argent et l'affrontement de votre ennemi pour le tuer ou pour qu'il vous tue?». Les compagnons répondirent: «Si ô Envoyé de Dieu». Il répliqua: «En bien c'est la mention de Dieu à Lui la puissance et la foi (Rapporté par Ahmed) <2) . Dans un autre hadith, il est dit: «Celui qui éveille sa femme la nuit et font tous deux une prière de deux rak'ates, seront parmi ceux et celles qui invoquent souvent Dieu». Et dans un troisième hadith, ils est rapporté qu'un homme demanda au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-: «Quel est parmi les combattants dans la voie de Dieu qui aura la plus grande récompense?». Il lui répondit: «C'est celui qui invoque souvent Dieu». Il lui redemanda: «Et parmi les jeûneurs?». - Celui qui invoque souvent Dieu. Puis il a mentionné la prière, la zakat, le pèlerinage et l'aumône, et le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- répondit toujous: «Celui qui invoque souvent Dieu». Abou Bakr dit alors à 'Omar: «Ceux qui invoquent Dieu et Le mentionnent se sont emparés de la récompense». Et le Prophète de rétorquer: «Certes». l^jj-jjj n-frili^-l Ijjj-i^j U» (^"j^* IjâB ùl lï^uUlj i__»JUI ^i»L«J pSJ 187 Ceux-là, les hommes te les femmes qui rentrent dans cette catégorie, «obtiendront de lui leur pardon et une belle récompense» qui est le Paradis. wamâ kâna limu'minin walâ mu'minatin 'idâ qadâ-L-Lâhu wa rasûluhû 'amran 'an yakûna lahumu-l-hiyaratu min 'amrihim wa may-ya'si-L- Lâha wa rasûlahû faqad dalla dalâlam mubînan (36). Il ne convient pas aux croyants et aux croyantes, quand Allah et son Prophète ont pris un parti, de suivre leur propre impulsion. Quiconque désobéit à Allah et à son Prophète est dans une erreur manifeste. (36). Ibn Abbas raconte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- donna en mariage Zainab Bent Jahch à Zaid Ben Haritha, mais elle répugna cela prétendant qu'elle jouit d'une lignée meilleure que la sienne. Dieu alors fit cette révélation. (A savoir que Zainab était la fille de la tante maternelle du Prophète, et Zaid son esclave affranchi). Quant à Abdul-Rahman Ben Aslam, il a dit qu'il fut révélé au sujet de Oum Koulthoum la fille de 'Ouqba Ben Abi Mou'ait. Elle était la première femme qui a fait l'hégire à Médine après le pacte de Houdaybya. Elle s'est offerte au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- qui accepta sa proposition en la donnant en mariage à Zaid Ben Haritha après sa séparation de Zainab. Elle et son frère furent très irrités à cause de cette décision en disant: «Nous voulions le Messager de Dieu, mais il nous donna en mariage à son esclave». Dans une troisième version, l'imam Ahmed rapporte que Anas a raconté: «Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- demanda à un homme des Ansars (Médinois) de donner sà fille en mariage à Joulaibib, il lui répondit qu'il va consulter d'abord sa mère. L'homme se rendit chez sa femme et l'informa de la proposition du Messager de Dieu, mais celle-ci refusa catégoriquement en s'écriant: «Non, par Dieu, le Messager De Dieu n'a-t-il pas trouvé un autre que Joulaibib 188 pour notre fille, du moment que nous avons refusé tel et tel». La fille était alors dans son alcôve écouter cette conversation. Comme le père voulait retourner chez le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- pour le mettre au courant de leur refus, la fille l'arrêta et lui dit: «Voulez- vous réfuter une telle proposition faite par l'Envoyé de Dieu? non, s'il désire que cela soit fait, alors ne refusez pas sa demande». La fille a agi de sorte qu'elle décline toute responsabilité de ses parents. Son père lui répondit: «Tu as raison», et il se rendit chez le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- pour lui faire connaître leur consentement en lui disant: «si telle est ta décision, nous l'avons acceptée». Il lui répliqua: «Certes, c'est mon désir». Le mariage fut conclu. A la suite d'une attaque contre Médine, Joulaibib monta son cheval pour repousser les ennemis et fut tué, alors que certains parmi eux furent tués à leur tour par lui». Taous avait demandé Ibn Abbas au sujet de deux rak'ates qu'on prie après celle prescrite de l'asr, il lui répondit par la négative en récitant ce veset: «II ne convient pas aux croyants et aux croyantes...» jusqu'à la fin. Que ce soit l'une ou l'autre raison, ce verset a une portée générale qui consiste à accepter tout choix dans une affaire pris par Dieu et son Prophète, et nul ne doit le réfuter. Dieu a dit à cet égard: «Non, par ton Maître, ces gens-là ne pourront se dire croyants que lorsqu'ils t'auront fait juge de leurs différends et auront accepté sans ressentiment tes sentences, et s'y seront entièrement soumis» [Coran IV, 65]. Et il est dit dans un hadith: «Par celui dont mon âme est entre ses mains, nul d'entre vous n'est croyant que lorsque sa passion soit conforme à ce que j'ai apporté». Celui qui désobéit à Dieu et à Son Envoyé s'égare totalement, et pour le mettre en garde, Dieu a dit: «Que ceux qui contreviennent à ses ordres se méfient! Un malheur ou un châtiment terrible peuvent les frapper» [Coran XXIV, 62]. 189 wa 'id taqûlu-li-lladT 'an 'ama-L-Lâhu 'alayhi wa 'an'amta 'alayhi '- amsik 'alayka zawajaka wa-t-taqi-L-Lâha wa tuhfî fî nafsika ma-L-Lâhu mubdihi wa tahSa-n-naâsa wa-L-Lâhu 'ahqqu 'an tahsâhu falammîf qadâ zaydum minhâ wataran zawwajnâkahâ likay lâ yakûna 'alâ-1- mu'minîna harajun fi* 'azwâji 'ad 'iyâ*'ihim 'idâ qadaw minhunna wataran wa kâna 'amru-L-Lâhi maf ûlan (37). Tu dis à celui qu'Allah et toi-même ont comblé de bienfaits: «Garde ton épouse et crains Allah». Tu caches ainsi dans ton cœur ce qu'Allah tient à divulguer. Tu redoutes l'opinion publique, tu ferais mieux de redouter Allah. Quand Zaid fut las de sa femme, nous te l'avons donnée en mariage pour qu'il ne soit plus interdit aux musulmans d'épouser les femmes abandonnées par leurs fils adoptifs. Les arrêts d'Allah sont inéluctables. (37). Dieu ordonne à son Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de dire à son protégé et affranchi Zaid Ben Haritha, que c'est Lui qui lui a accordé le bienfait de l'Islam qu'il a embrassé en suivant le Messager, et ce dernier l'a comblé de son bienfait qui était son affranchissement, car Zaid fut un homme remarquable à cette époque et le bien-aimé du Prophète. A ce propos 'Aicha -que Dieu l'agrée- a rapporté: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- n'a envoyé une troupe sans mettre à sa tête Zaid. Si ce dernier avait vécu après le Prophète, il aurait été désigné comme son calife». Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- avait donné en mariage Zainab Ben Jahch, la fille de sa tante paternelle et lui a donné comme dot une somme de dix dinars, de soixante dirhams, un voile, une couverture et un bouclier. Ils vicent ensemble une année ou plus, puis un malentendu surgit entre les deux conjoints, et Zaid se dirigea chez le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- pour la plaindre auprès de lui. Il lui ordonna: «Garde ton épouse et crains Dieu». Dieu le blâma en lui disant: «Tu caches dans ton cœur ce qu'Allah tient à divulguer. Tu redoutes l'opinion publique, tu ferais mieux de redouter Allah». 190 Ibn Abi Hatem rapporte d'après 'Ali Ben Zaid Ben Jad'an, que 'Ali Ben Al-Houssein lui demanda de lui inetrepréter le dires de Dieu: «Tu caches dans ton cœur ce qu'Allah tient à divulguer». Je lui donnai mon avis. Il répliqua: «Non, ce n'est pas la vraie interprétation; Dieu le Très Haut voulut informer son Prophète que Zainab sera l'une de ses épouses avant qu'il ne se marie d'avec elle. Quand Zaid vint se plaindre, il lui répondit: «Garde ta femme et crains Dieu». C'est comme Dieu voulut le blâmer en lui disant: «Je t'ai informé que tu vas la prendre comme épouse et tu caches en toi-même ce que J'allais rendre public». «Quand Zaid fut las de sa femme, nous te l'avons donnée en mariage». Cela signifie: Lorsque Zaid eut assez d'elle, cessa tout rapport conjugal, et se sépara d'elle, Dieu la lui a donnée en mariage. On a avancé que Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- se maria d'avec elle par une inspiration de Dieu sans qu'il y ait de dot, ni tuteur, ni contrat, ni témoins parmi les humains. A ce propos, Anas - que Dieu l'agrée- a rapporté: «Après l'écoulement de la période de viduité de Zainab, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- dit à Zaid: «Va chez elle et mentionne-moi auprès d'elle». Zaid partit chez elle et la trouva en train de pétrir le pain. Il raconta: «En la voyant, elle devint très chère à moi à tel point que mes regards ne purent la voir et de la mettre au courant du désir de l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-. Je lui tournai le dos et lui dis: «O Zainab, aie cette bonne nouvelle. