43- SOURATE DES ORNEMENTS 89 versets Révélée à La Mecque à l'exception du verset 54 révélé à Médine Révélée à la suite de la sourate de la Délibération g£g p=tâ tç* H ®% % *0 ^ © ?~ à $ * m fi © -4»t Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm Ha-mîm (1) wal kitâbil-mubîni (2) 'innâ ja'alanâhu qurlf nan 'arabiyyan la'allakum ta'qilûna (3) wa 'innahû fî 'umi-l-kitâbi ladaynâ la 'Aliyyun Hakîmun (4) 'afanadribu 'ankumu-d-dikra safhan 'an kuntum qawmam- musrifîna (S) wa kam 'arsalnâ min nabiyyin fil 'awwalîna (6) wamâ ya'tîhim min nabiyyin 'illâ kânû bihî yastahzi'ùna (7) fa 'ahlakna '- 540 asadda minhum batsan wa madâ matalu-l-'awwalîna (8). An Dom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux Ha.Mim.(l) Voilà le livre de l'évidence, (2) que nous présentons comme une lecture en langue arabe, pour vous le rendre plus accessible. (3) Il a son origine dans la matrice du Livre qui se trouve auprès de nous. Il est sublime et plein de sagesse. (4) Renoncerons-nous à vous avertir parce que vous êtes un peuple de rebelles? (5) Combien de Prophètes n'avons-nous pas envoyés aux peuples passés? (6) Aucun Prophète ne s'est présenté à eux qu'ils ne l'aient tourné en dérision. (7) Nous avons anéanti les plus forts d'entre eux. L'exemple des anciens est notoire. (8). Dieu a révélé le Coran en langue arabe avec un style éloquent et disert afin que les hommes le conçoivent et méditent sur le sens de ses versets. Pour que les hommes honorent le Coran, se conforment à ses prescriptions et estiment sa valeur rélle, Dieu leur fait connaître que ce Livre est dans la Mère du Livre, c'est à dire dans «La Tablette Gardée» auprès de Lui. Il est haut placé et contient de la sagesse dont ses versets sont, dans leur majorité, fondamentaux. Dieu montre aussi sa valeur dans ce deux versets: «... Le Coran est une lecture réconfortante, conservée au ciel dans un Livre précieusement gardé. Seuls les purifiés peuvent le toucher» [Coran LVI, 77-79] et: «n est gravé sur des tables bénies, dressées à une très haute altitude et d'une pureté incomparable, gardées par des anges» [Coran LXXX, 13-15]. De ces versets, les ulémas ont conclu qu'il est interdit à un homme impur rituellement de le toucher. Puisque les anges dans les cieux glorifient ces Ecritures qui renferment ce Coran, les habitants de la terre sont tenus de le respecter, car c'est pour eux qu'il fut descendu. Ils doivent le recevoir avec une grande vénératon en se soumettant à ses enseignements. «Renoncerons-nous à vous avertir parce que vous êtes un peuple pervers?» Ce verset fut commenté de plusieurs façons: - D'après Ibn Abbas et Ibn Jarir, cela signifie: «Pensez-vous que Dieu passera outre de leur supplice en leur pardonnant du moment que les impies n'ont pas obtempéré à Ses ordres? - Qatada a dit: Si ce Coran était enlevé quand les premiers de cette communauté y avaient mécru, ils se seraient anéantis. Mais Dieu 541 I par Sa grâce et Sa miséricorde poursuivit sa descente durant plus que vingt ans en chargeant son Prophète de le communiquer. Il n'a voulu octroyer que le bien à Ses serviteurs même s'ils s'en sont détournés, permettant à ceux qui l'ont pris pour une lumière pour d'être bien dirigés et qu'il soit un argument contre ceux qui y ont mécru. Et toujours pour réconforter Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - , Dieu lui raconte les histoires des peuples passés qui se sont moqués des Prophètestqu'll leur a envoyés. Ces peuples, ô Mouhammad, étaient plus forts et plus puissants que ton peuple et nous les avons anéantis: «Que ne parcourent-ils le monde? Ils verraient quelle a été la fin des peuples passés. Bien que l'emportant sur eux par le nombre, la puissance et les travaux de toutes sortes» [Coran XL, 82]. L'exemple de ces peuples a passé pour être une leçon aux autres à venir. Telle est