76 - SOURATE DE L'HOMME 31 versets Révélée tout entière à Médine à la suite de la sourate du Miséricordieux & §® ^ ^ & u Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm hal 'atâ 'alâ-l-'insâni hînun mina-d-dahri lam yakun Say'am madkûran (1) 'innâ halaqna-l-'insâna min nutfatin 'amSâjin nabtalîhi faja'alnâhu samî 'an basîran (2) 'innâ hadaynâhu-s-sabîla 'immâ sâkiran wa 'immâ kafûran (3). Au nom d'Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux. Ne s'est-il pas écoulé une longue période de temps durant laquelle l'espèce humaine était totalement inconnue?. (1) Nous avons créé l'homme d'une goutte de sperme comprenant tous les éléments de la vie. En l'appelant à la vie, nous avons voulu l'éprouver. Nous lui avons donné entendement et sensibilité. (2) Nous lui avons indiqué la bonne voie, le 409 laissant libre de se montrer reconnaissant ou ingrat. (3). Dieu parle de l'homme qui n'était, dans l'étérnité des temps, quelque chose dont on fasse mentoin à cause de sa faiblesse et sa vilenie. Pourquoi? parce que Dieu l'a créé d'une goutte de sperme et de mélanges aux composants divers. Ibn Abbas a dit qu'il s'agit du mélange du sperme de l'homme et de l'ovule de la femme quand ils se rencontrent. Puis ce future homme passe par des phases successives de la création. «En l'appelant à la vie, nous avons voulu l'éprouver» comment il va se comporter dans sa vie après que Dieu l'ait doté de l'ouïe et de la vue, en lui montrant le chemin droit ainsi que le chemin de l'erreur. Il sera l'un des deux: ou un reconnaissant ou un ingrat; et par la suite un heureux ou un malheureux, comme il est dit dans un hadith: «Tout homme débute sa journée trafiquant de son âme: il l'affranchit ou la conduit à sa perte». Dans le même sens, Abou Houraira rapporte que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- a dit: «Tout homme qui sort de chez lui, trouve à sa porte deux étendards: Le premier tenu par un ange et l'autre par un démon. S'il sort pour accomplir ce que Dieu agrée comme œuvres, il sera sous l'étendard de l'ange jusqu'à son retour. Mais si son but était autrement, le démon le suivra avec son étendard et l'homme restera sous lui jusqu'à son retour chez lui» (Rapporté par Ahmed) 'innâ 'a'tadnâ li-l-kâfirîna salâsilan wa 'aglâlan wa sa'îran (4) 'inna-l-'- abrâra yaSrabûna min ka'sin kâna mizâjuha kâfuran (5) 'aynay-yasrabu 410 bihâ 'ibâdu-L-Lâhi yufajjirunahâ tafjîran (6) yûfûna bi-n-nadri wa yahâfûna yawman kâna sarruhû mustatîran (7) wa yut'imûna-t-ta'àma 'alâ hubbihî miskînan wa yatîman wa 'asïran (8) 'innamâ nut'imukum liwajhi-L-Lâhi la nurîdu minkum jazï'an walâ sukûran (9) 'inna nahâfu mir-rabbinâ yawman 'abûsan qamtariran (10) fawaqâhumu-L-Lâhu sarra d. âlika-l-yawmi wa laqqâhum nadratan wa surûran (11) wa jazâhum bimâ sabarû jannatan wa hariran (12) Nous disposons de chaînes, de carcans et de l'enfer pour punir les infidèles. (4) Les justes boiront à des coupes remplies d'une mixture ayant la fraîcheur du camphre. (5) Ils boiront à une source que les serviteurs d'Allah utiliseront à leur convenance. (6) Eux qui accomplissent leurs vœux et redoutent le jour où les catstrophes s'étendront avec une violence inouïe. (7) Eux qui distribuent des vivres aux pauvres, aux orphelins et aux captifs, malgré leurs propres besoins, (8) en disant: «Nous vous donnons ces vivres par amour d'Allah, nous ne vous demandons ni récompense, ni gratitude. (9) Nous redoutons de la part d'Allah un jour chargé d'angoisse et de malheur». (10) Allah leur (aux justes) épargnera les calamités de ce jour fatal. Il épanouira leurs visages du bonheur et de joie. (11) Pour récompenser leur patience, Allah leur donnera le paradis et des oripeaux de soie. (12). Dieu a préparé