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- m'envoya te dire qu'il ne cesse de t'évoquer». Elle me répondit: «Je ne ferai rien tant que je n'ai pas reçu l'ordre de Dieu». Elle se leva ensuite pour gagner son sanctuaire. Après la révélation du verset précité, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- se rendit chez elle et entra sans demander l'autorisation. Lors de la cérémonie des noces, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- prépara un repas auquel il invita les hommes en leur offrant le pain et la viande. Ils demeurèrent à la maison du Prophète s'entretenir. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- les quitta et sortit, quant à moi je le suivis. Il fit le tour des appartements de ses autres épouses pour les saluer. Celles-ci lui demandèrent: «O Messager de Dieu, comment tu as trouvé ta nouvelle 191 épouse?». Je ne me rappelle plus ce que fut sa réponse, et je l'informai que les hommes viennent de quitter la maison. Il se rendit alors chez Zainab, et comme je voulus entrer avec lui, un rideau fut interposé entre nous. Le verset concernant le voile fut deccendu et les gens reçurent cette recommandation: «O croyants, n'entrez pas dans la demeure du Prophète que s'il vous a invités» [Coran XXXIII, 53]. Zainab Bent Jahch, comme a rapporté Anas, s'enorgueillisait sur les autres épouses du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- en disant: «Ce sont vos parents qui vous ont données en mariage, quant à moi c'est Dieu qui m'a donné cela du dessus de sept deux». «... Pour qu'il ne soit plus interdit aux musulmans d'épouser les femmes abandonnées par leurs fils adoptifs». Dieu a donc permis d'épouser les femmes des fils que les hommes avaient adoptés sans aucun empêchement, car le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- avait adopté avant la prophétie Zaid Ben Haritha, et on l'appelait: Zaid le fils de Mouhammad. Lorsque Dieu a mis fin à cette adoption en disant: «Il n'a pas assimilé vos enfants adoptifs à vos enfants légitimes» le mariage conclu entre le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- et Zainab Bent Jahch après sa répudiation de Zaid fut plus que confirmé. Et dans une autre sourate, Il a dit: «Il vous est également interdit d'épouser les femmes de vos fils» [Coran IV, 25] en parlant des interdictions, pour permettre le mariage d'avec les femmes des fils adoptifs. «Les arrêts d'Allah sont inéluctables». Cette affaire qui a eu lieu fut décrétée par Dieu dont Ses ordres sont toujours réalisés. mâ kâna 'alâ-n-nabiyyi min harajin fîmâ farada-L-Lâhu lahû sunnata-L- . Lâhi fî-l-ladîna halaw min qablu wakâna 'amru-L-Lâhi qadaram maqdûran-i- (38). Le Prophète ne doit pas éprouver de scrupules quand Allah a décidé une chose. C'est la régie imposée par Allah à tes prédécessurs. Les arrêts d'Allah sont calculés d'avance (38). 192 Nul grief n'est fait au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- en obtempérant aux ordres de son Seigneur en se mariant d'avec Zainab la feme répudiée de son fils adoptif Zaid, car ceci a été réalisé conformément à la coutume instituée par Dieu pour ceux qui vécurent autrefois. Les Prophètes auparavant n'avaient qu'à obéir à Dieu en exécutant Ses ordres. Ceci fut en réponse aux hypocrites qui trouvaient dans ce mariage une atteinte à la dignité du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue-. Car tout ce que Dieu décide arrivera sûrement et rien ne l'empêchera. 1-ladîna yuballigûna risâlâti-L-Lâhi wa yahsawnahû walâ yahsawna 'ahadan 'illâ-L-Lâha wa kafà bi-L-Lâhi Hasîban (39) mâ kâna Muhammadun 'abîi 'ahadim-mir-rijâlikum walâki-r-rasûla-L-Làhi wa hatama-n-nabiyyina wa kâna-L-Lâhu bikulli Say'in 'Alîman (40). Les bons Prophètes sont ceux qui transmettent les messages d'Allah et Le craignent, ce sont ceux qui ne craignent qu'Allah. Allah suffit comme juge. (39) Non, Mohammed n'est le père d'aucun d'entre vous. Il est le Prophète d'Allah et le dernier des Prophètes. Allah sait tout. (40). Dieu fait l'éloge des Prophètes qui ont transmis fidèlement les messages et n'ont craint que le Seigneur seul, sans être empêchés par d'autres hommes très puissants. Dieu suffit comme secoureur et défenseur. Quant à notre Prophète Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le salue-, il a transmis le message de Dieu à la perfection aux hommes dans les quatre coins du monde, ainsi ses compagnons -que Dieu les agrée- ont accompli la tâche après lui, en rapportant aux hommes ce qu'étaient ses actes, ses paroles et son comportement les jours et les nuits, dans ses voyages et dans sa résidence, en cachette et en public. Les hommes d'aujourd'hui ne font que suivre cette lumière propagée par ces derniers. Et ils sont tenus de suivre cette lumière pour être bien dirigés. Le Messager de Dieu -qu'Allah le 193 bénisse et le salue- a dit: «Que l'un d'entre vous ne méprise pas soi- même quand il s'agit d'un ordre divin en s'abstenant de donner son avis, car Dieu lui dira: «qu'est-ce qui t'a empêché de donner ton avis?» Il lui répondra: «O Seigneur, j'ai redouté les gens». Et Dieu de lui répliquer: «C'est Moi plutôt que tu devais craindre et redouter». «Non, Mouhamed n'est le père d'aucun d'entre vous», en mettant fin aux dires des hommes que Zaid est le fils de Mouhammad. A savoir qu'aucun des fils du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- n'a survécu pour atteindre l'âge de puberté. Il a eu de Khadija: Al-Qassem; Al-Tayeb et At-Taher qui moururent en bas âge. Il a eu également Ibrahim de Marie la copte qui mourut aussi étant nourrisson. Quant à ses filles, il a eu quatre de Khadija qui sont: Zainab, Rouqaya, Oum Koulthoum et Fatima -que Dieu les agrée tous. De son vivant, trois filles trépassèrent, et seule Fatima survécut mais elle ne tarda à mourir six mois après son père. «Il est le Prophète d'Allah et le dernier des Prophètes. Allah sait tout». Ce verset montre clairement qu'il n'y aura aucun Prophète après lui. Dans la tradition, on trouve plusieurs hadiths relatifs à ce sujet en voici quelques-uns à titre d'exemple: - Oubay Ben Ka'b rapporte que le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Les Prophètes qui m'ont précédé et moi nous ressemblons à un homme qui a bâti une demeure, l'a embellie et parée, à l'exception d'une place d'une tuile qu'il a laissée vide. Les gens sont venus tourner autour de cette demeure qui l'ont admirée en disant: «Pourquoi n'a-t-on pas placé cette tuile?» Or c'est moi la tuile (Rapporté par Ahmed et Tirmidzi) (I) . Anas Ben Malek - que Dieu l'agrée- rapporte que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Le message et la prophétie 194 ont cessé, et, après moi, il n'y aura ni Messager ni Prophète». Comme ces propos eurent un mauvais effet sur les hommes, il poursuivit:«Mais il n'y aura que les «mobachirates». Ils lui demandèrent: «Qu'est-ce que les mobachirates , ô Envoyé de Dieu?». Il répondit: «C'est la vision (pieuse) qu'un musulman puisse voir et elle est une partie de la prophétie» (- Rapporte par Ahmed et Tirmidzi) (l) . - Joubayr Ben Mout'am rapporte avoir entendu le Messager de î Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- dire: «J'ai d'autres noms: Je suis Mouhammad, Ahmed, Al-Mahi par qui Dieu efface l'incrédulité, Al-Hacher au pied de