la règle de Dieu consacrée parmi Ses serviteurs, et vous ne sauriez trouvé aucun changement de la règle de Dieu. wa la 'in sa'altahum man halaqa-s-samâ A wâti wal-'arda layqûlunna halaqahunna-l-'Azizu-l-'Alîmu (9) 1-ladî ja'ala lakumu-1 'arda mahda-w- wa-ja'ala lakum fîhâ subula-l-la'allakum tahtadûna (10) wal-ladî nazzala mina-s-sama 'i ma* 'an biqadarin fa 'ansarnâ bihî baldatan-maytan kad âlika tuhrajûna (11) wal-ladî halaqa-l-'azwâja kullahâ wa ja'ala lakum mina-l-fulki wa-l-'an'âmi mâ tarkabûna (12) litastawû 'alâ zuhûrihî t umma tadkurû ni'mata rabbikum 'id â-s-tawaytum 'alayhi wa taqûlû subhâna-l-ladî sahhara lanâ hâdâ wamâ kunnâ lahû muqrinîna (13) wa 542 'inna 'ilâ rabbinâ lamuunqalibûna (14). Si tu leur demandes qui a crée les deux et la terre, ils répondront que c'est Allah le puissant et le Docte, (9) qui nous a donné la terre pour berceau et l'a sillonée de routes pour vous permettre de circuler (10) qui fait tomber l'eau du ciel dans la mesure qui convient. Nous l'employons pour vivifier la terre morte. C'est ainsi que vous serez ressuscites. (11) Qui a cijéé toutes les espèces, qui a créé les navires et les animaux pour vous transporter.(12). Fixez-vous sur leurs dos et célébrez les bienfaits de votre Seigneur. Une fois à votre aise, dites: Gloire à celui qui nous a soumis des choses et que, seuls, nous n'aurions pas pu soumettre! (13) C'est à notre Seigneur que nous ferons retour. (14). Les polythéistes avouent que Dieu est celui qui a créé les deux et la terre, et pourtant ils lui reconnaissent des associés et les adorent. Ce Dieu qui a fait de la terre comme un berceau en y aménageant des routes pour que les hommes y circulent et se déplacent malgré les montagnes qui y sont placées afin que la terre ne branle pas et les hommes non plus, étant donné que l'eau forme la majeure partie de la terre. «Qui fait tomber l'eau du ciel dans la mesure qui convient» pour arroser les différentes plantations et pour que les hommes se désaltèrent et abreuvent les troupeaux, de sorte que l'ondée descende selon une proportion déterminée autrement elle ravage et détruit tout. Comme cette terre, en recevant l'eau, se soulève, augmente de volume et fait germer toutes sortes de végétaux à la beauté éclatante, ainsi Dieu fera ressusicter les hommes de leurs tombeaux une fois réduits en ossements et poussière. «Qui a créé toutes les espèces» C'est à dire les éléments de couples, «qui a créé les navires et les animaux pour vous transporter» en les soumettant au service des hommes. Certains de ces animaux, selon leur espèce, servent de montures, d'autres comme nourriture, ou les deux ensemble, etc..» «Fixez-vous sur leurs dos et célébrez les bienfaits de votre Seigneur» qui vous les a soumis. Rappelez-vous de ces bienfiats, glorifiez-Le et louez-Le pour avoir mis cela à votre service alors, que de vous-mêmes, vous n'y seriez pas parvenus. Souvenez-vous aussi qu'un jour vous retournerez vers votre Seigneur. 543 'Ali Ben Rabi'a raconte que 'Ali Ben Abi Taleb amena une monture. Après avoir mis le pied dans l'étrier, il dit: «Au nom de Dieu» et une fois installé confortablement sur dos, il ajouta: «Gloire à celui qui nous a soumis ces choses et que, seuls, nous n'aurions pas pu soumettre» Puis il loua Dieu et Le glorifia trois fois et dit: «Gloire à Toi, il n'y a de Dieu que Toi, Oui, je me suis fait tort à moi-même, pardonne-moi». Ensuite il rit. On lui demanda: «Pourquoi ris-tu ô prince des croyants?». Il répondit: «J'ai vu le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- faire la même chose. En lui demandant, il répliqua: «Le Seigneur qu'il soit béni et exalté s'étonne de Son serviteur quand il l'implore de lui pardonner et dit: «Mon serviteur sait très bien que Je suis le seul capable d'absoudre les péchés» (Rapporté par Ahmad, Abou Daoud, Tirmidzi et