aux impies les carcans, les chaînes et le Brasier comme II a dit ailleurs: «Le carcan au cou, le corps enchaîné, ils seront traînés dans les brasiers de l'enfer» [Coran XL, 71-72]. Par contre, les fidèles et les hommes purs boiront d'une coupe dont le mélange sera du camphre qui donne fraîcheur et bonne senteur. Ils boiront aussi à des sources d'eau là où ils se trouveront et quand ils voudront, ils en disposeront à leur guise et la feront couler selon leur intention. Ces bienheureux sont ceux: «qui accomplissent leurs vœux et redoutent le jour où les catastrophes s'étendront avec une violence inouïe». C'est à dire ils tiennent fidèlement leurs promesses en s'acquittant avec zèle des obligations religieuses et font ce qu'ils ont fait vœu de faire. Il est dit dans un hadith: «Que celui qui a fait vœu d'obéir à Dieu, le fasse. Que celui qui a fait vœu de Lui désobéir, ne le fasse pas». Et en plus ils s'interdisent de tout ce que Dieu a prohibé en redoutant un compte difficile au jour où ils comparaîtront devant leur 411 Seigneur. Ce jour-là, le mal sera universel et atteindra tous les hommes à l'exception de ceux que Dieu voudra leur faire miséricorde. «Eux qui distribuent des vivres aux pauvres, aux orphelins et aux captifs malgré leurs propres besoins» ou malgré leur amour pour ces vivres car Dieu a dit: «On ne peut acquérir la piété qu'en donnant sur ses biens les plus chers» [Coran III, 92]. On a rapporté que Ibn Omar tomba un jour malade et eu envie du raisin au début de sa saison. Sa femme Safia envoya quelqu'un le lui acheter avec un dirham. Un mendiant suivit cet homme qui apportait le raisin jusqu'à ce qu'il fut chez Ibn Omar. Celui-ci remarquant que ce mendiant désirait le raisin, il ordonna aux siens de lui donner ce qu'ils lui ont acheté». Il est dit aussi dans un hadith: «La meilleure aumône est celle que tu donnes étant bien portant mais démuni en espérant la richesse et redoutant la pauvreté». Quant au captif cité dans le verset, il s'agit, comme ont avancé Ai- Hassan et Ad-Dahak, des musulmans en dehors des autres. Mais Ibn Abbas a raconté que les captifs, à cette époque, étaient des polythéistes. Il rapporta à l'appui que le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- avait ordonné à ses compagnons de bien traiter les captifs de Badr (des idolâtres), et les fidèles leur donnaient à manger avant de se mettre à table. Pour Ikrima ceci concerne les esclaves. Et Ibn Jarir de dire en conclusion: Ce verset concerne tout captif musulman soit-il ou idolâtre, et le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le salue- avait fait une telle recommandation aux hommes en leur disant: «Observez la prière et traitez bien vos captifs». «Nous vous donnons ces vivres pour l'amour d'Allah, nous ne vous demandons ni récompense, ni gratitude». Nous ne cherchons par notre faire que la satisfaction de Dieu sans vous demander une rétribution en contre partie ou que vous fassiez notre éloge auprès des autres. Connaissant bien leur intention, et pour les louer, Il montre ce que recèlent leurs cœurs en disant par leurs bouches: «Nous redoutons de la part d'Allah un jour chargé d'angoisse et de malheur» Nous ne faisons cela que dans l'espoir que Dieu nous enveloppe de Sa miséricorde et de nous réserver un bon accueil le jour où nous comparaîtrons devant Lui, un jour où la mine sera renfrognée et tant de catastrophes se 412 produiront. Dieu, de Sa part, épargnera à ces hommes charitables les calamités et les malheurs de ce jour-là et les délivrera de la peur. «- Pour récompenser leur patience, Allah leur donnera le paradis et des oripeaux de soie» c'est à dire des vêtements de sole et de brocart. © ç£ m j& ik * m <ë © M fc^î 3£> 4 *s £ ©