qui les hommes seront rassemblés et Al-'Aqeb qu'aucun Prophète ne viendra après moi (Rapporté par Boukhari, Mouslim et Tirmidzi) (1> . Ce fut une grâce divine d'envoyer notre Messager Mouhamad comme une miséricorde pour les hommes en faisant de lui le dernier des Prophètes et parfaisant le religion droite. Dieu a montré dans le Coran qu'aucun Prophète ne viendra apès lui, et quiconque prétendra l'être ne sera qu'un imposteur. Jî* A «£îto z p> jfi 4< $ gjip a m S P% @ *é feA &4 © <4 (1) ckil -H î*Jlj jJl ù[% :jg il Jj-j Jlî . Dans un autre hadith, le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Des hommes ne se réunissent dans une assemblée sans invoquer le nom de Dieu, sans que cela ne leur soit une source de regret au jour de la résurrection». Dieu n'a imposé à Ses serviteurs un devoir prescrit sans qu'il ne soit limité, même II excuse ceux qui ne s'en acquittent pas pour des raisons quelconques sauf la mention et (1) M Jj-j l» :U»^Î JUi 4j| M J,-j J\ ùWj*î .W :Jli j^, M Jl* je 196 l'invocation dont Dieu n'a fixé aucune limite et nul n'aura une excusé pour l'avoir négligé. Il a dit: «mentionnez le nom d'Allah, debout, assis ou couché» [Coran IV, 103] aussi bien pendant le jour que la nuit en voyage et en résidence, à l'état de gêne et d'aisance, étant sain ou malade, en cachette et en public et en toutes circonstances. Une fois que les hommes ont invoqué le nom de Dieu, Dieu et ses anges prient pour eux. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Dieu le Très Haut a dit: «Celui qui m'invoque dans son for intérieur, je le mentionnerai dans Mon for intérieur, et celui qui Me mentionne dans un public, Je le mentionnerai dans un public aussi bien meilleur». La prière de Dieu pour son serviteur est un éloge auprès ses anges. D'autres ont dit que la prière est une miséricorde divine. Quant à celle des anges, elle signifie les invocations et la demande du pardon pour eux, tout comme Dieu a dit ailleurs: «Ceux qui portent le trône et l'entourent exaltent les louanges de leur Seigneur, croient en Lui et implorent le pardon pour tous les croyants: «Seigneur, disent-ils, ta miséricorde et ta science s'étendent à toutes choses. Pardonne à ceux qui se repentent et suivent ton enseignement. Préserve-les du supplice de l'Enfer» [Coran XL, 7J. «Ils prient pour vous tirer des ténèbres à la lumière», grâce à Sa miséricorde, à Son éloge èt aux invocations des anges en votre faveur, Il vous fait sortir des ténèbres de l'égarement et la perdition vers la lumière de la bonne voie et la certitude dans les deux mondes. «Allah est plein d'indulgence pour les croyants». Dans le bas monde, Il leur a montré le chemin de la vérité plein de lumière, duquel II a égaré les incrédules. Quant à Sa miséricorde dans l'au-delà, ce sera leur assurance contre la grande frayeur au jour de la résurrection, en ordonnant à Ses anges d'accueillir les croyants par le mot: «Paix» et leur annonçant le Paradis Comme récompense. 'Omar Ben AL-Khattab rapporte que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- vit une femme des captives de guerre serrer son fils contre sa poitrine pour l'allaiter. Il dit à ses compagnons: «Pensez-vous que cette femme va jeter son fils dans le feu? Alors qu'elle en est capable de le faire?». Ils répondirent: «Certes non, ô Messager de 197 Dieu». Il reprit: «Par Dieu, Dieu est plus clément envers ses serviteurs que cette femme envers son fils» (Rapporté par Boukharitf'K «Ils seront accueillis par le mot: Paix». Dieu les saluera par le mot: «paix» quand II les rencontrera, comme II a dit: «Paix sera le mot de bienvenue de votre Maître miséricordieux» [Coran XXXVI, 58]. Quant au commentaire de Qatada, il est le suivant: «Le jour où les croyants rencontreront Dieu, les uns salueront les autres par le mot: Paix, et ceci fut soutenu par Ibn Jarir. «n leur prépare une belle récompense», qui sera le Paradis et ce que Dieu leur y a préparé comme: nourriture, boisson, vêtements, demeures, femmes pures, délices et paysages, ce qu'un œil n'a jamais vu, oreille n'a entendu et esprit humain n'a imaginé. yâ 'ayyûha-n-nabiyyu 'innâ* 'arsalnâka sâhidan wa mubassiran wa nad îran (45) wa da'iyan 'ilâ-L-Lâhi bi'idnihî wa sirâjam munîran (46) wa bassiri-l-mu'minîna bi'anna lahum mina-L-Lâhi fadlan kabîran (47) walâ tuti'i-l-kâfïrîna wa-l-munâfiqînà wa da' 'adâhum wa tawakkal 'alâ-L- Lâhi wa kafâ bi-L-Lâhi wakilan (48). O Prophète, nous t'avons envoyé comme témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et prédicateur. (45) Nous t'avons envoyé pour gagner les hommes à Allah avec son aide. Tu es la lumière qui brille. (46) Annonce (1) ^ îî,.l Jj 0, il Jj-j 51 ^ M yll* o>. s-»o* ' . Aicha -que Dieu l'agrée- a dit que Khawla Bent Hakim était la femme qui s'est offerte au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, et elle était une femme vertueuse. Mais d'autres ont rapporté que plusieurs étaient celles qui avaient donné leur cœur au Prophète - qu'Aliah le bénisse et le salue-. Et Ibn Abbas d'affirmer: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- ne s'est marié d'avec aucune de ces femmes-là, même si cela lui était permise, car tout dépendait de sa volonté». En commentant les paroles divines: «C'est là un privilège que nous te conférons à l'exception des autres croyants», Ikrima a dit: «La femme qui donne son cœur au Prophète, n'est plus permise à un autre que lui. Lorsqu'une femme s'offre à un homme, elle ne lui est permise tant qu'il ne lui donne pas la dot après la consommation du mariage». Quant à l'interprétation de Qatada, elle est la suivante: «Il n'est pas «lui j-Jli }j\ ^ ^-J* ^j'jl W' 4» 4% M «ùi>JI 4L» LÇ £1 ^ *J JUi _ V-#— — j 205 permis à une femme qui donne son cœur à un homme sans qu'il y ait un tuteur légal et une dot, exception faite pour le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-». «Nous n'oublions pas les règles que nous leur avons prescrites à l'égard de leurs épouses et de leurs esclaves». On entend par cela que l'homme ne peut avoir plus que quatre femmes à la fois en dehors des esclaves dont leur nombre est illimité. Dans chaque mariage, il doit y avoir un tuteur légal, une dot fixée et des témoins. Mais le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- en était exempt, et ceci afin qu'il n'y ait sur lui aucune charge embarrassante. turjî man tasâ" 'u minhunna wa tu'wT 'ilayka man tasâ* 'u wa man-i- btagayta mimman 'azalta falâ junâha 'alayka dâlika 'adna' 'an taqarra 'a'yunuhunna walâ yahzanna wa yardayna bimâ A 'â'taytahunna kulluhunna wa-L-Lâhu ya'lamu mâ fî qulûbikum wa kâna-L-Lâhu '- Âlîman Halîman (51). Tu laisseras celle que tu voudras et tu prendras celle que tu voudras. Tu pourras reprendre celle que tu as délaissée. Ainsi tes femmes accepteront mieux leur destin, ne récrimineront pas et seront satisfaites de ce que tu leur accordes. Allah lit dans vos cours. Allah est omniscient et toute compassion. (51). Dieu a donné le choix au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- d'épouser celle qu'il voulait parmi les femmes qui s'étaient offertes à lui, ou de la faire attendre. Il pouvait aussi reprendre celle qu'il a délaissée pour l'héberger, et il n'y a là aucun reproche à lui adresser. Ach-Cha'bi a dit: «Il s'agit des femmes qui s'étaient offertes au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-. Il a épousé une partie d'elles et fait attendre d'autres qui demeuraient sans mariage après lui, et Oum Charik était l'une d'elles. Mais d'autres exégètes ont avancé 206 que ce verset a donné la liberté au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, sans aucun reproche, de se marier avec qui il veut, faire attendre qui il veut, d'avoir des rapports avec qui il veut etc.. Quant à lui, il consacrait à chacune de ses femmes un jour déterminé afin d'être équitable. Les Chafei'tes et autres ont répondu que ce partage ne lui était pas d'obligation en vertu de ce verset. A ce propos, Boukhari rapporte que 'Aicha a dit: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- demandait l'autorisation de chacune de ses femmes pour se rendre chez une autre après la révélation de ce verset: «Tu laisseras celle que tu voudras et tu prendras celle que tu voudras...» On dit à Aicha:' «Que disais-tu à cet égard?» Elle répondit: «Si cela dépendait de moi, j'aurais voulu que le Messager de Dieu demeurer avec moi tout le temps sans cohabiter avec aucune des autres épouses». «Ainsi tes femmes accepteront mieux leur destin, ne récrimineront pas et seront satisfaites de ce que tu leurs accordes». C'est à dire: Lorsque tes femmes ^sont au courant que Dieu ne te reproche rien une fois ce partage fait selon ton désir, qui est une option et non une obligation, elles seront satisfaites, ne ressentiront aucun chagrin et reconnaîtront ton équité à leur égard. Car Dieu sait ce qui est dans les cœurs des hommes en préférant des femmes à d'autres étant charmés par la beauté ou autre cause. 