Nassaï). Abdulla Ben 'Omar -que Dieu l'agrée- rapporte: «Lorsque le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - s'installait sur le dos de sa monture, il proclamait la grandeur de Dieu trois fois, puis récitait: «Gloire à celui qui nous a soumis ces choses et que, seuls nous n'aurions pas pu soumettre. C'est à notre Seigneur que nous ferons retour» Ensuite il invoquait Dieu par ces mots: «Grand Dieu, je Te demande de m' accorder dans mon voyage-ci la charité et la piété et de me guider vers les œuvres qui Te satisferont. Grand Dieu, facilite mon voyage-ci et fais que la distance nous paraisse très courte. Grand Dieu, Tu es le compagnon du voyage et le successeur dans la famille. Grand Dieu, accompagne-nous dans nos voyages et sois notre successeur dans les familles». Et quand II revenait du voyage, le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- disait: «- Nous sommes revenus repentants s'il plaît à Dieu, adorant et louant notre Seigneur (Rapporté par Mousttm, Abou Daoud, Nassaï et Ahmed) [11 . (1) fejU i_Tj lil OIT $g ^| ù\ :JU il & 4JI jl* ^ :J_fij jj |ûjtU:l Ut, 1^. Cijtji* *i \S U> tifc U ij-iJI OL'v-'i :Jtë »j L-U 05* ,^1)1 i^jî L. J-jJI tti^tJlj ^Jl U* j iULÎ p-jUli j i^J fjà t >Sfi j iiJiLij >_ji j ^uji cjî r+ui cji^i u >ij 'j r 1 — **sc*^ ,Ù J- U '- ^ 544 wa ja'alû lahû min 'ibâdihî juz'an 'inna-l-'insâna lakafûrun mubînun (15) 'ami-t-tahada mimmâ yahluqu banâtin wa 'asfâkum bil-banîna (16) wa 'idâ bussira 'ahaduhum bimâ daraba lir-Rahmâni matalan zalla wajhuhû muswaddan wa huwa kazîmun (17) 'awamay-yunaSSa'u fîl- hilyati wa huwa fî-l-hisâmi gayru mubînin (18) wa ja'alû-l-malï 'ikata-1- ladîna hum 'ibâdu-r-Rahmâni 'inâtan 'asahidû halqahum satuktabu sahâdatuhum wa yus'alûna (19) wa qâlû law sâ'a-r-Rahmânu mâ '- abdnâhum mâ lahum bidâlika min 'ilmin 'in hum 'illâ yahrusûna (20). Ils considèrent certains de ses serviteurs comme une partie de Lui- même. L'homme est manifestement ingrat. (15) Allah aurait-Il pris les filles parmi ses créatures, avantageant les hommes par des fils? (16) Pourtant, quand on annonce à l'un d'eux la naissance d'une fille (du sexe qu'il attribue à Allah), son visage s'assombrit et son cœur suffoque: (17) En sont-il à attribuer à Allah des êtres (filles) élevées dans la mollesse et incapables d'intervenir dans les discussions? (18) Ils prétendent que les anges-ces serviteurs de Miséricordieux- sont des filles. Ont-ils assisté à leur création? De pareilles prétentions seront consignées et ils auront à en répondre. (19) Ils disent: «Si le Miséricordieux ne l'avait voulu, nous n'aurions pas adoré nos idoles». Sur quoi appuient-ils de pareils propos? Ce sont là pures suppositions (20). Ces idolâtres forgent des mensonges sur le compte de Dieu. Comme ils ont consacré certains animaux de leurs troupeaux à leurs dieux, ils prétendent que le Seigneur a pris les filles parmi ses créatures, en lui donnant le sexe faible, et préférant à eux-mêmes les 545 mâles, comme Dieu a dit ailleurs: «Ainsi vous auriez des fils et Allah des filles? Injuste réparititiou que celle-ci!» [Coran LUI, 21-22]. Ces gens-là en déifiant les hommes et les anges les ont considérés comme une partie de Lui. Ils sont manifestement ingrats. Puis Dieu parle de ceux qui présument qu'il s'est attribué d'entre Ses créatures des filles, en désavouant leurs présomptions et réfutant leurs dires. Comment se serait-Il donné des filles en leur réservant par préférence les garçons? «Pourtant, quand on annonce à l'un d'eux la naissance d'une fille -du sexe qu'il attribue à Allah-, son visage s'assombrit et son cœur suffoque», il se tient à l'écart, loin des gens considérant qu'un malheur l'a frappé. Comment donc se fait-il que ces hommes-là attribuent à Dieu- à lui la puissance et la gloire- des êtres qu'eux- mêmes les méprisent et les dédaignent?. «En sont-ils à attribuer à Allah des êtres (filles) élevées dans la mollesse et incapables d'intervenir dans les discussions?» En d'autre terme: La femme, constatant son complexe d'infériorité par rapport à l'homme, se contente de la parure pour le compenser, et ceci est constaté depuis son enfance. Puis la femme est incapable de mener une dicussion jusqu'au bout. Sa sentimenalité et sa sensibilité l'empêchent souvent de prodiguer des argumentations. Ces êtres inférieurs considérés comme complexés, comment se permet-on de les attribuer à Dieu? «Us prétendent que les anges-ces serviteurs du Miséricordieux-sont des filles?» Pour réfuter leurs dires, Dieu se demande: «Ont-ils assisté à leur création?» en ont ils été témoins? «De telles prétentions seront consignées et ils auront à en répondre» Au jour du jugement dernier ils seront interrogés sur cela. «fis disent: «Si le Miséricordieux ne l'avait voulu, nous n'aurions pas adoré ces idoles». Car ces associateurs ont façonné des statues en leur donnant les figures des femmes comme étant les filles de Dieu. Ils ont prétendu que leur adoration est un vouloir de Dieu sinon II les aurait empêché, en commettant ainsi de multiples péchés: 1 - Ils ont attribué à Dieu des filles, qu'il soit exalté et sanctifié car Il est au-dessus de ce qu'ils Lui imputent. 2 - Ils ont accusé Dieu d'avoir préféré les filles aux garçons. 546 3 - Leur adoration de ces statues en suivant leurs penchants et imitant leurs ancêtres ignorants. 4 - Ils ont prétendu enfin que c'était dû au vouloir de Dieu. Or Dieu n'a envoyé des Prophètes chargés de message en leur révélant les livres célestes que pour appeler les gens à L'adorer seul sans rien Lui associer, comme II l'affirma dans ce verset. «Demande si dans les messages que nous avons envoyés avant toi nous avons permis qu'on adore un autre Allah que le Miséricordieux» [Coran XLIII, 45]. Ces gens-là n'en savent rien et ils ne se livrent qu'à des conjectures en forgeant de mensonges sans se baser sur aucune sience. 'am 'âtaynâhum kitâbam-min qablihî fahum bihî mustamsikûna (21) bal qâlïï 'innâ wajadnà* 'à bà'anâ 'ala 'ummatin wa 'innâ 'alâ 'âtârihim muhtadûna (22) wa kadâlika mâ 'arsalnâ min qablika fî qaryatim-min nadîrin 'illâ qâla mutrafuha 'innâ wajadnà 'a bà'anâ 'alâ 'ummatin wa 'innâ 'alâ 'âtârihim muqtadûna (23) qâla 'awalaw ji'tukum bi 'ahdâ mimmâ wajttum 'alayhi 'â'bâ'akum qâlû 'innâ bimâ 'ursiltum bihî kâfirûna (24) fantaqamnâ minhum fanzur kayfa kâna 'aqibatu-l-mukadd ibîna (25). Leur avons-nous donné auparavant un livre auquel ils se réfèrent. (21) Que non. Mais ils disent: «Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous marchons sur leurs traces» (22) Il en a toujours été ainsi. Chaque fois que nous avons envoyé un Prophète dans une cité, les notables l'ont accueilli par ces mots: «Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous marchons sur leurs traces». (23) Dis: Me ferez-vous une pareille 547 réponse même si je vous apporte une religion supérieure à celle de vos pères? Nous ne croyons pas à ta mission, répondirent-ils. (24) Nous avons sévi contre ces peuples. Considère quelle a été la fin des incrédules (25). Dieu désavoue le comportement des idolâtres en adorant un autre que Lui sans se baser sur aucun argument ou une preuve pour se justifier. Il se demande si ces gens-là avaient-ils reçu un Livre auquel ils puissent s'attacher? Non ce n'est pas le cas comme Dieu a dit ailleurs: «Est-ce que nous leur avons envoyé une preuve accréditant ceux qu'ils nous associent» [Coran XXX, 35]. A toute question, ils n'ont qu'à répondre «Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous marchons sur leurs traces». Donc ils ont trouvé leurs pères suivre une certaine voie et ils se sont guidés d'après leurs traces à l'aveuglette sans y réfléchir. D'ailleurs c'était bien le cas des