'Aicha rapporte: «Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- partageait les nuits entre ses épouses avec équité et disait: «Grand Dieu, voilà mon comportement vis-à-vis de ce que je possède, ne me reproche pas à cause de ce que Tu possèdes et je ne le possède pas». Il s'agit du cœur. M & ce 1% 3£? à % 15 k ffijJf .55 iè $ @ <4 & $ & & sis &4 c ^ lâ yahillu laka-n-nisa 'u mim ba'du walà" 'an tabaddala bihinna min '- azwâjin walaw 'a'jabaka husnuhunna 'illâ mâ malakat yamînuka wa kâna-L-Lâhu 'alâ kulli Say'i-r-Raqîban (52). Il ne t'est plus permis désormais de prendre d'autres femmes ou 207 d'échanger celles que tu as, même si tu étais attiré par la grâce de certaines d'entre elles. Tu peux avoir d'autres captives. Allah veille à tout. (52). Ce verset constitue une grande considération que Dieu avait conférée aux femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- pour avoir opté pour son Messager et la vie future. Car on a avancé auparavant que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a donné le choix à ses femmes de rester avec lui en supportant la vie austère ou de demander le divorce, et elles ont toutes à l'unanimité opté pour demeurer avec lui. Et pour parachever Sa grâce pour elles, Dieu a interdit au Prophète d'épouser d'autres ou de changer l'une d'elles. Mais plus tard, cette interdiction fut levée, et le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- de sa part n'en a pas abusé afin que ses femmes restassent reconnaissantes envers lui. A cet égard, '- Aicha a rapporté: «Dieu a permis au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- d'épouser la femme qu'il voulait, jusqu'à sa mort». Ibn Abi Hatem rapporte que Oum Salama a dit: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- ne mourut avant que Dieu ne lui ait rendues licites toutes les femmes sauf celles dont la loi l'interdisait. Tel est le sens des dires de Dieu: «Tu laisseras celle que tu voudras..». Ce verset abroge celui qui s'ensuit. D'autres ont dit: «Il faut interpréter ce verset: «Il ne t'est plus permis désormais de prendre d'autres femmes» de la façon suivante: Il ne t'est plus permis d'épouer d'autres femmes que celles que nous avons déjà montrées, à savoir: tes femmes auxquelles tu as donné leur douaire, les captives que Dieu t'a destinées, les filles de tes oncles et tantes paternels et maternels, et celles qui se sont offertes à toi. Ibn Jarir apporte d'après Ziad qu'un homme des Ansars demanda à Oubay Ben Ka'b: «Que penses-tu si toutes les femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- étaient mortes, n'aurait-il pas le droit de se remarier?». Il lui répondit: «Et qu'est-ce qu'il l'en empêche?». L'Ansarien répliqua: «Les dires de Dieu: «Il ne t'est plus permis désormais de prendre les femmes...» Oubay rétorqua: «Dieu lui a permis de se marier d'avec certaines femmes en lui disant: «O Prophète, nous déclarons licites tes unions avec les femmes que tu as dotées...», puis il lui 208 dit: «Il ne t'est plus permis...» De sa part, Ibn Abbas a commenté le verset sus-mentionné et a précisé que Dieu a ordonné au Prophète de n'épouser que le croyantes, c'est à dire les musulmanes. Puis il a récité: «Celai qui nie les commandements de la foi perd le bénéfice de sa bonne conduite» [Coran V, 5]. yâ 'ayyuhâ-l-ladîna ^maiiû lâ tadhulû buyûta-n-nabiyyi 'illâ" 'an yu'd ana lakum 'ilâ ta'âmin gayra nâzirîna 'inâhu walâkin 'idâ du'îtum fadhulu fa'idâ ta 'imtum fa-ntasirû walâ musta'nisîna lihadîtin 'inna d âlikum kâna yu'd î-n-nabiyya fayastahî minkum wa-L-Lâhu lâ yastahî mina-l-haqqi wa 'idâ sa'altumûhunna matâ'an fas'alûhunna min warS'i hijâbin d âlikum 'atharu liqulûbikum wa qulûbihinna wamâ lakum 'an tu'du rasûla-L-Lâhi walà* 'an tankihu 'azwâjahû mim ba'dihT 'abadan 'inna d âlikum kâna 'inda-L-Lâhi 'azîman (53) 'in tubdû say'an 'aw tuhfûhu fa'inna-L-Lâha kâna bikulli say'in 'Alîman (54). O croyants, n'entrez pas dans la demeure du Prophète que s'il vous a invités à partager sa nourriture. Evitez de vous y trouver à l'heure du repas. Lorsque vous êtes invités, présentez-vous et, après avoir mangé, retirez-vous, sans vous livrer à des conversations familières. Car cela pèse au Prophète. Il n'ose pas vous le dire, mais Allah n'hésite pas à dire la vérité. Si vous demandez quelque chose à ses femmes, isolez-vous d'elles par un voile. Vos cœurs et les leurs se conserveront plus purs. Evitez d'offenser l'Envoyé d'Allah. N'épousez pas les femmes qui auront partagé 209 sa couche. Ce serait un péché impardonnable aux yeux d'Allah. (53) Ce que vous laissez paraître au grand jour et ce que tous cachez, Allah le sait. (54). Ce verset, d'après les exégètes, est celui qui impose aux femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- de porter le voile, et il y a là des règles et de sentences de politesse légale. ' 'Omar Ben Al-Khattab a dit: «Mes propositions ont coïncidé avec trois versets que Dieu a fait descendre, à savoir: Je dis: «O Messager de Dieu, si tu as pris la station d'Ibrahim comme lieu de prière?». Dieu fit révéler ce verset: «Et nous avons érigé en lieu de prière la station d'Abraham» [Coran I, 125]. Je lui dis aussi: «O Messager de Dieu, il y a le pervers comme il y a le pieux qui rentrent chez toi, pourquoi n'ordonnes-tu pas à tes femmes d'être voilées?» Dieu fit desendre ie verset du voile. La troisième est la suivante: Les femmes du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-, portées par leur jalousie les unes des autres, s'accordèrent à jouer un rôle contre lui. Je leur dis alors: «S'il vous répudie, il se peut que son Seigneur lui donne en échange de meilleures épouses que vous...» [Coran LXVI, 5] et le verset fut révélé comme tel. Dans une version rapportée par Mouslim, il y avait aussi l'affaire des captifs de Badr qui fut sa quatrième proposition. Al-Boukhari rapporte que Anas a raconté le récit suivant: «Le jour où le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- épousa Zainab Bent Jahch, il invita les hommes au repas de noces. Le repas terminé, il s'apprêta à se lever, mais les hommes demeurèrent assis s'entretenir. Il se leva enfin, et un petit groupe se leva à son tour, mais les autres restèrent assis continuer leur conversation, ils étaient au nombre de trois. Voulant rentrer chez lui, il constata que ces trois individus étaient toujours assis. Après leur départ, continua Anas, je le fis savoir. Il rentra alors chez son épouse, et à ce moment le verset du voile fut révélé, et Dieu a dit: «O croyants, n'entrez pas dans la demeure du Prophète que s'il vous a invités à partager sa nourriture. Evitez de vous y trouver à l'heure des repas. Lorsque vous êtes invités, présentez-vous et, après avoir mangé, retirez-vous..». Anas Ben Malek rapporte: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le 210 bénisse et le salue-, à la consommation du mariage avec l'une de ses femmes, prépara un repas. Oum Soulaim fit à cette occasion du Hays (un mets composé de dattes, du beurre, du lait et de farine) contenu dans une petite écuelle et me dit: «Va saluer le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- de ma part