générations qui leur ont précédés dont leurs cœurs se ressemblent et qui ont traité leurs Prophètes de menteurs, de magiciens ou de possédés. Et c'était surtout les notables de ces peuples qui vivaient dans le bien-être qui ont présenté un telle excuse.. Dieu, ensuite ordonne à Son Prophète de dire à ces polythéistes: «Me ferez-vous une pareille réponse même si je vous apporte une religion supérieure à celle de vos pères?» Et eux de lui répondre catégoriquement: «Nous ne faisons plus foi à ce que tu nous appelles et ne croyons jamais à ton message». Leur sort n'a été que pareil à celui des peuples précédents qui ont subi la vengeance divine et les différents châtimets déjà mentionnés dans différents versets et sourates du Coran. Telle était toujours la fin de ceux qui criaient au mensonge. j © f& ^ a u &r @ m & jut es $ m 4 v& su jwt & $m z& g, $ S£flî & § % jft © ^ * 15 %* ûs #i 548 wa'id qâla 'Ibrâhîmu li'abîhi wa qawmihT 'innanî barâ A 'um-mimmâ ta'budûna (26) 'illâ-l-ladî fataranî fa'innahû sayahdîni (27) wa ja'alahâ kalimatam bâqiyatan fî 'aqibihî la 'allahum yarji'ûna (28) bal matta'tu hâ*''ulâ"i wa "a bâ*'ahum hattâ jâ 'ahumu-l-haqqu wa rasûlum mubînun (29) wa lammâ jâ'ahumu-l-haqqu qâlû hâdâ sihrun wa 'innâ bihî kafîrûna (30) wa qâlû lawlâ nuzzila hâdâ-l-Qur'ïnu 'alâ rajulim-mina-1- qaryatayni 'azîmin (31) 'ahum yaqasimûna rahmata rabbika nahnu qasamnâ baynahum-ma'isatahum fîl-hayâti-d-dunyâ wa rafa'nâ ba'dahum fawqa ba'din darajâti-l-liyattahid a ba'duhum ba'dan suhriyyan wa rahmatu rabbika hayrum mimmâ yajama'ûna (32) wa lawlï 'ay-yakûna-n-nâsu 'ûmmatan wahidata-l-laja'alamâ limay-yakfuru bir-Rahmâni libuyûtihim suqufam-min fiddatin wa ma'arija 'alayhâ yazharûna (33) wa libuyûtihim 'abwâban wa sururan 'alayhâ yattaqi'ûna (34) wa zuhrufan wa 'in kullu dâlika lammâ matâ'u-l-hayâti-d-dunyâ wal "ïhiratu 'inda rabbika lil-muttaqîna (35). Abraham dit • son père et à son peuple: «Je réprouve ce que vous adorez. (26) Je n'adore que celui qui m'a créé. Il me mettra dans le bon chemin». (27) D légua cette parole à sa prostérité. Peut-être ramènera-t-elle d'autres hommes? (28) Je les (les Arabes) ai laissés eux et leurs pères jouir des biens de ce monde jusqu'au moment où ils ont reçu la vérité et un Prophète authentique. (29) Lorsqu'ils reçurent la vérité, ils dirent: «C'est là une pure magie que nous repoussons» (30) Ils disent: «Que ce Coran n'a-t- il été révélé à quelque personnage important des deux villes?» (31) Prétendent-ils distribuer les grâces de ton Seigneur? alors que c'est nous qui distribuons leur nourriture en ce monde et qui déterminons leur condition pour permettre aux uns d'avoir les autres pour serviteurs. Mais la grâce de ton Seigneur est plus précieuse que tous les biens qu'ils amassent. 549 (32) Si nous n'avions craint que tous les hommes tournent à l'impiété, nous aurions donné aux infidèles des maisons ornées de toits et d'escaliers d'argent, (33) de portes et de sièges de repos, (34) et de parures. Tout cela n'est qu'éphémère jouissance de ce monde. Ton Seigneur réserve la vie future a ceux qui Le craignent. (35). Dieu mentionne Son ami et Prophète Abraham, le modèle des saints serviteurs et le père des Prophètes dont les Qoraïchites sont issus de sa postérité. Abrahlm réprouva l'adoration des idoles et désavoua la religion de son père et de son peuple et leur affirma qu'il ne voue un culte qu'au Seigneur qui l'a créé et l'a mis dans la voie droite. Il en fit un mot qui restera vivant dans sa descedance et qui ne cessera d'être perpétué jusqu'au jour de la résurrection. Il s'agit sans doute de ('attestations qu'il n'y a d'autres divinités que Dieu. Dieu a comblé de ses faveurs et bienfaits les idolâtres et leurs pères comme biens éphémères pour en jouir dans le bas monde en plongeant longtemps dans leur égarement jusqu'à ce que viennent à eux la vérité et un Prophète authentique pour les avertir. Quand cette vérité leur parvint, ils dirent: «C'est là une pure magie que nous repoussons» par orgueil et obstination. Ces polythéistes objectèrent: «Que ce Coran n'a-t-il été révélé à quelque personnage important des deux villes» qui sont La Mecque et Taëf selon les dires d'Ibn Abbas, Ikrima, Qatada et d'autres. Quant au «personnage important», ils désignèrent Al-Walid Ben Al-Moughira ou 'Ourwa Ben Mass'oud Al-Thaqafi, d'après l'avis d'une foule des exégètes, ou selon As-Souddy, il s'agit de 'Otba Ben Rabi'a (de La Mecque) et Ibn 'Abd Yaiil (de Taëf) bien qu'il y a eu aussi d'autres opinions. Dieu leur répondit: «Prétendent-ils distribuer les grâces de ton Seigneur?». Ceci ne dépend plus de leur désir, mais plutôt il revient à Dieu seul qui connait mieux qu'eux à qui II devait faire descendre la révélation. En effet, Il l'a révélé au meilleur des hommes et le plus honoré, issu d'une souche noble et pure. Puis, Dieu -à Lui la puissance et la gloire - a avantagé les uns et dévantagé les autres quant à Ses bienfaits qu'il leur a accordés ainsi que l'intelligence, la force et d'autres facultés: «C'est nous qui distribuons leur nourriture en ce 550 monde...» Cette discrimination émane d'une sagesee divine dont le but consiste à élever les uns au-dessus des autres et que les premiers réduisent les autres en servitude. Mais Dieu attire ensuite l'attention sur un fait très important en affirmant que Sa miséricorde est beaucoup plus meilleure que ce que les hommes amassent qui n'est qu'une jouissance éphémère dans le bas monde. «Si nous n'avions craint que tons les hommes tournent à l'impiété» et que toute l'humanité ne formât qu'une seule communauté mécréante croyant, sous l'effet de leur ignorance, que Dieu ne leur a offert de tels bienfaits que par amour pour eux, «nous aurions donné aux infidèles des maisons ornées de toits et d'esclaiers d'argent, de portes et de sièges de repos et de parures». Ils jouissent de tous ces biens dans le bas monde, mais, dans la vie future, ils n'auront aucune bonne action pour en être rétribués. Car la vie dernière, auprès du Seigneur, appartient à ceux qui Le craignent. Une fois, Omar Ben al-Khattab vit les traces d'une natte de paille sur les flancs du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- qui menait une vie très austère. Il pleura et lui dit: «O Messager de Dieu! Comment vis-tu de la sorte alors que César et Cosroès vivent dans l'opulence, et toi tu es l'élite et le meilleur des hommes!» Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue-, qui était accoudé, s'assit et lui répondit: «O fils d' Al-Khattab! Ne consens-tu pas d'avoir la vie future en leur laissant le bas monde!. Ceux-là ont hâté leur bien-être dans la vie d'ici-bas». Et dans un hadith authentique, il a dit: «Ne buvez ni ne mangez dans de vases en or ou en argent. Ils sont pour eux dans le bas monde, mais nous sont réservés pour la vie future» Il a dit également: «Si ce bas monde pesait, auprès de Dieu, le poids d'une aile d'un moustique. Il n'aurait pas donné au mécréant une gorgée d'eau. '<*i\> î§p /J A 6*$ j>i * > jUI J*î JTi :g| Jj-j JU JU ^ Al ^ cS> isJ-l J*l JSj i^Ot*^ 1 cy J ij.iTjil bS" Ijj^ :Jji» jLJI 564 fruits avec délectation après avoir mangé de la nourriture dans des plats d'or, et ceci est normal car les fruits ne sont pris qu'après le mets. 