et dis-lui qu'il accepte ceci car nous lui devons beaucoup». A cette époque il y avait une famine, je pris l'écuelle et la donna au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- en lui transmettant les paroles de Oum Soulaim. Il le regarda puis me dit: «Mets-la dans un coin de la maison et va m'appeler tel et tel» en me citant plusieurs personnes, et ajouta: «Ainsi que tout musulman que tu rencontres». Je m'exécutai, dit Anas, et je revins chez lui alors que la maison était pleine d'hommes, ainsi que la pièce annexe et sa chambre». Ibn Abi Hatem demanda alors à Anas: «O Abou Othman, quel était le nombre des invités?». Anas répondit: «Trois cents à peut près» et ajouta: «Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- me demanda alors de lui apporter l'écuelle. En la lui apportant, il mit sa main là-dessus et invoqua Dieu, puis dit: «Telle est la volonté de Dieu». Ensuite il dit: «Que chaque dix hommes entrent, prononcent le nom de Dieu et que chacun prenne de ce qui se trouve devant lui». Les hommes entrèrent et mangèrent tous sans exception. A la fin, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- me chargea d'enlever le reste du repas. Je pris l'écuelle et regardai dedans, et je ne sais pas si le contenu était plus abondant avant ou après le repas. Le repas terminé, certains des compagnons restèrent à la maison pour s'entretenir alors que la nouvelle mariée tournait son visage vers le mur. Comme la conversation dura longtemps, elle causa de la perplexité au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- qui était le plus pudique. Il se leva ensuite pour entrer chez ses femmes. En le voyant les hommes constatèrent que leur présence avait pesé lourd sur lui, et ils partirent. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- rentra alors chez lui, du moment où je me trouvais dans sa chambre. Il demeura une certain temps, puis il reçut cette révélation: «O croyants, n'entrez dans la demeure dn Prophète que s'il vous a 211 invités..» Et Anas de terminer: «Je fus le premier des hommes qui entendit réciter ces versets (Rapporté par Ibn Abi Hatem) (1> . D3ns ce verset, Dieu avertit les hommes d'entrer dans les demeures du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- sans son autorisation, comme ils faisaient du temps de l'ignorance et au début de l'Islam, afin de respecter le caractère sacré des maisons. Puis Dieu fait exception à cela en ajoutant: «que s'il vous a invités à partager sa nourriture». Dans une autre traduction du verset, il est dit: «sans être là à attendre sa cuisson» qui veut dire: N'attendez pas que le repas soit préparé pour saisir cette occasion et entrer, car Dieu répugne cela. «Lorsque vous êtes invités, présentez-vous et, après avoir mangé, l JJi *i b. U» jî .j^Î J^iîj f*_jl dJ^^E y»j tiUl (hJ- fi £M 1»\ à^J t'u^ij fol» £>li ^jiili :Jli ii^JI v-U ^ M :JU ^ Cj> ^si) ù'J J u a* ^J*-" '«ù***- 11 ô* l yj> :J u j '^j-^ ^U-j ïlylS' jj" JUi* M lj :c.Ui tu .LJI ^ urtsl. îj^J-lj îivJlj c^tJlj oy-L- 11 «4 N .i^J m, j^, ^| «i>l J^-j ^ JUi ^ J15 MUyi A*} \y\£ :JUi ^ } tvjUI IjjA^I M ^ tU- »jîj LUi y» ^ J-l ^ Ulj cjl J^jj j^JI ^ ^ Ail IjU4î V l>-.T ^JUI l^î L;^ «Jl* jLij j*j OÎyiJI tJ* *u ( J^j 'j;-* *=* ^ ^ui &t»4 iA» ^ui ^î^i : . (1) (Cï — !l U «ijl J^j l< Jj :Jli iji^f- ÛÎ 4Ï)I 6>1 ^ aS Jlii ijU j^jUl IjJjî» ;î§| «itl Jj-j Jli J nJL-j fi 4i\ br* jr- ^ 4Î)I Jj^j :Jlï Jf Jtj Jf iljl^j ifjtjj Jf UT -U*« Jï Jr- ifiJ* M UT f S-Jlj ***** 4*w» £M\ ùAUI j ^jj JI > tSjj, IS x^. 216 L'imam Ach-Chafé'i a déduit que toute prière non terminée par la salutation sur le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- lors du dernier tachahoud, est invalide. Mais les autres ulémas avaient une opinion différente qui la contredit, mais aucune unanimité sur ce point n'est connue ni dans le passé ni dans la période contemporaine. Et c'est Dieu qui est le plus savant. Les mérites de prier pour le Prophète. Tirmidzi rapporte d'après Abdullah Ben Mass'oud, que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Celui qui sera le plus rapproché de moi au jour de la résurrection est celui qui aura prié le plus pour moi». Tirmidzi rapporte aussi, d'après Oubay Ben Ka'b, que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, après l'écoulement des deux tiers de la nuit, disait: «Hommes! Invoquez Dieu! Invoquez Dieu! Le grand bruit retentit et sera suivi par un autre! La mort arrive avec ce qu'elle porte (comme affres), la mort arrive avec ce qu'elle porte». Oubay lui demanda: «O Envoyé de Dieu, je multiplie souvent la prière pour toi. Combien dois-je le faire?». Il lui répondit: «Autant que tu voudras». -Dois- je consacrer le quart (de mon temps)? dis-je. Il répliqua: «Autant que tu voudras, et si tu veux augmenter ce sera un bien pour toi». -La moitié?. - Autant que tu voudras, et si tu veux augmenter ce sera un bien pour toi. - Les deux tiers?. -Autant que tu voudras, et si tu veux augmenter, ce sera un bien pour toi. Alors, reprit Oubay, je consacrerai tout mon temps à le faire. Et le Prophète de répondre: «Cela te soulage de toute angoisse et absout tes péchés» (Rapporté par Timddzi) (1 K L'imam Ahmed rapporte, d'après Abdul Rahman Ben 'Awf, que le '•ij JU Lç Ojil ç\jt iv U OjU e\jr tÂij^l U-*?-^ OtU- 14A1I tj^il ojj oii Ui : Jli uJi.^Jli ^Ji «iU j+i ojj i^-ii L.» :Jlï i^-lî J-s-î ^JLi t^U j->- yti ojj ùL» CJi U :JU ijjliilli :^Ji idAJ ^ j+i lilJj LtAJ jiiij, ilu* ùiji :Jl» ^"V*. 217 Messager de dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- se leva pour entrer là où il gardait les biens des aumônes, se dirigea vers la qibla et se prosterna. Il demeura prosterné si longuement au point que je crus qu'il fut rappelé à Dieu. Je m'approchai de lui et m'assis. Il leva alors la tête et demanda: «Qui es-tu?». -Abdul Rahman, répondis-je. Que veux-tu?. Je répliquai: «O Envoyé de Dieu, tu t'es prosterné si longuement au point que j'ai cru que tu es mort!». Il me dit: «Gabriel vint m'annoncer la bonne nouvelle que Dieu - à Lui la puissance et la gloire -a dit: «Quiconque prie pour toi, je prie pour lui, et quiconque te salue, Je le salue»; Alors je me prosternai devant Dieu - à Lui la puissance et la gloire- en signe de reconnaissance». L'imam Ahmed rapporte d'après Anas que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Quiconque prie pour moi une seule fois, Dieu prie pour lui dix fois autant et lui efface dix péchés». Dans un autre hadith rapporté par Abou Dzarr, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «L'avare est celui qui, en me mentionnant devant lui, ne prie par pour moi». Tirmidzi Rapporte d'après Abou Houraira, que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Sera humilié quiconque ne prie pas pour moi en me mentionnant devant lui; quiconque dont ses péchés ne sont pas absous du début à la fin du mois de Ramadan; et quiconque dont ses parents avaient atteint l'âge de vieillesse auprès de lui et n'entre pas au Paradis (en les traitant comme il se doit) (I> . Tous ces hadiths montrent l'obligation de prier pour le Messager de Dieu chaque fois que son nom est mentionné. D'autres ont précisé qu'une fois le nom du Messager de Dieu est mentionné dans une assemblée il suffit de prier pour lui une seule fois, mais si on multiplie cette prière, ce n'est qu'une recommandation. A ce propos, on cite à l'appui ce hadith rapporté par Tirmidzi, d'après Abou Houraira, dans lequel le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Des *M r*JJ itS ù ' J* 5 I** ùU ** J ^ ^ r*JJ v* J - " 1 218 gens ne se réunissent dans une assemblée et ne prient pas pour leur Prophète, sans que cela ne leur soit une amertume au jour de la résurrection, car Dieu pourra les châtier comme II pourra leur pardonner». Chapitre. La prière pour des gens autres que les Prophètes, était un sujet de discussion entre les ulémas. Pour ce qui est des familles des Prophètes, il est permis d'après l'avis unanime, de dire par exemple: «Grand Dieu, prie pour Mouhammad et la famille de Mouhammad, pour ses épouses et pour sa progéniture». Quant