'inna-l-mujrimîna fi 'adâbi jahannama hâlidûna (74) lâ yufattaru '- anhum wa hum fîhi mublisûna (75) wamâ zalamnâhum walâkin kânû hûmû-z-zâlimîna (76) wa nâdû yâ mâliku liyaqdi 'alaynâ rabbuka qâla 'innakum mâkitûna (77) laqad ji'nâkum bil haqqi walâkinna 'akt arakum lilhaqqi kârihûna (78) 'am abramu 'amran fa 'innâ mubrimûna (79) 'am yahsabûna 'annâ lâ nasma'u sirrahum wa najwâhum balâ wa rusulûna la dayhim yaktubûna (80). Les méchants éprouveront éternellement le supplice de l'enfer. (74) Rien n'atténuera leurs souffrances. (Is seront consternés. (75) Noos n'avons pas été injustes envers eux. Ce sont eux qui se sont porté tort à eux- mêmes. (76) Ils supplieront: «O Malek, que ton Seigneur nous achève!». «- Restez où vous êtes», répondra-t-il. (77) Nous vous avons apporté la vérité mais la plupart d'entre vous ont montré de la répugnance pour elle. (78) Ont-ils conçu un projet. Nous en concevrons un aussi. (79) Croient-ils que nous n'entendons pas leurs propos secrets et leurs conciliabules? Erreur. Et nos messagers écrivent tout ce qu'ils font. (80). A l'inverse des bienheureux du Paradis, les réprouvés de l'Enfer seront livrés pour toujours au supplice de la Géhenne qui ne sera ni interropmu ni atténué fut-ce pour une seule heure. Ils y resteront désespérés sans attendre aucun bien. «Nous n'avons pas été injustes envers eux» car Dieu ne lèse personne. Ils n'ont mérité ce châtiment qu'à cause de leurs mauvaises actions, leur désobéissance aux 565 Prophètes et parce qu'ils ont traité ces derniers de menteurs sans croire à leurs messages. ils interpelleront le gardien de l'Enfer: «O Malek, que ton Seigneur nous achève» une fois pour toutes et qu'il mette fin à notre supplice. Mais hélas, leurs désirs ne seront que de vains espoirs, car. «la mort ne mettra jamais un terme à leur supplice et celui-ci ne connaîtra pas d'adoucissement» [Coran XXXV, 3(j]. A la demande de leur achèvement, Malek répondra «Restez où vous êtes» Ibn Abbas a dit: Malek demeurera mille ans pour leur donner une telle réponse. Ils n'ont mérité ce supplice qu'à cause de leur rébellion contre la vérité qu'elle leur est parvenue par l'entremise des Prophètes. «Mais la plupart d'entre vous ont montré de la répugnance pour elle» ils ne l'ont pas acceptée ni l'ont admise, plutôt ils ont suivi le chemin de l'erreur. Qu'ils ne blâment donc qu'eux-mêmes. «Ont-ils conçu un projet. Nous en concevrons un aussi» Cela signifie, d'après Moujahed, que s'ils veulent tramer une méchante affaire nous la déjouons et tramons, à notre tour, une autre. Car les associateurs cherchaient à repousser la vérité par les différentes sortes de l'erreur. Dieu les a fait goûter les conséquences de leur ruse. Ces gens-là, pensent-ils que Dieu n'entend pas leurs secrets et leurs confidences? Ils se trompent, car II connait parfaitement leurs actions commises en secret et en public et Ses anges inscrivent tout ce qu'ils font sans rien omettre. gsaf fa ïx*> C3£ £ & % 538 ® 566 qui 'in kâna lir-Rahmâni waladun fa 'ana 'awwalu-l-'âbidîna (81) subhâna rabbi-s-samâwâti wal-'ardi rabbi-l-'arsi 'ammâ yasifûna (82) fad arhum yahûdû wa yal'abû hattâ yulâqû yawmahumu-l-ladî yu'adûna (83) wa huwa-l-ladi fis-sama'-i 'ilâhun wafi-l-'ardi 'ilâhun wa huwa-1- Hakîmu-l-'Alîmu (84) wa tabâraka-l-ladî lahû mulku-s-samâwâti wal- 'ardi wamâ baynahumâ wa 'indahû 'ilmu-s-sâ'ati wa 'ilayhi turja'ûna (85) walâ yamliku-1-ladîna yad'ûna min dûnihi-s-safà'ata 'illâ man sahida bil-haqqi wa hum ya'lamûna (86) wa la 'in sa'altahum man halaqahum layaqûlunna-L-Lâhu fa 'annâ yu'fakûna (87) wa qîlihî yâ rabbî 'inna hâ"'ûlâ A 'i qawmu-l-lâ yu'minûna (88) fasfah 'anhum waqul salâmun fasawfa ya'lamûna (89). Dis: Si le Miséricordieux avait un fils, je serais le premier à y croire. (81) Gloire au Maître des cieux et de la terre, au Maître du Trône. Qu'il est loin des images qu'en font les hommes! (82) Laisse-les se livrer à leurs jeux frivoles jusqu'à ce qu'ils touchent au jour qui leur a été fixé. (83) Il est souverain dans les cieux et souverain sur terre. Il est le Sage et le Savant. (84) Béni soit celui qui a l'empire des cieux et de la terre et de ce qui les sépare! Il est seul à connaître l'heure. C'est à Lui que tout fait retour. (85) Les idoles qu'on invoque en dehors de