aux autres personnes, certains ont dit que cette prière est tolérée, en se basant sur les dires de Dieu: «Allah et ses anges prient pour vous» [Coran XXXIII, 43] et «Prélève sur leurs biens un impôt pour les purifier et ennoblir leurs âmes. Prie pour eux» [Coran Ix, 103] ainsi que sur un hadith rapporté par Abdullah Ben Abi Awfa dans lequel, il a dit: «- Lorsque des gens apportaient au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- une aumône (pour la donner aux pauvres), il invoquait Dieu et disait: «Grand Dieu, prie pour eux». Mon père lui apporta la sienne, et le Prophète de dire: «Grand Dieu, prie pour la famille de Abi Awfa». Mais la majorité des ulémas ont précisé qu'il ne faut prier que pour les Prophètes, car cette prière est devenue un emblème pour eux quand on les mentionne, et personne autre qu'eux n'est digne de cette prière. On ne dit pas par exemple: «Grand Dieu prie pour Abou Bakr», ou pour autres que lui, tout comme on n'a pas le droit de dire;» «- Mouhammad à lui la puissance et la gloire» même si cette formule donne ce sens ou quelque chose semblable. Cette catégorie des ulémas se sont référés au Livre de Dieu et à la sunna du Prophète qui consiste à invoquer Dieu pour eux. Quant aux salutations, Al-Jouwaini a avancé qu'elles sont en tant qu'une prière et on ne doit pas les faire en général, car elles concernent les Prophètes en toute exclusivité. Par exemple on ne dit pas «Ali que Dieu le salue», s'agit-il des morts ou des vivants. Quant aux vivants, il suffit de dire: «Que la paix soit sur vous, ou avec vous», d'après l'avis unanime des ulémas. 219 Et l'auteur de cet ouvrage de conclure: On trouve dans les livres traitant de la tradition prophétique, ou autres livres, certains auteurs qui mentionnent le nom de 'Ali en lui préservant le salut de Dieu en dehors des autres califes tels que Abou Bakr ou 'Omar ou autres. Bien que le sens de cette salutation est admissible, il ne faut pas que cela lui soit réservé en dehors des autres, mais on doit être équitable en vénérant ces califes et les louant pour ce qu'ils avaient fait pour la communauté musulmane. Ikrima rapporte que Ibn Abbas dit qu'il ne faut prier que pour le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-, mais on est tenu de demander le pardon et l'absolution pour tous les musulmans hommes et femmes. A ce propos, on a raconté que 'Omar Ben Abdul-'Aziz avait envoyé une certaine lettre dans laquelle il a écrit: «Hommes! Il en est des gens qui désirent la vie présente en accomplissant les œuvres pour l'au-delà, et certains ont fait une innovation en priant pour leurs califes et commandants (émirs des croyants) tout comme ils le font pour le Prophète. Lorsque tu reçois cette lettre, ordonne aux hommes de consacrer leur prière pour les Prophètes exclusivement et que leurs invocations soient faites en faveur de tous les musulmans». An-Nawawi a averti les hommes en disant: «Lorsque l'un d'entre vous prie pour le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-, qu'il joigne la salutation à la prière, et qu'il ne dise pas seulement: «Dieu prie pour Mouhammad» sans dire: «et le salue-le». Et qu'il ne dise pas seulement: «Dieu salue Mouhammad» sand dire: «et prie pour lui (ou sur lui)». Ce qu'il a avancé se base sur les dires de Dieu: «O croyants, priez pour lui et louez-le». © % î$£î 'inna-l-ladîna yu'dûna-L-Lâha wa rasûlahû la'anahumu-L-Lâhu fî-d- dunyâ wa-l-'a hirati wa 'a'adda lahum 'adâbam muhînan (57) wa-l-lad îna yu'dûna-l-mu'minîna wa-l-mu'minâti bigayri mâ-ktasabû faqadi- 220 htamalû buhtânan wa 'itmam-mubînan (58). Ceux qui offensent Allah et Son Prophète seront maudits dans ce monde et dans l'autre et subiront un châtiment atroce. (57) Ceux qui offensent sans motif les croyants ou les croyantes endossent une lourde responsabilité et commettent un énorme péché. (58). Dieu menace ceux qui font tort à Lui et à Son Prophète, en commettant toute interdiction à Ses prescritpions, ou en nuisant au Prophète soit en paroles soit en actes. Il est cité dans les deux Sahih d'après Abou Houraira, que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Dieu - à Lui la puissance et la gloire- dit: «Le fils d'Adam Me nuit, il injurie le temps, or le temps c'est Moi, Je fais succéder les nuits aux jours» (Rapporté par Boukhari, Mouslim et Nassai) (1 K. Du temps de la Jahilia (l'ignorance) les hommes disaient souvent: «Quel mauvais destin» ou «que ce temps soit maudit». Ils imputaient tout cela au temps et l'injuriaient, ignorant que l'auteur de ces événements est Dieu -à lui la puissance et la, gloire-. Bien que Ibn Abbas précise que le verset précité fut révélé au sujet de ceux qui ont critiqué le mariage du Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- d'avec Saifa Bent Houyay Ben Akhtab, mais il s'avère qu'il a une portée plus générale et touche quiconque aura nui au Prophète en quoi que ce soit. Car obéir au Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- c'est obéir à Dieu. A cet égard, le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Craignez Dieu en mes compagnons et ne les prenez pas comme cible après moi. Celui qui les aime, m'aura aimé, celui qui les méprise, m'aura méprisé, celui qui leur a nui, m'aura nui, et celui qui m'aura nui, aura nui à Dieu, enfin qui aura nui à Dieu, peu s'en faut qu'il le saisisse (Rapporté par Ahmed et 1 Tirnùdà) (2) . 221 «Ceux qui offensent sans motif les croyants ou les croyantes» en leur attribuant des choses qu'ils ne les ont pas faites«endossent une lourde responsabilité et subiront un châtiment atroce» Pour commettre un tel péché, il suffit à un homme de leur imputer ce qu'ils n'ont pas commis en forgeant de mensonges sur eux pour les dénigrer. Entrent dans cette catégorie, ceux qui mésestiment les compagnons de l'Envoyé de Dieu en leur imputant des choses dont ils en sont innocents. Ils les décrivent autrement que Dieu en a parlé d'eux. Dieu - à Lui la puissance et la gloire- a fait savoir qu'il est satisfait des Mouhajirines et des Ansariens et les a loués. Mais ces ignorants les ont insultés et dénigrés en racontant d'eux des choses qu'ils n'ont pas commises. En vérité, ces hommes-là, les ignorants, louent ceux qui sont méprisés et méprisent ceux qui sont ioués. 'Aicha -que Dieu l'agrée- rapporte que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit à ses compagnons: «Quelle est la plus grave usure aux yeux de Dieu?». Ils répondirent: «Dieu et Son Messager sont les plus savants». H répliqua: «La plus grave usure est l'attentat à la pudeur d'un musulman», puis il récita: «Ceux qui offensent sans motif les croyants ou les croyantes endossent une lourde responsabilité et commettent un énorme péché» (Rapporté par Un Abi Hatem] (1J . «Il tjiî Ai» Itf ;iiî au j^bî ^ 3 ^-1^* o-J UjA J>S tÏ3**wJ Jbl -A* M ^î» :Jlî «pipi Jj-.^ àl -U* 222 \M $4 £3 © % * 2 yâ 'ayyuhâ-n-abiyyu qui li'azwâjika wa nisa'i-l-mu'minîna yudnîna '- alayhinna min jalâbîbihinna dâlika 'adnï 'ay-yu'rafna falâ yu'dayna wa kâna-L-Lâhu gafûra-r-Rahîman (59) la 'il-lam yantahi-l-munâfiqûna wa- 1-ladîna fî qulûbihim maradun wa-l-murjifûna fî-l-madînati lanugriyannaka bihim tumma lâ yujâwirûnaka fîlia 'illâ qalîlam (60) mal'ûnina 'aynamâ tuqifiï 'uhidû wa quttilû taqtîlan (61) sunnata-L- Lâhi fî-l-ladîna halaw min qablu wa lan tajida lusunnati-L-Lâhi tabdîlan <62> ' " " O Prophète, M^^Braffle à tes épouses, à tes Mlles et aux croyantes de rabattre leurs voiles sur le front. Cela permettra de les distinguer et les mettra à l'abri de démarches incorrectes. Allah est tout pardon et toute mansuétude. (59) Si les hypocrites, les sceptiques, les alarmistes de Médine ne cessent leurs agissements, nous te lâcherons contre eux et les jours qu'il leur reste à passer près de toi son comptés. (60) Maudits, ils seront capturés et impitoyablement mis à mort en tous lieux. (61) Ainsi Allah s'est comporté envers les générations précédentes. La règle d'Allah est immuable. (62). Dieu ordonne à son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de