Lui ne peuvent intercéder. N'ont ce privilège que ceux qui ont proclamé la vérité et s'y sont conformés. (86) Si on leur demande qui les a créés, ils répondent: Allah. Pourquoi alors s'en détournent-ils? (87) Surtout s'ils savent que le Prophète en appelle ainsi à son Seigneur: «Ce peuple-là ne croit pas» (88) N'insiste pas auprès d'eux et quitte-les sur des paroles conciliantes. Vous apprendrez plus tard ce qu'il en est (89). O Mouhammad, lui dit son Seigneur, réponds à ces gens-là: «Si le Miséricordieux avait un fils, je serais le premier à y croire» Car je ne suis qu'un serviteur obéissant, je ne suis ni rebelle ni altier et je serais le premier à l'adorer. Mais ce que vous prétendez n'est fondé sur aucun argument et une telle filiation ne sied plus à Dieu qui, s'il avait voulu un fils, «H l'aurait créé suivant sa seule inspiration. Sa gloire le place au- dessus d'un tel désir. D est unique et tout puissant» [Coran XXXIX, 4]. Quant au commentaire de As-Souddy, soutenu par Ibn Jarir, il est 567 le suivant: «Si Dieu avait un fils, je L'aurais adoré comme étant le père de ce fils, mais il n'a pas de fils. C'est pourquoi II a dit ensuite: «Gloire au Maître des cieux et de la terre, au Maître du trône. Qu'il est loin des images qu'en font les hommes». Qu'il soit sanctifié et très éloigné de ce qu'ils imaginent. Il est le Dieu seul, l'Absolu qui n'a pas d'égal et qui n'a pas engendré. «Laisse-les se livrer à leurs jeux frivoles» à leurs divagations et à leurs amusements car ils ne sont que des égarés et ignorants, «jusqu'à ce qu'ils toutjhent au jour qui leur a été fixé», car en ce jour-là, qui est le jour de rétribution, ils sauront leur fin funeste pour prix de leur incrédulité. «Il est souverain dans les cieux et souverain sur terre» et les habitants des uns et de l'autre L'adorent et sont soumis à ses ordres et humiliés devant Lui. «Il est le Sage et le Savant» qui connaît ce que les hommes font en cachette et au grand jour. Béni soit celui à qui appartient la royauté des cieux de la terre et ce qui est entre les deux, car II est leur créateur et II en dispose à Sa guise sans aucune contestation. Il détient la science de l'Heure et nul autre que Lui ne la fera paraître en son temps. «C'est à Lui que tout faite retour» et c'est vers lui que les hommes seront ramenés pour être rétribués suivant leurs œuvres. «Les idoles qu'on invoque en dehors de Lui ne peuvent intercéder» et ne possèdent aucun pouvoir de le faire à l'exception de ceux qui ont attesté la vérité consistant à la prononciation de la profession de foi et la reconnaissance des épithètes de Dieu. Ceux-là pourront intercéder en faveur des autres auprès de Lui après Sa permission. Ces associateurs qui adorent d'autres divinités en dehors de Dieu, si «on leur demande qui les a créés, ils répondent: Allah» qui a tout créé et qui seul peut jouir de ce pouvoir, et pourtant, ils lui reconnaissent des égaux qui sont bons à rien. Comme ils sont ignorants et démunis de tout bon sens. Ils ne sont que des stupides et se laissent prendre au mensonge. Le Prophète -qu'Allah le bénisse et le salue- se plaignit en appelant le Seigneur: «Ce peuple-là ne croit pas.» il m'a traité de menteur et a rejeté le Coran. Dieu lui répondit: «N'insiste pas auprès d'eux» et détourne-toi de ces idolâtres, «quitte-les sur des paroles 568 conciliantes» sans leur tenir un langage comme le leur, mais plutôt adresse-leur de bons propos, rallie-les à toi et pardonne-leur en actes et paroles, car «vous apprendrez plus tard ce qu'il en est». Ils sauront bientôt le résultat de leur comportement et leur sort. Dieu, comme on l'a signalé dans plusieurs sourates, s'est vengé des peuples incrédules et a sévi contre eux pour que Sa parole soit la plus élevée. Et voilà les gens qui entrent en masse dans Sa religion en Orient et en Occident. 569