demander aux croyantes, surtout ses femmes et ses filles, en vertu de leur place, de se couvrir de leurs voiles, car cela est plus à même de les faire reconnaître des autres femmes impies (ou selon une autre interprétation: de rapprocher un pan de leur vêtement, qui est comme un izar, de leur visage). Ibn Abbas a dit: «A celles qui sortent de leurs maisons, parmi les musulmanes, Dieu ordonne de se couvrir les visages par leurs «jalabibs» (qui est un vêtement long et large tel un abaya) et de ne laisser montrer qu'un seul œil». Une interprétation soutenue par Mouhammad Ben Sirine. Oum Salama, de sa part, a dit: «Lorsque ce verset fut révélé, les femmes Ansariennes sortirent de chez elles telles 223 de corbeaux à cause de leur jilbab qu'elles portaient sur leurs têtes». Soufian Al-Thawri a commenté cela en disant: «Il n'y a aucun mal à regarder une femme et sa parure parmi les gens du Livre, mais cela fut interdit aux croyants de peur de la sédition et de la tentation, et non pas à l'égard de leur caractère sacré, en se basant sur les dires de Dieu «et aux croyantes». As-Souddy a dit: «Parmi les pervers de Médine, il y avait des hommes qui sortaient la nuit une fois l'obscurité enveloppant la ville, pour se montrer devant les habitantes de Médine. Comme les sentes de cette ville sont étroites, les femmes de Médine sortaient pour satisfaire leur besoin, et étaient contraintes à le faire dans des lieux proches. Ces pervers les guettaient, et quand ils apercevaient des femmes qui portaient des jilbabs, ils savaient qu'elles sont des femmes libres de condition et les laissaient. Quant à l'esclave qui ne portait pas le jilbab, ils l'attaquaient». , Dieu a pardonné à ceux-là car ils vivaient dans l'ignorance et n'avaient aucune mention de tout cela. Mais il menace les hypocrites qui montraient leur foi et dissimulaient l'incrédulité et les «sceptiques», qui sont, d'après Ikrima et d'autres, fornicateurs. «Les alarmistes de Médine» signifient les hommes qui disaient aux habitants de Médine: l'ennemi fait son apparition, ou la guerre est proche, rien que pour les effrayer, alors ce qu'ils racontaient n'était que mensonge. Tous ces hommes-là s'ils ne se tiennent pas tranquilles «nons te lâcherons contre eux» en te donnant sur eux pleins pouvoirs, «et les jours qu'il reste à passer près de toi sont comptés» C'est à dire: ils ne demeureront à Médine qu'une courte durée, puis ils seront chassés de cette ville. Ils seront pris et massacrés sans merci. Telle fut la règle de Dieu à l'égard de ceux qui vécurent autrefois et qui furent hypocrites et incrédules sans revenir sur leur rébellion. Les croyants auront le pas sur eux, car de cette façon Dieu a agi à leur égard. 224 yas'aluka-n-nâsu 'ani-s-sâ'ati qui 'innamâ 'ilmuhâ 'ind-L-Lâhi wamâ yudrîka la'alla-s-sâ'ata takûnu qarîban (63) 'inna-L-Lâha la'ana-l- kâfïrîna wa 'a'adda lahum sa'îran (64) hâlidîna fîha 'abada-l-lâ yajidûna waliyyan walâ nasîran (65) yawma tuqallabu wujûhuhum fî-n-nâri yaqûlûna yâ laytanà* 'ata'na-L-Lâha wa 'ata'na-r-rasûla (66) wa qâlû rabbana' 'innâ" 'ata'nâ sâdatanâ wa kubara 'anâ fa 'adallûna-s-sabîla (67) rabbana If tihim di'fayni mina-l-'adâbi wa-l-'anhum la'nan kabîran (68) . Les hommes t'interrogent sur l'heure. Réponds: c'est Allah qui le sait. Il est possible qu'elle soit proche. (63) Allah maudit les infidèles et leur destine l'Enfer. (64) Us y resteront éternellement sans pouvoir trouver ni patrons ni sauveurs. (65) Le jour où les flammes lécheront leur visage, ils s'écrieront: «Quel regret de n'avoir pas obéi à Allah et à Son Prophète». (66) Ils s'excuseront ainsi: «O Seigneur, nous avons obéi à nos princes et à nos. dignitaires et ce sont eux qui nous ont détournés de la bonne voie. (67) Seigneur, double leur châtiment et prononce contre eux une malédiction épouvantable». (68). Dieu ordonne à Son Prophète, une fois demandé au sujet de l'Heure, de rendre sa science à Lui, mais II l'a fait savoir, d'autre part, que sa survenue est proche «Il est possible qu'elle soit proche», tout comme II a dit: «L'Heure du jugement dernier approche où la lune volera en éclats» [Coran LIV, 1] et aussi: «Proche est l'heure des comptes pour les hommes; mais, insouciants, ils ne s'y préparent pas» [Coran XXI, 1]. Que les hommes donc ne hâtent pas l'arrivée de l'ordre de Dieu. «Allah maudit les infidèles» en les éloignant de sa miséricorde «et leur destine l'Enfer» dans la vie future où ils demeureront éternellement 225 sans en pouvoir sortir, et ne trouveront «ni patrons ni sauveurs». Personne ne serait capable de les secourir ou les délivrer de la Géhenne. «Le jour où les flammes lécheront leur visage, ils s'écrieront «- Quel regret de n'avoir pas obéi à Allah et à Son Prophèr». Ils seront entraînés au feu sur leurs visages et seront retournés de tous les côtés dans le Feu, en s'écriant: «Malheur à nous! Si seulement nous avions obéi à Dieu dans le bas monde» souhaitant être de vrais musulmans soumis à Dieu. «Le jour où ils seront jugés, ils répondront: O Seigneur, nous avons obéi à nos princes et à nos dignitaires et ce sont eux qui nous ont détournes de la bonne direction». Nos chefs et nos grands savants qui nous ont égarés. Ils demanderont alors à Dieu d'infliger un double châtiment à ces gens-là et de les maudire. # Ijé il. & >U & fitic $r fi£ f *9 & yâ 'ayyuhâ-l-ladîna 'â'manû lâ takûnû ka-l-ladîna 'â*daw Mûsâ fabarra'ahu-L-Lâhu mimmâ qâlû wa kâna 'inda-L-Lâhi wajîhan (69). O croyants, n'imitez pas ceux qui ont calomnié Moïse. Allah l'a lavé de leurs injures. Moïse était apprécié par Allah (69). En interprétant ce verset, Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu a dit: «Moïse -que Dieu le salue- était un homme très pudique et qui aimait toujours se couvrir le corps. Un jour se trouvant seul, il se dévêtit, mit ses habits sur une pierre et se lava. Quand il eut achevé et qu'il s'avança vers ses vêtements pour les prendre, la pierre se mit à courir en les emportant jusqu'à arriver tout près de quelques-uns de Bani Israël qui purent le voir nu et constatèrent qu'il est le plus beau des êtres créés par Dieu. C'est ainsi que Dieu le justifia des calomnies répandue contre lui. La pierre s'arrêta, Moïse récupéra ses vêtements, s'habilla et commença à frapper la pierre. Par Dieu, à la suite de ces coups, on peut trouver sur elle trois ou quatre ou même cinq traces. Tel est le sens des dires de Dieu: «O croyants, n'imitez pas ceux qui ont calomnié. Allah l'a lavé de leurs injures. Moïse était apprécié par Allah». A 226 savoir que les fils d'Israël avaient dit que Moïse était atteint d'un varicocèle (une sorte de hernie ombilicale). Abdullah Ben Mass'oud rapporte: «Un jour le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- partagea le butin. Un hommes des Ansariens se leva et dit: «Voilà un partage qui est fait sans vouloir la satisfaction de Dieu». Je lui dis: «O ennemi de Dieu, je vais transmettre tes propos au Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-». Une fois le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- mis au courant, son visage s'empourpra et dit: «Que Dieu fasse miséricorde à Moïse, on l'a calomnié par des propos plus durs que cela et il patienta». «Moïse était apprécié par Allah». Cela signifie qu'il est plein de considération auprès de Dieu. D'après Al-Hassan, ses invocations étaient toujours exaucées. D'autres ont soutenu cette opinion et ont ajouté: «Grâce au rang qu'il occupait auprès de Dieu, il Lui demanda de faire de son frère Aaron un Prophète, et Dieu l'exauça». Dieu a dit à cet égard: «Par on effet de notre grâce, nous lui adjoignîmes son frère Aaron comme Prophète» [Coran XIX, 53]. $3d 4} & t$ \p: k$ £K yâ 'ayyuhâ-l-ladîna 'ïmanû-t-taqû-L-Lâha wa qûlû qawlan sadîdan (70) yuslih lakum 'a'mâlakura wa yagfïr lakum dunûbakum wa may-yuti'i-L- Lâha wa rasûlahû faqad fâza fawzan 'azîman (71). O croyants, craignez Allah et soyez droits dans vos propos. (70) Allah rendra bonnes vos actions et vons pardonnera vos péchés. Celui qui obéit à Allah et à son Prophète s'assurera une félicité sans mélange. (71). Dieu ordonne à Ses serviteurs de Le craindre et de L'adorer comme s'ils le voient, et de parler avec droiture sans déviation. Il leur promet de les récompenser, d'amender leur situation et de leur accorder la réussite dans toutes leurs oeuvres pies, et de leur pardonner tous leurs péchés précédents. 227 «Celui qu obéit à Allah et à son Prophète, s'assurera une félicité sans mélange». Il sera à l'abri de la Géhenne et entrera à un Paradis où il trouvera un bonheur permanent. A ce propos, Abou Moussa Al-Ach'ari a dit: «Un jour, ayant fait la prière du midi en compagnie du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue-, il nous dit de garder nos places en faisant signe de sa main. Puis il revint vers nous et dit: «- Dieu m'a ordonné de vous dire qu'il faut Le craindre et de parler avec droiture». Ensuite il se dirigea vers les femmes et leur dit: «Dieu m'a ordonné de vous dire qu'il faut Le craindre et de parler avec droiture». '- Ikrima a dit qu'en prononçant: «qu'il n'y a d'autres divinités que Dieu», voilà comment on est droit dans ses propos. â £à & % ê @ Sjl % l^f & & **££I5 l^Z^CS spS «3$ 'innâ 'aradna-l-'amânata 'alâ-s-samâwâti wa-l-'ardi wa-1-jibâli fa'abayna 'ay-yahmilnahâ wa 'asfaqna minhâ wa hamalahâ-l-'insânu 'innahû kâna zalûman jahûla-1 (72) liyu'addiba-L-Lâhu-l-munâfiqîna wa-l-munâfiqâti wa-l-mu§rikîna wa-l-musrikâti wa yatûba-L-Lâhu 'alâ-l-mu'minîna wa-1- mu'minâti wakâna-L-Lâhu gafûra-r-Rahîmâ (73). Nous avons sollicité les cieux, la terre et les montagnes de prendre la foi en dépôt. Ces éléments se sont refusés en tremblant. L'homme l'a acceptée par méprise et par ignorance. (72) Allah punira les hypocrites et les idolâtres, hommes et femmes. Il pardonnera aux croyants et aux croyantes. Il est indulgent et miséricordieux. (73). L'expression: «Prendre la foi en dépôt» signifie, d'après Ibn Abbas, l'obéissance que Dieu avait présentée aux cieux, à la terre et aux montagnes avant de la présenter à Adam, mais ils refusèrent de s'en charger. Dieu dit ensuite à Adam: «Je viens de proposer la foi en dépôt aux cieux, à la terre et aux montagnes, mais ils refusèrent de s'en charger, es-tu prêt pour cela?». -Seigneur, dit Adam, qu'en sera 228 ma récompense?. Dieu répliqua: «si tu la gardes comme il faut, je te rétribuerai, mais si tu la trahis, je te punirai». Adam s'en chargea. Tel est le sens des dires de Dieu: «L'homme l'a acceptée par mépris et par ignorance». Suivant une autre interprétation d'Ibn Abbas, il a dit que le dépôt de la foi signifie les prescriprions divines que Dieu avait proposées aux cieux, à la terre et aux montagnes qui refusèrent de l'accepter non par désobéissance mais par ce qu'ils en ont été effrayés. Qatada, quant à lui, a précisé qu'il est la foi, les prescriptions et les peines. Zaid Ben Aslam, de sa part, a dit: «Le dépôt de la foi consiste en l'observance de ces trois. La prière, le jeûne et la lotion à la suite d'une impureté majeure». Que ce soit l'un ou l'autre, il n'y a aucune contradiction dans tout cela, comme a déduit l'auteur de cet ouvrage, car le dépôt de la foi consiste à s'acquitter de toutes les obligations cultuelles et à s'interdire de tout ce que Dieu a prohibé. Si l'homme observe cela avec zèle, il sera récompensé, et s'il les enfreint ou les délaisse sciemment, il sera puni et châtié. Mouqatel Ben Hayyan l'a commenté de cette façon: «Après que Dieu eût achevé la création de toutes les créatures, Il rassembla les génies, l'homme, les cieux, le terre et les montagnes. Il s'adressa d'abord aux cieux: «Etes-vous prêts à accepter le dépôt de la foi; et vous aurez Mes grâces, la haute considération et le Paradis comme récompense?». Ils répondirent: «Seigneur, nous ne pouvons plus le supporter, mais nous Te sommes soumis pour toujours». Puis il proposa la même chose aux terres qui refusèrent à leur tour. Ensuite II le présenta à Adam en lui disant:«Es-tu prêt à t'en charger du dépôt de la foi? à condition de l'observer comme il se doit?». Et Adam de demander: «Qu'obtiendrai-je si je l'accepte?». -O Adam, dit le Seigneur, si tu fais le bien, M'obéit et observe ce dépôt, tu obtiendras la considération, la grâce et la belle récompense qui est le Paradis. Mais si tu Me désobéis et tu n'observes pas ce dépôt comme il se doit, Je te punirai, te châtierai et te ferai précipiter en Enfer». -Seigneur, s'écria Adam, j'accepte». Et Dieu à Lui la puissance et la gloire de répliquer: «Puisque tu es prêt à t'en charger? alors je te le confie». Abdullah Ben Massou'd -que Dieu l'agrée- rapporte que le 229 Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Être tué en combattant dans la voie de Dieu expie tous les péchés- suivant une variante- tous à l'exception du dépôt. On amène l'homme auquel on a confié un dépôt et on lui dit: «Restitue le dépôt». Il s'écrie: «Seigneur, comment puis-je le restituer alors que le bas monde a disparu?». A la troisième fois, Dieu ordonne qu'on le jette dans l'abîme de l'Enfer. Une fois précipté, il trouve le dépôt tel comme on le lui a confié. Il le porte sur ses épaules, et arrivé au bord de l'Enfer, son pied glisse et retombe à nouveau pour l'éternité». Et Abdullah de continuer: «La prière est un dépôt ainsi que le jeûne, les ablutions et les propos, mais le plus pénible est le dépôt proprement dit» (qu'on doit restituer). Ibn Jarir, le rapporteur a ajouté: «Je rencontrai Al-Bara et lui dis: «N'as-tu pas entendu ce que Abdullah a dit?» Il me répondit: «Ce qu'il a dit est la vérité même». Houdzaifa -que Dieu l'agrée- a rapporté: «Le Messager Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- nous raconte deux récits, l'un fut réalisé et j'attends la réalisation de l'autre. Dans le premier il nous a dit que la loyauté avait été placée dans le cœur des hommes, puis le Coran était révélé. Les hommes ont appris une partie du Coran et une autre de la sunna. Puis il nous a raconté comment la loyauté serait enlevée en disant: «Pendant le premier sommeil de l'homme, la loyauté sera ôtée de son cœur mais sa trace demeurera telle une ampoule que laisse une braise qui glisse sur le pied, bien qu'il n'y ait rien à l'intérieur». Disant cela, il prit un caillou et le laissa rouler sur son pied, et poursuivit: «Le lendemain, ils s'éveilleront et se livront à leur négoce, et presque personne n'y apportera de loyauté, au point où on dira: «Il y avait dans le temps dans telle tribu un homme loyal». On dira d'un autre homme: «Comme il est robuste, ingénieux et intelligent», et pourtant dans son cœur il n'y aura même pas le poids d'un grain de moutarde de foi. Il fut pour moi un temps où je ne m'inquiétais pas de savoir avec qui je faisais de négoce: s'il était un musulman, il était retenu par son Islam, s'il était un chrétien ou un juif, il était retenu par son chef. Mais aujourd'hui, je ne fais plus d'affaires qu'avec un tel et un tel» (Rapporté par Boukhari, Mouslim et Ahmed]' 1 * . 230 L'imam Ahmed rapporte d'après Abdullah Ben 'Amr -que Dieu l'agrée- que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Si tu possèdes ces quatre vertus, ne t'en fais pas pour ce qui tu auras raté de ce bas monde; La garde du dépôt, les paroles sincères, le bon caractère et le bien acquis licitement». «Allah punira les hypocrites et les idolâtres, hommes et femmes» car les* fils d'Adam s'étant chargés du dépôt, qui sont les obligations religieuses, certains manifestent la foi du moment qu'ils couvent l'incrédulité, qui sont les hypocrites, et d'autres sont plongés dans l'incrédulité en s'opposant aux Prophètes, «n pardonnera aux croyants et aux croyantes» et leur fera miséricorde, car ils ont cru en Dieu, en ses anges, en ses Livres et en ses Prophètes: Dieu est absolument Absoluteur et Miséricordieux. i*Ji ja iiLtVI «jJI Jr-^il :Jlî» îil-ii çij LJ-i»- fj iîï— !l '^**J fl :JU +^Vv4$ Ijj* *J -ilWj Jf «t-j-J jf» j > Ujt JJàj t îit,Vl ^sj, o^î jIS^ 11 ùj^U ^LJl ^ :Jlî _ *U-j Je -t-y-di Jbil V- *Jï y» l*j «JWÎ t. 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